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L'humanitaire pris aux mots

Agilité de l’aide (3/3) | L’exemple d’un projet particulièrement complexe

Pour conclure cette série sur l’agilité dans le secteur de l’aide, nous avons souhaité comprendre comment fonctionne un projet agile, c’est-à-dire pensé du début à la fin pour agir et réagir au mieux dans un contexte particulièrement complexe et fluctuant.

Il s’agit du projet RESILAC, acronyme de « Redressement Économique et Social Inclusif du Lac Tchad », dont le but était de renforcer la résilience des territoires du Bassin du Lac Tchad les plus impactés par la crise sécuritaire et le changement climatique. Ce projet a été mis en œuvre par un consortium international (Action contre la Faim – chef de file, CARE et Groupe URD) en partenariat avec le réseau du CCFD – Terre Solidaire, Search For Common Ground et des organisations locales sur les quatre pays d’intervention.

On parle donc d’un projet particulièrement complexe puisqu’il est à la fois multi-pays, multisectoriel et multipartite, car mis en œuvre par un consortium international et multi-bailleurs. Sans oublier qu’il s’inscrit dans une approche dite « triple nexus » alliant « aide humanitaire, développement et paix ».

 

Pour nous présenter ce projet mis en œuvre de 2018 à 2022 au Cameroun, au Niger, au Nigeria et au Tchad, j’ai le plaisir de recevoir aujourd’hui Hélène Ronceray, la responsable du projet et cheffe du bureau régional de RESILAC basée à N’Djamena. 

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  • Famine (1/3) | De la crise alimentaire à la famine : quelques clés pour comprendre

    16:10
    À travers cette nouvelle série de podcasts, nous allons nous pencher sur la notion de famine. Un mot qui a marqué l’histoire et laisse en mémoire des images chocs de certaines grandes famines médiatisées comme au Soudan du Sud ou en Somalie. Et qui malheureusement revient aujourd’hui sur le devant de la scène, avec les notions de « risque de famine » à Gaza ou « d’état de famine » qui semble se déclarer dans le Tigré, 40 ans après la grande famine qui avait dévasté l’Éthiopie. Alors nous allons déjà essayer de comprendre ce qui détermine un état de famine, état lié à des conditions de malnutrition, d’insécurité alimentaire et de mortalité. Et nous verrons que la famine est souvent liée à une combinaison de facteurs conjoncturels (généralement politiques, économiques et environnementaux) et de causes structurelles et politiques profondes. Pour nous expliquer tout cela, j’ai le plaisir d’accueillir Charlotte Dufour, qui travaille depuis 20 ans sur la nutrition et les systèmes alimentaires, avec des étapes à ACF, au Groupe URD, à la FAO et au PNUD notamment, et qui est aujourd’hui co-présidente du Groupe URD. Emission enregistrée le 20 mars 2024.
  • Agilité de l’aide (2/3) | Le point de vue d’une ONG de développement

    23:14
    Ce deuxième épisode de notre série consacrée à l’agilité souhaite illustrer cette notion de façon très concrète en s’intéressant à une ONG de développement qui doit s’adapter de plus en plus souvent à des changements de contexte rapides et profonds. Nous allons voir que ces bouleversements l’obligent à sortir de son champ d’action habituel et la confrontent à des problématiques humanitaires.  Pour nous parler de ce besoin d’agilité, tant au niveau de l’organisation que des projets, j’ai le plaisir de recevoir Christian Blanchard, directeur de l’action internationale de l’ONG ASMAE Sœur Emmanuelle, dont l’objectif est d’apporter protection et éducation aux enfants les plus vulnérables, en France et dans sept autres pays.
  • Agilité de l’aide (1/3) | Pour une meilleure gestion des projets

    23:41
    Cette nouvelle série de podcasts aborde la question de l’agilité dans le secteur de l’aide internationale.  Cette approche que l’on appelle aussi « gestion agile » s’oppose aux méthodes « classiques » de gestion de projet qui montrent leur limites, par exemple quand le contexte ou l’action envisagée sont trop complexes pour tout prévoir et tout anticiper à l’avance. Car dans des conditions difficiles, beaucoup de choses dépendent en réalité de la capacité des personnes et des organisations à s’adapter aux changements et répondre efficacement aux incertitudes, ce que l’on appelle ici être « agiles ». Pour nous présenter dans ce premier épisode les principales caractéristiques de l’agilité, j’ai le plaisir d’accueillir Charly Pierluigi, référent qualité du Groupe URD, qui anime régulièrement des formations sur le sujet, aussi bien en France qu’à l’étranger.
  • La neutralité de l’aide (3/3) | Du principe de neutralité à l’impératif de radicalité

    12:20
    Pour conclure cette série sur la neutralité de l’aide, nous avons souhaité entendre le point de vue d’une structure un peu singulière dans son fonctionnement : la Fondation Danielle Mitterrand.  Cette organisation place en effet au cœur de son identité et de ses principes fondateurs « l’importance de donner la parole aux premiers et premières concerné.es » par les crises et les oppressions de tout ordre. Elle soutient également « des projets mettant en lumière des alternatives au système dominant, radicales et exemplaires ». Mais la radicalité est-elle compatible avec l’impératif de neutralité ?  Pour en parler, nous avons le plaisir d’accueillir Agnès Golfier, co-directrice de la Fondation Danielle Mitterrand.  
  • La neutralité de l’aide (2/3) | Face à la localisation de l’aide

    13:18
    On observe aujourd'hui sur de nombreux terrains, en Ukraine mais pas seulement, une montée en puissance des acteurs locaux et des réseaux citoyens d'entraide qui réfutent le modèle « classique » de l’aide mise en œuvre par des acteurs dits « conventionnels » ou « internationaux », allant même jusqu’à exprimer une certaine fatigue, voire un rejet de ce système.Comme l’affirme Hugo Slim, il existe en effet « des humanitaires » qui viennent fragiliser le dogme apolitique de la neutralité et qui permettent de s’ouvrir à d’autres approches de l’aide d’urgence.Pour aborder ces questions sous un angle opérationnel, nous accueillons aujourd’hui François Grünewald, fondateur et président d’honneur du Groupe URD, qui revient tout juste d’une deuxième mission en Ukraine depuis le début du conflit.
  • La neutralité de l’aide (1/3) | Une notion à redéfinir

    27:07
    Cette deuxième série de podcasts aborde la question de la neutralité, une notion qui fait partie des grands principes du secteur depuis la naissance de l'aide humanitaire moderne, mais qui est aujourd’hui souvent critiquée.  Face à cette remise en cause par de nombreux acteurs, il est intéressant d'interroger ce principe et sa pertinence, en commençant par rappeler d’où vient cette notion et en clarifiant ce terme parfois utilisé de manière inappropriée ou ambiguë. Pour introduire le sujet, nous avons le plaisir d’accueillir Francoise Bouchet-Saulnier, auteur du "Dictionnaire pratique du droit humanitaire", qui a été directrice juridique de Médecins sans Frontières pendant 32 ans. Françoise est aujourd’hui conseillère stratégique de MSF sur les questions de droit international humanitaire. 
  • Greenwashing (3/3) | La neutralité carbone : info et intox ?

    11:49
    Ce troisième et dernier épisode de notre série consacrée au greenwashing aborde la question de la « neutralité carbone » dont on entend de plus en plus parler, sans savoir réellement ce que cette notion recouvre… ou cache ! Pour commencer, rappelons où en est le secteur humanitaire en 2023.Plusieurs chartes ont été élaborées et signées par un grand nombre d’acteurs de la solidarité internationale, en France et partout dans le monde, mais les actions concrètes tardent à être mises en place. En effet, comment traduire en avancées réelles le contenu de la Déclaration d’engagement des organisations humanitaires sur le climat lancée en décembre 2020, ou encore de la Charte sur le climat et l'environnement pour les organisations humanitaires lancée en mai 2021 ou enfin de la Déclaration des bailleurs de l’aide humanitaire sur le climat et l’environnement, lancée en mars 2022 et signée par l’ensemble des pays européens ?Pour aborder la question de la « neutralité carbone » et de ses multiples enjeux, nous recevons aujourd’hui Aline Hubert, référente Environnement du Groupe URD.
  • Greenwashing (2/3) | La "climatisation" de l'aide

    07:41
    Ce deuxième épisode de notre série consacrée au greenwashing s’intéresse à un exemple précis de détournement des préoccupations environnementales dans les contextes humanitaires et de conflits.  Pour aborder ces liens complexes que l’on retrouve de plus en plus souvent sur les terrains de l’aide, nous recevons aujourd’hui Johana Bretou-Klein, chargée de recherche Environnement et Climat au sein du Groupe URD. Johana est l’auteure d’un mémoire de recherche sur ce phénomène que l’on appelle également la « climatisation » des crises.