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Mamie dans les orties
#47 - Danielle, le courage dans la peau
Danielle a une vie digne d’un film. Elle l'a raconte avec son air détaché, comme si tout était sensé, alors qu’en réalité tout paraît un peu fou.
Elle habite un hôtel, en plein cœur de Noailles à Marseille. Sa chambre fait une dizaine de mètres carrés. Je n’ai pas pu m’asseoir car il n’y a pas de chaise, juste son lit, truffé de punaises. Elle habite ici depuis plus de 20 ans.
J’ai aimé ce moment et cette rencontre car ils m’ont permis de voir ma ville autrement. À chaque fois que je passe devant ces hôtels, je me demande qui y dort. Et bien voilà, il y a des Danielle. Des femmes drôles, fortes et qui vivent leur vie, malgré tout. Des femmes seules, qui aiment prendre leur café chaque matin dans le brouhaha de la vie.
Nous avons lancé Mamie dans les orties en 2019, pour documenter la vie des femmes dans la deuxième moitié du 20ème siècle. Nous voulions entendre ces histoires qui font la grande histoire de France. Il est certain que l’histoire de Danielle nous éclaire alors même qu’elle est dans l’ombre. Alors plus que jamais, nous voulons continuer de faire entendre ces voix, que l’on n’entend jamais.
Merci Anoussia et merci Danielle.
Un immense merci à l'association les Petits Frères des Pauvres qui accompagne Danielle, sans qui sa parole n'aurait pas pu être entendue.
Pour écouter leur magnifique podcast, Même pas Mort ! :
https://www.petitsfreresdespauvres.fr/informer/podcast
Et pour en savoir plus sur l’association des Petits Frères des Pauvres :
https://www.petitsfreresdespauvres.fr
Crédits
Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre
Identité sonore : Christopher Noble
Identité Visuelle : Jeanne Dufief
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57. #57 - Dédé, la mémoire de Plounéour
10:55||Saison 4, Ep. 57Vous allez écouter un épisode un peu spécial (et un peu plus court que les autres), que l'on a enregistré en Bretagne dans un petit coin sauvage du Finistère : la Côte des Légendes. Ça vous rappelle un épisode peut-être... Souvenez-vous, on avait interrogée la mythique Marie-Paule là-bas, qui était gardienne de phare ! Ici, on écoute Andrée, dite Dédé, 90 ans, qui a toujours vécu dans le village de Plounéour. Elle nous raconte ses souvenirs avec une pétillance et une énergie folles.Cet épisode a été réalisé dans le cadre des Journées du Matrimoine pour l'office de tourisme Côte des Légendes. Deux autres portraits avec Ambroisine et Annick, vous attendent sur le site du podcast. Bonne écoute ! CréditsRéalisation : Clap Audio Montage et mixage : Mathieu ThevenonIdentité Visuelle : Jeanne Dufief56. #56 - Agnès, cheveux bleus et rires puissants
42:02||Saison 4, Ep. 56Episode Live enregistré pendant le Festival de La Claque Podcast Party à Marseille en juin 2024.Co-animation avec Laure Sari du podcast : Simone t'emmène.Agnès est une fée aux cheveux bleus, elle habite dans les quartiers nords et nous en parle avec vigueur et joie. Elle a le rire dans la voix et nous touche par la sincérité du propos. Bonne écoute !Pour découvrir Courchevel Confidentiel, c'est ici55. #55 - Colette, le mot de la fin
38:20||Saison 4, Ep. 55La rencontre avec Colette est pour nous teintée d’une émotion particulière. Nous la retrouvons dans sa résidence en proche banlieue de Paris, par une matinée de beau temps. Elle vit presque indépendante, dans son petit appartement de plain pied, baigné de lumière en ces premiers jours de printemps. Qui pourrait croire, en la regardant se déplacer, en observant sa tenue élégante, en l’écoutant parler avec un vocabulaire choisi, que Colette a 95 ans ?Conclusion - Les premiers mots sont difficiles à trouver, après avoir quitté Colette. Comment décrire les émotions fortes qu’elle a provoquées chez nous, sans se laisser submerger ? La question de l’euthanasie n’avait, jusqu’alors, jamais fait irruption dans nos conversations avec les mamies, qu’elles soient âgées ou plus jeunes. La fin de vie est un sujet fondamental qui pourrait paraître grave, mais semble léger, dans la bouche de Colette. Alors c’est aussi avec une certaine légèreté que nous rentrons chez nous.Merci Colette pour votre confiance, pour cette parole libre et pour l’exemple.---Pour découvrir le podcast de la Fédération Française de Bridge : c'est ici54. #54 - Violette, des fleurs dans les cheveux
56:23||Saison 4, Ep. 54Violette. Voici Violette. C’était ma première interview ce jour-là, à Lons le Saunier. J’ai mis 6 mois à digérer cette rencontre et vous permettre de l’écouter. Parfois les témoignages sont si forts qu’il me faut du temps pour ré-écouter, je préfère vivre avec la rencontre dans mon esprit pendant un moment. Mais pour tout vous dire, j’avais hâte de m’y mettre. J’avais hâte d’entendre le rire de Violette, sa vivacité et la lumière qu’elle dégage. Il faut vous l’imaginer rieuse avec des fleurs dans les cheveux. Certes, elle est plus jeune que les mamies que j’enregistre normalement, mais elle avait tant à dire, tant à partager. Moi, elle m’a fait pleurer et rire, elle m’a fait du bien.Merci Violette pour tes mots, ton partage et ce bout de vie. Je sais à quel point livrer son histoire est parfois un grand remue ménage, et comme parfois on préférerait ne pas tout remuer. Je te l’ai dit, mais je te le redis : merci d’avoir voulu revivre ça avec moi. Merci d’avoir mis des mots si juste sur les violences faites aux femmes, sur la sexualité et sur la perte d’un enfant. Merci d’avoir été toi, si entière. Il y a des voix que l’on oublie pas, je n’oublierai pas la tienne. CréditsRéalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse PierreIdentité sonore : Christopher NobleIdentité Visuelle : Jeanne Dufief53. #53 - Bernadette, réconcilions-nous
28:35||Saison 4, Ep. 53Aujourd’hui, le 22 janvier, c’est la journée de l’amitié franco-allemande. Pour nombreux d’entre nous, ça ne veut pas dire grand-chose. Alors j’ai eu envie d’entendre une de celles pour qui ça veut dire beaucoup. Vous allez donc entendre Bernadette nous raconter son travail pour la réconciliation franco-allemande. Je trouve son histoire si inspirante, alors que nous vivons une période d’énormes tensions internationales, il ne faut jamais oublier que son voisin, selon les mots de Bernadette “n’est pas plus bête et nous ressemble beaucoup, il suffit juste de le connaître”. Un grand merci Bernadette de m’avoir livré tes souvenirs. Je sais que parfois les dates et mémoires s'emmêlent dans ta tête avec l’âge, alors merci d’autant plus d’avoir eu le courage de parler à mon micro. Mais du courage, ce n’est pas ce qui t’a manqué ! T’écouter ma fait du bien, m’a permis de me rappeler pourquoi l’Europe, comment et grâce à qui on a construit cela et surtout me rappeler sans cesse qu’il faut se forcer à aller connaître et vivre avec les autres, c’est le seul moyen de ne pas se taper sur la tête comme tu le dis si bien. Un grand merci au fond citoyen franco-allemand pour leur soutien dans cet épisode.52. #52 - Marie-Jo, se libérer
39:56||Saison 4, Ep. 52Marie-Jo a une vie digne d’un roman de Zola. Je vous préviens direct, car les prochaines minutes ne seront pas faciles à écouter. Ce n’est pas ma plus belle interview, j’ai été prise de court par la brutalité de sa vie et la netteté de son propos. Je m' excuse d’avance. C’est la première des femmes que j'ai interviewée à mettre les mots sur les choses qui lui sont arrivées, à dire tout haut ce que beaucoup de femmes de cette génération taisent. C’est la bonne semaine pour écouter Marie-Jo, hier c’était la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Alors pour toutes les femmes et pour elle, écoutons.Ce qui me frappe chez Marie-Jo c’est sa résilience et la vitalité qui pétille dans ses yeux. Malgré tout et malgré les épreuves, elle était là, devant moi, droite, digne et belle. Elle est restée prendre un café sur le stand, je la voyais rire, discuter et échanger avec les passants. Aujourd’hui encore je me demande comment font les Marie-Jo pour rester debout, pour encaisser et pour garder le cap : nourrir et élever leurs enfants, seule. Marie-jo je voulais vous dire un immense merci car vous êtes la première à avoir dit les vrais mots : viol conjugal. Nombreuses sont les femmes passées à ce micro qui l’ont subi mais vous êtes là première à me le dire tout haut. Je crois qu’il faut que nous l'entendions, que nous le répétions car malheureusement aujourd’hui encore, c’est un tabou. Je sais combien cet entretien à été remuant pour vous et comment c’est parfois lourd de remuer son passé. Pour toutes les femmes et tous les hommes qui vous ont écouté, je vous remercie. CréditsRéalisation, montage et mixage : Héloïse PierreIdentité sonore : Christopher NobleIdentité Visuelle : Jeanne Dufief51. #51 - Roselyne, actrice de sa vie
41:16||Saison 4, Ep. 51Roselyne c’est un rayon de soleil jurassien. J’ai échangé avec elle sur sa vie, sa carrière et ses choix. Nous n’avions pas encore eu de femmes actrices vivant leur passion tout en étant mères. C’est un récit unique et touchant. Bonne écouteChère Roselyne, chère fée bucheronne. Merci pour cet échange, ces couleurs que tu as mis dans ma tête et ces envies de randonnées dans le Jura. Ta vie, ancrée dans la liberté, l’engagement et l’amour m’a fait du bien à raconter. A très vite, ici ou ailleurs.CréditsRéalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse PierreIdentité sonore : Christopher NobleIdentité Visuelle : Jeanne Dufief50. #50 - Annie, lédonienne rieuse
27:08||Saison 4, Ep. 50Annie a l’accent jurassien et le sourire aux lèvres. Plusieurs fois durant cet échange elle s’est prise de fou rire en me racontant sa vie. Annie nous parle d’une époque où l’on marche 7 km pour aller à l’école avec des sabots de bois et où l’on va au bal tous les samedis.J’ai écouté la vie d’Annie sur cette place de Lons le Saunier, chaque fois qu’elle racontait un passage de sa vie, sa main me montrait une direction, comme pour me dire que ça avait eu lieu là, cette histoire-ci. Je crois qu’on découvre un endroit en découvrant ses habitants et habitantes. Alors merci Annie, maintenant Lons-le-Saunier a une autre teinte.Cet épisode a été enregistré sur une place de Lons le Saunier pour les journées du patrimoine et du matrimoine. On a été invité par Mathilde Auvillain et l’association La Grappe à enregistrer les mamies lédoniennes. Vous verrez, parfois on entend des enfants qui rigolent, le vent qui se lèvent et des voix autour… j’étais dans une caravane avec mon micro et les mamies !CréditsRéalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse PierreIdentité sonore : Christopher NobleIdentité Visuelle : Jeanne Dufief49. #49 - Florence, révoltée heureuse
56:03||Saison 4, Ep. 49Florence c’est une rencontre qui change le cours d’une vie. Pour la militante que je suis, échanger avec Florence était un vrai cadeau. Elle raconte le début du mouvement féministe comme elle l’a vécu. Elle rappelle ce qu’est la joie militante et nous permet de ne pas oublier d’où nous venons. C’est grâce à des Florence que j’ai pu avoir un enfant quand je voulais. C’est un épisode particulier car Florence c’est un peu une star, c’est donc notre première mamie connue. On a pour habitude d’enregistrer des anonymes et bien aujourd’hui vous écouterez la grande Florence. Pour aller plus loin je vous invite à lire les ouvrages de Florence et signer sa pétition :https://www.babelio.com/auteur/Florence-Montreynaud/3054https://zeromacho.frFlorence, je voudrais te dire un grand merci pour ton courage, ton intelligence et ta générosité. Merci d’avoir nourri mon engagement et de lui avoir donné plus de profondeur. Le 28 septembre prochain, je scanderai comme chaque année “un enfant si je veux, quand je veux” avec une pensée émue pour toi et tes camarades qui l’ont scandé il y a 50 ans.