Les Voix de la Photo

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#49 Nathalie Herschdorfer (Musée des Beaux Arts du Locle)

Saison 1, Ep. 49

Dans cet épisode nous échangeons avec la directrice du Musée des Beaux Arts du Locle en Suisse, Nathalie Herschdorfer. Nathalie a une formation d’historienne de la photographie et nous revenons avec elle sur ses activités de commissaire au Musée de l’Elysée, au sein de la fondation FEP, mais aussi sur ses engagements auprès de la jeune génération auprès d’écoles d’art tels que l’ECAL. Nathalie est la commissaire du parcours ELLES & Paris Photo 2021 et elle nous explique son engagement de réécrire l’histoire de l’art en exposant des femmes photographes oubliées et en encourageant la jeune génération. Dans cet épisode on a aussi parlé de la difficulté de se battre pour convaincre les politiciens et de l’importance pour les photographes de montrer son travail lors de lecture de portefolio. Bonne écoute !

 

1’ – Une formation d’historienne de l’art et des premières expériences au Musée de l’Elysée au côté du directeur William A.Ewing et directrice du festival de photo contemporaine Alt.+1000

15’30 – La FEP - Foundation for the Exhibition of Photography : son fonctionnement et les projets de Nathalie dans cette fondation

19’ – Les enjeux de diriger un musée des Beaux-Arts dans une ville de 10 000 habitants en Suisse

30’ – Proche de la création photographique : enseignante à l’ECAL et projets avec des écoles de photo au niveau mondial

37’30 – « En tant qu’historienne de l’art j’ai le devoir de réécrire l’histoire en exposant des femmes photographes ».  Elle est la commissaire du parcours Elles & Paris Photo 2021

41’05 : Pourquoi il y a moins de femmes dans les expositions :

-         les livres d’histoire de l’art sont écrits pas des hommes et ils ne parlent pas des artistes femmes

-         Les femmes viennent moins souvent taper à la porte des commissaires et des musées

-         Les femmes mettent leurs carrière de côté lorsqu’elles ont des enfants

50’30 – Ses conseils pour les photographes : montrer son travail à des professionnels lors de lectures de portefolio


Le LinkedIn de Nathalie Herschdorfer : https://www.linkedin.com/in/nathalieherschdorfer/

Le site du Musée des Beaux Arts du Locle : https://www.mbal.ch/

Le site du parcours Elles & Paris Photo 2021 : https://ellesxparisphoto.com/


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Plus d'épisodes

mercredi 24 mai 2023

#83 Lucille Reyboz (Kyotographie)

Saison 1, Ep. 83
Lucille Reyboz, la cofondatrice du festival de photo japonaise Kyotographie revient sur la genèse du festival qu’elle a cofondé avec Yusuke Nakanishi à Kyoto à la suite du tremblement de terre de 2011 au Japon. Elle nous explique les évolutions du festival depuis 11 éditions avec cette année la création du festival de musique Kyotophonie, les difficultés et opportunités liées au covid des 3 dernières éditions et le processus organique de mise en place de la programmation. On a aussi parlé de la très créative scène photographique japonaise féminine et de la grande liberté des photographes avec le médium photographique.1’ : Sa carrière de photographe : assistante de photographes, ses premières pochettes d’album et le prix de la Fondation Hachette qui l’a amené au Japon au début des années 2000.6' : La genèse de Kyotographie : Sa rencontre avec le cofondateur du festival Yusuke Nakanishi, directeur de photographie et le séisme de 2011 qui a provoqué l’envie de réaliser un projet à impact en rassemblant des photographes japonais et étrangers et de mettre leurs carrières respectives de côté.8' : Le festival estival de Kyoto, Gion Matsuri durant lequel les grandes maisons de Kyoto sont ouvertes au public a été une révélation, car ils ont découvert les trésors des maisons japonaises. Elle a été inspirée également par les Rencontres de la photographie d’Arles qui exposent également de la photographie dans des lieux historiques de la ville.12'30 : Le festival n’a pas eu d’aide du gouvernement dans les premières années, car les fondateurs souhaitaient rester libres dans leurs programmations. La marque Chanel a été présente dès la première édition et cela a permis d’avoir d’autres partenaires privés.15' : L’importance de fédérer l’ancrage local en faisant attention à la façon d’exposer certains sujets sensibles au Japon, en impliquant la communauté locale et en préservant l’âme des lieux.16'52 : L’équipe du festival : toute l‘année ils sont 7, pendant 9 mois ils sont 30/40 et ils sont 300 pendant le festival.18’50 : La thématique et la programmation sont décidées avec des directeurs d’institutions et des commissaires d’expositions. Ils sont tous les deux impliqués avec les photographes/scénographes plusieurs mois avant le festival. Lucille sera plus sur le choix et la production des images et Yusuke sur la production des espaces et en particulier la lumière. Lucille est plus sur les partenaires internationaux et Yusukue sur les partenaires japonais et les relations avec la ville.22’ : La période du covid a renforcé l’ancrage local, car tous les événements et musées étaient fermés.28’ : Les évolutions dans le milieu de la photo :- Une très grande liberté avec le médium photographique dans le monde.- une photographie féminine très profonde, libre et intime. Dans une société japonaise contenue et contrôlée, l’appareil photo est le moyen d’expression de certaines femmes japonaises.32’30 : Son conseil pour des personnes qui souhaitent créer un festival : il faut que le projet soit porté par une vraie nécessité, sinon sur la longueur cela ne tient pas et ce ne sera pas convaincant pour les artistes et partenaires.Son conseil pour les photographes : ne pas se laisser démotiver ou influencer, mais rester connecté à ce qu’on ressent profondément.36’ : Et une nouveauté en 2023 ! La 1ere édition de Kyotophonie, un festival pour renouer ses liens avec la musique. En 2 temps avec une 1ere partie pendant Kyotographie et une 2e partie à l’Automne, 3 jours de musique dans 1 des 3 plus beaux lieux du Japon.Site de Kyotographie : https://www.kyotographie.jp/Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto
mercredi 10 mai 2023

#82 Xavier Martel (Historien)

Saison 1, Ep. 82
Xavier Martel, historien de formation, revient sur ses 5 années au Musée français départemental de la Photographie à Bièvres, l’exposition sur la photographie japonaise qu’il a réalisé pour le patrimoine photographique en 2004 et sa participation à araGo, le portail français de la photo. Habitant au Japon depuis 10 ans, nous avons aussi parlé de photographie japonaise et en particulier du statut d’artisan des photographes japonais. Bonne écoute !02’ – Xavier Martel, une formation polyvalente à l’ENSP à Arles.7’45 – Durant 5 ans, il fut responsable des collections protéiformes du Musée français départemental de la Photographie à Bièvres pas les tirages et les photos numériques, mais tout le reste : matériels de laboratoire, sacoches d’appareils photo, etc.13’ – Il a commencé une thèse sur l’iconographie touristique comme propagande nationale et il nous parle des photographies de l’association du Touring club de France.15’40 – Sa première rencontre avec la photo japonaise : il a participé à un recollement de la Société Française de Photographie et a découvert des tirages de photographes japonais. Puis il a travaillé au Centre Île-de-France en tant que chargé des publics quand Sylvain Lisson était directeur avec une expo inaugurale sur les collections japonaises dans les collections publiques. Il a alors proposé un complément de photographies venant de la FSP.21’40 – Il a travaillé pour le patrimoine photographique sur l’expo photo : Japon 1945-1975 Un renouveau photographique et a fait une résidence de six mois dans une résidence d’artiste (la Villa Kujoyama) au Japon à Kyoto.25’ – Son retour en France fut compliqué, car les institutions n’étaient pas intéressées par une exposition sur la photographie japonaise.29’ – Il a travaillé sur un projet mené par le ministère de la Culture déléguée à la Réunion des Musées Nationaux et du Grand Palais : le portail français de la photo, araGo. Le but était de présenter un portail avec toutes les photos des collections publiques (archives, musées et bibliothèques) et privées (galeries, etc.). Projet mené pendant deux ans, lancé à Arles en 2011, préfiguration à Paris Photo en 2011, ouverture du portail en 2012 alors qu’il écrivait des textes pour le portail depuis le japon puis le projet a été mis en pause.34’ – En venant vivre au Japon, en parallèle du projet Arago il souhaitait écrire une histoire de la photo japonaise. Sa question de départ : on parle des images faites par des Japonais ou des étrangers qui font de la photo au japon ? Les liens entre les territoires et les photos sont très forts.41’30 – Peu de galeries de photographie (il apprécie la Galerie MEM créée par Katsuya Ishida) au Japon. Importance du livre, car le Japon est un pays de l’écrit et moins de l’exposition.45’ – Des photographes japonais qui ne se considèrent pas comme des artistes (Shōmei Tōmatsu, Shōji Ueda). Les photographes reconnus comme des artistes au japon ont fait carrière à l’international comme Hiroshi Sugimoto.48’- Très peu de collectionneurs au Japon d’art contemporain. Le travail de valorisation de la photographie et de la structuration du marché de l’art fut initié aux EU.50’ – Les images photo ne pas sacralisées, les photographies sont moins des objets, mais plus consommables. Production d’images et non pas d’objets. Au Japon, il n’y a pas de différence entre artisan et artiste. Le photographe japonais Shōmei Tōmatsu disait : un photographe est uniquement un œil. Comme le photographe Eugène Atget, il disait qu’il faisait uniquement des documents pour les personnes qu’il prenait en photo et qu’il était un artisan au service des artistes.Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto
mercredi 26 avril 2023

#81 Clément Chéroux (Fondation Henri Cartier-Bresson)

Saison 1, Ep. 81
Clément Chéroux, directeur de la Fondation Henri Cartier-Bresson revient sur son parcours et ses apprentissages durant ses expériences de conservateur en chef de la photographie au Centre Pompidou, au Musée d'art moderne de San Francisco, au MoMA à New York. Il nous explique les différences qu’il observe dans les méthodes de travail et la relation à la photographie entre la France et les Etats-Unis. Il nous présente les différentes activités de la Fondation Henri Cartier-Bresson qui fête ses 20 ans en 2023 : des expositions dans les murs de son espace parisien, des expositions itinérantes, des publications, un prix HCB, des conférences et des recherches actives sur le fond HCB et Martine Franck. La fondation HCB a principalement trois sources de financement privés : la billetterie, les dividendes du placement du capital de départ de la fondation et la recherche de mécénat (entreprise ou individuel). Bonne écoute !2’ – La découverte de Clément Chéroux avec la photo comme moyen d’expression.5’ – Ses études en histoire de l’art à Paris VIII puis à l’école de la photographie d’Arles. Cette double formation en photographie : théorique et plus pratique est à l’origine de son intérêt pour les pratiques photographiques.9’20 – Son expérience de conservateur en chef de la photographie au Musée d'art moderne de San Francisco et au MoMA à New York et en particulier les différences dans les méthodes de travail.17‘ – Il a travaillé en tant que conservateur de la photographie aux États-Unis et en France et il nous explique les différences d’un point de vue professionnel en revenant sur le développement de la photographie aux États-Unis au siècle dernier.21’ – La fondation HCB fut créée en 2003 et reconnue comme fondation d’utilité publique. Lieu de préservation des fonds Henri Cartier-Bresson et sa femme Martine Franck. Un de ses rôles est de faire en sorte que leurs œuvres soient réactivées en permanence en les mettant à l’épreuve des périodes contemporaines.26’30 – La fondation HCB est la seule fondation pour des photographes en France. Aux États-Unis, il est inspiré par les fondations : Irving Penn, Richard Avedon, Gordon Parks…29’ - Les projets de la fondation HCB : des expositions dans les murs de ses espaces et qui voyagent dans le monde entier, prix HCB qui récompense tous les deux ans un photographe avec une exposition et un catalogue, des publications, une librairie, un site, des conférences et des recherches sur les collections de la fondation.35’ – Un financement privé sans subvention composé principalement : de la billetterie, des dividendes du placement d’un capital de départ et de recherche de mécénat (entreprise ou individuel).37’30 – Deux constats dans le milieu de la photo :- La recherche de financement prend de plus en plus de place dans le travail des professionnels de la culture (c’était plus d’habituel aux EU, mais il observe le même phénomène en France.)- Au milieu des années 80, les historiens, curateurs, journalistes s’intéressaient à la façon dont on est produite des images et depuis les années 90, on parle de la diffusion et il pense que le prochain focus sera sur le regardeur.43’30 – Importance du processus d’apprentissage par l’erreur. Aussi, il veut mettre en garde contre l’apparente simplicité de la photographie. La photographie est un objet qui semble évident alors qu’au contraire la photographie demande du temps long de recherche.Site de la Fondation Henri Cartier-Bresson : https://www.henricartierbresson.org/Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto
mercredi 12 avril 2023

#80 Anne Immelé (Biennale de la Photographie de Mulhouse)

Saison 1, Ep. 80
Dans cet épisode, nous échangeons avec Anne Immelé, directrice artistique et co-fondatrice avec Jean-Yves Guénier de la Biennale de la photo de Mulhouse. Elle est revenue sur son expérience à la galerie de la Filature à Mulhouse, sa recherche universitaire en histoire de la photo et son enseignement à l’école de la HEAR. Elle est revenue sur les différentes évolutions de la Biennale depuis sa création en 2013 et sur l’importance de son ancrage local : ancrage local au niveau de la ville de Mulhouse, de la région Grand Est et de sa position transfrontalière. Bonne écoute !01’30 – Une formation à l’école d’Arles et un master d’art visuel à l’université Laval de Québec. 07’ – Une expérience de 5 ans à la Filature (Galerie de photo de la scène nationale à Mulhouse), une thèse de doctorat sur la notion de séquences en photographies et l’enseignement à l’école de la HEAR.16’40 – La création de la Biennale de la Photographie de Mulhouse avec Jean-Yves Guénier. Elle revient sur l’intérêt fort territorial pour la photo depuis le passé industriel de la ville au 19e siècle. L'importance de l'ancrage locale : contexte de la ville, de la région Grand Est et sa position transfrontalière avec aussi une envie d’inviter des photographes internationaux jamais exposés en France. Mise en relation et collaboration avec l’équipe du Musée des Beaux-Arts et les autres musées municipaux de la ville depuis le début.24’ – Les subventions : ville, région Grand Est, Drac, le département et des mécènes privés depuis la dernière édition.Dès le début de la Biennale, ils se sont entourés de personnes pour la communication, site web, dossier de presse…Ancrage local en collaborant avec des talents de la région : artisans tireurs, encadreurs basés à Mulhouse, la Revue Nouveau, ...32’30 – La thématique pour chaque édition unit les expositions de chaque édition : 2013 : Play and replay. 2016 : L’autre est le même. 2018 : Attraction. 2020 : This is the end. 2022 : Corps célestes.38’ – Elle a dû mettre en pause sa pratique photographique personnelle de 2012 à 2018. L’expérience lui a permis de n’avoir par peur de se confronter à de grandes expos. 41’ – Les œuvres dans l’espace représentent 1/3 des œuvres de la Biennale. 42’ - Ses conseils pour des photographes : - Se construire un réseau dans les écoles- Faire une recherche des lieux où la programmation semble en adéquation avec son travail et envoyer un PDF en basse définition- Se déplacer pour aller voir des expositions et des vernissages et demander des rendez-vous en physique à des professionnels de la photographie. Les choses se font dans la durée et un suivi est nécessaire- Penser à l’internationale.Ses conseils pour des personnes qui veulent créer des événements photo : - Se demander pourquoi. Comment l’événement s’articule-t ’il avec les autres événements de la région ? Se concerter avec les acteurs locaux.Site de la Biennale de Photographie de Mulhouse : http://www.biennale-photo-mulhouse.com/2022/Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto
mercredi 29 mars 2023

#79 David Serdimet (Prophot)

Saison 1, Ep. 79
Dans l’épisode avec le dirigeant de Prophot, David Serdimet nous a parlé de sa carrière, de sa rencontre avec la photo par le biais des besoins techniques des photographes, de son arrivée chez Prophot à un moment stratégique de repositionnement de l’entreprise il y a 8 ans et des évolutions du milieu de la photo de son point de vue technique. Bonne écoute !2’40 – Sa carrière de pilote dans la marine nationale, chez l’entreprise d’éclairage de studio photo Balkar, chez Manfrotto (Vivendum actuel)10’ – Sa rencontre avec la photo par le biais du matériel, le début de son intérêt de découvrir les besoins des photographes et de pouvoir les conseiller sur un point de vue technique12’30 – Son expérience de conseiller en informatique, puis a travaillé en tant que conseiller stratégique pour le patron de e-center et photo service (impression BtoB et BtoC) et il est arrivé chez Prophot il y a 8 ans. La marque était dans une situation délicate et un repositionnement stratégique a été fait, avec comme axes principaux :-       une focalisation sur les clients professionnels (clients historiques de la marque)-       un développement de la partie vidéo22’ – Prophot aujourd’hui c’est des prestations de services pour aider les studios ou clients à paramétrer leurs studios. Leur enjeu est de comprendre leurs besoins de création d’image et leurs proposer la solution la plus adaptée pour réaliser des images.28’45 – Prophot, l’entreprise c’est une quarantaine de personnes. Mais c’est aussi : l’entreprise d’impression professionnelle Graphic réseau de 17 personnes qu’ils ont racheté et SMS tech, société de service d’installation et de maintenance d’équipement d’une dizaine de personnes. Avec un CA d’une trentaine de millions d’euros qui a l’ambition de continuer à croitre doucement dans les métiers de la chaîne de l’image.35’ - Le gros challenge est de s’adapter aux évolutions et nouvelles pratiques du milieu de la photo :-       Le monde de la photo/vidéo est beaucoup plus petit qu’avant.-       Il y a eu une grosse baisse de vente d’appareil photo pour les amateurs car désormais les téléphones portables font de la photo sociale.-       Mais il est aussi important de noter qu’il ne s’est jamais pris autant de photo que maintenant.43’30 – L’importance de la veille auprès des fournisseurs et des médias spécialisés en France et à l’étranger, faire des tests technique en interne et être en contact quotidien avec les photographes.48’ – Son conseil pour des photographes : pour être un professionnel et vivre de la photo, il faut avoir des clients et ceux qui réussissent dédient 20% de leurs temps à aller chercher des clients. Site de Prophot : https://www.prophot.com/LinkedIn de David Serdimet : https://www.linkedin.com/in/david-serdimet-7666b0/Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto
mercredi 15 mars 2023

#78 Ivan Vartanian (Goliga) ENGLISH EPISODE

Saison 1, Ep. 78
In this first episode in English, I am with a publisher specializing in Japanese photography, Ivan Vartanian. In this episode, he spoke about his career and he gives us his opinion on the evolution of photobook publishing over the past 10 years and also the current opportunities in this industry. We talked about some cultural differences between Western and Japanese photography in particular the difficulty of not applying our own way of thinking and our own filter when we see photographs from another country. According to Ivan, discovering photography for another country is a process of self-discovery: "The more you’re engaged with this country's culture, the more you learn about yourself ." I hope you will like this episode!1’50 – Who is Ivan Vartanian? His work experience at Aperture NY.08’55 – His first job in Tokyo for the Japanese publisher Korinsha and his beginning as an independent publisher20’ – His approach to creating a book: « what the trajectory of photography is nowadays and what contribution I can give to the broader discussion ».31’ - Challenges in the book industry in the 2000s and today opportunities thanks to online independent publishingNow :- Easier to interact with people through social media- During corona online shopping has exploded.- Logistics easier (Amazon, Walmart (USA).37’ – The Japanese photography industry.The market for selling photographs almost does not exist or is very small.The publishing industry is much richer. There is a lot of interest and appetite for the consumption of contemporary photography in Japan through magazines.Photography is appreciated to the relation with a media, with the story that appears. Photograph response to discourse in a magazine. Different to a photograph that has been done for the sale.43’ – In Western countries: conceptualizing photography as a vehicle for a story. The story of the subject, photographer, and nation. Narrative. In Japan, photography is not just a story vehicle. People are eager to apply a story to work. Not untrue but not the only filter.46’ – "Discovering photography for another country is a process of self-discovery. The more you engaged the more you learned about yourself". "Japanese photography can be the place for a western audience to discover pre-established ideas about photography".49’ – The understanding of the Japanese photobook is convenient for a western audience because it fits the model. The pre-existing model of an artist who is working in isolation and creating art from zero and putting it out in the world. It is not inaccurate but it is just one way. There are lots of polarization and collaboration between writers and artists. Photographers do not work in a vacuum. Goliga website : https://goliga.com/Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto
mercredi 1 mars 2023

#77 Jeanne Mercier (Afrique in visu)

Saison 1, Ep. 77
Dans cet épisode avec Jeanne Mercier nous avons parlé de la plateforme Afrique in visu qu’elle a cofondé avec son compagnon Baptiste de Ville d’Avray en 2006 au Mali en parallèle de recherches en histoire de la photographie. Elle est revenue sur les différentes évolutions de la plateforme qui ont été guidées par des rencontres et des opportunités durant un moment d’effervescences en Afrique avec la création d’événements, de biennales et de lieux, mais aussi un manque de représentation des artistes du continent africain et de sa diaspora à l’extérieur du continent. Elle aborde le fait qu’ils n’avaient pas réfléchi au discours au moment du lancement de la plateforme et qu’ils ont découvert les enjeux politiques et sociaux à travers des rencontres et la lecture de culturals studies. Elle a remarqué que certains artistes se réapproprient l’histoire coloniale à travers leurs travaux à partir d'archives familiales ou nationales pour nous interroger sur la création de notre mémoire collective. Bonne écoute !01’15 – Qui est Jeanne Mercier et qu’est-ce que la plateforme Afrique in visu aujourd’hui ?03’ – Sa formation en histoire de la photographie, un master de recherche sur la Biennale de Bamako en 2005 pour les 11 ans de la biennale et l’enseignement d’histoire de la photographie au Centre de photo du Mali.09’30 – Elle comprend qu’elle vit un moment charnier avec une effervescence en Afrique avec la création d’événements, de biennales et de lieux, mais qu’il y a un manque de représentation des artistes du continent africain, de sa diaspora à l’extérieur du continent et qu'on ne connaît pas la création contemporaine.11’30 – Le début d'Afrique in visu et les évolutions jusqu'à leurs retours en France.23’ – Ils vont revenir en France en 2007, car ils sont appelés pour participer à la première édition de Photo Quai. Ils vont exposer Alioune Bâ à la Cité de l’architecture et du patrimoine. Afrique in visu change et devient un endroit où les gens vont repérer des photographes.29’ – Les évolutions de leurs projets : au début ils avaient envie de comprendre comment on passe de la photo documentaire à la photo artistique et ils n’avaient pas réfléchi au discours. Au fur et à mesure du projet, ils ont découvert les cultural studies, des penseurs et des lieux vont émerger. Il est très important que l’histoire se fasse par les gens du continent et non par des gens de l'extérieurs. Les sujets de lutte contre le racisme systémique, les questions identitaires et la représentation de toutes les minorités se retrouvent dans les expositions qu’ils organisent et dans les entretiens qu’ils font avec les artistes.34’ – Très tôt ils se sont dit qu’ils allaient être des coordinateurs de projets et qu’ils n’allaient pas répondre aux demandes de workshop sur le continent qu’on leur proposait.37’30 – Les évolutions dans le passé et le futur sur le continent Africain et sa diaspora.44’ - Ses conseils pour les photographes : sortir de son téléphone et son ordinateur et aller voir des expos pour voir les tirages et avoir une expérience physique de l’image. Mais aussi aller voir les professionnels du milieu de la photo. Elle encourage les artistes à se rassembler en collectif pour s’entraider en partageant du matériel et en échangeant. Le site d'Afrique in visu : https://www.afriqueinvisu.org/Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto
mercredi 15 février 2023

#76 Jean-Kenta Gauthier (Jean-Kenta Gauthier)

Saison 1, Ep. 76
Jean-Kenta Gauthier est galeriste à Paris depuis 2014 et dans cet épisode il est revenu sur son parcours professionnel avant de créer sa galerie, les étapes importantes de sa galerie jusqu’à l’inauguration de sa dernière exposition. On a aussi abordé l’histoire de sa galerie qui a d’abord été connue pour ses expositions avec des photographes japonais puis de son envie de changer cette image, car cela allait à l’encontre de ce qu’il souhaite défendre. Il nous a parlé de la poésie qui infuse tous ses projets, l’importance d’archiver la vie de sa galerie pour pouvoir garder une trace de son travail et de sa manière de construire une exposition en cherchant à justifier tous les choix et décisions des artistes. Il nous a également glissé des conseils pour des photographes qui souhaitent travailler avec des galeristes. Bonne écoute !1’ – Qui est Jean-Kenta Gauthier ? Sa formation en philosophie et ses rencontres avec le monde de l’art et des galeries 10’ – Pendant les premières années de la galerie, ils ont présenté principalement des projets en lien avec le Japon. En particulier une grande exposition en 2015 à Arles de huit photographes japonais avec Simon Baker et Akio Nagasawa. Puis il a freiné les projets en lien avec le Japon car il s’est rendu compte que la galerie se faisait connaître sous l’étiquette de cette spécialité de photographie japonaise et que cela allait à l’encontre de ce qu’il souhaite défendre. 18’ – En 2023, la galerie entre dans une nouvelle phase de valorisation de ses archives.29’ – Il a été à une conférence organisée par Clément Cheroux et il a retenu le principe suivant : Avant, on se posait la question de la production. Maintenant, on s’intéresse à la diffusion de la photo Dans le futur, la question de la réception de la photo sera sûrement au centre des recherches. 36’40 – Selon Jean-Kenta Gauthier, quand on présente un projet, tout doit être justifié. "On sait qu’au moins une chose ne pourra pas être justifiée et celle-ci explosera et deviendra la chose qui infuse l’ensemble du projet d’une façon incroyable".37’ – Sa relation avec la photographie japonaise. Il sait que certains photographes japonais sont liés à l’histoire de la société japonaise comme Issei Suda avec son œuvre Fushikaden, mais parfois des photographes sont associés à la photographie japonaise alors qu’il ne voit pas ce qui justifie de dire que c’est un travail japonais. Comme le travail de Daisuke Dokota.45’ – Il faut prendre en compte la donnée fondamentale que le Japon est un pays où la langue n’a rien à voir avec les langues en occident. 48’ - Il faut faire attention à cette tendance du japonisme car parfois il manque des éléments pour aborder des sujets. 50’ – L’exposition actuelle à la galerie dans les deux lieux avec 13 artistes. Son titre est : Perdre aussi nous appartient. C’est une exposition qui résume des années de discussion avec des artistes. 55’ - Ses conseils : 1 - Aller voir un maximum d’expositions dans les galeries. La plupart des expositions dans les musées ont été présentées avant dans des galeries gratuitement. 2 - Une très bonne formation est d’assister un grand artiste. Il représente par exemple l’artiste Capucine Gros qui a été la directrice du studio d’Alfredo Jaar pendant 10 ans. 3- Pour rentrer en contact avec une galerie ou un éditeur, il faut être recommandé et voici l’ordre d’importance des recommandations selon lui : recommandation par un artiste, un collectionneur et conservateurs/directeurs d’institutions. Le site de la Galerie Jean-Kenta Gauthier : https://jeankentagauthier.com/Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto
mercredi 1 février 2023

#75 Marie Moulin (Acheteuse d'art indépendante)

Saison 1, Ep. 75
Marie Moulin, acheteuse d’art indépendante, nous a parlé de son métier, de sa formation et est revenue en détail sur les différentes étapes de ses projets. Elle est revenue sur l’importance du travail collectif et pas uniquement du photographe dans les commandes commerciales et l'enjeu pour les photographes de développer leurs propres styles artistiques, car les marques de luxe cherchent des photographes qui vont savoir mettre en avant leurs produits avec leurs pattes artistiques. Elle nous a aussi parlé de la forte demande de contenu à durée de vie très courte pour les réseaux sociaux qui pousse certaines marques à produire des contenus très vites, moins chers et plus pauvres alors que ces contraintes peuvent aussi créer des opportunités en poussant les créatifs à se réinventer. Bonne écoute !01’ – Qu’est ce que c’est que le métier d’acheteuse d’art ?07’ - Sa formation en langues étrangères appliquées, en communication et en histoire de l’art.09’ – Ses expériences dans des agences : l'agence d’Arcy, Australie et Fred & Farid.18’ – Les différents commanditaires et créatifs avec qui elle travaille et les différentes étapes de ses projets.22’ - Les évolutions du métier d’acheteur d’art : la demande de faire des productions photo et vidéo et la demande des marques de luxe de travailler avec des photographes qui vont pouvoir mettre en avant leurs produits avec leurs propres pattes.29’13 – L’éclatement des commanditaires est dû à la forte demande de contenu à durée de vie très courte pour les réseaux sociaux et non plus pour des moments forts dans l’année. Cette demande des réseaux sociaux pousse certaines marques a produire du contenu très vite de « façon souple » c’est à dire, moins cher et donc plus pauvre.34’ – Durant le premier confinement tous les shootings se sont arrêtés, les marques ont recyclés leurs vieux contenus et se sont rendus compte qu’il était nécessaire d’avoir des créatifs avec des talents spécifiques pour réaliser des images.36’ - Une évolution dans le milieu de la photo : le goût de la jeune scène photographique et des marques pour un retour à l’artisanat en général et donc à l’argentique.40’30 – Ses conseils pour les photographes : savoir-faire : maitriser totalement la technique de leurs images et savoir être : en parlant directement avec les marques pour que les contraintes de chacun se réunissent et que le marketing rencontre l’artistique42’30 – Importance de développer son travail personnel pour gérer sa frustration. Et aussi l’importance de rencontrer des gens et de créer son réseau. Elle est membre de l'association Les filles de la photo où elles organisent des tête-à-tête pour donner des conseils concrets de développement de carrière aux photographes, le prochain tête-à-tête aura lieu en juin.46’30 - Conseils pour les acheteurs d’art : s’intéresser et rencontrer des talents en ouvrant son carnet d’adresses et prendre le bon côté des nouvelles façons de produire. Ne pas aller vers le côté rapide et pas cher, mais se réinventer. Le site de Marie Moulin : https://www.mariemoulin.com/Le LinkedIn de Marie Moulin : https://www.linkedin.com/in/marie-moulin-0a58b44b/Pour suivre l'actualité du podcast vous pouvez vous inscrire à la newsletter ici : https://beacons.ai/lesvoixdelaphoto et retrouvez le podcast sur Instagram, Facebook et LinkedIn @lesvoixdelaphoto