Nuit américaine

Après des études de philosophie, Jonathan Millet part, seul avec sa caméra, filmer des pays lointains pour des banques de données d’images. Il traverse et filme ainsi une cinquantaine de pays. Il réalise ensuite plusieurs courts-métrages de fiction, dont Et toujours nous marcherons, nommé au César du meilleur court-métrage en 2018, ainsi que des documentaires : Ceuta, douce prison, sorti en salles en 2014, Dernières nouvelles des étoiles, tourné en Antarctique, et La Disparition, tourné en Amazonie. Son premier long-métrage de fiction, Les Fantômes, fait l’ouverture de la Semaine de la Critique 2024. Après avoir été présenté dans de nombreux festivals internationaux (Busan, BFI, Chicago…), il remporte le Prix Louis-Delluc du premier film.Laurent Sénéchal, né en 1978, est un monteur français. Il a participé en tant que monteur et assistant monteur à plus de trente productions télévisuelles et cinématographiques depuis le début des années 2000. Connu notamment pour ses collaborations avec Arthur Harari et Justine Triet, il remporte le César du meilleur montage de la Palme d'or 2023 "Anatomie d'une chute" pour lequel il est également nominé aux Oscars en 2024. Il a monté le film "Les Fantômes" de Jonathan Millet.

Producteur de films (François Ozon, Blandine Lenoir, Jean-Gabriel Périot), Nicolas Brevière s’est plongé dans la décennie 1980, période foisonnante, passionnante, emblématique de l’évolution de l’industrie et du patrimoine artistique du cinéma français. Une période riche en bouleversements, dont les effets se font encore sentir de nos jours.

Marco PicoMarco Pico débute dans le cinéma dans les années 60 comme assistant, notamment auprès d’Yves Robert, Georges Franju et Christian de Chalonge. Acteur, il tiendra le rôle principal du film réalisé par ce dernier, "O Salto" (Le Saut), prix Jean Vigo 1968. Se liant d’amitié avec Pierre Richard, il devient son conseiller technique sur "Les Malheurs d’Alfred" et "Je sais rien, mais je dirai tout". Très logiquement, il écrit son premier long-métrage pour l’acteur, auquel il associe Philippe Noiret.Après plusieurs incursions à la télévision où il excelle dans la chronique sociale (la série "Paris St Lazare"), Marco Pico revient au cinéma avec "Savannah" en 1988, avec Jacques Higelin, "La Cavale des fous" en 1993 et "Le Dernier des Pelicans" en 1996. Il est resté tout au long de sa carrière un cinéaste exigeant et viscéralement indépendant.

Conversation entre Nicolas Philibert et Antoine Pelletier« Je n’ai jamais décidé de devenir documentariste, c’est-à-dire de camper une fois pour toutes à l’intérieur d’un espace donné. D’ailleurs je déteste ce mot : documentariste. Il contribue à dresser une frontière autour d’un genre qui n’a jamais cessé d’évoluer et dont chacun connaît au contraire la porosité, la variabilité des tracés, les liens presque consanguins qu’il entretient avec celui qu’on lui oppose toujours, celui de la fiction. Tant il est vrai que les images sont moins fidèles au « réel » qu’aux intentions mon premier film était un documentaire, que le faire m’a donné envie d’en tourner un autre, puis un autre de ceux qui les produisent. Mais il se trouve que, et ainsi de suite jusqu’à aujourd’hui. » (N.Philibert)Nicolas Philibert est cinéaste, auteur de nombreux films depuis 1978 : "La Ville Louvre", "Un animal, des animaux", "Être et avoir", "La Moindre des choses" etc.En 2023, il reçoit l'Ours d'or à Berlin pour son film "Sur l'Adamant" premier d'une trilogie composée de "Averroès et Rosa Parks" et "La Machine à écrire et autre source de tracas", tryptique qui constitue une plongée au sein du pôle psychiatrique Paris centre.Antoine Pelletier est acteur et photographe. Il a joué notamment dans "Les Magnétiques" (2021) de Vincent Cardona, "La Réparation" (2025) de Régis Wagnier et la série "Sentinelles-Ukraine" (2024)

Entretien avec Félix Kysyl à l'occasion de la sortie du film "Miséricorde" d'Alain Guiraudie où il a le rôle principal (Jérémie).Après un passage à la Classe Libre du cours Florent, Félix Kysyl intègre le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique en 2012.Au théâtre, il a travaillé sous la direction de Richard Brunel, Lukas Hemleb, Guy-Pierre Couleau et Arnaud Meunier (sur des textes notamment de Pauline Sales et de Fabrice Melquiot), Philippe Baronnet (Maladie de la Jeunesse de Ferdinand Bruckner et Quai Ouest de B-M Koltès), Gilles-Vincent Kapps et Sandrine Molaro (Mme Bovary de Flaubert), Jeanne Frenkel et Cosmé Castro (Le Bal de Jeanne Frenkel et Cosmé Castro), et Bérangère Jannelle (Lucy in the Sky est décédée et El Levir et le livre de Alain Damasio).Au cinéma, on a pu le voir aussi dans Le Redoutable de Michel Hazanavicius, Des Hommes de Lucas Belvaux, et en 2025 prochainement dans De Gaulle d’Antonin Baudry.

Que peut le cinéma face à la montée de l’extrême droite? Comment en est-on arrivé là? Que va t-il se passer si cette dystopie longtemps annoncée devient réelle? Le cinéma peut-il devenir comme dans d'autres pays un outil de résistance?Avec : Pierre Jolivet, cinéaste ("Les Algues vertes", "Ma petite entreprise"), vice-président de l'ARP (Société Civile des Auteurs Réalisateurs Producteurs)Christophe Cognet, cinéaste ("A pas aveugles"), responsable section documentaire à la SRF (Société des réalisatrices et réalisateurs de films).Tangui Perron, Docteur en Histoire, spécialiste des rapports entre mouvement ouvrier et cinéma, auteur récemment de "Tapis rouge et lutte des classes, une autre histoire du Festival de Cannes" (éditions de l'Atelier, 2024).Marie Pierre-Bouthier, docteure en histoire du cinéma de l'Université Paris 1 et diplômée de l’Ecole Normale Supérieure en Cinéma et Etudes Arabes. Ses recherches et ses activités de programmatrice portent notamment sur le genre documentaire, et sur le cinéma de résistance au Maghreb