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1. En finir avec la bohème
40:39La reconnaissance sociale et le prestige dont jouissent les artistes et les travailleur·ses de l’art est parfois paradoxale avec leur réalité, souvent précaire. En même temps, l’idée persiste que le génie artistique s’accompagne forcément d’une vie de bohème, que la création est plus authentique lorsqu’elle n’est pas guidée par une logique mercantile et carriériste. D’où vient ce mythe et cette romantisation de la précarité ? Pourquoi cette figure a-t-elle la peau dure et en quoi porte-t-elle préjudice à tout le milieu aujourd’hui ? Considérer l’artiste comme un·e travailleur·se, serait-ce lui faire perdre son aura ? Lorsqu'on opte pour un travail-passion, peut-on parler d'une précarité choisie ? Comment dépasser cet imaginaire ?Dans ce premier épisode, on discute de ces questions avec Géraldine Miquelot, travailleuse de l'art depuis quinze ans et créatrice du blog Art Boulot, qui met à disposition des outils pour les professionnel·les, en dialogue avec le sociologue Barthélémy Bette, dont la thèse en cours de préparation a pour objet L'art contemporain au travail, enquête sur des pratiques artistiques à la frontières de deux mondes sociaux. Il est également membre du collectif La Buse. On y entend aussi l'artiste Gwendal Coulon, dont la pratique met en scène avec beaucoup d'humour sa propre condition d'artiste, ainsi que les curatrices Anne Vimeux et Élise Poitevin, co-fondatrices de la galerie associative SISSI club à Marseille.CréditsInvité·es : Géraldine Miquelot, Barthélémy BetteAvec les interventions de Gwendal Coulon, Anne Vimeux et Élise Poitevin (SISSI)Animation, écriture, montage et réalisation : Sarah Diep et Soizic PineauAide à la documentation et à l’écriture : Anne-Charlotte MichautMusique et habillage sonore : Alexi ShellDesign graphique : Léna Araguas et Alaric GarnierMerci à Djil et à Radio Grenouille pour la réalisation technique.Un podcast Manifesto XXI produit avec Provence art contemporain, enregistré dans les studios de Radio Grenouille à MarseillePlus de ressources à retrouver sur manifesto-21.com
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2. Instagram : s'exposer pour mieux régner
37:09Instagram est-il devenu le nouveau portfolio des artistes ? Simple d’utilisation et accessible au plus grand nombre, la plateforme offre un potentiel de visibilité incroyable, parfois au prix d’un lissage esthétique et d'un temps de travail gratuit dédié à la promotion de soi et la construction de sa vitrine sociale – avec toutes les contraintes que cela comporte, notamment en termes de créativité et de santé mentale. Comment résister à l’injonction des algorithmes, qui incitent à une communication permanente ? Et quand l'auto-marketing passe par une mise en avant très incarnée de son travail, comment maintenir une frontière saine entre sa vie privée et professionnelle ?Pour ce deuxième épisode, on accueille Constance Jacob, curatrice du compte Insta @_cruosia_, et l’artiste et développeur Keyvane Alinaghi, enseignant en design d'interaction à l’Ecole supérieure d’art de Cambrai. Nous entendrons aussi Ronald Reyes Sevilla, co-fondateur de la plateforme curatoriale Dos Mares, ainsi que les artistes Julien Bourgain et Lavande développer leur rapport à la plateforme, de quelle façon iel·les l'utilisent, la détournent, ou s'en servent dans un prolongement de leur travail artistique.CréditsInvité·es : Constance Jacob, Keyvane AlinaghiAvec les interventions de Ronald Reyes Sevilla (Dos Mares), Julien Bourgain et LavandeAnimation, écriture, montage et réalisation : Sarah Diep et Soizic PineauAide à la documentation et à l’écriture : Anne-Charlotte MichautMusique et habillage sonore : Alexi ShellDesign graphique : Léna Araguas et Alaric GarnierMerci à Alex Papi et à Radio Grenouille pour la réalisation technique.Un podcast Manifesto XXI produit avec Provence art contemporain, enregistré dans les studios de Radio Grenouille à MarseillePlus de ressources à retrouver sur manifesto-21.com3. #balancetonécoledart : vers de nouvelles pédagogies ?
01:13:21D’où viennent les rapports de pouvoir et de domination qui régissent le monde de l’art ? Comment expliquer que, dès la période de formation en école d’art, se mettent en place des schémas dysfonctionnels ? Parce que l’art engage souvent le parcours intime et personnel de son/sa créateurice, il peut être soumis à des critères d’évaluation subjectifs aux contours flous. Entrent alors en jeu des relations interpersonnelles, une forme de séduction ou des affects, brouillant la frontière entre vie personnelle et professionnelle. Ces dynamiques conduisent parfois à des situations d’abus, comme ont pu en témoigner les multiples initiatives de dénonciation à l’image de "Balance ton école d’art". De quelle façon ces dynamiques se perpétuent-elles à la sortie de l’école, puis tout au long des carrières artistiques ? Comment s’en détacher et les repenser pour instaurer des rapports sains entre les différent·es acteurices du monde de l’art ?Pour en discuter, nous avons accueilli Fanny Lallart, diplômée de l'École supérieure d'arts de Paris-Cergy en 2020, où elle a notamment participé au lancement de la revue étudiante participative Show, ainsi que Barbara Satre, historienne de l'art et directrice de l'École supérieure d'art d'Aix-en-Provence depuis février 2022, après avoir été longtemps enseignante et co-directrice de la galerie Béa-Ba à Marseille. Également sur le plateau, Maël·le, étudiant·e aux Beaux-Arts de Lyon que nous avons reçu·e en tant que membre du Massicot, une union syndicale inter-écoles d'art et de design née en 2021. Lors de cet échange, nous entendons également les interventions de Vinciane Mandrin, diplômée des Beaux-Arts de Lyon en 2020, où elle a créé le groupe féministe intersectionnel des Cybersistas, et Sophie Orlando, professeure de théorie et d'histoire de l'art à la Villa Arson à Nice, à l'origine d'un colloque et d'une plateforme éditoriale autour des "pédagogies critiques".CréditsInvité·es : Fanny Lallart, Barbara Satre et Maël·le (Le Massicot)Avec les interventions de Vinciane Mandrin et Sophie OrlandoAnimation et écriture : Sarah Diep et Anne-Charlotte MichautMontage et réalisation : Sarah Diep et Soizic PineauMusique et habillage sonore : Alexi ShellDesign graphique : Léna Araguas et Alaric GarnierMerci à Maxime Deleus pour la réalisation technique, au SOMA pour l'accueil et à Radio Grenouille pour le soutien au podcast.Un podcast Manifesto XXI produit avec Provence art contemporain, enregistré le 1er juin 2022 au SOMA à Marseille dans le cadre du festival du Printemps de l'art contemporainPlus de ressources à retrouver sur manifesto-21.com4. Vendre à tout prix ?
42:34Comme chaque dernier week-end d'août, Marseille s'agite au rythme de la grande rentrée de l'art contemporain à Marseille. Son point d'orgue : le salon Art-o-rama qui réunit à la Friche Belle de Mai une quarantaine de galeries internationales. L'occasion de parler d'argent, et en particulier de vente. Pourquoi ces questions sont-elles encore largement taboues dans les milieux artistiques ? D’ailleurs, doit-on vendre pour pouvoir se sentir légitime d’être artiste ? A-t-on forcément besoin d’intermédiaire pour vendre ses pièces, et comment fixer le prix d’une œuvre ? À quel point celui-ci en détermine-t-il la valeur ? On parlera évidemment du marché de l’art et de ses contradictions, et on se demandera aussi si d’autres modèles sont possibles.On en discute au fil de ce quatrième épisode avec nos deux invité·es : Sophie Cras, historienne de l'art et économiste, autrice de l'ouvrage Écrits d'artistes sur l'économie, une anthologie paru cette année aux éditions B42 ; et Jérôme Pantalacci, fondateur du salon international d'art contemporain Art-o-rama. Nous entendrons aussi la voix de l'artiste Aurore Le Duc, celle de Nicolas Veidig-Favarel de la galerie Double V (Marseille/Paris) ainsi que Clémence Rivalier, cofondatrice de Super Sapin, une initiative qui organise des ventes d'œuvres d'art en dehors des galeries.CréditsInvité·es : Sophie Cras, Jerôme PantalacciAvec les interventions de Aurore Le Duc, Nicolas Veidig-Favarel (Double V) et Clémence Rivalier (Super Sapin)Animation, écriture, montage et réalisation : Soizic Pineau et Sarah DiepAide à la documentation : Anne-Charlotte MichautMusique et habillage sonore : Alexi ShellDesign graphique : Léna Araguas et Alaric GarnierMerci à Papi et à Radio Grenouille pour la réalisation technique.Un podcast Manifesto XXI produit avec Provence art contemporain, enregistré dans les studios de Radio Grenouille à MarseillePlus de ressources à retrouver sur manifesto-21.com5. Un espace à soi
44:50Alors que la revalorisation des territoires par l’art et la culture s’inscrit dans des politiques urbaines affirmées, avec des budgets dédiés, quelle posture adopter quand on est artiste avec une économie souvent précaire ? Ce dernier épisode s’intéresse à la position des artistes par rapport aux espaces qu’iels occupent, aux quartiers qu’iels investissent avec les dynamiques urbaines que leur présence peut générer, et aux paradoxes auxquels iels doivent parfois faire face.Pour en discuter, les journalistes Sarah Diep et Soizic Pineau reçoivent l'artiste Louise Mervelet ainsi que Raphaël Haziot, coordinateur artistique chez Yes We Camp qui a notamment géré le projet Buropolis à Marseille. Interviennent également la géographe Pauline Guinard, ainsi que Céline Ghisleri, directrice de l'association Voyons Voir.CréditsInvité·es : Louise Mervelet, Raphaël HaziotAvec les interventions de Pauline Guinard et Céline Ghisleri (Voyons Voir)Animation, écriture, montage et réalisation : Sarah Diep et Soizic PineauAide à la documentation : Anne-Charlotte MichautMusique et habillage sonore : Alexi ShellDesign graphique : Léna Araguas et Alaric GarnierMerci à Papi et à Radio Grenouille pour la réalisation technique.Un podcast Manifesto XXI produit avec Provence art contemporain, enregistré dans les studios de Radio Grenouille à MarseillePlus de ressources sur manifesto-21.com !