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Pourquoi donc ?

Qu’est-ce que le "paradoxe du singe savant" ?

Le "paradoxe du singe savant" est une expérience de pensée fascinante qui illustre des concepts de probabilité et d'infinité. Il repose sur l'idée suivante : imagine un singe frappant aléatoirement les touches d'une machine à écrire pendant une durée infinie. Le paradoxe suggère que, dans un tel contexte, ce singe finirait par taper tous les textes possibles, y compris les œuvres complètes de Shakespeare, par pur hasard.

 

Ce paradoxe se base sur la notion mathématique d'événements aléatoires sur une période infinie. En théorie, si on laisse un nombre infini de séquences de lettres se produire, même les combinaisons les plus complexes ou improbables finiront par apparaître. Cela ne signifie pas que le singe est intelligent ou qu'il comprend ce qu’il tape ; il s’agit simplement de l’effet de l’aléatoire lorsqu’on lui donne un temps illimité.

 

En termes de probabilité, l’idée est que la chance de taper une œuvre spécifique, comme Hamlet, en une seule tentative est astronomiquement faible. Pour donner une idée : si un singe tape une suite de lettres aléatoirement, les chances de produire ne serait-ce que la première phrase de Hamlet sont si minimes qu’elles frôlent l’impossible. Pourtant, avec un temps infini, ces chances, aussi minuscules soient-elles, finiraient par se réaliser. C’est le principe des événements rares qui deviennent inévitables lorsqu’on augmente le nombre de tentatives jusqu’à l’infini.

 

Alors, le paradoxe du singe savant a-t-il de la valeur ? En un sens, oui, mais principalement en tant qu'outil conceptuel pour comprendre la théorie des probabilités et l'infini. Il est utile pour expliquer comment des événements improbables peuvent se produire dans des contextes spécifiques. Par exemple, il aide à comprendre pourquoi certaines séquences semblent extraordinaires ou comment le hasard peut générer de la complexité.

 

Cependant, le paradoxe est avant tout théorique. Dans le monde réel, où les ressources (temps, espace, etc.) sont limitées, ce concept n'a pas d'applications pratiques directes. Personne n’a un temps infini pour tester de telles expériences, et elles ne se produisent pas naturellement. Malgré cela, l’idée reste précieuse pour illustrer des concepts abstraits de mathématiques et de logique, et elle est souvent utilisée comme exemple pour discuter des idées liées à l’aléatoire et à l'infini dans divers contextes scientifiques et philosophiques.

 

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  • Pourquoi le reblochon a été un fromage de contrebande ?

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  • Pourquoi parle-t-on de “validisme” ?

    01:52|
    Le validisme est une forme de discrimination ou de préjugé qui privilégie les personnes dites "valides", c’est-à-dire celles qui n’ont pas de handicap, au détriment des personnes handicapées. Ce concept, souvent méconnu, englobe un ensemble d’attitudes, de comportements, de politiques et de structures sociales qui perpétuent l’exclusion ou la marginalisation des personnes en situation de handicap.  Une idéologie basée sur la "norme"Le validisme repose sur l’idée implicite que le corps et l’esprit "valides" constituent la norme, et que tout ce qui s’en écarte est une anomalie ou un défaut. Cette vision conduit à considérer les personnes handicapées comme "inférieures", "malheureuses" ou "incomplètes", une perception souvent renforcée par les médias, les institutions et les discours sociaux. En conséquence, les besoins et les droits des personnes handicapées sont régulièrement ignorés ou minimisés.  Manifestations du validismeLe validisme peut se manifester de manière :1. Institutionnelle : par des politiques ou des infrastructures qui ne tiennent pas compte des besoins spécifiques des personnes handicapées, comme des bâtiments inaccessibles ou un manque d'accommodations en milieu scolaire ou professionnel.2. Interpersonnelle : à travers des attitudes paternalistes, des blagues dévalorisantes, ou encore des remarques basées sur des stéréotypes.3. Culturelle : en invisibilisant les personnes handicapées dans les représentations médiatiques ou en glorifiant les personnes handicapées qui "surmontent" leur handicap, comme si cela était l’unique voie vers la reconnaissance sociale.  Les conséquences du validismeLe validisme crée des barrières physiques, sociales et psychologiques. Il limite l'accès des personnes handicapées à des opportunités équitables en matière d’éducation, d’emploi, de loisirs et de participation citoyenne. De plus, il peut engendrer une stigmatisation, une perte d'estime de soi, et des effets néfastes sur la santé mentale.  Combattre le validismePour lutter contre cette discrimination, il est crucial d'adopter une approche inclusive et de reconnaître la diversité des expériences humaines. Cela passe par :- La sensibilisation aux réalités des personnes handicapées.- La mise en place de politiques d'accessibilité universelle.- Le respect de leur autonomie et de leur droit à participer pleinement à la société. Le validisme, en fin de compte, interroge notre capacité à bâtir une société équitable, où toutes les personnes, indépendamment de leurs capacités, sont respectées et valorisées.   
  • Pourquoi les corn flakes étaient censés lutter contre la masturbation ?

    02:29|
    Les corn flakes, célèbres céréales du petit-déjeuner, sont nés d’une idée surprenante : lutter contre la masturbation. Cette conviction étrange provient de leur inventeur, le Dr John Harvey Kellogg, médecin et nutritionniste américain du XIXe siècle. Profondément influencé par le mouvement adventiste et les idéaux puritains, Kellogg considérait la masturbation comme un acte moralement répréhensible et physiquement nocif, susceptible de causer des maladies telles que l'épilepsie, la folie ou l'acné.   Une croisade anti-masturbationDans son ouvrage Plain Facts for Old and Young, Kellogg expose ses théories sur la sexualité. Il prônait une vie chaste et dénonçait fermement les plaisirs charnels, y compris au sein du mariage. Pour lui, une alimentation riche et épicée stimulait les désirs sexuels. À l’inverse, une nourriture fade et sans excès devait permettre de contrôler les pulsions. C’est dans ce contexte qu’il met au point les corn flakes en 1894, une céréale insipide et facile à digérer. Son objectif ? Fournir un aliment « moralement sain » qui découragerait les comportements qu'il jugeait immoraux, notamment la masturbation. Ces céréales devaient faire partie d’un régime strict, dépourvu de viande et d’épices, destiné à maintenir un esprit pur dans un corps sain.  Une invention accidentelle La création des corn flakes résulte d’un concours de circonstances. Avec son frère Will Keith Kellogg, John cherchait à produire un aliment simple pour les patients de son sanatorium. Un jour, un mélange de blé cuit fut accidentellement laissé de côté et devint rassis. En le passant au rouleau, les frères découvrirent qu’il se transformait en flocons, d’où le nom "corn flakes". Le produit fut rapidement commercialisé.  Ironie de l’histoireSi le Dr Kellogg voyait dans les corn flakes un remède contre les pulsions sexuelles, leur succès commercial a pris une toute autre direction. Son frère Will ajouta du sucre aux flocons, rendant les céréales savoureuses et attrayantes, en rupture totale avec les idéaux austères du docteur. Ainsi, les corn flakes, nés d’une croisade contre la masturbation, sont devenus un symbole du petit-déjeuner moderne, bien loin des préoccupations puritaines de leur créateur. Cette histoire singulière illustre les étonnants liens entre santé, morale et alimentation à la fin du XIXe siècle.