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L'humanitaire pris aux mots

Agilité de l’aide (2/3) | Le point de vue d’une ONG de développement

Ce deuxième épisode de notre série consacrée à l’agilité souhaite illustrer cette notion de façon très concrète en s’intéressant à une ONG de développement qui doit s’adapter de plus en plus souvent à des changements de contexte rapides et profonds. Nous allons voir que ces bouleversements l’obligent à sortir de son champ d’action habituel et la confrontent à des problématiques humanitaires.

 

Pour nous parler de ce besoin d’agilité, tant au niveau de l’organisation que des projets, j’ai le plaisir de recevoir Christian Blanchard, directeur de l’action internationale de l’ONG ASMAE Sœur Emmanuelle, dont l’objectif est d’apporter protection et éducation aux enfants les plus vulnérables, en France et dans sept autres pays.

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  • Mots croisés |  Enjeux écologiques et aide humanitaire : les différentes facettes d’une interdépendance (avérée)

    01:05:37|
    Avec : Chloé Orland, écologue à Action contre la faim ;Aline Hubert, Chargée de recherche, d’évaluation et de formation, référente « Environnement » au Groupe URD ; Davide Ziveri, Spécialiste Santé Environnementale, Humanity & Inclusion (Handicap International)Animé par Jeanne Taisson, responsable de la communication au Groupe URD & Boris Martin, rédacteur en chef de la revue Alternatives Humanitaires.Bienvenue dans "Mots croisés", notre nouvelle série de podcast. Nous sommes ensemble pour une petite heure, afin d'échanger sur "Enjeux écologiques et aide humanitaire : les différentes facettes d'une interdépendance (avérée)", un sujet qui nous tient à cœur et que nous sommes heureux de débattre aujourd'hui, le 5 juin 2025, en cette journée mondiale de l'environnement. À l'image de « L'Humanitaire pris aux mots », nous allons donc explorer différentes facettes des interactions entre environnement et humanitaire, à travers "Mots croisés", en référence à cette nouvelle collaboration croisée entre le Groupe URD et Alternatives Humanitaires pour la production de ce podcast.Les conséquences des changements climatiques se font en effet de plus en plus ressentir, tandis que les besoins humanitaires dans le monde ne font qu’augmenter. Et ces deux domaines, donc le climat et l’humanitaire, sont fortement impactés par les premières décisions de l’administration Trump : qu’il suffise de penser à la sortie des États-Unis de l’Accord de Paris et au gel des financements américains pour le développement et l’action humanitaire. Dans un tel contexte, comment concilier la mission première de réponse aux besoins humains essentiels avec l’impératif environnemental ? Comment repenser l’action humanitaire dans un monde où les crises écologiques exacerbent les vulnérabilités des populations déjà fragilisées ?Ces questions fondamentales sont au cœur des réflexions menées par nos trois intervenants dans les articles qu’ils ont publié dans le N° 28 de la revue Alternatives Humanitaires, réflexions qui rejoignent les travaux que mènent le Groupe URD depuis de nombreuses années.Avec Pierre-Marie Goimard et Olivia Pélegrin d’Action contre la Faim, Chloé Orland propose un « nouvel humanisme » intégrant l’humain et son environnement à travers un triptyque atténuation-adaptation-restauration. Aline Hubert du Groupe URD, quant à elle, nous invite à dépasser la simple transition technique pour embrasser une justice environnementale qui questionne les rapports de pouvoir et d’équité. Davide Ziveri d’Humanité et Inclusion, aux côtés d’Isabelle Bolon et de Rafael Ruiz de Castaneda, aborde lui l’interconnexion croissante des crises climatiques et sanitaires, et présente des approches pour intégrer la prévention des risques, la résilience, et la préservation des écosystèmes et du vivant.Ces trois textes montrent que la transition écologique du secteur humanitaire est non seulement une nécessité technique mais aussi une opportunité de repenser plus fondamentalement les modèles d’intervention dans ce secteur.Ce débat nous permettra d’explorer les tensions entre efficacité opérationnelle et exemplarité environnementale, entre réponse immédiate aux crises et vision systémique à long terme, entre impératifs globaux et contextes locaux. Comment le secteur humanitaire peut-il se transformer pour devenir acteur d’un changement plus profond qui respecte à la fois les limites planétaires et la dignité humaine ? Ce sont là quelques-unes des questions auxquelles nos intervenants vont nous aider à répondre.
  • Les mots du Lac Tchad (4/4) | Soigner les esprits : l'importance des cultures et des pratiques locales dans les programmes de santé mentale

    26:31|
    À l'image de « L'Humanitaire pris aux mots », nous allons décortiquer « Les mots du Lac Tchad », en explorant à travers 4 épisodes des sujets structurants pour le projet RESILAC, à savoir l'approche territoriale, le genre, la cohésion sociale et la santé mentale. Pour chaque épisode, nous recevrons 2 invités, la personne ayant menée les recherches sur ce sujet dans le RESILAC 1, et la personne qui travaille là-dessus dans le RESILAC 2.Pour ce 4ème et dernier épisode de notre série spécial « Les mots du Lac Tchad », nous allons nous intéresser aux questions de santé mentale, et plus spécifiquement à la prise en charge des troubles psychiques, qui a fait l’objet d’une étude réalisée en 2022 dans le cadre de la première phase du projet RESILAC. J’ai pour ça le plaisir d’accueillir Florence Chatot, qui a coordonnée cette étude pour le Groupe URD, et Isabella Tion, experte sur ces questions, Référente Technique pour la Santé Mentale et le Soutien Psychosocial.Emission enregistrée le 6 décembre 2024.**************************************************************************************Le projet RESILAC vise à renforcer la capacité de résilience des populations du bassin du lac Tchad par la relance économique, la cohésion sociale et la gestion durable des territoires. En savoir plus : www.resilac.netCe projet bénéficie du soutien financier de l’Union européenne et de l’Agence Française de Développement.
  • Les mots du Lac Tchad (3/4) | Cohésion sociale : un défi pour l'action humanitaire

    29:21|
    À l'image de « L'Humanitaire pris aux mots », nous allons décortiquer « Les mots du Lac Tchad », en explorant à travers 4 épisodes des sujets structurants pour le projet RESILAC, à savoir l'approche territoriale, le genre, la cohésion sociale et la santé mentale. Pour chaque épisode, nous recevrons 2 invités, la personne ayant menée les recherches sur ce sujet dans le RESILAC 1, et la personne qui travaille là-dessus dans le RESILAC 2.Pour ce 3ème et avant dernier épisode, nous allons aborder la problématique de la « cohésion sociale » dans le bassin du lac Tchad, en compagnie de Johanna Baché, coordinatrice de l’étude « Soutenir la cohésion sociale par l'appui aux mécanismes endogènes de prévention, médiation et résolution de conflits ? » et de Bruno Angsthelm, Chargé de mission Partenariat International au CCFD Terre Solidaire. Emission enregistrée le 19 novembre 2024.**************************************************************************************Le projet RESILAC vise à renforcer la capacité de résilience des populations du bassin du lac Tchad par la relance économique, la cohésion sociale et la gestion durable des territoires. En savoir plus : www.resilac.netCe projet bénéficie du soutien financier de l’Union européenne et de l’Agence Française de Développement.
  • Les mots du Lac Tchad (2/4) | La place du genre : un enjeu central dans des contextes de crise

    21:45|
    À l'image de « L'Humanitaire pris aux mots », nous allons décortiquer « Les mots du Lac Tchad », en explorant à travers 4 épisodes des sujets structurants pour le projet RESILAC, à savoir l'approche territoriale, le genre, la cohésion sociale et la santé mentale. Pour chaque épisode, nous recevrons 2 invités, la personne ayant menée les recherches sur ce sujet dans le RESILAC 1, et la personne qui travaille là-dessus dans le RESILAC 2.Dans ce 2ème épisode, nous allons nous intéresser aux questions de genre, avec Kalilou Seydou Moussa, socio-anthropologue basé au Niger, l’un des auteurs de l'étude « La question du genre dans le développement socio-économique du Bassin du Lac Tchad », et Mathilde Bouchacourt, Référente Genre RESILAC 2.Emission enregistrée le 3 octobre 2024.**************************************************************************************Le projet RESILAC vise à renforcer la capacité de résilience des populations du bassin du lac Tchad par la relance économique, la cohésion sociale et la gestion durable des territoires. En savoir plus : www.resilac.netCe projet bénéficie du soutien financier de l’Union européenne et de l’Agence Française de Développement.
  • Les mots du Lac Tchad (1/4) | Repenser l'humanitaire : l'approche territoriale au cœur des solutions

    20:14|
    À  l'image de « L'Humanitaire pris aux mots », nous allons décortiquer « Les mots du Lac Tchad », en explorant à travers 4 épisodes des sujets structurants pour le projet RESILAC, à savoir l'approche territoriale, le genre, la cohésion sociale et la santé mentale. Pour chaque épisode, nous recevrons 2 invités, la personne ayant menée les recherches sur ce sujet dans le RESILAC 1, et la personne qui travaille là-dessus dans le RESILAC 2.Pour ce 1er épisode, nous allons parler du concept de l’approche territoriale, avec Thomas Foin, qui a coordonné l'étude "L'approche territoriale en contexte de crise : un levier pour le renforcement de la résilience" réalisée par le Groupe URD dans le cadre du RESILAC 1, Hélène Ronceray, représentante régionale du projet depuis le démarrage jusqu'à octobre 2024 pour Action contre la faim, donc qui est très au fait de tous ces sujets.  Emission enregistrée le 20 septembre 2024.**************************************************************************************Le projet RESILAC vise à renforcer la capacité de résilience des populations du bassin du lac Tchad par la relance économique, la cohésion sociale et la gestion durable des territoires. En savoir plus : www.resilac.netCe projet bénéficie du soutien financier de l’Union européenne et de l’Agence Française de Développement.
  • Famine (3/3) | Comprendre les liens entre climat et insécurité alimentaire

    22:53|
    Après avoir défini précisément les contours de la famine, puis présenté le volet politique de la famine, nous allons finir cette série de podcast en nous arrêtant sur l’impact des crises climatiques, qui pourraient devenir l’une des causes principales des situations de famine. Nous allons en effet voir que les urgences climatiques et les urgences alimentaires sont intimement liées, (même si à ce jour le climat n’est jamais la cause unique), et que toute la chaine alimentaire est concernée, de la production, à la conservation, distribution, etc. Cet épisode nous permet également d’ouvrir sur des perspectives de « solutions » liées à l’adaptation et la résilience climatiques, et j’ai pour cela le plaisir d’accueillir Sylvie Wabbes, référente Climat dans le Bureau des urgences et de la résilience de la FAO, l’Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. Nous avons la chance d’entendre Sylvie qui se prépare à aller à la 29ème Conférence des Parties sur le changement climatique (COP 29) qui aura lieu en Azerbaïdjan du 11 au 22 novembre 2024, et durant laquelle la FAO joue un rôle majeur pour positionner la transformation des systèmes agroalimentaire comme une des solutions principales à la crise climatique. Emission enregistrée le 5 novembre 2024.
  • Famine (2/3) | Quand la politique crée la faim : analyse des causes de la famine

    14:13|
    Après le premier épisode de cette série qui nous a présenté dans le détail les différents contours de la famine, nous allons nous intéresser aujourd’hui au volet politique de la famine, car comme nous allons le voir ce sont des décisions politiques (par exemple liés aux politiques agricoles, économiques ou sécuritaires) qui affectent l'accès à la nourriture et aux ressources agricoles, et donc de fait l’émergence de la famine. Et ce sont aussi des décisions politiques qui peuvent y remédier.Nous allons donc voir le rôle des politiques publiques dans l’émergence de situations d’insécurité alimentaire et de famine ; ce que l’on entend par « faim comme arme de guerre », et enfin quelles solutions politiques peuvent être apportées. J’ai donc le plaisir aujourd’hui d’accueillir Pauline Chetcuti, Responsable des campagnes et du plaidoyer Humanitaire à Oxfam International et qui a travaillé sur le sujet depuis plusieurs années et pour différentes ONG.Emission enregistrée le 30 mai 2024.
  • Famine (1/3) | De la crise alimentaire à la famine : quelques clés pour comprendre

    16:10|
    À travers cette nouvelle série de podcasts, nous allons nous pencher sur la notion de famine. Un mot qui a marqué l’histoire et laisse en mémoire des images chocs de certaines grandes famines médiatisées comme au Soudan du Sud ou en Somalie. Et qui malheureusement revient aujourd’hui sur le devant de la scène, avec les notions de « risque de famine » à Gaza ou « d’état de famine » qui semble se déclarer dans le Tigré, 40 ans après la grande famine qui avait dévasté l’Éthiopie. Alors nous allons déjà essayer de comprendre ce qui détermine un état de famine, état lié à des conditions de malnutrition, d’insécurité alimentaire et de mortalité. Et nous verrons que la famine est souvent liée à une combinaison de facteurs conjoncturels (généralement politiques, économiques et environnementaux) et de causes structurelles et politiques profondes. Pour nous expliquer tout cela, j’ai le plaisir d’accueillir Charlotte Dufour, qui travaille depuis 20 ans sur la nutrition et les systèmes alimentaires, avec des étapes à ACF, au Groupe URD, à la FAO et au PNUD notamment, et qui est aujourd’hui co-présidente du Groupe URD. Emission enregistrée le 20 mars 2024.
  • Agilité de l’aide (3/3) | L’exemple d’un projet particulièrement complexe

    24:54|
    Pour conclure cette série sur l’agilité dans le secteur de l’aide, nous avons souhaité comprendre comment fonctionne un projet agile, c’est-à-dire pensé du début à la fin pour agir et réagir au mieux dans un contexte particulièrement complexe et fluctuant. Il s’agit du projet RESILAC, acronyme de « Redressement Économique et Social Inclusif du Lac Tchad », dont le but était de renforcer la résilience des territoires du Bassin du Lac Tchad les plus impactés par la crise sécuritaire et le changement climatique. Ce projet a été mis en œuvre par un consortium international (Action contre la Faim – chef de file, CARE et Groupe URD) en partenariat avec le réseau du CCFD – Terre Solidaire, Search For Common Ground et des organisations locales sur les quatre pays d’intervention.On parle donc d’un projet particulièrement complexe puisqu’il est à la fois multi-pays, multisectoriel et multipartite, car mis en œuvre par un consortium international et multi-bailleurs. Sans oublier qu’il s’inscrit dans une approche dite « triple nexus » alliant « aide humanitaire, développement et paix ». Pour nous présenter ce projet mis en œuvre de 2018 à 2022 au Cameroun, au Niger, au Nigeria et au Tchad, j’ai le plaisir de recevoir aujourd’hui Hélène Ronceray, la responsable du projet et cheffe du bureau régional de RESILAC basée à N’Djamena.