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cover art for NEOQUÉBEC - RADIO : HABIBATA OUARME & JIM DONOVAN / CO-RÉALISATION "KOROMOUSSO - GRANDE SOEUR"

CYEK - LE PODCAST

NEOQUÉBEC - RADIO : HABIBATA OUARME & JIM DONOVAN / CO-RÉALISATION "KOROMOUSSO - GRANDE SOEUR"

Saison 2, Ep. 47

Avec sincérité, humour et courage, un groupe de Canadiennes d’origine africaine brisent les tabous culturels sur la sexualité féminine et revendiquent le droit de se réapproprier leurs corps. La coréalisatrice et protagoniste du film, HABIBATA OUARME, et JIM DONOVAN, son conjoint et co-réalisateur , nous font découvrir plusieurs de ses amies lumineuses et attachantes qui, comme elle, ont grandi dans une tradition où l’excision est pratique commune.


En mêlant leurs différents récits intimes, KOROMOUSSO – Grande sœur explore de l’intérieur le phénomène des mutilations génitales féminines. En quête d’une guérison individuelle et collective, les protagonistes se soutiennent tout au long du voyage qui leur permettra de dépasser les conséquences traumatiques de l’excision et de reconstruire leur estime de soi. Ces femmes contrôlent la narration et ne veulent absolument pas être vues comme des victimes. Et c'est tout aussi avec une grande délicatesse que le film se penche sur les sentiments de honte des femmes excisées vivant au Canada, pays peu réceptif à leur expérience puisqu’il interdit cette pratique sans pour autant offrir la chirurgie réparatrice qui pourrait leur redonner une meilleure santé sexuelle.


Habibata Ouarme et Jim Donavan répondent, dans cet épisode de CYEK-LE PODCAST aux questions de Cyrille Ekwalla, à la veille de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes le 25 novembre, date à laquelle le film sera disponible pour le public sur le site de l'Office national du film : https://www.onf.ca


Bande annonce Koromousso - Grande soeur : https://youtu.be/6BvKbPcbpWA


(c) Neoquébec radio - nov. 2023

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  • 43. NEOQUÉBEC-RADIO : TRACY PAULOTTE - CHEFFE PROGRAMMES & OUTREACH FONDATION DYNASTIE

    22:48||Saison 3, Ep. 43
    La Fondation Dynastie a dévoilé les finalistes de la 9e édition de son gala, mettant en lumière 83 talents issus d’un travail de sélection rigoureux parmi près de 900 candidatures. TRACY PAULOTTE, Cheffe des programmes & Outreach, invitée de Cyrille Ekwalla à l'émission Neoquébec, souligne l’importance du recensement annuel pour identifier et inclure divers profils du milieu culturel québécois. Cette année, un effort particulier a été fait pour élargir la représentativité géographique au-delà de Montréal.Un changement majeur de cette édition est la fusion des galas Média et Culture en un seul événement, visant à optimiser les catégories et éviter les redondances. De nouvelles catégories, comme celle dédiée aux effets visuels (VFX 3D), font également leur apparition. Le processus de sélection des finalistes repose sur un jury impartial d’environ 30 à 40 membres, qui délibèrent indépendamment avant de débattre des meilleures candidatures.Le gala aura lieu le 26 avril, avec des prix Hommage attribués à Anthony Kavanagh et Taï L. Par ailleurs, le vote du public reste ouvert jusqu’au 4 avril, permettant aux spectateurs de soutenir leur personnalité préférée.En amont du gala, la Fondation organise la 2e édition du Sommet Dynastie (22-23 avril), un espace de rencontres professionnelles avec des ateliers, panels et conférences. Parmi les invités phares, Cameron Bailey, directeur du Festival international du film de Toronto (TIFF), et Dejha Carrington, leader dans le domaine culturel. Le sommet vise à créer des opportunités de réseautage et d’évolution de carrière.Enfin, Tracy Paulotte a annoncé que la Fondation Dynastie poursuit son engagement dans le développement des talents, notamment avec le lancement d’un nouveau programme dédié aux professionnels de la musique; témoignant du dynamisme de la Fondation dans la mise en valeur des talents issus des communautés noires au Québec.(c) CYEK-LE PODCAST (Mars 2025)
  • 42. NEOQUÉBEC - RADIO : ALLISON MIGEON & SUZANNE TAFFOT PARLENT DE "SORORITÉ"

    28:43||Saison 3, Ep. 42
    Le concert "Sororité", organisé par l'Ensemble OBIORA, se tiendra le 2 mars à la salle Pierre-Mercure sous la direction de Jaana Sailor, une cheffe de Vancouver. Cet événement unique et inédit, mettra en avant la richesse des femmes dans la musique classique et la diversité culturelle avec deux cantatrices : Suzanne Taffot, soprano, et Anuja Panditrao ,une chanteuse hindoustani.Un concert dont la pièce centrale est "Meri Sakhi ki Avaaz (My Sister’s Voice)" de Reena Esmail, mêle musique classique occidentale et indienne et illustre un dialogue entre les deux cultures.Dans cette entrevue, ALLISON MIGEON, Directrice générale de l'Ensemble OBIORA et SUZANNE TAFFOT, présentent le spectacle et leurs motivations.Le concert "Sororité" s'inscrit dans une volonté d'éducation et d'inclusion, en mettant en lumière des compositrices oubliées et en proposant une expérience musicale innovante. En plus des solistes, de jeunes enfants ayant appris le violon grâce à un programme gratuit se produiront en introduction.Au cours de cette entrevue, un autre sujet abordé a été la controverse entourant Randall Goosby, un violoniste afro-américain dont le talent a été injustement remis en question. Une critique a sous-entendu qu'il avait été engagé pour des raisons de diversité plutôt que pour ses compétences, une position vivement contestée par l'Ensemble OBIORA, qui a réagi par une lettre ouverte publiée à Toronto et à Montréal dans la revue Ludwigvan, une référence dans la musique classique.(c) CYEK-LE PODACST (Février 2025)
  • 41. NEOQUÉBEC-RADIO : FÉLIX ZOGNING /PROFESSEUR UNIV. SHERBROKE / ADMN. REPAF

    30:56||Saison 3, Ep. 41
    Invité de cette entrevue, FÉLIX ZOGNING, Professeur titulaire à l’Université de Sherbrooke, enseignant en comptabilité, finance et gouvernance. Aussi impliqué dans des études sur l’efficacité des stratégies d’accompagnement entrepreneurial, il explore en profondeur les enjeux et défis liés à l’entrepreneuriat au sein des communautés noires du Québec.Au cœur de son entrevue avec Cyrille Ekwalla, figure une étude réalisée sous l’égide du REPAF (Réseau des entrepreneurs et professionnels africains), - dont il est adminitrateur - en partenariat avec la firme Léger. Son parcours d’enseignant et chercheur, axé sur la comptabilité, la finance, la gouvernance et l’entrepreneuriat, lui permet de mettre en lumière l’importance des stratégies d’accompagnement adaptées aux réalités spécifiques de ces entrepreneurs.Cette étude qui se décline en deux phases : une phase quantitative pour établir une cartographie des initiatives existantes, suivie d’une phase qualitative qui explore en profondeur les réalités et les obstacles rencontrés par les entrepreneurs issus de ces communautés.met en lumière des défis majeurs pour les entrepreneurs noirs, notammentun déficit d’accès à l’information : 65 % d’entre eux ignorent l’existence des programmes d’accompagnement, et parmi ceux qui les connaissent, beaucoup trouvent les démarches trop complexes.De plus, l’accès au financement demeure un obstacle structurel,combiné à une faible représentation dans les secteurs à forte valeur ajoutée.L’étude souligne que la majorité des entrepreneurs noirs évoluent dans des domaines à faible marge et faible croissance, ce qui limite leur développement. De plus, un nombre important d’entre eux combine entrepreneuriat et emploi salarié, compliquant leur accès à des formations adaptées.Quelles recommandations ?Parmi les recommandations avancées figurentla mise en place de fonds d’investissement spécifiques,la création de clubs d’affaires inclusifsla réforme des critères d’éligibilité aux subventions pour mieux tenir compte des réalités des entrepreneurs issus de la diversité.L’interview se conclut sur une note d’optimisme de la part du Pr. Félix Zogning, avec l’espoir que les efforts gouvernementaux récents, bien que perfectibles, permettront d’accroître la pérennité et la prospérité des entrepreneurs issus des communautés noires au Québec et au Canada... à condition d’adapter les dispositifs aux besoins réels des entrepreneurs.(c) CYEK - LE PODCAST (Fevrier 2025)
  • 40. NEOQUÉBEC-RADIO : DANIELLE ALTIDOR : AUTEURE DE "NOIRS INVISIBLES ..."

    23:20||Saison 3, Ep. 40
    Dans cette entrevue, Cyrille Ekwalla s’entretient avec DANIELLE ALTIDOR, sociologue et enseignante au Cégep Vanier, à propos de son livre Noirs invisibles : L’école et la suite d’une oppression. L’ouvrage examine l’invisibilisation des Noirs dans le système éducatif québécois, en particulier dans les manuels d’histoire du secondaire, et met en évidence les rapports de domination qui en découlent.Danielle Altidor commence par raconter son parcours personnel en tant que Québécoise d’origine haïtienne, ayant grandi dans un environnement marqué par le racisme. Elle souligne que cette discrimination, bien que parfois subtile, a des impacts profonds sur l’apprentissage et la confiance en soi des jeunes Noirs. Selon elle, l’histoire enseignée au Québec minimise la présence et la contribution des Noirs, contribuant ainsi à une mémoire collective sélective qui perpétue leur effacement.Un crime contre l'humanitéLa sociologue analyse notamment la manière dont le commerce triangulaire est présenté dans les manuels scolaires : il y est abordé sous un angle économique, sans reconnaître la traite négrière comme un crime contre l’humanité et en effaçant le rôle central des victimes. De plus, elle critique le fait que l’histoire des Noirs au Québec, notamment l’existence d’esclaves et de figures comme Mathieu Da Costa, soit largement ignorée.Interrogée sur les solutions, Danielle Altidor insiste sur l’importance de permettre aux Noirs d’écrire leur propre histoire et de voir leurs récits intégrés dans le système éducatif. Elle appelle à des actions concrètes, comme la révision des manuels et l’invitation d’auteurs et de spécialistes noirs dans les écoles. Enfin, elle exorte eles uns et les autres à faire de responsabilité.Son livre a surtout pour objectif de sensibiliser les milieux éducatifs pour briser ces mécanismes d’invisibilisation et favoriser une société plus juste et équitable.(c) CYEK - LE PODCAST
  • 39. NEOQUÉBEC-RADIO : ROSELYNE KOA NDZANA , UNE LANCEUSE D'ALERTE SANCTIONNÉE

    25:22||Saison 3, Ep. 39
    Dans cette entrevue, ROSELYNE KOA NDZANA, infirmière clinicienne et ancienne assistante-chef en Abitibi-Témiscamingue, dénonce les abus subis par des infirmiers africains recrutés au Canada pour pallier la pénurie de main-d’œuvre. Ces professionnels qualifiés étaient contraints de travailler comme préposés aux bénéficiaires, leurs compétences étant dévalorisées. Nombre d’entre eux ont été injustement exclus du programme de reconnaissance des compétences (RCIRI), les laissant sans revenu, sans assurance maladie et sans statut légal.Au printemps dernier, Roselyne a été contactée par ces infirmiers en détresse alors qu’elle était en congé de maternité. Elle a rapidement constaté des pratiques discriminatoires au sein du programme, notamment des exclusions arbitraires décidées par une enseignante toute-puissante, sur des critères subjectifs et racistes. Certains étudiants ont été humiliés, accusés d’odeurs corporelles, de MST ou de violence, et privés de toute possibilité d’appel.Face à ces injustices, la neoquébecoise d'origine camerounaise a alerté les autorités et les médias. Son intervention a permis aujourd'hui la réintégration de plusieurs infirmiers et une remise en question des pratiques des établissements de santé et d’enseignement. Cependant, elle a subi des représailles : congédiée arbitrairement sans justification valable, alors même que les responsables du projet admettent des manquements.Aujourd’hui, bien qu’ayant retrouvé un emploi en Ontario, Roselyne Koa Ndzana exige que justice lui soit rendue. Elle conteste son licenciement devant les instances compétentes et dénonce l’inaction des autorités. Elle refuse de rester silencieuse et poursuit son combat pour la reconnaissance des droits des infirmiers africains et la fin des discriminations dans le secteur de la santé au Québec.(c) CYEK-LE PODCAST (FEV. 2025)
  • 38. NEOQUÉBEC - RADIO : LUC RABOUIN - CANDIDAT À LA CHEFFERIE DE PROJET MONTRÉAL

    28:59||Saison 3, Ep. 38
    Dans cette interview, LUC RABOUIN, maire de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal et candidat à la chefferie de Projet Montréal, a expliqué les raisons de sa candidature et les grandes lignes de sa vision pour la ville. Fort de 25 ans d’expérience dans le développement économique communautaire, le logement social et l’écologie urbaine, il estime que son parcours et son leadership rassembleur sont des atouts essentiels pour mener le parti et la ville.Ancien président du comité exécutif, le candidat Rabouin affirme pleinement assumer le bilan de l’administration Plante, notamment son engagement en matière de transition écologique et de mobilité durable. Il souhaite cependant réorienter les priorités en mettant autant d’énergie sur les transports en commun, en particulier les bus, que sur les pistes cyclables. Il prône la mise en place de voies réservées afin d’améliorer l’efficacité des déplacements urbains.Un fonds de garantie de 100 millions $Le logement constitue son autre priorité majeure. Conscient de la crise actuelle, il veut accélérer le développement de logements sociaux et abordables en renforçant les mécanismes de financement. Il propose notamment la création d’un fonds de garantie de 100 millions de dollars pour aider les OBNL à acquérir des immeubles et les soustraire au marché spéculatif. Il cite en exemple l’achat récent par la Ville de 700 logements à Côte-des-Neiges pour protéger les locataires vulnérables contre l’éviction.Sur le plan environnemental, il met en avant la nécessité de préserver et de développer les espaces verts, notamment dans les quartiers denses. Il défend une approche équilibrée qui concilie protection de l’environnement et développement économique, illustrée par son intervention pour relocaliser une entreprise au Technoparc tout en préservant une zone naturelle.Concernant la gouvernance, Luc Rabouin propose de renforcer l’autonomie des arrondissements afin qu’ils puissent adapter les politiques municipales à leurs réalités locales, tout en maintenant un cadre défini par la ville centrale.Diversité et inclusionEnfin, Luc Rabouin insiste sur la diversité et l’inclusion comme priorités, plaidant pour une représentation accrue des minorités dans les postes de direction et la mise en place de mécanismes visant à lutter contre les discriminations systémiques. Il reconnaît les défis persistants et met en avant les initiatives prises, comme la création d’un bureau spécialisé et d’une commission indépendante pour analyser les plaintes liées à la discrimination. Et s’engage à poursuivre ces efforts et à assurer une plus grande représentativité de la diversité au sein de l’administration municipale.S’il est élu chef de Projet Montréal, Luc Rabouin entend rassembler toutes les sensibilités du parti pour porter un programme cohérent et ambitieux en vue des prochaines élections municipales.(c) CYEK-LE PODCAST / INSTITUT NEOQUÉBEC (Fev. 2025)
  • 37. NEOQUÉBEC -RADIO : YVES-JOSEPH ROSALBERT, L'AMBITION DE REPRÉSENTER SA COMMUNAUTÉ

    22:09||Saison 3, Ep. 37
    YVES-JOSEPH ROSALBERT : un enfant de la communauté en route pour BourassaDans le cadre de la course à l’investiture du Parti libéral du Canada pour la circonscription de Bourassa, YVES-JOSEPH ROSALBERT se présente comme un candidat issu de la communauté, profondément enraciné dans Montréal-Nord. Fils d’un militant associatif, il a grandi dans un environnement où l’engagement politique et communautaire était omniprésent. Dès son jeune âge, il a cherché à comprendre les rouages du système politique afin de mieux naviguer et agir pour sa communauté.Son parcours débute au sein de la Commission jeunesse du Parti libéral du Québec, où il apprend à mobiliser les jeunes et à les sensibiliser aux enjeux politiques. Il a ensuite travaillé sur plusieurs campagnes électorales, dont celle qui a permis au Parti libéral de remporter la circonscription d’Hochelaga pour la première fois en 30 ans en 2019.À Ottawa, Yves Joseph-Rosalbert a occupé divers postes dans quatre ministères fédéraux, dont celui de directeur des affaires parlementaires pour le ministre du Développement international. Il a aussi été impliqué dans des dossiers majeurs, tels que le transfert de l’hôpital Sainte-Anne ou encore la gestion des scandales liés au sport sécuritaire avec Hockey Canada. Son expérience fédérale dit-il, lui "permet de comprendre les rouages du gouvernement et d’être un intermédiaire efficace entre Ottawa et sa communauté."S’il décide aujourd’hui de briguer l’investiture libérale à Bourassa, c’est parce qu’il veut servir directement la population. Il identifie trois grandes priorités :Logement abordable : Il souhaite s’assurer que Montréal-Nord obtienne sa part des fonds fédéraux dédiés à la construction de logements sociaux.Sécurité publique : Il met en avant son lien étroit avec la jeunesse pour comprendre et contrer les enjeux liés à la criminalité.Soutien aux aînés : Montréal-Nord ayant une forte concentration de personnes âgées, il veut garantir leur accès aux services et améliorer leur qualité de vie.Convaincu que son enracinement dans la circonscription et son expérience politique font de lui un candidat légitime et efficace, il dit défendre une vision de proximité et de représentativité. In fine, our Yves-Joseph Rosalbert, la politique est avant tout un engagement de service, et il affirme vouloir porter la voix de Bourassa, quelle que soit la tendance des sondages.(c) CYEK-LE PODCAST (Fev. 2025)
  • 36. NEOQUÉBEC-RADIO : AYANA O'SHUN - RÉALISATRICE "LA FÊTE DES PÈRES"

    31:08||Saison 3, Ep. 36
    AYANA O'SHUN, comme une voix incontrournable du cinéma engagé des communautés noires du QuébecDans cette entrevue, l’actrice, réalisatrice et productrice Ayana O’Shun revient sur son parcours et son engagement cinématographique, notamment avec son nouveau film La fête des pères. Après avoir déconstruit les stéréotypes entourant les femmes noires dans Le mythe de la femme noire, elle s’attaque cette fois-ci à une autre image persistante : celle du père noir absent.À travers ce documentaire, Ayana O’Shun interroge les dynamiques familiales et les héritages historiques qui ont contribué à forger ce phénomène. En s’appuyant sur des témoignages intimes de quelques femmes et des analyses d’experts, elle met en lumière la complexité de cette absence, qui dépasse le simple cadre individuel pour s’inscrire dans une histoire collective marquée par l’esclavage et les mutations des structures familiales.L’un des points clés du film est son focus sur les filles ayant grandi sans leur père. Contrairement aux nombreuses études sur l’impact de cette absence sur les garçons, Ayana O’Shun constate qu’il existe peu de recherches sur ses effets chez les femmes. À travers cinq récits poignants, elle explore les conséquences psychologiques et émotionnelles de ce manque, tout en offrant des perspectives de guérison et d’émancipation.Le film ne cherche pas à excuser l’absence paternelle, mais à l’expliquer. En abordant la polyconjugalité traditionnelle africaine, les séquelles de l’esclavage et les modèles familiaux imposés par l’Occident, il met en évidence des réalités souvent ignorées. Et Ayana O’Shun souligne que la transmission des traumatismes peut être interrompue et remplacée par un processus de résilience et d’empowerment.La fête des pères est donc une œuvre puissante et nécessaire, une lettre d’amour aux pères, mais aussi un appel à la prise de conscience et à l’action. Avec ce film, Ayana O’Shun confirme sa place parmi les voix les plus influentes du cinéma engagé sur les réalités des communautés noires du Québec.(c) CYEK-LE PODCAST - Janv. 2025
  • 35. NEOQUÉBEC-RADIO : SANDRINE SANGARÉ - RESPONSABLE UNITÉ SOCIALE DE LA FAAC

    20:14||Saison 3, Ep. 35
    SANDRINE SANGARÉ, responsable de l’unité santé mentale et bien-être social de la Fédération Africaine et Associations du Canada (FAAC), présente les initiatives de l’organisme, notamment le Gala Réseau Canada-Afrique, qui se tiendra les 7 et 8 février à Lac-Mégantic. Ce gala vise à favoriser le réseautage entre la communauté afro-descendante et les acteurs économiques et politiques locaux, tout en encourageant la décentralisation des événements du Mois de l’Histoire des Noirs.Juriste de formation et intervenante sociale depuis plus de 20 ans au Québec, Sandrine Sanagré est également coach parental interculturel et fondatrice de Service Expert Écoute, un organisme d’accompagnement psychosocial dédié aux communautés immigrantes. Son travail met l’accent sur l’intégration, le jumelage culturel, ainsi que sur l’accompagnement des parents et des pères, dont les réalités et défis en matière de santé mentale sont souvent négligés.Au cours de cette entrevue avec Cyrille Ekwalla pour Neoquéquébec, elle souligne l’importance de la valorisation de la paternité et du soutien aux pères issus de l’immigration, confrontés à un choc culturel et à des attentes contradictoires. La FAAC organise régulièrement des conférences et ateliers de sensibilisation, notamment sur des sujets tabous comme la santé mentale et l’équilibre émotionnel, visant autant les parents que les jeunes. Elle mentionne l’accompagnement de nombreux étudiants en détresse psychologique, certains faisant face à des tentatives de suicide, illustrant l’urgence d’une meilleure prise en charge.Le Gala Réseau Canada-Afrique à Lac-Mégantic est aussi une occasion d’explorer le potentiel des régions dans la décentralisation de l’immigration, en encourageant les nouveaux arrivants à envisager des alternatives aux grandes villes. Ce projet, en collaboration avec des institutions locales, favorise un dialogue économique, culturel et social entre la diaspora africaine et les communautés québécoises rurales.(c) CYEK- LE PODCAST (Janv. 2025)