Sobriété et marketing ... Possible ?

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#9 Cyril Espalieu, co-fondateur et CMO de Everide

Ep. 9

Everide, c’est de la seconde main dédiée aux sports d’extérieur. De la seconde main qui s’achète aussi facilement que du neuf. Avec Cyril, pendant près de 50 minutes, nous avons discuté de la stratégie “ambassadeur” d’Everide, de la passion pour l’outdoor, de l’idée du marketing du renoncement, de l’univers de la seconde main, … Un épisode enrichissant dans la suite de notre réflexion sur la place de la sobriété dans le marketing.


Retrouvez le site d’Everide : https://www.everide.app


Liste des références citées pendant le podcast : Asphalte, Patagonia, Pitcture Organic Clothing


Musique d’intro : Wind in the cherry trees, Vantyze, https://www.vantyze.com/

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mardi 9 mai 2023

#12 Thomas Bourgenot, Chargé de plaidoyer à l’association Résistance à l’Agression Publicitaire

Ep. 12
Un épisode un peu particulier cette fois-ci puisque j’interroge Thomas Bourgenot qui est chargé de plaidoyer dans une association qui s’appelle Résistance à l’Agression Publicitaire.J’ai connu Thomas en écoutant le très bon podcast Octet Vert de Tristan Nitot. En écoutant leur conversation je me suis dit qu’il serait vraiment sympa (vu notre métier chez Badsender), d’interviewer une personne qui est contre le système publicitaire actuel. L’idée étant de bien comprendre sa vision de la publicité et donc par extension celui du marketing.Le job de Thomas consiste à lutter contre les effets négatifs direct et indirects des activités publicitaires sur l’environnement et les individus.Il n’est pas contre la publicité en soi, puisque sa définition de la publicité c’est “de rentre publique une information”. Mais il critique majoritairement 3 choses :un système publicitaire censitaire puisqu’il faut avoir beaucoup d’argent pour utiliser le système publicitaire actuelles messages sont imposés sans consentement (ici on parle de l’affichage dans la rue)les messages véhiculés poussent à la consommation et à la surconsommation de biens et de services qui n’ont pas de vraies vertusDans notre conversation, on parle du cadre légale, de l’interdiction (mais en fait encore possible sous justificatifs) de l’allégation neutralité carbone, des contrats climat imbitables, de l’interdiction des avions avec banderoles publicitaires, et des autres propositions de la convention citoyenne pour le climat qui ont été filtrées par le gouvernement.On parle aussi des enjeux sociaux de la publicité, le problème du “name and shame” et pourquoi il est contre, du fonctionnement en mode “entre-soi” des autorités de régulation (ARCOM, ARPP, JDP and co).On parle de sa lutte pour “la liberté de réception”, son avis sur les newsletters et l’emailing, des 2 types de réactions des individus face à la publicité extérieure, son avis sur le projet Email Expiration Date, de pollution indirecte de la publicité (coucou ombre climatique !), des nouveaux récits, du pouvoir de la publicité et surtout, surtout, du problème du système marchand de l’affichage publicitaire qu’il veut voir réguler via une autorité indépendante.Et comme toujours, on en vient à parler de l’objectif même d’une entreprise et de son business modèle.J’ai passé un très bon moment à enregistré ce podcast il y a plusieurs semaines et un très bon moment cet après-midi à écrire la transcription texte.Encore Merci Thomas.Retrouvez le site de l’association Résistance à l’Agression Publicitaire : https://antipub.org/Liste des références citées pendant le podcast :Site des contrats climat : https://www.publicite-responsable.ecologie.gouv.fr/comprendre-la-loi/article/les-contrats-climatL’ARCOM (Autorité de Régulation de la COMmunication audiovisuelle et numérique) : https://www.arcom.fr/La loi Evin https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_ÉvinARPP - Auto Régulation Professionnelle de la Publicité : https://www.arpp.org/JDP - Jury de Déontologie Publicitaire : https://www.jdp-pub.org/Musique d’intro : Wind in the Cherry Trees by VanTyze, https://www.vantyze.com/
mardi 28 mars 2023

#10 Quentin de Mauroy, co-fondateur de Tranquille Emile

Ep. 10
C’est une histoire de curseur. C’est probablement la phrase qui revient le plus souvent dans cet épisode du podcast “Sobriété & Marketing…possible ?” enregistré avec Quentin de Mauroy, le co-fondateur de Tranquille Émile.Tranquille Émile, c’est une marque de vêtements et d’accessoires fabriqués intégralement en France. En tout cas, tout ce qui peut être fabriqué en France est fabriqué en France et sans concession. D’entrée de jeu, Quentin insiste sur son exigence du localisme, quitte à diminuer la marge.Quentin définit le marketing comme différentes actions qui permettent de créer le besoin. Mais, dans un monde qui doit être plus sobre, est-ce justement quelque chose que les marques ne doivent plus faire ?Où mettre le curseur ? Sans marketing, qui va montrer que mon produit est plus sobre qu’un autre ? Comment résister à l’envie de vendre plus, de gagner plus d’argent ? Comment faire évoluer sa marque sans renier ses valeurs ? Sans marketing, comment changer les paradigmes de la consommation ? Comment transformer un besoin en consommation responsable ? Ce sont toutes les questions que j’ai posé à Quentin.Une histoire de curseur donc. - Dans son marketing, Tranquille Émile va mettre en avant des visuels qui seront toujours accompagnés d’un texte mettant en avant la production française.- Tranquille Émile, c’est 150 références (vêtements et accessoires confondus). Pas de fast fashion donc mais des collections qui se veulent toujours plus intemporelles.- Pas de black friday mais des soldes parfois, appelées d’ailleurs “*des responsoldes*”, et uniquement sur des produits en fin de vie.- Des techniques d’abandon de panier et de retargeting mais pas des campagnes ads à tout va.- Des campagnes marketing pour “*rester dans la tête des gens*” et faire passer le message du made in France et de la maîtrise de l’empreinte carbone.- Un programme de fidélité oui, mais avec un ciblage qui n’est pas basé sur le panier d’achat et où l’on ne propose pas des réductions mais un cadeau sur la prochaine commande.- Un juste calcul du volume de commande en fonction de ce qui a été vendu l’année précédente. On parle aussi de la difficulté de passer à un business model de la pré-commande et ce qu’il impacte sur le planning et l’organisation de la chaîne de valeurs.Bref, une discussion très transparente, j’espère qu’elle vous plaira.Bonne écoute !