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🔊 “All the Messages Are Emotional” 25e Prix Fondation Pernod Ricard à la Fondation Pernod Ricard, Paris du 10 septembre au 31 octobre 2024
du 10 septembre au 31 octobre 2024
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 9 septembre 2024, durée 18’00,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2024/09/22/3555_25e-prix-ricard_fondation-pernod-ricard/
Communiqué de presse
Commissaire : Arlène Berceliot Courtin, chercheuse, enseignante, curatrice et autrice indépendante
Avec Clémentine Adou, Madison Bycroft, Charlotte Houette, Lenio Kaklea, HaYoung, Paul Maheke et Mona Varichon
La première image qui m’est apparue à la suite de l’invitation afin d’assurer le commissariat du vingt-cinquième Prix Fondation Pernod Ricard, c’est une émoticône inscrit sur un mur du métro new-yorkais. Il s’agit d’un smiley avec un sourire vers le bas et des yeux en spirale annonçant la fin des conflits émotionnels à travers ces quelques mots : « Emotional conflicts, last day here! » Dans quelles mesures, l’étude des conflits et plus généralement des émotions au coeur de ces tensions permettraient de mieux appréhender notre monde en mutation. Si le conflit n’est pas une agression(1), alors comment défaire ce noeud qui se forme à chaque fois que nous rencontrons une dissonance affective ou que nous devons affronter une aggravation brutale de notre état chronique perpétuellement en crise ? Voilà en partie les questions qui m’ont traversé l’esprit à ce moment-là et qui continuent de m’habiter en ce début d’année.
Selon Ann Cvetkovich (CA, 1957), le terme « affect » désigne autant un problème conceptuel qu’une chose tangible. En tant que tel, il est mieux compris comme un terme générique qui inclut des mots apparentés et plus familiers tels que « sentiment » ou « émotion », induisant par ailleurs le mouvement ainsi que les efforts déployés pour établir une distinction entre eux(2). L’émotion impliquerait donc l’idée de mouvement et ce dès son origine linguistique jusqu’à sa réalité plastique. Pour autant, elle semble échapper à toute tentative de définition institutionnelle ou académique afin de circuler librement entre les corps. L’affect comme l’émotion n’est à l’intérieur de rien, il n’est pas non plus à l’extérieur. L’émotion comme l’affect repose sur une exploration sociale qui efface la distinction privé/public et annonce à travers cette disparition, une forme d’élocution voire d’émancipation à venir. Les affects tout comme les émotions et même les sentiments sont des faits(3). Ils sont par-là même aussi denses que complexes, car toujours situés, interpersonnels et incarnés. De telle sorte qu’ils existent à travers un phénomène de transmission ou plutôt un ensemble de transferts opérés d’un corps à un autre, d’un mouvement à un autre, d’un objet à un autre.
Figure incontournable de la phénoménologie queer, Sara Ahmed (UK, 1950) hésite à utiliser le terme « affect » tant celui-ci est au coeur d’un tournant scientifique à la fin des années 1990. Elle s’intéresse davantage à l’émotion en tant que synonyme de mouvement mais aussi en tant que mot largement utilisé au quotidien(4). Elle ajoute que ce sont les objets de l’émotion qui circulent, plutôt que l’émotion en tant que telle(5). Alors, comment reconnaître ces objets dérivés de l’émotion ? Et dans quelle mesure les réunir pourrait constituer et/ou motiver le point de départ d’une exposition ? [...]
Arlène Berceliot Courtin, Commissaire du 25e Prix Fondation Pernod Ricard
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🔊 “目 Chine, une nouvelle génération d’artistes” au Centre Pompidou, Paris du 9 octobre 2024 au 3 février 2025
36:21|“目 Chine, une nouvelle génération d’artistes”au Centre Pompidou, Parisdu 9 octobre 2024 au 3 février 2025Entretien avec Philippe Bettinelli, conservateur, service nouveaux médias, Centre Pompidou – Musée national d’art moderne,avec Paul Frèches, directeur délégué du Centre Pompidou x West Bund Museum, Shanghai,et avec Gu Youyou, directrice du département des expositions, West Bund Museum, Shanghai, commissaires de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 7 octobre 2024, durée 36’21,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/10/09/3564_chine_centre-pompidou/Communiqué de presseCommissariat :Philippe Bettinelli, conservateur, service nouveaux médias, Centre Pompidou – Musée national d’art modernePaul Frèches, directeur délégué du Centre Pompidou x West Bund Museum, ShanghaiGu Youyou, directrice du département des expositions, West Bund Museum, ShanghaiLe Centre Pompidou et le West Bund Museum s’associent autour d’un commissariat franco-chinois pour présenter une exposition collective consacrée à la jeune scène contemporaine chinoise. Pluridisciplinaire, elle réunit les oeuvres de 21 artistes et propose, pour la première fois en France, le portrait subjectif d’une nouvelle génération d’artistes.Commissariat :Philippe Bettinelli, conservateur, service nouveaux médias, Centre Pompidou – Musée national d’art modernePaul Frèches, directeur délégué du Centre Pompidou x West Bund Museum, ShanghaiGu Youyou, directrice du département des expositions, West Bund Museum, ShanghaiLe Centre Pompidou et le West Bund Museum s’associent autour d’un commissariat franco-chinois pour présenter une exposition collective consacrée à la jeune scène contemporaine chinoise. Pluridisciplinaire, elle réunit les oeuvres de 21 artistes et propose, pour la première fois en France, le portrait subjectif d’une nouvelle génération d’artistes.🔊 “Caillebotte” Peindre les hommes au Musée d’Orsay, Paris du 8 octobre 2024 au 19 janvier 2025
16:21|“Caillebotte” Peindre les hommesau Musée d’Orsay, Parisdu 8 octobre 2024 au 19 janvier 2025Entretien avec Paul Perrin, conservateur en chef et directeur de la conservation et des collections – musée d’Orsay, commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 7 octobre 2024, durée 16’22,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/10/08/3563_gustave-caillebotte_musee-d-orsay/Communiqué de presseCommissariat :Au musée d’Orsay : Paul Perrin, conservateur en chef et directeur de la conservation et des collections, musée d’Orsay ; avec la collaboration de Fanny Matz, chargée d’études documentaires au musée d’Orsay, Paris.Au J. Paul Getty Museum : Scott Allan, curator of Paintings, The J. Paul Getty Museum.À l’Art Institute of Chicago : Gloria Groom, Curator of Painting and Sculpture of Europe and chair and David and Mary Winton Green, The Art Institute of Chicago ; avec la collaboration de Megan True, curatorial assistant, Department of Painting and Sculpture of Europe, The Art Institute of Chicago.Exposition présentée au J. Paul Getty Museum du 25 février au 25 mai 2025 et à l’Art Institute of Chicago du 29 juin au 5 octobre 2025.Alors qu’en 2024 nous commémorons le 130ème anniversaire de la mort de Gustave Caillebotte (1848-1894), cette exposition explore la prédilection de l’artiste impressionniste pour les figures masculines et les portraits d’hommes, et ambitionne d’éclairer d’un nouveau jour la vie et l’oeuvre d’un des plus grands peintres du XIXe siècle. En 2021 et 2022, le J. Paul Getty Museum et le musée d’Orsay ont acquis respectivement deux chefs-d’œuvre de Caillebotte, Jeune homme à sa fenêtre et Partie de bateau (ce dernier classé « trésor national » et acquis grâce au mécénat exclusif de LVMH). Au centre de ces deux tableaux, proches du spectateur, deux figures d’hommes, l’un représenté de dos, dominant et observant le nouveau Paris d’Haussmann, l’autre, face à nous, ramant énergiquement dans un canot de promenade. Ces oeuvres sont emblématiques du travail de l’artiste, dont près de 70% des tableaux de figures représentent exclusivement des hommes, et qui semble s’être intéressé surtout au côté masculin de la modernité, à la différence de Manet, Degas ou Renoir par exemple, pour qui la « vie moderne » s’est incarnée plutôt dans des figures féminines ou des scènes de sociabilités mixtes.Fidèle au programme du « réalisme », Caillebotte ne prend ses modèles que dans son environnement le plus immédiat : ses frères, ses amis, les passants des rues de son quartier, des ouvriers ou domestiques travaillant pour sa famille, les canotiers avec qui il navigue sur l’Yerres ou sur la Seine. Il ne peint pas l’Homme, mais des hommes, c’est-à -dire des individus et des existences particulières. Si l’identité de plusieurs d’entre eux nous échappent toujours, le travail préparatoire à l’exposition a permis d’apporter des informations nouvelles quant à la biographie de ceux qui furent les modèles de prédilection de Caillebotte. « Chroniqueur pictural de l’existence moderne » (selon les mots du critique Gustave Geffroy), le peintre met au coeur de son oeuvre une certaine « condition masculine » qui est aussi la sienne, celle d’un jeune bourgeois parisien, peintre d’avantgarde mais aussi « amateur » de sport ou d’horticulture, célibataire (c’est-à -dire non marié et sans enfant) épris de liberté, de modernité et de fraternité(s). [...]🔊 “Rodin / Bourdelle” Corps à corps, au Musée Bourdelle, du 2 octobre 2024 au 2 février 2025
25:16|“Rodin / Bourdelle” Corps à corpsau Musée Bourdelle, Parisdu 2 octobre 2024 au 2 février 2025Entretien avec Ophélie Ferlier Bouat, conservatrice en chef du patrimoine, directrice du musée Bourdelle, et commissaire générale de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 30 septembre 2024, durée 25’16,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/10/06/3561_rodin-bourdelle_musee-bourdelle/Communiqué de presseCommissariat général :Ophélie Ferlier Bouat, conservatrice en chef du patrimoine, directrice du musée BourdelleCommissariat scientifique :Jérôme Godeau, commissaire d’exposition, historien de l’art, musée BourdelleColin Lemoine, responsable des photographies et des collections des XXe et XXIe siècles, musée BourdelleVéronique Mattiussi, cheffe du service de la Recherche, musée RodinValérie Montalbetti-Kervella, responsable des sculptures, musée Bourdelle Antoine Bourdelle (1861-1929) admira Auguste Rodin (1840-1917), de vingt ans son aîné. Il travailla pendant quinze années comme praticien, chargé de tailler des marbres pour Rodin. Le maître perçut en cet héritier, volontiers indocile, un « éclaireur de l’avenir ».Parallèles, souvent superposées, leurs trajectoires méritent d’y consacrer une grande exposition. À travers plus de 160 oeuvres, dont 96 sculptures, 38 dessins, 3 peintures et 26 photographies, le dialogue donne à voir, avec une ambition et une ampleur inédites, les fraternités et réciprocités comme les divergences et antagonismes de deux créateurs, de deux univers plastiques, porteurs des enjeux majeurs de la modernité.[...]🔊 “Bruno Liljefors” La Suède sauvage, au Petit Palais, du 1er octobre 2024 au 16 février 2025
15:41|“Bruno Liljefors” La Suède sauvage, au Petit Palais, du 1er octobre 2024 au 16 février 2025Sandra Buratti-Hasan, conservatrice du patrimoine au musée des Beaux-arts de Bordeaux, co-commissaire scientifique de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 30 septembre 2024, durée 15’42,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/10/03/3560_bruno-liljefors_petit-palais/Communiqué de presse Commissariat général :Annick Lemoine, conservatrice générale, directrice du Petit PalaisEn collaboration avec Anne-Charlotte Cathelineau, conservatrice en chef au Petit Palais.Commissariat scientifique :Sandra Buratti-Hasan, conservatrice du patrimoine au musée des Beaux-arts de Bordeaux.Carl-Johan Olsson, conservateur des peintures XIXe au Nationalmuseum de Stockholm.Exposition conçue avec le Nationalmuseum de Stockholm.Après deux expositions consacrées aux peintres suédois, Carl Larsson (2014) puis Anders Zorn (2017), le Petit Palais rend hommage à Bruno Liljefors et annonce le dernier acte de sa programmation autour de l’illustre trio suédois « ABC » dont le nom est tiré de l’association des premières lettres de chacun de leur prénom. Bruno Liljefors est une figure incontournable de la scène artistique scandinave de la fin du XIXe siècle. En le présentant pour la première fois au public français, le Petit Palais souhaite révéler la virtuosité picturale et l’apport original de Liljefors dans la construction de l’imaginaire de la nature suédoise. Cette exposition inédite présentera un ensemble d’une centaine d’oeuvres, peintures, dessins et photographies issus des collections des plus grands musées suédois tels que le Nationalmuseum de Stockholm, partenaire de l’exposition, de la Thiel Gallery, du musée de Göteborg, mais aussi de nombreuses collections privées.Le parcours, à la fois chronologique et thématique, aborde les différents aspects de l’art de Liljefors, de ses inspirations et influences jusqu’à sa technique de travail très singulière.Liljefors grandit à Uppsala, une ville au nord de Stockholm, entourée de vastes étendues sauvages. Le jeune homme s’entraîne à dessiner sur le vif dès son plus jeune âge et se révèle particulièrement doué notamment pour les caricatures et l’illustration. En 1879, il s’inscrit à l’Académie royale de peinture et rencontre Anders Zorn qui restera son ami toute sa vie. Après des voyages en Allemagne et en Italie, Liljefors se rend à Paris pour parfaire son apprentissage. Il s’établit quelques temps à Grez-sur-Loing au sud-est de Paris où réside une colonie d’artistes nordiques parmi lesquels se trouve Carl Larsson. Contrairement à ses amis peintres, Liljefors ne reste pas longtemps en France. Il retourne définitivement en Suède en 1884 où il se consacre exclusivement à la représentation de la nature suédoise et de ses animaux.Observateur d’une grande finesse, Liljefors saisit sur le vif des familles de renards tapis dans les bois ou des lièvres filant dans la neige mais aussi des balbuzards pêcheurs aux sommets de pins maritimes, des eiders évoluant sur les eaux froides des archipels, des tétras paradant dans les forêts. Il travaille en immersion dans la nature et se sert de ses qualités d’acrobate et de gymnaste pour grimper aux arbres. Le peintre utilise également les techniques de chasse comme le camouflage et la construction d’affûts pour observer les animaux sans être vu. Son processus créatif inclut l’usage de la photographie pour penser ses compositions qui présentent souvent une ligne d’horizon haute voire absente plaçant ainsi le spectateur au coeur de la nature. Cette immersion est amplifiée par sa virtuosité à retranscrire la lumière et l’atmosphère si caractéristiques des pays scandinaves. [...]🔊 “Chantal Akerman” Travelling, au Jeu de Paume, du 28 septembre 2024 au 19 janvier 2025
18:35|🔊 “Chantal Akerman” Travelling, au Jeu de Paume, du 28 septembre 2024 au 19 janvier 2025Entretien avec Marta Ponsa, responsable des projets artistiques et de l’action culturelle – Jeu de Paume, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 23 septembre 2024, durée 18’35,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/09/27/3558_chantal-akerman_jeu-de-paume/Communiqué de presse Commissariat : Laurence Rassel, en collaboration avec Marta PonsaCette exposition a été conçue par le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (Bozar), la Fondation Chantal Akerman et CINEMATEK, et réalisée en collaboration avecle Jeu de Paume pour sa présentation à Paris.Le Jeu de Paume rend hommage à la cinéaste, artiste et écrivaine belge Chantal Akerman (Bruxelles 1950 – Paris 2015) à travers une exposition exceptionnelle, conçue par le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (Bozar), la Fondation Chantal Akerman et CINEMATEK, et réalisée en collaboration avec le Jeu de Paume pour sa présentation à Paris.Au carrefour du cinéma, de l’art et de l’écriture, la voix singulière de Chantal Akerman n’aura jamais autant résonné qu’aujourd’hui. Sa sensibilité autodidacte, unique, la conduit à aborder sans détour les thèmes de l’intimité, de la solitude, du deuil et des injustices sociales, aussi bien que l’héritage familial et les traces de l’histoire dans le paysage. Parmi ses films, Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles, figure en tête du dernier palmarès décennal des meilleurs films de tous les temps établi par le British Film Institute.L’exposition « Travelling » initie un voyage surprenant et bouleversant, et décrit un parcours d’art et de vie façonné par de multiples géographies : de Bruxelles aux zones frontières, de la cuisine au désert, du burlesque au tragique, des douleurs du monde à celles de l’intime. Réunissant une sélection d’installations et de films dont certains sont montrés au public pour la première fois, elle convoque la « matière vivante » qui accompagne l’oeuvre de l’artiste, en dévoilant des archives inédites : scénarios, notes d’intention et photographies de tournage.En écho à l’exposition, la programmation culturelle de cet automne est entièrement consacrée à Chantal Akerman, en présentant certains de ses films en pellicule, ainsi que des performances, lectures et rencontres.🔊 “Harriet Backer (1845-1932)” La musique des couleurs, au Musée d’Orsay, du 24 septembre 2024 au 12 janvier 2025
19:54|🔊 “Harriet Backer (1845-1932)” La musique des couleurs,au Musée d’Orsay,du 24 septembre 2024 au 12 janvier 2025Entretien avec Leïla Jarbouai, conservatrice en chef, arts graphiques et peintures – musée d’Orsay,et avec Estelle Bégué, chargée d’études documentaires – musée d’Orsay, co-commissaires de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 23 septembre 2024, durée 19’54,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/10/02/3559_harriet-backer_musee-d-orsay/Communiqué de presseCommissariat :Leïla Jarbouai, conservatrice en chef, arts graphiques et peintures, musée d’OrsayEstelle Bégué, chargée d’études documentaires, musée d’OrsayVibeke Waallann Hansen, conservatrice au musée national d’OsloTove Haugsbø, conservatrice senior au Kode Bergen Art MuseumCarina Rech, conservatrice au Nationalmuseum, StockholmExposition initiée par le National Museum, Oslo et le Kode Bergen Art Museum, et organisée en collaboration avec le Nationalmuseum, Stockholm et le musée d’Orsay, Paris. Le musée d’Orsay présente la première rétrospective de la peintre norvégienne Harriet Backer. Largement méconnue en dehors des frontières de son pays, elle a pourtant été la peintre femme la plus renommée en Norvège à la fin du XIXe siècle. Célèbre pour son usage de coloris riches et lumineux, elle a réalisé une synthèse très personnelle des scènes d’intérieur et de la pratique du plein-air, puisant aussi bien son inspiration dans le courant naturaliste que dans les innovations de l’impressionnisme à travers une touche libre et un très grand intérêt porté aux variations de la lumière. Elle est aussi connue dans son pays natal pour ses portraits sensibles du monde rural et son intérêt pour les intérieurs d’églises.À une époque où, en Norvège, les femmes n’étaient pas considérées comme des citoyennes à part entière, elle s’est hissée à la force du pinceau comme une figure importante de la scène artistique norvégienne de son temps. Membre du conseil d’administration et du comité d’acquisition de la Galerie nationale de Norvège pendant vingt ans, elle ouvre au début des années 1890 une école de peinture où elle forme des artistes importants de la génération suivante, tel Nikolai Astrup, Halfdan Egedius et Helga Ring Reusch. Elle est soutenue par le collectionneur Rasmus Meyer, également grand mécène d’Edvard Munch. Alors que la peinture de Backer a beaucoup évolué d’un point de vue stylistique au cours de sa longue carrière, elle est restée fidèle à un nombre resserré de sujets et sa pratique est toujours fondée sur l’étude sur le motif. Après avoir évoqué la formation de l’artiste dans les grandes capitales culturelles de l’époque que sont notamment Munich et Paris, l’exposition présentera également le cercle des proches d’Harriet Backer, des artistes femmes scandinaves, également formées à travers l’Europe et qui partagent ses engagements féministes. Le parcours abordera ensuite les grands thèmes de prédilection de l’artiste : les intérieurs rustiques, les peintures d’églises traditionnelles norvégiennes, les paysages et son sens très particulier des natures mortes. L’exposition consacrera une large place aux représentations de scènes musicales. Il s’agit en effet d’une composante importante dans la vie de Backer, dont la soeur Agathe Backer Grøndahl fut une musicienne renommée en Norvège, et un sujet central dans son oeuvre où les vibrations de la touche rendent perceptibles les notes de musique.[...]🔊 “Barbara Crane” au Centre Pompidou, galerie de photographies, du 11 septembre 2024 au 6 janvier 2025
19:10|“Barbara Crane” au Centre Pompidou, galerie de photographies, du 11 septembre 2024 au 6 janvier 2025Entretien avec Julie Jones, conservatrice – cabinet de la photographie, Musée national d’art moderne – Centre Pompidou, et commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 9 septembre 2024, durée 19’10,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/09/26/3556_barbara-crane_centre-pompidou/Communiqué de presse Commissariat : Julie Jones, conservatrice, Musée national d’art moderne, Centre PompidouLe Centre Pompidou présente la première monographie d’envergure consacrée en Europe à Barbara Crane (née à Chicago, 1928 – 2019), photographe américaine de renommée internationale dont la carrière s’étend sur plus de soixante ans. L’exposition réunit plus de 200 oeuvres, dont une partie récemment entrée dans la collection du Musée national d’art moderne. Réalisée en partenariat avec le Barbara B. Crane Trust, elle se centre sur les 25 premières années de sa carrière, réunissant certaines de ses oeuvres majeures, dont plusieurs inédites. Auteure d’une oeuvre plurielle, Barbara Crane n’a cessé d’explorer les formes et les techniques photographiques (épreuves gélatino-argentiques et numériques, tirages instantanés – Polaroid –, transferts photographiques, tirages au platine-palladium, couleur, noir et blanc…), comme le montre la sélection de l’exposition.Formée à la photographie ainsi qu’à l’histoire de l’art au Mills College (Californie) et à la New York University, Barbara Crane devient photographe professionnelle, spécialisée en portraits. Elle continue sa formation auprès d’Aaron Siskind, à l’Institute of Design de Chicago dans les années 1960 puis enseigne la photographie à l’Art Institute de Chicago de 1967 à 1995.Son oeuvre est remarquable par la synthèse qu’elle opère entre la tradition de la straight photography américaine et une sensibilité plus expérimentale, héritée des avant-gardes européennes, typique des enseignements de l’école de Chicago. Elle associe ainsi une liberté totale envers le médium à un perfectionnisme technique qui la démarque de ses contemporains. Son approche photographique de la ville, Chicago en premier lieu, et de ses habitants anonymes en devient particulièrement singulière. Le contexte artistique dans lequel elle évolue, marqué par le structuralisme, l’art conceptuel, comme ses influences multiples – de John Cage, Henri Matisse, en passant par Merce Cunningham et le cinéma expérimental, influent sur sa pratique dominée par l’idée de séquence et de série, d’accidents et de discipline.Présente dans de nombreuses collections publiques et privées américaines, l’oeuvre de Barbara Crane est encore largement méconnue en France. Une importante rétrospective lui a été consacrée en 2009, présentée au Chicago Cultural Center, à l’Amon Carter Museum, Texas et au Griffin Museum of Photography, Massachussetts.#Catalogue de l’exposition – Barbara Crane sous la direction de Julie Jones, coédition Editions du Centre Pompidou / Atelier EXB. Textes de Paul Bernard-Jabel, Lynne Brown, Agathe Cancellieri, Barbara Crane, Philippe De Jonckheere, Julie Jones, Françoise Paviot🔊“Surréalisme” au Centre Pompidou, Paris du 4 septembre 2024 au 13 janvier 2025
14:44|“SurrĂ©alisme”au Centre Pompidou, Parisdu 4 septembre 2024 au 13 janvier 2025Entretien avec Marie SarrĂ©, attachĂ©e de conservation au service des collections modernes – Centre Pompidou, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 2 septembre 2024, durĂ©e 14’44,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/09/06/3553_surrealisme_centre-pompidou/CommuniquĂ© de presseCommissariat :Didier Ottinger, directeur adjoint du MusĂ©e national d’art moderne, Centre PompidouMarie SarrĂ©, attachĂ©e de conservation au service des collections modernes, Centre PompidouRetraçant plus de quarante annĂ©es d’une exceptionnelle effervescence crĂ©ative, de 1924 Ă 1969, l’exposition « SurrĂ©alisme » cĂ©lèbre l’anniversaire du mouvement, nĂ© avec la publication du Manifeste du surrĂ©alisme d’AndrĂ© Breton.Adoptant la forme d’une spirale ou d’un labyrinthe, l’exposition rayonne autour d’un « tambour » central au sein duquel est prĂ©sentĂ© le manuscrit original du Manifeste du surrĂ©alisme, prĂŞt exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France. Une projection audiovisuelle immersive en Ă©claire la genèse et le sens. Chronologique et thĂ©matique, le parcours de l’exposition est rythmĂ© par 13 chapitres Ă©voquant les figures littĂ©raires inspiratrices du mouvement (LautrĂ©amont, Lewis Carroll, Sade…) et les mythologies qui structurent son imaginaire poĂ©tique (l’artiste-mĂ©dium, le rĂŞve, la pierre philosophale, la forĂŞt…).Fidèle au principe de pluridisciplinaritĂ© qui caractĂ©rise les expositions du Centre Pompidou, l’exposition « SurrĂ©alisme » associe peintures, dessins, films, photographies et documents littĂ©raires. Elle prĂ©sente les oeuvres emblĂ©matiques du mouvement, issues des principales collections publiques et privĂ©es internationales : Le Grand Masturbateur de Salvador DalĂ (MusĂ©e Reina SofĂa, MAdrid), Les Valeurs personnelles de RenĂ© Magritte (SFMoMA, San Francisco), Le Cerveau de l’enfant (Moderna Museet, Stockholm), Chant d’amour (MoMA, New York) de Giorgio de Chirico, La Grande ForĂŞt de Max Ernst (Kunstmuseum, Bâle), Chien aboyant Ă la lune de Joan MirĂł (Philadelphia Museum of Art), etc.L’exposition accorde une part importante aux nombreuses femmes qui ont pris part au mouvement, avec entre autres, des oeuvres de Leonora Carrington, Remedios Varo, Ithell Colquhoun, Dora Maar, Dorothea Tanning… et rend compte de son expansion mondiale en prĂ©sentant de nombreux artistes internationaux tels que de Tatsuo Ikeda (Japon), Helen Lundeberg (États-Unis), Wilhelm Freddie (Danemark), Rufino Tamayo (Mexique), entre autres.La contestation surrĂ©aliste d’un modèle de civilisation seulement fondĂ© sur la rationalitĂ© technique, l’intĂ©rĂŞt du mouvement pour les cultures qui ont su prĂ©server le principe d’un monde unifiĂ© (culture des Indiens Turahumaras dĂ©couverte par Antonin Artaud, celle des Hopis Ă©tudiĂ©e par AndrĂ© Breton), attestent de sa modernitĂ©.La dissolution officielle du surrĂ©alisme n’a pas marquĂ© la fin de son influence sur l’art et la sociĂ©tĂ©. Il continue d’inspirer biennales d’art contemporain, productions cinĂ©matographiques, mode, bande dessinĂ©e, etc.Publications – Le catalogue et l’albumLe catalogue SurrĂ©alisme sous la direction de Didier Ottinger et Marie SarrĂ©, avec deux couvertures « tĂŞte-bĂŞche » pour deux entrĂ©es de lecture, aux Ă©ditions du Centre Pompidou.L’album SurrĂ©alisme, autrice : Marie SarrĂ©, aux Ă©ditions du Centre Pompidou.