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cover art for #41 : Traverser les herbes hautes - Partie 3

Souffle Chaud

#41 : Traverser les herbes hautes - Partie 3

Quand on parle de traversée, on imagine tout de suite une série de rondades calibrées sur une poutre de gymnase, une odyssée mouvementée aux côtés d'Ulysse et son équipage, un tigre apeuré qui s'apprête à sauter à travers un cerceau enflammé. Mais parfois, la traversée se fait à pas de loup, sur la pointe des pieds, voire même à rebrousse-poil si on envisage de reculer pour mieux sauter. Sans grande prise de risque, on pourrait même affirmer que tout est une traversée : la première dent, le dernier cheveu, la trace de l'oreiller, la flèche qui atteint sa cible, le baisser de rideau. 


Dans cette série d'épisodes, 18 auteurs racontent de manière poétique leurs propres traversées. Tour à tour, ils invitent l'auditeur à les suivre dans ces déambulations physiques et psychiques, jusqu'à perdre pied. 


La troisième et dernière partie met en scène les textes de :

  • Élise (@eclipse.totale) à 2:03
  • Louise (@louisedebrabant) à 2:58
  • Charlène (@lavraieandree) à 5:47
  • Arthur (@guzbehr) à 7:08
  • Célia (@cest_li_arts) à 8:10
  • Marie (@lejardindhysope) à 13:10


Merci à Adeline (@jecrissurinternet) pour cette chouette collaboration.

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  • #45 : Les vibrations instinctives - Clémence Genatio

    40:47
    J'ai rencontré Clémence pour la première fois à la galerie Alain Gutharc. Voici ce que disait la note qui m'a poussé à me déplacer : « Atelier pour rencontrer l'œuvre de Jean-Baptiste Janisset en état modifié de conscience. Grâce aux bols chantants et à la méditation, je vous emmène en voyage au cœur de l'œuvre pour découvrir ses secrets. Celle-ci devient un outil, un espace de connexion à soi et à l'au-delà. »
  • #44 : Ne faire qu'un avec le monde nu - Jean-Baptiste Née

    01:00:23
    Si je vous dis qu'il existe des ponts, voire des viaducs, entre la création d'une œuvre graphique et l'ascension d'une montagne, vous allez très certainement me répondre que je suis le roi des métaphores à trois francs six sous. Et bien permettez-moi tout de même d'insister.Peindre un tableau ou gravir le Kilimandjaro sont, à priori, deux activités bien distinctes. Et pourtant, si l'on zieute de plus près, il est aisé d'affirmer qu'il s'agit, dans les deux cas, d'une aventure abrupte remplie de défis et de découvertes. Tout comme un alpiniste doit s'armer de patience et de détermination pour atteindre les sommets, le peintre doit se préparer à explorer et à surmonter les difficultés afin d'atteindre son objectif artistique. Au fur et à mesure que le créatif progresse dans son cheminement, il rencontre des obstacles, des incertitudes et des dilemmes. Le grimpeur, lui, doit faire face à des événements imprévus, des terrains accidentés et prendre des décisions critiques, parfois dans l'urgence. Quelle que soit l'activité, la satisfaction et la fierté viennent avec la réalisation de l'objectif final (on se croirait presque sur LinkedIn c'est fou). Si j'ai réussi à vous convaincre avec mon subtil développement, je vous invite à lancer l'épisode. Sinon, je vous invite également à lancer l'épisode. Là aussi, dans les deux cas, l'issue est la même.
  • #43 : “Au théâtre, tout est possible” - Milena Csergo

    38:30
    Les histoires commencent souvent par un prénom. Un prénom lâché à demi-mot, coincé entre les dents, marmonné sans grande conviction, ou bien, à l'inverse, clamé, déclamé, époumoné. Le prénom se veut clef de bagnole, première page de roman ou tire-bouchon : il ouvre une porte sur le monde, déclenche les hostilités.Nombreux sont ceux qui associent traits de personnalité, défauts ou qualités à tel ou tel prénom. On dirait des poissons d'avril que l'on colle innocemment dans le dos, des médailles commémoratives plaquées sur des torses bombés ou des rubans trouvés dans la montagne que l'on se coud près du cœur. Les prénoms sont comme les signes astrologiques, symboliquement chargés.« Isadora ». Que raconte ce prénom ? Que vous fait-il ressentir ? Sur quels sentiers imaginaires vous transporte-t-il ?Dans cet épisode et pour une fois, nous ne donnerons pas notre langue au chat mais bel et bien à Milena Csergo et au Théâtre. Deux invités de marque, l'une présente par la voix, l'autre par la pensée.
  • #42 : Jeune galerie cherche jeunes artistes - Laurent Zorzin

    50:34
    Laurent Zorzin est de ceux qui appartiennent à la tribu des passionnés, ceux qui racontent sans économie, tout feu tout flamme, arrosant constamment leurs interventions d'anecdotes à l'emporte-pièce, avec pour seule fin, la volonté de transmettre. Il est abonné à la même ferveur, au même piment d'Espelette, que ces amoureux de biologie moléculaire, ces jusqu'au-boutistes de belote coinchée ou ces amoureux de ventriloquie, ceux qui parlent de leur passion comme nul autre, qui vendent du rêve à qui voudra bien y goûter.Si je dois être tout à fait transparent, je dois dire que je ne connaissais pas vraiment l'historique de la galerie Arts Factory avant de rencontrer Laurent. C'est un lieu que je fréquente régulièrement, dans lequel j'ai mes petites habitudes, un nid réconfortant où j'atterris à loisir dès que j'en ai l'occasion mais pour autant, il aura fallu attendre cette conversation pour en découvrir les coulisses.Avec Laurent, nous remontons donc le fil : 25 ans de bottes de paille, de stères de bois et de palettes de briques pour construire ces espaces d'exposition successifs, les aménager et surtout, leur donner une âme. Une sacrée matière première que ce supplément d'âme. Pas la peine de chercher ça au rayon gros œuvres de Castorama, ni de courir les Leroy Merlin de France et de Navarre. L'âme se trouve sous la voûte plantaire, entre les deux yeux, au creux du poignet, dans ces recoins délaissés du corps qui écoutent battre le cœur.
  • #40 : Traverser les herbes hautes - Partie 2

    15:00
    Quand on parle de traversée, on imagine tout de suite un road trip sur les côtes italiennes à bord d'une Lamborghini tunée, un baptême de l’air en soucoupe volante ou bien la remontée du Styx en dos crawlé. Mais parfois la traversée se veut lente, voire immobile si on envisage le rêve comme propulseur. Et dans l'absolu, tout peut être une traversée : avaler la fève, sauter à pieds joints dans le pédiluve, enfiler les bottes de sept lieues, croquer dans un chocolat sans savoir s'il est fourré à la liqueur.Dans cette série d'épisodes, 18 auteurs racontent de manière poétique leurs propres traversées. Tour à tour, ils invitent l'auditeur à les suivre dans ces déambulations physiques et psychiques, jusqu'à perdre pied.La deuxième partie met en scène les textes de :Eniah (@eniahpoesie) à 3:00Stéphane (@source_qui_court_sous_tes_pas) à 3:54Emma (@alma.ledemom) à 6:46Amalia (@amaliatamise) à 7:51Camille (@cmllrz) à 9:49Edusha (@edusha) à 11:13Merci à Adeline (@jecrissurinternet) pour cette chouette collaboration.
  • #39 : Traverser les herbes hautes - Partie 1

    19:45
    Quand on parle de traversée, on imagine tout de suite une vaste épopée à dos de grizzly dans les plaines du Massachusetts, un tour du globe en un claquement de phalanges ou bien un moonwalk désarticulé sur le pont d'Avignon. Mais parfois, la traversée ne correspond qu'à un pas. Voire pas de pas du tout si l'on parle d'un mouvement de l'esprit. Et dans l'absolu, tout peut être une traversée : le fou qui prend le roi, la baguette sous le bras le dimanche matin, trois bises au lieu de deux, la vie qui défile devant les yeux.Dans cette série d'épisodes, 18 auteurs racontent de manière poétique leurs propres traversées. Tour à tour, ils invitent l'auditeur à les suivre dans ces déambulations physiques et psychiques, jusqu'à perdre pied. La première partie met en scène les textes de :Ettore (@esk_hape) à 3:52Eva (@evagoudard) à 5:49Laura (@laura_dans_lair) à 8:27Kévin (@kevinfromont) à 11:30Robin (@robdboi) à 13:20Myriam (@oh_myriam) à 16:55Merci à Adeline (@jecrissurinternet) pour cette chouette collaboration.
  • #38 - Ruines, vestiges et fragments : ce que raconte la chute

    01:08:33
    Si tu as toujours rêvé d'envoyer valser une tour de Kapla d'un gracieux coup de pied, de réduire en cendres les souvenirs d'une relation qui s'est mal terminée ou de participer au Domino Day, juste pour saboter l'événement, alors cet épisode est fait pour toi. Aujourd'hui, je te propose de te remonter les manches, d'aiguiser tes couteaux et d'embarquer à bord d'une auto-tamponneuse débridée, à la poursuite du frisson. Terminus au choix : la chute, la destruction, l'effondrement ou la ruine.Pour parler de ces notions d'impulsion, de transformation et de mouvement, trois copilotes expérimentés :Jules GoliathJulia GaultNelson PerniscoCes artistes casse-cous, ont su faire de ces menaces imminentes une force, jusqu'à les intégrer dans leurs pratiques respectives. Car quand on envisage la chute comme un espoir, une intention ou un souhait, on se débarrasse de toute notion de fatalité. Ce n'est pas la destruction de l'œuvre qui survient mais bien sa métamorphose. Grain de maïs, elle devient popcorn. La chute, la dégradation et plus largement toutes les autres formes de transformation d'une œuvre viennent mimer les différentes phases d'une vie. De la naissance à la mort, les récits se complètent, se compliquent et se croisent. L'artiste n'offre pas uniquement une œuvre figée dans le marbre, il ou elle met en scène une expérience de vieillissement, dans laquelle chaque étape possède un sens et un intérêt propre. Sauf qu'ici, la dite mort n'en est pas réellement une. La mort n'existe plus. À la place, on pourrait parler de prolongement, de continuité, d'apothéose, de vie éternelle. Comme dirait Buzz l'Éclair : "Vers l'infini et au-delà".
  • #37 : La création intuitive - Lauren Lê

    41:55
    "Tout est énergie", c'est l'une des phrases prononcées par Lauren Lê, mon invitée du jour, lors de notre conversation. Dit comme ça, hors-contexte, à la fraîche, ça peut paraître anodin, peut-être même insignifiant. Pourtant, depuis que j’ai absorbé cette formule, c'est le Cirque du Soleil dans ma tête. Il y a une effervescence folle qui ne trouve pas de dompteur. C'est fou à quel point trois mots peuvent faire du bruit. J'ai beau essayer de les faire taire, ils reviennent toujours plus forts après chaque sommation, fièrement perchés sur des échasses, un mégaphone à la main, et crient en boucle : "TOUT EST ÉNERGIE".En y repensant de plus près, ce n'est pas si étonnant que ce mantra résonne en moi à ce point. Qu'est-ce que le Souffle Chaud si ce n'est de l'énergie brute et viscérale, des fragments de corps et de cœurs ?Quand on parle d'énergie, on parle également d'ondes, de vibrations, de pensées positives. C'est de cette manière qu'on peut logiquement appréhender le feu créatif comme un remède aux propriétés apaisantes, voire curatives. Un des aspects du travail de Lauren consiste à s'appuyer sur le côté émancipateur de l'énergie créative. L’acte de création, au-delà du geste parfait ou de la prouesse technique, devient alors un baudrier, un filet de sécurité, un flacon de Mercurochrome.