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L'AFFRANCHIE PODCAST

Le déni lesbien, rencontre avec Sarah Jean-Jacques et Sophie Pointurier

Saison 5, Ep. 5


Rencontre avec Sarah Jean-Jacques et Sophie Pointurier à l'occasion de la publication de leur livre, Le Déni lesbien, celles que la société met à la marge, aux éditions HarperCollins.


Connaissez-vous des lesbiennes célèbres ?

Si la réponse est non, il n’y a rien d’étonnant. En revanche, cela en dit long sur notre société.

 

Partant de ce constat, Sarah Jean-Jacques et Sophie Pointurier ont décidé de creuser les raisons pour lesquelles les lesbiennes sont si peu visibles. Quelle image a-t-on d’elles ? Quels obstacles rencontrent-elles au quotidien ? Quels espaces de liberté créent-elles en dehors de la norme ?

Pour répondre à ces interrogations, les deux autrices sont parties à la rencontre de vingt personnalités out pour comprendre le parcours de celles qui vivent à la marge de l’hétérosexualité :

Charlotte Bienaimé, Carole Cassier, Chelcie et Dalila, Alice Coffin, Fatima Daas, Marie Docher, Soraya Garlenq, Élise Goldfarb et Julia Layani, Marie Labory, Mélissa Laveaux, Caroline Mecary, Marie Patouillet, Anna Polonyi, Aloïse Sauvage, Shirley Souagnon, Tahnee, Mathilde Viot et Mélanie Vogel.  

 

Sarah Jean-Jacques et Sophie Pointurier analysent dans cet ouvrage à la fois intime et percutant les mécanismes qui conduisent à l’effacement des lesbiennes et aux violences qu’elles subissent.


Photo de Marie Rouge.

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  • 4. En poésies, rencontre avec Eva Mancuso, Zaïneb Hamdi et Mal Moya

    47:03||Saison 5, Ep. 4
    Rencontre croisée entre Eva Mancuso, Zaïneb Hamdi et Mel Moya, publiées aux éditions L'Arbre de Diane.>> Je n’arrive pas à parler et à dire des choses en même temps - Eva MancusoIl y a les vêtements qu’on ne met pas il y a les bus qu’on prend la nuit il y a les cheveux qu’on laisse sécher il y a les films qu’on a trop regardés qu’on a aimés et puis qu’on a détestés il y a les grands-mères qui font à manger les grands-mères qui aiment l’iode parce que c’est bon pour la santé il y a les films qu’on ne supporte plus il y a les films qu’on s’interdit d’aimer il y a les grands-mères qui vendent de la glace il y a les grands-pères qui vendent de la glace il y a les grands-pères qui mangent les lapins qu’ils tuent eux-mêmes et qu’ils suspendent dans la cour avec des pinces à linge il y a les histoires qui nous ont marquées il y a les hommes qui nous ont appelées il y a les hommes qui aiment regarder le cyclisme à la télévision il y a les candidat·es de téléréalité qui parlent de la lune il y a les rires préenregistrés il y a les docteur·es qui réparent les jambes qui réparent les ventres il y a le sang qu’on ne voit pas il y a les philosophes qui tombent dans les puits il y a les jambes qu’on doit épiler il y a les cheveux qu’on doit lisser il y a les verres d’eau qu’on boit en regardant par la fenêtre il y a les odeurs il y a les mains il y a les bouches il y a la peau.>> Où mon amour sera ḥoub - Zaïneb Ḥamdi Conte ondoyant en vagues successives tantôt apaisées, tantôt houleuses, Où mon amour sera ḥoub énonce le dehors et l’intime, au travers des formes multiples que prennent le corps et la langue.À la suite de Fils d’Arabe, son premier recueil (Éditions Tétras Lyre, 2017), Zaïneb Ḥamdi joue de rythmes et d’images pour énumérer l’altérité, l’Autre, le Barbare, celleux que l’on a du mal à inclure. S’ajoutent en filigrane, filiation paternelle et masculinité, et leurs questions tenantes : comment se toiser, femme, homme, fille, père ? Face à tous les rôles qui leur sont astreints et dont iels voudraient se soustraire.>> Mater Dolorosa - Mel MoyaMel signe un recueil slam dont les textes, aussi introspectifs qu’imagés, prennent sources dans certains de ses plus douloureux souvenirs d’enfance, non pas en posant un regard fataliste, mais en les éclairant d’une lumineuse résilience. Elle questionne tantôt la place de la femme dans les foyers méditerranéens, tantôt les valeurs d’un pays dans un autre pays. Quand le bagage culturel migre, que deviennent nos colères ?
  • 3. S'engager contre les extrêmes droites, rencontre avec Marion Pillas

    58:40||Saison 5, Ep. 3
    Rencontre avec Marion Pillas, co-fondatrice de la revue La Déferlante, à l'occasion de la parution du numéro spécial, Extrêmes droites, Résister en féministes, la lutte continue. Pour la rentrée 2024, la revue La Déferlante propose un numéro spécial : « Résister en féministes ».Comment l’extrême droite s’empare-t-elle des questions féministes et LGBT+ ? En France, comment Marine Le Pen et le Rassemblement national sont-ils progressivement parvenus à conquérir un électorat féminin ? Au-delà du champ politique, comment les mouvements affiliés à l’extrême droite mènent-ils, au sein de l’Education nationale, dans les médias ou sur internet, des batailles culturelles aux conséquences violentes ? Enfin et surtout : comment résister à ces dynamiques, comment se mobiliser ?
  • 2. La Palestine comme utopie du vivant, un petit déjeuner avec Yara El-Ghadban

    50:49||Saison 5, Ep. 2
    Le temps d'un petit déjeuner, rencontre avec Yara El-Ghadban à l'occasion de la parution de roman, La Danse des flamants roses, aux éditions Mémoire d'encrier.COMPRENDRE SANS NOMMER SANS POSSÉDER EST UNE DANSE. ALORS NOUS DANSONS DANSONS DANSONS LA DANSE DES FLAMANTS ROSES.Palestine. La mer Morte s'est évaporée. La maladie du sel dévore la région et menace l'humanité. Pourtant, là où étaient relégués des milliers d'habitants, survivent paysans, colons, soldats, prisonniers et ouvriers. Ensemble, ils rebâtissent une communauté. Des colonies de flamants roses s'installent. Une utopie naît. La danse des flamants roses raconte l'histoire d'un groupe d'alliés improbables qui, grâce aux vivants, apprennent à vivre ensemble autrement, sans cette volonté si humaine de nommer, maîtriser et posséder la vie. La danse des flamants roses rejette le fatalisme en posant la question : et si la Palestine produisait la seule utopie possible?
  • 1. En amour·es, de et avec Chien Fou et Pauline Harmange, une nouvelle aventure éditoriale avec La Fourmi éditions

    43:05||Saison 5, Ep. 1
    Rencontre croisée avec Chien Fou et Pauline Harmange à l'occasion de la publication des deux premiers livres de La Fourmi éditions.ÉMOTIONS Être libraire, lire le livre de ses amies / Avoir des amies talentueuses, avoir la joie de les recevoir pour la première rencontre de la saison.Ces deux livres sont les deux premières publications de La Fourmi éditions. Ils sont doux et beaux, ils parlent d’amour•e et de ces liens qui chamboulent toute notre vision du monde. Parce que oui, qui de mieux qu’une (trois) fourmi (s) pour se faufiler de par les cœurs-les regards et ainsi tout bouleverser ? À L’Affranchie, on ne l’a jamais caché, on aime parler d’amour•e. Et c’est si beau de suivre le travail -depuis le tout début- de Pauline Harmange et de Chien Fou. Parce que, d’abord, on les aime fort, et ensuite, parce qu’elles osent explorer d’autres façons de s’aimer, soi et les autres. Et que cela reste toujours, la meilleure façon de changer le monde : s’aimer mieux.Évidemment je pourrais vous raconter ces deux tendresses que sont ces deux histoires. Mais en vrai, est ce que vous laisser le plaisir pur de les découvrir de vos yeux ce n’est pas le meilleur des cadeaux ? (Si).Merci La Fourmi éditions pour l’audace de partir du presque plus petit pour notre plus grande joie, merci Pauline Harmange et Chien Fou pour les émotions fortes.SYNTHETIQUE ET TOXIQUERésumé : L’héroïne de Chien Fou est confrontée aux paradoxes du souvenir et de la parole ; en voulant raconter ce qui la traverse elle prend le risque aussi d’en donner tout le poids à celle qu’elle aime.Faut-il tout se dire quand on s’aime ?Chien Fou est une artiste queer, féministe et amie engagée, au goût prononcé pour le contraste, la nature, les choses un peu magiques, et qui aime naviguer avec curiosité vers différentes esthétiques.Chien Fou est née en été. Synthétique & Toxique est son premier roman graphique.AUCUNE NOTIFICATION Résumé : Gaëtan attend Paola tout juste rentrée du Japon. Paola qui n’arrive pas. Qui n’arrive pas et qui n’écrit pas. Qui n’arrive pas et qui ne dit rien. Son silence ouvre la brèche à un torrent de pensées et d’émotions. Au bout de combien de temps faut-il arrêter d’attendre ?Pauline Harmange capture les nouveaux enjeux relationnels que font fleurir les nouvelles façons de se lier et de communiquer. Langue contemporaine, langue vivante, langue humaine. Aucune notification vous invite à vivre l’attente et le choix.Pauline Harmange est autrice et féministe. Elle est intimement convaincue que les histoires qu’on raconte ont le pouvoir de changer nos manières de voir le monde. Alors elle participe, à son échelle. Quand elle ne travaille pas (c’est-à-dire le plus souvent possible), il lui arrive de jouer à Stardew Valley, de chanter des comptines, ou de regarder la pluie tomber. Elle aime le temps long, les cirés jaunes et les fins heureuses. Et la mayonnaise à la sriracha. Pauline Harmange est née en hiver. Aucune notification est son cinquième livre.
  • 51. HORS JEU, l'industrie du sport professionnel avec Florence-Agathe Dubé-Moreau

    51:51||Saison 4, Ep. 51
    Rencontre avec Florence-Agathe Dubé-Moreau à l'occasion de la publication de son livre HORS JEU, Chronique culturelle et féministe sur l'industrie du sport professionnel, aux éditions du remue-ménage.De plus en plus de femmes sont visibles dans le sport professionnel masculin. De spectatrices, cheerleaders ou conjointes d'athlètes, elles atteignent désormais les rangs de coachs, d'arbitres et même de directrices d'équipe. Est-ce un mirage ? Qu'en est-il exactement ? À partir d'une posture d'exception, celle de partenaire d'un joueur célèbre, mais aussi d'intellectuelle engagée parachutée sur un terrain de football américain à Kansas City, Florence-Agathe Dubé-Moreau déconstruit un à un les mythes entourant les femmes dans l'industrie. Haut lieu de reproduction des pires stéréotypes de classe, de race et de genre ? Bien sûr. Lieu de résistance où se conjuguent justice sociale et égalité des genres ? Rien d'impossible.Crédit photo : Justine Latour
  • 50. Mangeuses avec Lauren Malka

    45:41||Saison 4, Ep. 50
    Rencontre avec Lauren Malka à l'occasion de la parution de son livre, Mangeuses, Histoire de celles qui dévorent, savourent ou se privent à l'excès, aux éditions Les Pérégrines.Qui a tué la gourmandise féminine ?On lie souvent les troubles alimentaires féminins à l’intensification du diktat de la minceur dans les années 1970, mais ce phénomène, encouragé par l’industrie capitaliste, est bien plus ancien. Du mythe d’Ève, soumise à perpétuité au désir masculin pour avoir goûté au fruit défendu, à l’émergence des premiers restaurants – réservés aux hommes –, en passant par leur exclusion de la gastronomie, les femmes semblent condamnées à cuisiner et servir tout en s’affamant, à être ménagères ou gloutonnes quand les hommes sont grands chefs ou fins gourmets.Comment a-t-on déréglé l’appétit des femmes ? Comment les mouvements féministes contemporains abordent-ils le rapport à la nourriture et au corps ? En fouillant dans l’histoire et la littérature, et en donnant la parole à des mangeuses de tous horizons, ce récit-enquête incarné tente de répondre à ces questions et apporte quelques miettes d’espoir dans un monde d’affamées.Journaliste et podcasteuse, Lauren Malka chronique pour Causette et pour l’émission de Jamy Gourmaud Les Épicurieux. Elle a écrit et coréalisé le documentaire La France aux fourneaux, et participé à quatre recueils féministes, dont Ceci est mon corps et Survivre au sexisme ordinaire.Photo NB
  • 49. L'œuvre de Shakespeare a-t-elle été écrite par une femme ? une enquête d'Aurore Évain

    52:26||Saison 4, Ep. 49
    L'œuvre de Shakespeare a-t-elle écrite par une femme ? Telle est la question à laquelle Aurore évain répond dans une enquête aussi documentée que captivante. D'indices troublants en recoupements probants, elle démontre que, s'il est assez improbable que William Shakespeare ait écrit les trente-six pièces qui lui sont attribuées, il est en revanche tout à fait vraisemblable que Mary Sidney, comtesse de Pembroke, en soit la véritable autrice.Photo © Camille McOuat
  • 48. Poésies méchantes et dégénérées avec Juliette Langevin et névé dumas

    01:06:17||Saison 4, Ep. 48
    Rencontre croisée avec névé dumas et Juliette Langevin à l'occasion de leurs publications aux éditions L'Oie de cravan, mais d'éditions québécoise de poésie.névé dumas écrit dans poème dégénéré, poésie ancrée dans une profonde éthique de la relation. Elle invente un langage qui traverse les identités, les transcende sans pour autant les nier. Elle utilise pour cela une langue (la langue, le plus long muscle du corps) sensuelle et vorace, incarnée, douée d’une pulsion vitale très forte, et ouvre des mondes densément peuplés qui s’attachent à troubler, en une dévoration lente, le rapport colonial au territoire. La dégénérescence est proposée alors comme condition de la possibilité d’être au monde, la transféminité des rivières, comme le lieu où « l’amitié conspire avec le territoire ».Ce recueil envoûtant poursuit le travail de compostage du précédent livre de névé, pourritures terrestres, paru chez L’Oie de Cravan à l’automne 2020.Dans Fille méchante, Juliette Langevin parle sans compromis de travail du sexe, d’amour et d’amitié, de dépendance, de solitude et d’Internet. C’est une œuvre pleine d’humour, de poésie et de violence, dotée d’un puissant sens de l’image et de la dérision.