Les Voix de la Photo

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#54 Audrey Bazin (Galerie Christophe Gaillard)

Saison 1, Ép. 54

Audrey Bazin, directrice des relations extérieures et projets associés à la Galerie Christophe Gaillard a travaillé dans plusieurs galeries : Maria Lund, La Forest Divonne et la Galerie Particulière. Elle aborde la joie de travailler à la Galerie Particulière mais aussi les périodes moins faciles comme sa recherche d’emploi en 2020 en pleine crise sanitaire. Elle parle de la difficulté de trouver des mécènes qui n’imposent pas aux artistes qu’ils soutiennent de réaliser des œuvres alignées à leurs propres politiques culturelles. Nous abordons aussi la notion d’édition qui questionnent actuellement les collectionneurs de photographie. Elle conseille aux photographes de passer du temps sur la construction d’un réseau, même si cela semble chronophage, c’est essentiel. 




1’ – Qui est Audrey Bazin ?

2’ – Sa scolarité en dent de scie et des rencontres néfastes qui l’ont traumatisées

10’ – Une formation en histoire de l’art, passionnée par la Mésopotamie, elle voulait être Indiana Jones !

12’23 – On ne parle pas d’un artiste en parlant juste de son cadrage

14’50 – Des expériences dans des galeries : Maria Lund, La Forest Divonne et sa plus belle expérience : la Galerie Particulière avec Guillaume Foucher et Frédéric Biousse

23’50 – En 2020 en pleine pandémie, elle est à la recherche d’un emploi

26’50 – A la Galerie Christophe Gaillard, elle a 3 flèches a son arc : le département photo, les relations extérieures et le château le Tremblay avec tous ses projets

28’ – On pense que le métier de galeriste c’est uniquement des gens à l’accueil mais c’est vraiment au-delà de ce que les gens peuvent imaginer 

32’ – Ce qui me gène c’est que les entreprises demandent que les artistes répondent à leur politique culturelle parce qu’ils sont aidés

40’ – Ses projets : le prix Camera Clara, le collectif Savage et Les Filles de la Photo

40’ – Les collectionneurs de photo contemporaine se posent aujourd’hui des questions sur le processus d’édition

51’30 – Il est important de cultiver son environnement culturel en allant à la rencontre des gens. Ces démarches prennent beaucoup de temps mais elles sont essentielles



Le LinkedIn d'Audrey Bazin : https://www.linkedin.com/in/audrey-bazin/

Le site de la Galerie Christophe Gaillard : https://galeriegaillard.com/



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Plus d'épisodes

3/1/2023

#77 Jeanne Mercier (Afrique in visu)

Saison 1, Ép. 77
Dans cet épisode avec Jeanne Mercier nous avons parlé de la plateforme Afrique in visu qu’elle a cofondé avec son compagnon Baptiste de Ville d’Avray en 2006 au Mali en parallèle de recherches en histoire de la photographie. Elle est revenue sur les différentes évolutions de la plateforme qui ont été guidées par des rencontres et des opportunités durant un moment d’effervescences en Afrique avec la création d’événements, de biennales et de lieux, mais aussi un manque de représentation des artistes du continent africain et de sa diaspora à l’extérieur du continent. Elle aborde le fait qu’ils n’avaient pas réfléchi au discours au moment du lancement de la plateforme et qu’ils ont découvert les enjeux politiques et sociaux à travers des rencontres et la lecture de culturals studies. Elle a remarqué que certains artistes se réapproprient l’histoire coloniale à travers leurs travaux à partir d'archives familiales ou nationales pour nous interroger sur la création de notre mémoire collective. Bonne écoute !01’15 – Qui est Jeanne Mercier et qu’est-ce que la plateforme Afrique in visu aujourd’hui ?03’ – Sa formation en histoire de la photographie, un master de recherche sur la Biennale de Bamako en 2005 pour les 11 ans de la biennale et l’enseignement d’histoire de la photographie au Centre de photo du Mali.09’30 – Elle comprend qu’elle vit un moment charnier avec une effervescence en Afrique avec la création d’événements, de biennales et de lieux, mais qu’il y a un manque de représentation des artistes du continent africain, de sa diaspora à l’extérieur du continent et qu'on ne connaît pas la création contemporaine.11’30 – Le début d'Afrique in visu et les évolutions jusqu'à leurs retours en France.23’ – Ils vont revenir en France en 2007, car ils sont appelés pour participer à la première édition de Photo Quai. Ils vont exposer Alioune Bâ à la Cité de l’architecture et du patrimoine. Afrique in visu change et devient un endroit où les gens vont repérer des photographes.29’ – Les évolutions de leurs projets : au début ils avaient envie de comprendre comment on passe de la photo documentaire à la photo artistique et ils n’avaient pas réfléchi au discours. Au fur et à mesure du projet, ils ont découvert les cultural studies, des penseurs et des lieux vont émerger. Il est très important que l’histoire se fasse par les gens du continent et non par des gens de l'extérieurs. Les sujets de lutte contre le racisme systémique, les questions identitaires et la représentation de toutes les minorités se retrouvent dans les expositions qu’ils organisent et dans les entretiens qu’ils font avec les artistes.34’ – Très tôt ils se sont dit qu’ils allaient être des coordinateurs de projets et qu’ils n’allaient pas répondre aux demandes de workshop sur le continent qu’on leur proposait.37’30 – Les évolutions dans le passé et le futur sur le continent Africain et sa diaspora.44’ - Ses conseils pour les photographes : sortir de son téléphone et son ordinateur et aller voir des expos pour voir les tirages et avoir une expérience physique de l’image. Mais aussi aller voir les professionnels du milieu de la photo. Elle encourage les artistes à se rassembler en collectif pour s’entraider en partageant du matériel et en échangeant. Le site d'Afrique in visu : https://www.afriqueinvisu.org/Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto
2/15/2023

#76 Jean-Kenta Gauthier (Jean-Kenta Gauthier)

Saison 1, Ép. 76
Jean-Kenta Gauthier est galeriste à Paris depuis 2014 et dans cet épisode il est revenu sur son parcours professionnel avant de créer sa galerie, les étapes importantes de sa galerie jusqu’à l’inauguration de sa dernière exposition. On a aussi abordé l’histoire de sa galerie qui a d’abord été connue pour ses expositions avec des photographes japonais puis de son envie de changer cette image, car cela allait à l’encontre de ce qu’il souhaite défendre. Il nous a parlé de la poésie qui infuse tous ses projets, l’importance d’archiver la vie de sa galerie pour pouvoir garder une trace de son travail et de sa manière de construire une exposition en cherchant à justifier tous les choix et décisions des artistes. Il nous a également glissé des conseils pour des photographes qui souhaitent travailler avec des galeristes. Bonne écoute !1’ – Qui est Jean-Kenta Gauthier ? Sa formation en philosophie et ses rencontres avec le monde de l’art et des galeries 10’ – Pendant les premières années de la galerie, ils ont présenté principalement des projets en lien avec le Japon. En particulier une grande exposition en 2015 à Arles de huit photographes japonais avec Simon Baker et Akio Nagasawa. Puis il a freiné les projets en lien avec le Japon car il s’est rendu compte que la galerie se faisait connaître sous l’étiquette de cette spécialité de photographie japonaise et que cela allait à l’encontre de ce qu’il souhaite défendre. 18’ – En 2023, la galerie entre dans une nouvelle phase de valorisation de ses archives.29’ – Il a été à une conférence organisée par Clément Cheroux et il a retenu le principe suivant : Avant, on se posait la question de la production. Maintenant, on s’intéresse à la diffusion de la photo Dans le futur, la question de la réception de la photo sera sûrement au centre des recherches. 36’40 – Selon Jean-Kenta Gauthier, quand on présente un projet, tout doit être justifié. "On sait qu’au moins une chose ne pourra pas être justifiée et celle-ci explosera et deviendra la chose qui infuse l’ensemble du projet d’une façon incroyable".37’ – Sa relation avec la photographie japonaise. Il sait que certains photographes japonais sont liés à l’histoire de la société japonaise comme Issei Suda avec son œuvre Fushikaden, mais parfois des photographes sont associés à la photographie japonaise alors qu’il ne voit pas ce qui justifie de dire que c’est un travail japonais. Comme le travail de Daisuke Dokota.45’ – Il faut prendre en compte la donnée fondamentale que le Japon est un pays où la langue n’a rien à voir avec les langues en occident. 48’ - Il faut faire attention à cette tendance du japonisme car parfois il manque des éléments pour aborder des sujets. 50’ – L’exposition actuelle à la galerie dans les deux lieux avec 13 artistes. Son titre est : Perdre aussi nous appartient. C’est une exposition qui résume des années de discussion avec des artistes. 55’ - Ses conseils : 1 - Aller voir un maximum d’expositions dans les galeries. La plupart des expositions dans les musées ont été présentées avant dans des galeries gratuitement. 2 - Une très bonne formation est d’assister un grand artiste. Il représente par exemple l’artiste Capucine Gros qui a été la directrice du studio d’Alfredo Jaar pendant 10 ans. 3- Pour rentrer en contact avec une galerie ou un éditeur, il faut être recommandé et voici l’ordre d’importance des recommandations selon lui : recommandation par un artiste, un collectionneur et conservateurs/directeurs d’institutions. Le site de la Galerie Jean-Kenta Gauthier : https://jeankentagauthier.com/Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto
2/1/2023

#75 Marie Moulin (Acheteuse d'art indépendante)

Saison 1, Ép. 75
Marie Moulin, acheteuse d’art indépendante, nous a parlé de son métier, de sa formation et est revenue en détail sur les différentes étapes de ses projets. Elle est revenue sur l’importance du travail collectif et pas uniquement du photographe dans les commandes commerciales et l'enjeu pour les photographes de développer leurs propres styles artistiques, car les marques de luxe cherchent des photographes qui vont savoir mettre en avant leurs produits avec leurs pattes artistiques. Elle nous a aussi parlé de la forte demande de contenu à durée de vie très courte pour les réseaux sociaux qui pousse certaines marques à produire des contenus très vites, moins chers et plus pauvres alors que ces contraintes peuvent aussi créer des opportunités en poussant les créatifs à se réinventer. Bonne écoute !01’ – Qu’est ce que c’est que le métier d’acheteuse d’art ?07’ - Sa formation en langues étrangères appliquées, en communication et en histoire de l’art.09’ – Ses expériences dans des agences : l'agence d’Arcy, Australie et Fred & Farid.18’ – Les différents commanditaires et créatifs avec qui elle travaille et les différentes étapes de ses projets.22’ - Les évolutions du métier d’acheteur d’art : la demande de faire des productions photo et vidéo et la demande des marques de luxe de travailler avec des photographes qui vont pouvoir mettre en avant leurs produits avec leurs propres pattes.29’13 – L’éclatement des commanditaires est dû à la forte demande de contenu à durée de vie très courte pour les réseaux sociaux et non plus pour des moments forts dans l’année. Cette demande des réseaux sociaux pousse certaines marques a produire du contenu très vite de « façon souple » c’est à dire, moins cher et donc plus pauvre.34’ – Durant le premier confinement tous les shootings se sont arrêtés, les marques ont recyclés leurs vieux contenus et se sont rendus compte qu’il était nécessaire d’avoir des créatifs avec des talents spécifiques pour réaliser des images.36’ - Une évolution dans le milieu de la photo : le goût de la jeune scène photographique et des marques pour un retour à l’artisanat en général et donc à l’argentique.40’30 – Ses conseils pour les photographes : savoir-faire : maitriser totalement la technique de leurs images et savoir être : en parlant directement avec les marques pour que les contraintes de chacun se réunissent et que le marketing rencontre l’artistique42’30 – Importance de développer son travail personnel pour gérer sa frustration. Et aussi l’importance de rencontrer des gens et de créer son réseau. Elle est membre de l'association Les filles de la photo où elles organisent des tête-à-tête pour donner des conseils concrets de développement de carrière aux photographes, le prochain tête-à-tête aura lieu en juin.46’30 - Conseils pour les acheteurs d’art : s’intéresser et rencontrer des talents en ouvrant son carnet d’adresses et prendre le bon côté des nouvelles façons de produire. Ne pas aller vers le côté rapide et pas cher, mais se réinventer. Le site de Marie Moulin : https://www.mariemoulin.com/Le LinkedIn de Marie Moulin : https://www.linkedin.com/in/marie-moulin-0a58b44b/Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto