Partager

cover art for Comment le cinéma français s'est exporté en Amérique 4/6

Pépites

Comment le cinéma français s'est exporté en Amérique 4/6

Saison 7, Ep. 81

Cet été dans Pépites, on vous propose un hors série consacré à l’histoire de la première réalisatrice de l’histoire, Alice Guy.


L’épisode 4 d’Une Autre Histoire débute en 1907. Il est quatre heures du matin. Sur son paquebot, en pleine traversée de l’Atlantique, Alice Guy ne pourrait pas dire quel jour on est tant cette traversée lui semble interminable. Elle a le mal de mer, elle sort sur le pont du paquebot. Une nuit sans lune, une brume épaisse. Mais on distingue enfin des lumières au loin : des gratte-ciel et bientôt la statue de la liberté. 


Autour d’Alice, on crie, on applaudit, on se réjouit. Alice ne parle pas l’anglais. Elle n’a pas envie d’être là. Les studios Gaumont, les équipes de tournages, les comédiens lui manquent déjà. Pourtant les policiers d’Ellis Island ne se montrent pas désagréables avec Alice et Herbert, son tout nouveau mari, qui a près de dix ans de moins qu’elle. Ils semblent être des candidats idéaux à l’immigration. Le couple remplit le formulaire qu’on leur donne. Les questions leur semblent absurdes : oui, leur casier judiciaire est vierge, non, ils ne sont pas bigames.


Tout est nouveau pour Alice. A Broadway, des centaines de passants se bousculent. Elle croit à une révolution. C’est simplement l’heure de pointe. Après quelques jours à New York, il faut partir pour Cleveland, dans le Midwest, sur les rives du lac Erié. C’est là que les clients de Gaumont résident. Ils ont acquis le chronophone, cette machine qui tente de synchroniser le son et l’image. Herbert a été envoyé aux Etats Unis pour les aider à faire fonctionner l’appareil. 

Encore 650 km de voyage. En train cette fois-ci. Alice a l’impression que tous les villages qu’elle traverse se ressemblent : une grande épicerie, des bars, un hôtel avec une véranda où les hommes se balancent sur des rocking-chairs. Et ce paysage qui recommence sans cesse.


Alice a 34 ans. La vie dans le Midwest est douce... mais terriblement ennuyeuse pour celle qui a participé à la naissance du cinéma. Alice s’inscrit à l’Alliance française pour apprendre l’anglais, elle adopte la robe à l’américaine : courte et plus pratique. Bientôt, elle accouche de sa première fille, Simone. C’est un grand bonheur pour le couple Guy-Blaché mais Alice n’en peut plus de ne pas travailler. Elle trépigne. Le cinéma lui manque terriblement. Elle est faite pour ça.

Nous sommes aux Etats Unis au début du XXème siècle et le rêve américain existe bel et bien. Surtout lorsqu’on a s’appelle Alice Guy e3t qu’on a le talent, l’expérience, et l’audace des pionniers.


Vous pouvez vous abonner à Une Autre Histoire sur Apple Podcasts, Spotify, Soundcloud et Youtube. Vous pouvez aussi suivre Louie Media sur Twitter et Instagram. Retrouvez toutes les références utilisées pour ce podcast sur notre site internet.

Article tiré d’un texte rédigé par Yasmine Benkiran. Cette série consacrée à Alice Guy est la première saison de notre podcast Une Autre Histoire, initialement diffusée en octobre 2019.

More episodes

View all episodes

  • 97. Clara Dupont-Monod, celle qui fait de la famille un refuge

    24:46||Saison 7, Ep. 97
    Dans la fratrie de Clara Dupont-Monod est né un enfant handicapé. L’écrivaine explore comment se recomposent les relations familiales suite à l’arrivée d’un enfant différent dans S’adapter, prix Goncourt des lycéens 2021. Inspirée de sa situation personnelle où les rôles de chacuns étaient mélangés, l’écriture de fiction présente plutôt des places attitrées, chacun s’adaptant à sa manière : l'aîné responsable, la cadette en colère, le petit dernier qui répare. Autour des pierres parlantes et du bruit de la rivière, elle écrit un roman sur la famille comme unité de force et de tendresse. Dans cet épisode, Clara Dupont-Monod livre à Agathe Le Taillandier sa réflexion sur l’apprentissage de l’amour et sa conception de la littérature. Cet épisode de Pépites est rendu possible grâce au soutien de la FNAC dans le cadre du Goncourt des Lycéens.Pépites est un podcast d'interviews culturelles de Louie Media. Cet épisode a été tourné et monté par Agathe Le Taillandier. Il a été réalisé et mixé par le studio La Fugitive. La musique est de Michaël Liot. L’illustration est de Marie Guu. Charlotte Pudlowski est à la direction éditoriale. Elsa Berthault est en charge de la production.
  • 96. Catherine Cusset, celle qui se trouvait dans l'écriture

    29:28||Saison 7, Ep. 96
    Pour Catherine Cusset, l’écriture est un “instrument de compréhension, de connaissance et d’empathie". C’est pourquoi elle écrit Un brillant avenir, un roman inspiré de la vie de sa belle-mère pour laquelle elle reçoit le Prix Goncourt des Lycéens en 2008, ou bien L'Autre qu'on adorait, à propos de son ami Thomas et sa lutte contre la maladie mentale. Dans cet épisode, Catherine Cusset raconte à Agathe Le Taillandier sa peur de la rupture et du désamour, les sentiments qu’elle canalise dans l’écriture pour explorer ses traumatismes et mieux comprendre ceux des autres et la vision de son travail : écrire, c’est réécrire, un “combat” qui n’est pas gagné d’avance, qui nécessite “d’accepter la médiocrité” et de persévérer.Cet épisode de Pépites est rendu possible grâce au soutien de la FNAC dans le cadre du Goncourt des Lycéens.Pépites est un podcast d'interviews culturelles de Louie Media. Cet épisode a été tourné et monté par Agathe Le Taillandier. Il a été réalisé et mixé par le studio La Fugitive. La musique est de Michaël Liot. L’illustration est de Marie Guu. Charlotte Pudlowski est à la direction éditoriale. Elsa Berthault est chargée de la production.
  • 95. Djaïli Amadou Amal, celle qui ne se taira plus

    31:25||Saison 7, Ep. 95
    Après un mariage forcé à 17 ans et un deuxième mariage violent, Djaïli Amadou Amal parvient à guérir et s’échapper grâce à la lecture et l’écriture. Elle décide de prendre la parole pour toutes les femmes qui ne peuvent pas se faire entendre. Pour elle, l’écriture est une “arme de combat”, et le combat féministe un combat universel à mener.De l’écriture dans des agendas au Prix Goncourt des lycéens en 2020, Djaili Amadou Amal raconte à Agathe Le Taillandier son parcours et son rapport à l’écriture. Elle écrit d’abord pour elle, et découvre ses vertus thérapeutiques. En publiant plus tard ses ouvrages, dont le plus récent “Le Harem du roi”, elle s’interroge sur la condition des femmes et sur le pouvoir masculin. Cet épisode de Pépites est rendu possible grâce au soutien de la FNAC dans le cadre du Goncourt des Lycéens.Pépites est un podcast d'interviews culturelles de Louie Media. Cet épisode a été tourné et monté par Agathe Le Taillandier. Il a été réalisé et mixé par le studio La Fugitive. La musique est de Michaël Liot. L’illustration est de Marie Guu. Charlotte Pudlowski est à la direction éditoriale. Elsa Berthault est en charge de la production.Vous souhaitez soutenir la création et la diffusion des projets de Louie Media ? Vous pouvez le faire via le Club Louie. Chaque participation est précieuse. Nous vous proposons un soutien sans engagement, annulable à tout moment, soit en une seule fois, soit de manière régulière. Au nom de toute l’équipe de Louie : MERCI !Pour avoir des news de Louie, des recos podcasts et culturelles, abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici.
  • 94. Sabyl Ghoussoub, celui qui rêvait aux silences

    30:53||Saison 7, Ep. 94
    Sabyl Ghoussoub est né en 1988 à Paris, où ses parents ont trouvé refuge pour échapper à la guerre au Liban. Vingt ans plus tard, c’est lui qui décide de faire le voyage en sens inverse. Les allers-retours entre la France et le Liban, entre le passé et le présent, rythment aujourd’hui sa vie et nourrissent son œuvre littéraire. Dans son dernier livre "Beyrouth-sur-Seine", lauréat du prix Goncourt des lycéens en 2022, l’auteur explore la guerre du Liban à travers les vies de ses parents, ces “vrais personnages” de son récit comme de sa vie.Dans cet épisode, Agathe Le Taillandier dialogue avec l’écrivain, qui évoque la difficulté de continuer à écrire face à la gravité du monde et s’interroge sur le rôle de l’artiste dans le travail de mémoire. Au cours de cet échange, Sabyl Ghoussoub partage sa vision intime de son processus créatif, où la réflexion sur son identité occupe une place centrale.Cet épisode de Pépites est rendu possible grâce au soutien de la FNAC dans le cadre du Goncourt des Lycéens.Pépites est un podcast d'interviews culturelles de Louie Media. Cet épisode a été tourné et monté par Agathe Le Taillandier. Il a été réalisé et mixé par le studio La Fugitive. La musique est de Michaël Liot. L’illustration est de Marie Guu. Charlotte Pudlowski est à la direction éditoriale. Elsa Berthault est en charge de la production.
  • 93. Eye Haïdara : « Je doute pourrait être mon deuxième prénom ! »

    21:08||Saison 7, Ep. 93
    Cet été dans Pépites, on vous propose de découvrir Les Vagues, le podcast co-produit par Louie Media et le magazine Elle où Marion Ruggieri interroge des personnalités sur le moment où elles se sont senties à leur place pour la première fois.Eye Haïdara, actrice remarquée dans Le Sens de la fête et la série En Thérapie, se souvient très bien de ce jour, en CP, où elle goûte pour la première fois au théâtre. C’est une révélation. Depuis, elle n’a plus quitté la scène, cet espace où elle se sent chez elle. Dans ce nouvel épisode des Vagues, Marion Ruggieri rencontre Eye Haïdara dans un hôtel du 17e arrondissement où elle a ses habitudes. Bien enrhumée, la comédienne parle de ses souvenirs de cour de récréation, de la passion de son père pour les western, de ses racines maliennes qui l’obligent, des doutes qui l’habitent et qui l’animent, elle que rien n’arrête et qui ne veut rien s’interdire, jamais.Cet épisode des Vagues a été diffusé pour la première fois le 16 janvier 2024. Bonne écoute ! 📅📅 Retrouvez Les Vagues, le podcast qui interroge des personnalités sur le moment où elles se sont senties à leur place pour la première fois, le mardi sur toutes les plateformes de podcast. ⭐⭐ N’hésitez pas à vous abonner pour ne rater aucun épisode et, si ce podcast vous plaît, parlez-en autour de vous, en partageant le lien de l’épisode. 🎤🎤 Crédits : Marion Ruggieri (présentation, interview), Julia Courtois (montage), Sam Jamin (enregistrement, réalisation et mix), Michael Liot (musique originale) - Production : Louie Media - Illustration : Emilie Hussenot 
  • 92. Isabella Rossellini : « Je guette le moment où j’ai le courage de me lancer »

    20:12||Saison 7, Ep. 92
    Cet été dans Pépites, on vous propose de découvrir Les Vagues, le podcast co-produit par Louie Media et le magazine Elle où Marion Ruggieri interroge des personnalités sur le moment où elles se sont senties à leur place pour la première fois.Marion Ruggieri retrouve Isabella Rossellini près du musée du Louvre, à Paris, où elle a vécu quand elle était enfant. Mannequin star à 30 ans, mais aussi actrice, réalisatrice, et aujourd’hui fermière, Isabella Rossellini raconte les mille vies qu’elle a eu entre Rome, Paris et New York. Fille d’Ingrid Bergman et de Roberto Rossellini, elle a su s’affranchir de sa célèbre ascendance en se laissant guider par son insatiable curiosité et son goût de l’aventure qui la mèneront, à 50 ans passés, sur les bancs de l’école...Cet épisode des Vagues a été diffusé pour la première fois le 4 décembre 2023. Bonne écoute ! 📅📅 Retrouvez Les Vagues, le podcast qui interroge des personnalités sur le moment où elles se sont senties à leur place pour la première fois, un mardi sur deux sur toutes les plateformes de podcast.⭐⭐N’hésitez pas à vous abonner pour ne rater aucun épisode et, si ce podcast vous plaît, parlez-en autour de vous, en partageant le lien de l’épisode. 🎤🎤 Crédits : Marion Ruggieri (présentation, interview), Julia Courtois (montage), Sam Jamin (enregistrement, réalisation et mix), Michael Liot (musique originale). Production : Louie Media. Illustration : Emilie Hussenot
  • 91. Camille Étienne : « Je me sens à ma place quand je participe à quelque chose qui me dépasse »

    28:56||Saison 7, Ep. 91
    Cet été dans Pépites, on vous propose de découvrir Les Vagues, le podcast co-produit par Louie Media et le magazine Elle où Marion Ruggieri interroge des personnalités sur le moment où elles se sont senties à leur place pour la première fois.Dans ce nouvel épisode des Vagues, Marion Ruggieri retrouve Camille Étienne à La Gaîté Lyrique, une salle de spectacles au cœur de Paris. Camille, figure militante de la cause environnementale, s’est fait connaître en 2020 avec la vidéo “Réveillons-nous”, où elle proposait déjà de rapprocher écologie et art. Pour elle, les lieux culturels sont des postes de résistance, les artistes des alliés dans la lutte, et les montagnes où elle a grandi une “peinture toujours changeante”... qui menace de “s’enlaidir”. Lutter, pour elle, signifie “faire les choses parce qu’elles sont justes et pas seulement gagnables, exactement comme dans l’art où l’on ne crée pas par utilité, mais parce que c’est vital.” Camille Etienne, qui dit se sentir à sa place quand elle “s’oublie dans les luttes collectives”, revient sur son parcours individuel, son enfance sportive dans les Alpes où elle a cultivé un rapport familier avec la nature, son éducation au sein d’une lignée de femmes qui ne “s'excusent pas d’être là” bien qu’elle-même se soit sentie illégitime en arrivant à Sciences Po. Elle dessine un parcours fait de luttes et de contemplation, où elle a dû redoubler d’efforts pour trouver sa place et toujours renouveler le courage de “ne pas s’y endormir”. Cet épisode des Vagues a été diffusé pour la première fois le 11 juin 2024. Bonne écoute ! 📅📅 Retrouvez Les Vagues, le podcast qui interroge des personnalités sur le moment où elles se sont senties à leur place pour la première fois, sur toutes les plateformes de podcast. ⭐⭐ N’hésitez pas à vous abonner pour ne rater aucun épisode et, si ce podcast vous plaît, parlez-en autour de vous, en partageant le lien de l’épisode. 🎤🎤 Crédits : Marion Ruggieri (présentation, interview), Myriam Mernissi (montage), Ruben Perez (enregistrement), Sam Jamin (réalisation et mix), Michael Liot (musique originale) - Production : Louie Media - Illustration : Emilie Hussenot 
  • 90. Alessandra Sublet : « Retrouver ma juste place, ça a été retrouvé mon identité, ma liberté »

    28:19||Saison 7, Ep. 90
    Cet été dans Pépites, on vous propose de découvrir Les Vagues, le podcast co-produit par Louie Media et le magazine Elle où Marion Ruggieri interroge des personnalités sur le moment où elles se sont senties à leur place pour la première fois.Marion Ruggieri rencontre Alessandra Sublet chez son ex-mari, avec lequel elle s’entend à merveille, rive gauche à Paris. Elle revient tout juste d’un cours de claquette. A 47 ans, l’animatrice star a tout plaqué, la capitale et la télévision, pour monter sur les planches dans un seule en scène. Aujourd’hui installée dans le Sud de la France, elle raconte, sans filtre, comment son divorce, et la quête de sens qui a suivi, lui ont permis de s’affranchir du regard des autres, et de redéfinir son identité. Cet épisode des Vagues a été diffusé pour la première fois le 2 janvier 2024. Bonne écoute ! 📅 Retrouvez Les Vagues, le podcast qui interroge des personnalités sur le moment où elles se sont senties à leur place pour la première fois, un mardi sur deux sur toutes les plateformes de podcast.⭐ N’hésitez pas à vous abonner pour ne rater aucun épisode et, si ce podcast vous plaît, parlez-en autour de vous, en partageant le lien de l’épisode. 🎤 Crédits : Marion Ruggieri (présentation, interview), Julia Courtois (montage), Sam Jamin (enregistrement, réalisation et mix), Michael Liot (musique originale) - Production : Louie Media - Illustration : Emilie Hussenot 
  • 89. Delphine Horvilleur : « La place, c’est le chemin »

    38:04||Saison 7, Ep. 89
    Cet été dans Pépites, on vous propose de découvrir Les Vagues, le podcast co-produit par Louie Media et le magazine Elle où Marion Ruggieri interroge des personnalités sur le moment où elles se sont senties à leur place pour la première fois.Dans ce nouvel épisode des Vagues, Marion Ruggieri retrouve Delphine Horvilleur en plein déménagement dans le quartier du Marais, à Paris. Avant de devenir l’une des premières femmes rabbin de France, Delphine a voulu être médecin, puis journaliste. Trois métiers apparemment très éloignés qui ont un fil directeur, dit-elle avec le recul, le désir “d'écouter les autres et d'accueillir leurs récits comme quelque chose de sacré.” Delphine Horvilleur, qui ne sait pas ce que veut dire “être chez soi”, revient sur son enfance en province, ses séjours en Israël et à New-York, des expériences qui l’ont transformée et qui constituent aujourd’hui autant de pièces du puzzle de sa vie. Elle se questionne sur l’impossibilité actuelle de revendiquer des identités complexes, et se livre sur les éléments qui la constituent : le film Yentl de Barbra Streisand, découvert à 9 ans, le yiddish de sa grand-mère qui lui revient comme un écho à la faveur de l’actualité, son tout premier office à Paris alors qu’elle est enceinte de 8 mois... Pour Delphine Horvilleur, il ne s’agit pas de trouver sa place, mais de se savoir en chemin.Cet épisode des Vagues a été diffusé pour la première fois le 28 mai 2024. Bonne écoute ! 📅📅 Retrouvez Les Vagues, le podcast qui interroge des personnalités sur le moment où elles se sont senties à leur place pour la première fois, sur toutes les plateformes de podcast. ⭐⭐ N’hésitez pas à vous abonner pour ne rater aucun épisode et, si ce podcast vous plaît, parlez-en autour de vous, en partageant le lien de l’épisode. 🎤🎤 Crédits : Marion Ruggieri (présentation, interview), Louise Tavera (montage), Ruben Perez (enregistrement), Sam Jamin (réalisation et mix), Michael Liot (musique originale) - Production : Louie Media - Illustration : Emilie Hussenot