In Extenso

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Jeunes de quartier : "2005 ça a marqué l'histoire"

Saison 1, Ép. 54

Banlieues, quartiers, cités. En France ces mots ont trop souvent une connotation négative. Ce que l’État français nomme depuis 2018 les quartiers prioritaires de la politique de la ville regroupe 5,4 millions d’habitants dont 40% ont moins de 25 ans. Mais qu’est-ce qu’être jeune dans un quartier populaire ? La [recherche participative Pop-Part, conduite dans dix villes ou quartiers de l’Île-de-France, et portée notamment par l'Université Paris Nanterre, s’est associé à 120 jeunes pour se saisir du sujet.


Nous recevons pour ce nouvel épisode, la politologue Hélène Hatzfeld et Nawufal Mohammed habitant de Clichy-Sous-bois de 32 ans. Il est agent de développement, c'est-à-dire qu'il aide les habitants à s'approprier les nouveaux logements et les espaces publics.


En 2005, à la suite de la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois, des révoltes ont eu lieu en réaction. Les jours suivants des révoltes de jeunes de quartier populaires gagnent l'ensemble du pays, en réponse le gouvernement instaure l'état d'urgence, un couvre feu et mobilise de nombreux policiers. Dans son premier discours après les émeutes le président de République de l'époque, Jacques Chirac, promet de créer plus d'opportunités pour les jeunes de quartiers. Les gouvernement suivant mettront également en place des mesures similaires durant leurs mandats.


Les quartiers sont des territoires spécifiques ou la délinquance est combattue par les pouvoirs publics par des mesures sécuritaires spéciales. Les habitants sont dès le plus jeune âge en contact avec des policiers.  


Extraits

Something elated, Broke for free, 2011

Émeutes des banlieues : retour dix ans en arrière, France 24 (2015)



Crédits

Conception et Animation Nils Buchsbaum, Réalisation Romain Pollet, Chargé de production, Rayane Meguenni



Plus d'épisodes

11/24/2022

Défis globaux… solutions locales ! (3/3)

Saison 1, Ép. 72
Le mois de décembre 2022 va constituer un moment important de la protection de la biodiversité au niveau mondial avec la tenue, à Montréal, de la COP15 (7-19 décembre). Son objectif sera de définir le nouveau cadre de cette protection pour la décennie à venir. Le contexte de la sixième extinction de masse réclame des actions fortes et sans délai pour préserver les écosystèmes naturels terrestres, dont les sociétés humaines tirent une variété infinie de services (on les appelle « services écosystémiques »). L’un des points clés en cours de discussion concerne la protection de l’intégrité de ces écosystèmes naturels sur 30 % des terres et des mers à échéance de 2030 (pour les mers, sont concernées les zones sous juridiction nationale). C’est ce que l’on appelle « l’objectif 30x30 ». Cette dynamique d’expansion des aires protégées constitue aujourd'hui l'un des axes principaux de la protection du patrimoine naturel mondial. Si les êtres humains ont toujours cherché à protéger des territoires particuliers, de manière temporaire ou permanente, ce qu'on définit aujourd'hui comme « aires protégées » est apparu dans la seconde moitié du XIXe siècle. Parmi ces premiers espaces figurent, par exemple, la « réserve artistique » de la forêt de Fontainebleau, créée en 1861, le parc régional du Yosemite (États-Unis, 1864) ou encore le parc national du Yellowstone (États-Unis).Les aires protégées existent dans presque tous les pays du monde, présentant des tailles très différentes d’un continent à l’autre. Elles répondent également à une classification précise en six catégories, établie par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Mais que signifie concrètement « protéger » 30% de la planète ? Et comment cela se passe-t-il sur le terrain ? Ces espaces représentent-ils une « mise sous cloche », comme l’avancent leurs détracteurs ? Cette politique des aires protégées se fait-elle aux dépens des populations qui y vivent ? Et comment savoir si elles sont efficaces ? Crédits : conception et animation, Jennifer Gallé. Réalisation et production, Rayane Meguenni