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Les Voix de la Photo
#64 Catherine Derioz (Galerie le Réverbère)
Catherine Derioz, galeriste de la galerie le Réverbère à Lyon revient avec générosité et transparence sur sa carrière. Elle nous narre la vie de sa galerie avec Jacques Damez en nous dévoilant leurs difficultés et grandes joies. Nous avons aussi abordé la difficulté d’être entendue par les institutions culturelles, l'apparition et consolidation du marché de la photo, la question du prix des loyers pour les galeristes et l’arrivée des femmes collectionneuses sur le marché de l’art. Je vous conseille d'écouter l’épisode jusqu’au bout, car elle nous lit un doux texte écrit par le photographe Denis Roche sur le couple Catherine Derioz et Jacques Damez à la fin de l’entretien ! Bonne écoute !
1’35 – Catherine Derioz. Qui est -elle ?
En 1979 : ses retrouvailles avec la photo et elle rencontre le photographe Jacques Damez. Elle a travaillé dans la première librairie et galerie de photographie de France. Dans ce lieu on a proposé au couple Jacques et Catherine de faire des expositions liées aux livres qui sortaient. Ils ont imaginé un espace dédié à la photographie et aux photographes.
10’ – Le couple trouve un grand espace de 300m2. A cette époque il n’y avait pas de marché de la marché, on vendait pas ou très peu d’image.
14’50 – Ils ne voulaient pas que la galerie soit perçue comme un endroit mondain où se montrer. Ils voulaient que les gens osent pousser la porte.
22’24 – Cela a été plus difficile avec les institutions. Ils ont fait le tour des structures en France.
25’40 – Depuis son début dans le milieu de la photographie le système a changé pour des raisons économiques et politiques. Par exemple : Les Rencontres d'Arles sont devenues un événement grand public et non plus un événement pour les professionnels.
29’20 –Les marchands travaillent sur des œuvres déjà connus alors que les galeriste font découvrir et partagent l’intimité d’un artiste. Ils sont les premiers critique des artistes. C'est un métier riche intellectuellement et fragile économiquement.
34’30 – Certains photographes plasticiens se servent de la photo comme support/outils et pas comme une pensée.
38’ – Ils ont été les premiers à faire des expositions dans hors les murs. Depuis, ils en font environ 15-30 expos à l’extérieur de leur galerie.
41’30 – Les évolutions dans son métier et le milieu de la photographie :
- L’arrivée des foires a changé beaucoup de choses car cela a fait exister la photo sur le marché.
- On est passé des « fous de photographies » à une nouvelle génération de collectionneurs plus spéculateurs.
- L’arrivée des femmes collectionneuses
- En ce moment la photographie est fragile car le marché a pris de la place.
- La question des loyers est un grand problème pour les galeries.
53’10 – On n’est pas des grands voyageurs mais on voyage avec les photos. On s’est cultivé avec les images.
56’ – Elle lance un appel à la ville pour créer une institution qui perdure à Lyon.
La prochaine expo sera sur le Japon, Géraldine Lay et Marc Riboud. En septembre en résonnance avec la Biennale de Lyon.
1h’ – Elle nous lit un texte écrit par le photographe Denis Roche sur le couple Catherine Derioz, Jacques Damez
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87. #87 Philippe Bergonzo (KG+, Galerie Tsubomido)
01:46:27Dans cet épisode, Philippe Bergonzo revient sur sa carrière, débutée à la Galerie japonaise Yoshii à Paris, où il a découvert les codes japonais et ses différents projets au Japon depuis 1998. Il nous présente l'événement satellite KG+ qu’il a lancé avec l’équipe de Kyotographie dès la première édition du festival, KG+ Select, et le label Offshoot, tout en évoquant sa galerie Tsubomido, son activité de courtage (vente en direct d’œuvres d’art à des collectionneurs) et nous dévoile le projet de résidence à Venise de son frère Renaud Bergonzo. À travers ses expériences, il nous dévoile le marché de l'art japonais, très particulier et difficile à appréhender centré sur la confiance et la culture des "giri" (entre le renvoi d’ascenseur et la dette d’honneur), ainsi que les galeries de locations ("kasigaro") et les ventes aux enchères devenues accessibles aux non professionnels. Dans cet épisode, nous avons aussi abordé des aspects de la culture de l'image au Japon à travers des observations du quotidien. Bonne écoute ! On a cité : Galerie Yoshii (https://yoshiigallery.com/)Son frère Renaud Bergonzo et Bergonzofirstfloor (https://www.bergonzo.paris/)Lucile Reyboz, co-fondatrice de Kyotographie (https://www.kyotographie.jp/)KG+ (https://kgplus.kyotographie.jp/)Galerie Tsubomido (https://www.facebook.com/tsubomido.kyoto)Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto86. #86 Sylvain Besson (musée Nicéphore Niépce)
53:06Sylvain Besson est le directeur des collections du musée Nicéphore Niépce et dans cet épisode on a parlé de son arrivée à un moment décisif du musée et de ses vingt ans dans cette structure. Il nous a expliqué que l’on est actuellement dans une période charnière où il est particulièrement important d’être vigilant sur la sauvegarde de certains fonds de photographes du 20e siècle qui travaillaient à l’argentique. On a abordé les évolutions des métiers de la conservation et en particulier la prise en compte des aspects écologiques dans la gestion de fonds de photographes. Bonne écoute !3’30 – Sa formation : depuis la biologie cellulaire aux métiers de la documentation. Son arrivée au musée Nicéphore Niépce à un moment déterminant dans l’histoire du musée.11’40 – La plupart des collections ont été acquises par le premier directeur de la structure Paul Geai, le directeur François Cheval a posé les bases intellectuelles de ces collections et Sylvain Besson et son équipe continuent à acquérir et travailler sur les fonds. 13’30 – Son équipe au sein du musée de plus de quarante personnes est composée de 8 personnes.18’ – En 2009, ils ont acheté l’ensemble de la production de Peter Knapp et Audrey Hoareau s’est consacrée au fonds de ce photographe pendant un an. Ce projet a permis en place une méthode de travail et le musée a acquis une trentaine de fonds entre 2009 et 2021. 21’40 – Pendant de nombreuses années ils étaient seuls avec la Médiathèque du Patrimoine à recevoir des fonds de photographes, mais il a vu une prise de conscience depuis 5 ans par les ayants droit et les institutions.28’ – Délai de 3 ans en moyenne pour faire une expo, mais parfois délai beaucoup plus long pour traiter un fonds, car travail sur le temps long.34’ – Évolution du métier : avant on envoyait des diapositifs maintenant des wetransfer.Le musée est souvent interrogé sur la répartition de ses collections de femmes ou hommes photographes, mais depuis sa création le musée a une répartition équitable de genre.La thématique de l’écologie est très présente chez les artistes du point de vue de leurs recherches artistiques, mais aussi sur l’aspect écologique ou non écologique de leur pratique.38’30 – Le passage de l’argentique au numérique :- Un fonds de photo argentique pollue avec : des pochettes et cartons neutres, une température maintenue basse et un fonds de photo argentique pouvait être rangés dans une étagère- Un fonds de photographie pollue également avec les différents disques durs et serveurs et avec un volume de photos souvent plus important à traiter 43’ – Le musée Nicéphore Nièpce fait partit de la commission patrimoine du département de la photo au Ministère et les échanges entre les différentes structures de cette commission permettent que les fonds soient acquis par les structures les plus adéquates. La plupart des musées n’ont pas tendance à prendre des fonds entiers.45’ – Période intéressante, car passage de l’argentique au numérique durant laquelle les photographes qui ont travaillé au 20e sont en train de nous quitter.48’- Son conseil pour des ayants droit ou photographes et de se renseigner en ligne et d’aller voir les institutions pour pouvoir préparer au mieux une potentielle acquisition plus tard.53’ – Gérer le fonds d’un photographe c’est gérer de l’humain que ce soit le photographe directement, les ayants droit ou les agents. Site du musée : https://www.museeniepce.com/Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto85. #85 Fabiène Gay Jacob Vial (Festival Professionnel de la Photographie Amateur)
41:06Fabiène Gay Jacob Vial accompagne des photographes depuis plus de vingt ans et dans cet épisode on est revenu sur ses premières missions en développement stratégique pour des chefs d’entreprises et sa rencontre déterminante à Marseille avec les photographes Abed Abidat et Martine Montégrandi. On a parlé des projets menés dans le cadre de la structure associative CAMàYEUX Marseille, où ils ont eu des projets avec des photographes professionnels et en proposant des activités pour des publics de photographes amateurs (jeunes publics, centres sociaux et personnes âgées). On a également abordé ses deux projets actuels : le Festival Professionnel à Arles de la Photographie Amateur et les accompagnements individuels pour des photographes. Fabiène est revenue sur l’importance d’avoir une culture photo forte, d’ être en capacité de s’affirmer et affirmer le propos que l’on porte, mais aussi d’être capable d’accepter de prendre le temps et laisser parfois les choses décanter avant de revenir dessus. Bonne écoute !1’45 – Ses études à l’Escom et ses premières missions en développement stratégique pour des chefs d’entreprises10’ – Sa rencontre avec les photographes : Abed Abidat et Martine Montégrandi qui avaient créé la maison d’édition Images Plurielles et CAMàYEUX avec un lieu d’exposition. Ambition de ce lieu : exposer des artistes nationaux et internationaux et créer une émulation au niveau locale. Elle y rencontre des photographes et comprend la difficulté à vivre de son métier.13’ - Elle propose à Martine et Abed d’aller voir le monde des entreprises et de les stimuler de façon pédagogique pour provoquer des commandes pour des photographes via leurs intermédiaires. Ils aident également les photographes sur des aspects business et artistiques.16’ – Elle développe des ateliers de photo animés par des photographes de leur réseau pour de jeunes publics, des séniors et pour des centres sociaux. Mais aussi des actions liées au territoire dans le cadre d’un programme national de renouvellement urbain dans des quartiers populaires.24’ – L’association avait été créée en 1997, Fabiène rejoint le duo en 2001, ils ont été jusqu’à 15 salariés et en 2011 la structure juridique s’arrête, mais les projets d’accompagnement continuent sous une forme plus légère.25’ – A la fin de l’aventure CAMàYEUX, les éditions Eyrolles lui proposent de réaliser 4 ouvrages et cela lui permet de poser à l’écrit les apprentissages de ses dernières années. Désormais, elle a 2 activités : le Festival Professionnel de la Photographie Amateur à Arles et un accompagnement personnalisé avec 5 photographes.31’ – Les évolutions dans le milieu de la photo :Un élargissement des publics avec un réel intérêt sur le discours autour de la photo et une augmentation des lieux de monstrations.Les photographes qui viennent vers eux sont plus impliqués, ils souhaitent exprimer un récit par la photo et pas juste faire une belle image.34’30 - Des conseils pour les photographes :Avoir une culture photo forte.Savoir qui on veut être en tant que photographe : comment cette volonté m’habite et comment elle va durer.Être en capacité de s’affirmer et affirmer le propos que l’on porte.Être photographe demande du temps et il est important de savoir si on est capable de prendre le temps et laisser parfois les choses décanter avant de revenir dessus.Compte Instagram de Fabiène Gay Jacob Vial : https://www.instagram.com/fabienegayjacobvial/Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto84. #84 Sayaka Takahashi (PGI) ENGLISH EPISODE
21:48PGI in Tokyo is the second-oldest photography gallery in Japan and in this episode, the actual director of this gallery, Sayaka Takahashi explains to us the evolution of her work as a gallerist for 20 years. When she started her main thought was to attract more people to come to the gallery and now she participates in photo art airs such as AIPAD in NY, portfolio reviews and organized talks. One of her new goals is to sell the work of the artists represented by the gallery to the right institutions. I hope you will like this second episode in English! 1’30- Her studies at Waseda University in Literature with her professor and photography critic Osamu Hiraki, her work experience at the Higashikawa International Photography Festival in Hokkaido and her encounter with Hiroaki Yoshino, the director of PGI Shibaura.3’30- PGI is a gallery specializing in photography with a labo for preservation and framing. She started to work for PGI as a part-timer in 1998 and became the director in 2010.When he was 18 years old, she heard about the “Onnanoko Shashin” movement (Onnanoko means female and shashin photography) and she was inspired by these female photographers.8’ – PGI opened in 1979 as a place to look at the physical print. The first commercial photo gallery in Japan is Zeit-Foto Salon which was owned by Etsuro Ishihara and PGI was the second one. The owner of the PGI studied medicine in California and met the photographer Ansel Adams here and he decided to open a gallery when he was back in Tokyo.10’- When she started as a gallerist her main thought was how to get more people to visit the gallery. They did 10 exhibitions per year, and now 6/8. They started to hold gallery talks, participate in portfolio and events to meet emerging artists, and participated in photo fairs (Tokyo Photo and AIPAD from 2013). After participating in AIPAD, now she has a new goal to place the work of the artists she works with within the right institutions. She learned a lot about photography when speaking with other dealers during AIPAD.13’34 – In 2022, she sold the work “The map” of Kikuji Kawada to the Museum of Fine Arts, Boston (an exceptionally large collection of negatives, contact sheets, 87 prints from 1989, plus vintage prints and a first edition from 1965 of the photographic book).15’ – Another example of a project is the exhibition and the book of Tokuko Ushioda “My Husband” which were released in 2022.20’- Her pieces of advice for young gallerists are to stay curious and interested in artists and to know their works perfectly to be able to introduce their works to more people.PGI website : https://www.pgi.ac/en/Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto83. #83 Lucille Reyboz (Kyotographie)
37:35Lucille Reyboz, la cofondatrice du festival de photo japonaise Kyotographie revient sur la genèse du festival qu’elle a cofondé avec Yusuke Nakanishi à Kyoto à la suite du tremblement de terre de 2011 au Japon. Elle nous explique les évolutions du festival depuis 11 éditions avec cette année la création du festival de musique Kyotophonie, les difficultés et opportunités liées au covid des 3 dernières éditions et le processus organique de mise en place de la programmation. On a aussi parlé de la très créative scène photographique japonaise féminine et de la grande liberté des photographes avec le médium photographique.1’ : Sa carrière de photographe : assistante de photographes, ses premières pochettes d’album et le prix de la Fondation Hachette qui l’a amené au Japon au début des années 2000.6' : La genèse de Kyotographie : Sa rencontre avec le cofondateur du festival Yusuke Nakanishi, directeur de photographie et le séisme de 2011 qui a provoqué l’envie de réaliser un projet à impact en rassemblant des photographes japonais et étrangers et de mettre leurs carrières respectives de côté.8' : Le festival estival de Kyoto, Gion Matsuri durant lequel les grandes maisons de Kyoto sont ouvertes au public a été une révélation, car ils ont découvert les trésors des maisons japonaises. Elle a été inspirée également par les Rencontres de la photographie d’Arles qui exposent également de la photographie dans des lieux historiques de la ville.12'30 : Le festival n’a pas eu d’aide du gouvernement dans les premières années, car les fondateurs souhaitaient rester libres dans leurs programmations. La marque Chanel a été présente dès la première édition et cela a permis d’avoir d’autres partenaires privés.15' : L’importance de fédérer l’ancrage local en faisant attention à la façon d’exposer certains sujets sensibles au Japon, en impliquant la communauté locale et en préservant l’âme des lieux.16'52 : L’équipe du festival : toute l‘année ils sont 7, pendant 9 mois ils sont 30/40 et ils sont 300 pendant le festival.18’50 : La thématique et la programmation sont décidées avec des directeurs d’institutions et des commissaires d’expositions. Ils sont tous les deux impliqués avec les photographes/scénographes plusieurs mois avant le festival. Lucille sera plus sur le choix et la production des images et Yusuke sur la production des espaces et en particulier la lumière. Lucille est plus sur les partenaires internationaux et Yusukue sur les partenaires japonais et les relations avec la ville.22’ : La période du covid a renforcé l’ancrage local, car tous les événements et musées étaient fermés.28’ : Les évolutions dans le milieu de la photo :- Une très grande liberté avec le médium photographique dans le monde.- une photographie féminine très profonde, libre et intime. Dans une société japonaise contenue et contrôlée, l’appareil photo est le moyen d’expression de certaines femmes japonaises.32’30 : Son conseil pour des personnes qui souhaitent créer un festival : il faut que le projet soit porté par une vraie nécessité, sinon sur la longueur cela ne tient pas et ce ne sera pas convaincant pour les artistes et partenaires.Son conseil pour les photographes : ne pas se laisser démotiver ou influencer, mais rester connecté à ce qu’on ressent profondément.36’ : Et une nouveauté en 2023 ! La 1ere édition de Kyotophonie, un festival pour renouer ses liens avec la musique. En 2 temps avec une 1ere partie pendant Kyotographie et une 2e partie à l’Automne, 3 jours de musique dans 1 des 3 plus beaux lieux du Japon.Site de Kyotographie : https://www.kyotographie.jp/Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto82. #82 Xavier Martel (Historien)
56:32Xavier Martel, historien de formation, revient sur ses 5 années au Musée français départemental de la Photographie à Bièvres, l’exposition sur la photographie japonaise qu’il a réalisé pour le patrimoine photographique en 2004 et sa participation à araGo, le portail français de la photo. Habitant au Japon depuis 10 ans, nous avons aussi parlé de photographie japonaise et en particulier du statut d’artisan des photographes japonais. Bonne écoute !02’ – Xavier Martel, une formation polyvalente à l’ENSP à Arles.7’45 – Durant 5 ans, il fut responsable des collections protéiformes du Musée français départemental de la Photographie à Bièvres pas les tirages et les photos numériques, mais tout le reste : matériels de laboratoire, sacoches d’appareils photo, etc.13’ – Il a commencé une thèse sur l’iconographie touristique comme propagande nationale et il nous parle des photographies de l’association du Touring club de France.15’40 – Sa première rencontre avec la photo japonaise : il a participé à un recollement de la Société Française de Photographie et a découvert des tirages de photographes japonais. Puis il a travaillé au Centre Île-de-France en tant que chargé des publics quand Sylvain Lisson était directeur avec une expo inaugurale sur les collections japonaises dans les collections publiques. Il a alors proposé un complément de photographies venant de la FSP.21’40 – Il a travaillé pour le patrimoine photographique sur l’expo photo : Japon 1945-1975 Un renouveau photographique et a fait une résidence de six mois dans une résidence d’artiste (la Villa Kujoyama) au Japon à Kyoto.25’ – Son retour en France fut compliqué, car les institutions n’étaient pas intéressées par une exposition sur la photographie japonaise.29’ – Il a travaillé sur un projet mené par le ministère de la Culture déléguée à la Réunion des Musées Nationaux et du Grand Palais : le portail français de la photo, araGo. Le but était de présenter un portail avec toutes les photos des collections publiques (archives, musées et bibliothèques) et privées (galeries, etc.). Projet mené pendant deux ans, lancé à Arles en 2011, préfiguration à Paris Photo en 2011, ouverture du portail en 2012 alors qu’il écrivait des textes pour le portail depuis le japon puis le projet a été mis en pause.34’ – En venant vivre au Japon, en parallèle du projet Arago il souhaitait écrire une histoire de la photo japonaise. Sa question de départ : on parle des images faites par des Japonais ou des étrangers qui font de la photo au japon ? Les liens entre les territoires et les photos sont très forts.41’30 – Peu de galeries de photographie (il apprécie la Galerie MEM créée par Katsuya Ishida) au Japon. Importance du livre, car le Japon est un pays de l’écrit et moins de l’exposition.45’ – Des photographes japonais qui ne se considèrent pas comme des artistes (Shōmei Tōmatsu, Shōji Ueda). Les photographes reconnus comme des artistes au japon ont fait carrière à l’international comme Hiroshi Sugimoto.48’- Très peu de collectionneurs au Japon d’art contemporain. Le travail de valorisation de la photographie et de la structuration du marché de l’art fut initié aux EU.50’ – Les images photo ne pas sacralisées, les photographies sont moins des objets, mais plus consommables. Production d’images et non pas d’objets. Au Japon, il n’y a pas de différence entre artisan et artiste. Le photographe japonais Shōmei Tōmatsu disait : un photographe est uniquement un œil. Comme le photographe Eugène Atget, il disait qu’il faisait uniquement des documents pour les personnes qu’il prenait en photo et qu’il était un artisan au service des artistes.Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto81. #81 Clément Chéroux (Fondation Henri Cartier-Bresson)
46:47Clément Chéroux, directeur de la Fondation Henri Cartier-Bresson revient sur son parcours et ses apprentissages durant ses expériences de conservateur en chef de la photographie au Centre Pompidou, au Musée d'art moderne de San Francisco, au MoMA à New York. Il nous explique les différences qu’il observe dans les méthodes de travail et la relation à la photographie entre la France et les Etats-Unis. Il nous présente les différentes activités de la Fondation Henri Cartier-Bresson qui fête ses 20 ans en 2023 : des expositions dans les murs de son espace parisien, des expositions itinérantes, des publications, un prix HCB, des conférences et des recherches actives sur le fond HCB et Martine Franck. La fondation HCB a principalement trois sources de financement privés : la billetterie, les dividendes du placement du capital de départ de la fondation et la recherche de mécénat (entreprise ou individuel). Bonne écoute !2’ – La découverte de Clément Chéroux avec la photo comme moyen d’expression.5’ – Ses études en histoire de l’art à Paris VIII puis à l’école de la photographie d’Arles. Cette double formation en photographie : théorique et plus pratique est à l’origine de son intérêt pour les pratiques photographiques.9’20 – Son expérience de conservateur en chef de la photographie au Musée d'art moderne de San Francisco et au MoMA à New York et en particulier les différences dans les méthodes de travail.17‘ – Il a travaillé en tant que conservateur de la photographie aux États-Unis et en France et il nous explique les différences d’un point de vue professionnel en revenant sur le développement de la photographie aux États-Unis au siècle dernier.21’ – La fondation HCB fut créée en 2003 et reconnue comme fondation d’utilité publique. Lieu de préservation des fonds Henri Cartier-Bresson et sa femme Martine Franck. Un de ses rôles est de faire en sorte que leurs œuvres soient réactivées en permanence en les mettant à l’épreuve des périodes contemporaines.26’30 – La fondation HCB est la seule fondation pour des photographes en France. Aux États-Unis, il est inspiré par les fondations : Irving Penn, Richard Avedon, Gordon Parks…29’ - Les projets de la fondation HCB : des expositions dans les murs de ses espaces et qui voyagent dans le monde entier, prix HCB qui récompense tous les deux ans un photographe avec une exposition et un catalogue, des publications, une librairie, un site, des conférences et des recherches sur les collections de la fondation.35’ – Un financement privé sans subvention composé principalement : de la billetterie, des dividendes du placement d’un capital de départ et de recherche de mécénat (entreprise ou individuel).37’30 – Deux constats dans le milieu de la photo :- La recherche de financement prend de plus en plus de place dans le travail des professionnels de la culture (c’était plus d’habituel aux EU, mais il observe le même phénomène en France.)- Au milieu des années 80, les historiens, curateurs, journalistes s’intéressaient à la façon dont on est produite des images et depuis les années 90, on parle de la diffusion et il pense que le prochain focus sera sur le regardeur.43’30 – Importance du processus d’apprentissage par l’erreur. Aussi, il veut mettre en garde contre l’apparente simplicité de la photographie. La photographie est un objet qui semble évident alors qu’au contraire la photographie demande du temps long de recherche.Site de la Fondation Henri Cartier-Bresson : https://www.henricartierbresson.org/Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto80. #80 Anne Immelé (Biennale de la Photographie de Mulhouse)
55:38Dans cet épisode, nous échangeons avec Anne Immelé, directrice artistique et co-fondatrice avec Jean-Yves Guénier de la Biennale de la photo de Mulhouse. Elle est revenue sur son expérience à la galerie de la Filature à Mulhouse, sa recherche universitaire en histoire de la photo et son enseignement à l’école de la HEAR. Elle est revenue sur les différentes évolutions de la Biennale depuis sa création en 2013 et sur l’importance de son ancrage local : ancrage local au niveau de la ville de Mulhouse, de la région Grand Est et de sa position transfrontalière. Bonne écoute !01’30 – Une formation à l’école d’Arles et un master d’art visuel à l’université Laval de Québec. 07’ – Une expérience de 5 ans à la Filature (Galerie de photo de la scène nationale à Mulhouse), une thèse de doctorat sur la notion de séquences en photographies et l’enseignement à l’école de la HEAR.16’40 – La création de la Biennale de la Photographie de Mulhouse avec Jean-Yves Guénier. Elle revient sur l’intérêt fort territorial pour la photo depuis le passé industriel de la ville au 19e siècle. L'importance de l'ancrage locale : contexte de la ville, de la région Grand Est et sa position transfrontalière avec aussi une envie d’inviter des photographes internationaux jamais exposés en France. Mise en relation et collaboration avec l’équipe du Musée des Beaux-Arts et les autres musées municipaux de la ville depuis le début.24’ – Les subventions : ville, région Grand Est, Drac, le département et des mécènes privés depuis la dernière édition.Dès le début de la Biennale, ils se sont entourés de personnes pour la communication, site web, dossier de presse…Ancrage local en collaborant avec des talents de la région : artisans tireurs, encadreurs basés à Mulhouse, la Revue Nouveau, ...32’30 – La thématique pour chaque édition unit les expositions de chaque édition : 2013 : Play and replay. 2016 : L’autre est le même. 2018 : Attraction. 2020 : This is the end. 2022 : Corps célestes.38’ – Elle a dû mettre en pause sa pratique photographique personnelle de 2012 à 2018. L’expérience lui a permis de n’avoir par peur de se confronter à de grandes expos. 41’ – Les œuvres dans l’espace représentent 1/3 des œuvres de la Biennale. 42’ - Ses conseils pour des photographes : - Se construire un réseau dans les écoles- Faire une recherche des lieux où la programmation semble en adéquation avec son travail et envoyer un PDF en basse définition- Se déplacer pour aller voir des expositions et des vernissages et demander des rendez-vous en physique à des professionnels de la photographie. Les choses se font dans la durée et un suivi est nécessaire- Penser à l’internationale.Ses conseils pour des personnes qui veulent créer des événements photo : - Se demander pourquoi. Comment l’événement s’articule-t ’il avec les autres événements de la région ? Se concerter avec les acteurs locaux.Site de la Biennale de Photographie de Mulhouse : http://www.biennale-photo-mulhouse.com/2022/Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto79. #79 David Serdimet (Prophot)
51:12Dans l’épisode avec le dirigeant de Prophot, David Serdimet nous a parlé de sa carrière, de sa rencontre avec la photo par le biais des besoins techniques des photographes, de son arrivée chez Prophot à un moment stratégique de repositionnement de l’entreprise il y a 8 ans et des évolutions du milieu de la photo de son point de vue technique. Bonne écoute !2’40 – Sa carrière de pilote dans la marine nationale, chez l’entreprise d’éclairage de studio photo Balkar, chez Manfrotto (Vivendum actuel)10’ – Sa rencontre avec la photo par le biais du matériel, le début de son intérêt de découvrir les besoins des photographes et de pouvoir les conseiller sur un point de vue technique12’30 – Son expérience de conseiller en informatique, puis a travaillé en tant que conseiller stratégique pour le patron de e-center et photo service (impression BtoB et BtoC) et il est arrivé chez Prophot il y a 8 ans. La marque était dans une situation délicate et un repositionnement stratégique a été fait, avec comme axes principaux :- une focalisation sur les clients professionnels (clients historiques de la marque)- un développement de la partie vidéo22’ – Prophot aujourd’hui c’est des prestations de services pour aider les studios ou clients à paramétrer leurs studios. Leur enjeu est de comprendre leurs besoins de création d’image et leurs proposer la solution la plus adaptée pour réaliser des images.28’45 – Prophot, l’entreprise c’est une quarantaine de personnes. Mais c’est aussi : l’entreprise d’impression professionnelle Graphic réseau de 17 personnes qu’ils ont racheté et SMS tech, société de service d’installation et de maintenance d’équipement d’une dizaine de personnes. Avec un CA d’une trentaine de millions d’euros qui a l’ambition de continuer à croitre doucement dans les métiers de la chaîne de l’image.35’ - Le gros challenge est de s’adapter aux évolutions et nouvelles pratiques du milieu de la photo :- Le monde de la photo/vidéo est beaucoup plus petit qu’avant.- Il y a eu une grosse baisse de vente d’appareil photo pour les amateurs car désormais les téléphones portables font de la photo sociale.- Mais il est aussi important de noter qu’il ne s’est jamais pris autant de photo que maintenant.43’30 – L’importance de la veille auprès des fournisseurs et des médias spécialisés en France et à l’étranger, faire des tests technique en interne et être en contact quotidien avec les photographes.48’ – Son conseil pour des photographes : pour être un professionnel et vivre de la photo, il faut avoir des clients et ceux qui réussissent dédient 20% de leurs temps à aller chercher des clients. Site de Prophot : https://www.prophot.com/LinkedIn de David Serdimet : https://www.linkedin.com/in/david-serdimet-7666b0/Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto