Place des Fêtes

Aujourd’hui on va beaucoup parler anglais dans Place des Fêtes, alors que la semaine dernière, la scène indé et émergente internationale a investi les salles parisiennes à l’occasion de l’incontournable pitchfork music festival. 14 ans que la déclinaison française du festival du site musical né à Chicago, nous régale, nous surprend, nous émerveille… une programmation imaginée par l’agence super dont le réseau parcourt la planète à la recherche de celles et ceux qui seront peut-être les têtes d’affiche de demain. Une semaine riche en découvertes comme chaque année quand Paris devient la bouillonnante capitale des nouvelles tendances internationales. Jusqu’à 19h, je vais vous présenter ma petite sélection personnelle de cette semaine parisienne… avec le norvégien MRD dont la techno aux accents trance empruntent à Blink 182 et Tears for Fears, oui oui. Aventure sonore aussi avec Sutja Gutierrez, le Barcelonais signé sur le label Lumière Noire de notre Chloé, qui vient de sortir son troisième album. Un des plus prometteurs songwriter anglo-saxon vient du Yorkshire, de Todmorden, c’est Sydney Minsky Sargeant, plus connu avec son groupe Working Men’s Club et son dance punk abrasif… Sydney nous a surpris en sortant un album solo beaucoup plus introspectif. Enfin la Suède sera à l’honneur avec la pop pétulante de Yaeger mais d’abord un de nos coups de cœur de la rentrée, Boko Yout.Suivez les traductions des interviews de nos invités·es.

Il y a du live à la folie L1 de la Villette et ça nous fait bien plaisir ! Avant son badaboum du 20 novembre à Paris, le Normand Birrd fait escale aujourd’hui à Tsugi Radio avec ses machines et ses synthés pour nous présenter son premier album Takeoff. Je dis normand, mais Stefan Vogel est aussi américain, un peu italien, a vécu en Allemagne… il en résulte une sacrée envie de nous faire voir du pays, on ne va pas s’en plaindre. Birrd, c’est aussi un sacré curieux qui se balade, micro en bandoulière, pour capter les sons de son environnement. Il a ramené de la forêt du bocage normand des tonnes de matière qui se retrouve mêlée à ses nappes et ses beats. La mélodie c’est sans doute une tradition française depuis Fauré, Ravel et Debussy. Feraient-ils de la techno aujourd’hui tous ces artistes ? On est en droit de se poser la question. Ce qui est sûr c’est que Birrd est en train de se faire une jolie place sur la scène de techno mélodique française. La preuve aujourd'hui, en live, depuis le studio de la Tsugi Radio.

Le Bar Pro ce n’est pas seulement cet endroit, objet de fantasme, où les professionnels de la musique montent des deals secrets en buvant des coups. Depuis 2 saisons, c’est une heure de critique musicale sur Tsugi Radio. À une époque où l’on donne son avis en ligne sur tout et n’importe quoi comme on se ressert un café, où les grandes stars internationales peuvent se permettre de sortir des albums quasi sans annonce préalable et parfois sans tenir au courant leurs maisons de disques réduites à parfois au rôle de simples distributeurs. À une époque où les dites maisons de disque considèrent trop souvent la presse spécialisée comme une agence de com, sur Tsugi Radio, nous avons plus que jamais envie de mettre en lumière le travail des journalistes musicaux qui de festivals, en écoutes privées, de salles de concerts, en dancefloor, sont sur tous les fronts pour prendre le pouls de la création musicale contemporaine. Aujourd’hui dans ce nouvel épisode du Bar Pro, un Australien qui joue au vampire, un Français perdu à Copa Cabana, un maître chanteur Italien et un Anglais qui rêve de guitares sur un dancefloor. Autour de moi, 3 journalistes, d’abord Coralie Lacôte du média en ligne La Vague Parallèle. Yann Bertrand, chef du service culture de France Info et Odile de Plas, cheffe du service musique de Télérama.

"Paul prend la forme d'une fille mortelle" de Andrea Lawlor aux éditions La Croisée c'est le coup de cœur de Nicolas, libraire aux cahiers de Colette

Chaque mois, Angèle scrute ce qu'il fallait retenir dans la presse musicale. Ce mois-ci : Universal Music qui change de stratégie, des reprises de Bach, le rap en déclin, Aya Nakamura qui bat encore les records et une enquête du Monde sur le manifeste No Music For Genocide.

Semaine très festivalière comme souvent sur Tsugi Radio avec bien sûr Pitchfork Music Festival Paris qui se lance ce soir avec à l’Olympia, Blood Orange, au Trabendo Self Esteem et à l’Élysée Montmartre, Saya Gray. Mais nous dans Place des Fêtes ce soir, on prend le train pour Roubaix où se tiendra à partir de demain la 10ème édition d’un festival qu’on suit avec fidélité à Tsugi Radio, le Crossroads Festival. Nos deux Normands, Angèle Chatelier et Rémi Pierre, seront jeudi à 18h en direct de la Condition Publique pour vous faire vivre cette édition anniversaire… Roubaix, ville du Nord, des Hauts de France, pas très loin d’Amiens où La Lune des Pirates, la SMAC de la ville a découvert un diamant brut, lauréat du Prix du Jury des Inouïs du Printemps de Bourges, 40èmes du nom, Pierre et la Rose.

Le retour de la grande Kathryn Bigelow, après 8 ans d’absence. Alors, il faut quand même rappeler, parce que c’est assez stupéfiant,que Kathryn Bigelow est la première femme de toute l’histoire du cinéma à avoir remporté l’Oscar de la meilleure réalisation, c’était pour le film Démineurs, et c’était pas dans les années, c’était en 2010 …Mais là où la réalisatrice excelle depuis quelques années, c’est dans sa peinture du monde militaire et des mécanismes de la violence d'État. Avec ZERO DARK THIRTY, sur la traque de Ben Laden, et DÉMINEURS, sur la guerre en Irak. Et donc avec ce dernier film en date pour Netflix.

On va se faire du bien avec mon invité du jour. Un invité qui prend ses aises puisqu’il sera également aux platines jusqu’à 20h pour fêter la sortie de son premier album, Hopeful Colors chez les copains de Cracki Records. Lui c’est Mangabey, producteur sensible qui fait le choix de la couleur et de la chaleur sur ce disque aux multiples collaborations. Après plusieurs EP, le lancement de son label José Records, une solide réputation de DJ et de remixeur, Hopeful Colors, c’est l’occasion pour le Parisien de montrer l’étendue de ses goûts et de ses influences.

Aujourd'hui, on parle d'une célébrité, reconnaissable entre mille : la kora. Instrument emblématique de l'Afrique de l'Ouest, il serait originaire du Mali même s'il s'est répandu dans tous ses pays voisins de culture mandingue : Sénégal, Gambie, ou bien Guinée et Guinée Bissau. C'est avant tout l'instrument du griot, sorte d'équivalent du barde de village, dépositaire des légendes et récits historiques qu'il va transmettre en déclamation et chant.