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Les historiens doivent-ils brûler Alexandre Dumas ?, avec Isabelle Safa

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Élu ni à l'Académie française ni à l'Assemblée nationale, Alexandre Dumas n'a jamais reçu de consécration institutionnelle de son vivant. Bénéficiant d'une réhabilitation depuis quelques décennies, l'auteur des Trois mousquetaires nous apparaît comme un fils de son siècle : le XIXe siècle. Or ce siècle entretient une conscience renouvelée de l’histoire : le récit républicain se substitue à la conception providentialiste de Bossuet. L'histoire elle-même se sépare des "belles-lettres" afin de devenir une discipline à part entière. Un nouveau récit est à écrire, et Dumas tient à y prendre part. Il le fait en romantique, alors qu'il considère que l'art littéraire est indissociable de la politique. Comment travaillait-il donc dans les méandres de l'histoire ? S'estimait-il lui-même historien ? Fût-il au fond meilleur romancier qu'historien ? 


L'invitée : Agrégée de lettres modernes et docteure en littérature française, Isabelle Safa enseigne en classes préparatoires au lycée Notre-Dame de la Paix à Lille. Chercheuse associée au centre Jacques Seebacher (Paris université), elle est autrice d'une thèse sur le roman historique d'Alexandre Dumas. Elle travaille sur le romantisme et sur l'écriture de l'histoire au XIXe siècle. Elle vient de publier une biographie d'Alexandre Dumas aux éditions PUF (288 pages, 14€). Sa thèse "Du temps retrouvé au temps réfléchi : enjeux idéologiques et narratologiques de la mise en roman de l'histoire dans l'œuvre d’Alexandre Dumas père" sera publiée en 2024 chez l'éditeur Honoré Champion.


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    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Depuis plusieurs décennies, l'histoire des Gaules ne cesse de se renouveler. L'historiographie nous offre ainsi un regard bien éloigné des clichés habituels, véhiculés notamment par le mythe populaire d'Astérix. Parler des Gaulois, c’est avant tout considérer la façon dont ils étaient eux-mêmes considérés dans les sources qui évoquent les Celtes, les Galates, et enfin les Gaulois. Formant un ensemble de peuples raffinés et étroitement liés à la pensée grecque, les Gaulois sont une civilisation à part entière.Cependant, comme la plupart des civilisations antiques, la guerre et le guerrier y occupent une place primordiale. Véritable héros, le guerrier gaulois impressionne jusqu'aux Romains, qui gardent le souvenir terrible de l'invasion de la péninsule italique et du premier pillage de la ville de Romulus et Rémus en 390 av. J.-C.L'invité : historien et archéologue, Laurent Olivier est conservateur général du patrimoine au musée d'Archéologie nationale, à Saint-Germain-en-Laye. Il vient de publier chez Flammarion, dans la collection "Au fil de l'histoire", Le Monde secret des Gaulois (415 pages, 23,90 €).***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
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  • Ibn Khaldun et la théorie de l'État, avec Gabriel Martinez-Gros

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    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Bien avant Hobbes, Montesquieu et Tocqueville, Ibn Khaldun, serviteur des princes du Maghreb, rédige une histoire universelle, Le Livre des exemples, qui a pour objectif de poser sur le papier les principaux ressorts de la marche des États. Il se lance dans ce projet d'écriture alors même que la peste de 1348 a considérablement touché tout le pourtour méditerrannéen, mettant en grande difficulté les pouvoirs politiques, notamment celui des Hafsides en Tunisie.C’est donc en homme expérimenté politiquement qu’Ibn Khaldun décide à l’âge de 45 ans de se retirer de la vie politique pour se consacrer à la philosophie de l'Histoire, considérant qu'en son temps l'action politique est devenue inutile, au regard des luttes de pouvoir incessantes. Dans la Muqaddima, le penseur établi au Caire explique les causes de la naissance et de la mort des États. Il théorise l'importance de l'impôt comme fondement de la puissance étatique et met en exergue la place de la guerre dans la défense d'un État prospère.La richesse de la théorie de l'État d'Ibn Khaldun réside dans le fait qu'encore aujourd'hui elle peut être utile pour une meilleure compréhension du pouvoir politique.L'auteur : Gabriel Martinez-Gros, professeur émérite d’histoire médiévale à Paris Nanterre, spécialiste de l’histoire d’Al-Andalus, vient de publier Ibn Khaldun. Anthologie présentée et commentée, (Passés composés, 336 p. 23 €). Dans son ouvrage, il rédige un commentaire historique permettant de mieux saisir les textes de ce grand penseur arabe du XIVe siècle.***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
  • Nazisme et guerre avec Johann Chapoutot [3/3]

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    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/En 1939, le nazisme et sa vision du monde se pensent désormais à l'échelle de l'Europe. Ce continent sombre dans l'abîme d'un nouveau type, la guerre génocidaire et la brutalisation des sociétés européennes décrites par l'historien George Mosse atteignent son apogée. Dans cette déflagration inouïe, les autorités allemandes font tout pour préserver leurs populations des affres du conflit. Quelle était la nature de cette politique de préservation des populations ? Est-ce que, malgré tout, la société allemande est devenue combattante ? Comment cette brutalisation s'impose peu à peu dans les consciences ? Concernant le génocide lui-même, comment s'organise-t-il dans le contexte des féodalités du pouvoir nazi ? Est-ce que le dessein meurtrier est un plan centralisé ou laissé aux autorités locales ? Johann Chapoutot décrit, dans cette dernière émission, l'ultime étape du "monde nazi" jusqu'à sa défaite en 1945. Notre invité : spécialiste du nazisme, Johann Chapoutot est professeur d'histoire contemporaine à Sorbonne université. Il vient de publier avec Christian Ingrao et Nicolas Patin Le Monde nazi .1919-1945 (Tallandier, 630 p., 27,50 €).***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
  • À quoi sert une cathédrale ?, avec Mathieu Lours

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    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Nous associons généralement les cathédrales à l'époque médiévale : n'est-ce pas l'historien Georges Duby qui, après le temps des moines et avant le temps des villes, situait le temps des cathédrales? Or, c'est oublier que ces édifices se sont davantage développés dans le monde entier à l'époque moderne et contemporaine. Quand apparaissent les cathédrales ? Quels sont leur sens et leur rôle pour les chrétiens ? Comment ces vaisseaux de pierre vont-ils évoluer au moment de la Réforme, mais aussi dans le grand mouvement de mondialisation du XVIe siècle ? Que nous disent-elles des liens entre les sphères religieuse et politique ? Dans cette émission, l'historien de l'architecture Mathieu Lours nous révèle des pans méconnus de leur histoire au rayonnement universel.L'invité : Mathieu Lours est historien de l'architecture. Il est dernièrement l'auteur de Les Cathédrales dans le monde. Entre religion, nation et pouvoir (Folio, 343 p., 9,90 €) et de Rebâtir Notre-Dame (Tallandier, 304 p., 49,90 €). ***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
  • Anatomie du nazisme (1933-1939), avec Johann Chapoutot [2/3].

    28:27|
    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Comment la République de Weimar, qui était un régime stable ou à peu près stable, bascule-t-il dans la crise politique aussi vite à la fin des années 1920 et au début des années 1930 ? À partir de cette question, Johann Chapoutot décrit non pas la "prise de pouvoir" du parti nazi, mais son "arrivée au pouvoir", dans le contexte si particulier de la crise de 1929 et d'une volonté de retour à l'ordre. Se pose alors une autre question : certes, les nazis qui sont au pouvoir en 1933 ont une vision du monde, mais possèdent-ils un programme ? Dans les faits, ils entament selon leur propre propos une "mise au pas" de toutes les couches de la sociétés allemande. Le régime en est-il pour autant totalitaire ? Pour les auteurs du Monde nazi, la lecture du régime par d'Hannah Arendt doit être remise en cause au profit d'une nouvelle idée : celle d'une "dictature de la participation".Notre invité : spécialiste du nazisme, Johann Chapoutot est professeur d'histoire contemporaine à Sorbonne université. Il vient de publier avec Christian Ingrao et Nicolas Patin Le Monde nazi.1919-1945 (Tallandier, 630 p., 27,50 €).***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce