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  • 🔊 “Faire parler les pierres” Sculptures médiévales de Notre-Dame au musée de Cluny, musée national du Moyen Âge, Paris du 19 novembre 2024 au 16 mars 2025

    11:23|
    “Faire parler les pierres”Sculptures médiévales de Notre-Dameau musée de Cluny, musée national du Moyen Âge, Parisdu 19 novembre 2024 au 16 mars 2025Entretien avec Damien Berné, conservateur en chef au musée de Cluny, responsable des sculptures, et commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 18 novembre 2024, durée 11’23,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/11/19/3574_faire-parler-les-pierres_musee-de-cluny-musee-national-du-moyen-age/Communiqué de presseCommissariat #SculpturesNotreDameDamien Berné, conservateur en chef au musée de Cluny, responsable des sculptures. Du 19 novembre 2024 au 16 mars 2025, le musée de Cluny – musée national du Moyen Âge présente, en partenariat avec l’Inrap, une exposition autour du décor sculpté médiéval de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Les sculptures de la cathédrale conservées au musée n’avaient pas fait l’objet d’étude approfondie depuis le début des années 1980. L’exposition « Faire parler les pierres. Sculptures médiévales de Notre-Dame » promet de renouveler la connaissance sur ces collections, en révélant les résultats de l’important programme d’étude et de restauration mené depuis 2022.Depuis sa création, le musée de Cluny est le principal lieu de conservation de sculptures de Notre-Dame de Paris. La « salle Notre-Dame » présente les principaux fragments sculptés de la cathédrale découverts en 1977 sous un hôtel particulier parisien, dont les célèbres têtes de rois, aux côtés des autres pièces provenant du décor de l’édifice déjà conservées dans des musées.Ces sculptures n’avaient pas été étudiées ni restaurées depuis près de 40 ans. Le chantier actuel de restauration de la cathédrale et la forte activité scientifique associée ont créé l’opportunité pour le musée de réinterroger ses propres collections. Il a donc lancé en 2022 un programme d’étude et de restauration d’une sélection de pièces mené en partenariat avec le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) et le Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH).L’exposition apporte un nouvel éclairage sur les oeuvres emblématiques de la collection du musée de Cluny. Aux oeuvres habituellement présentées dans la salle des sculptures de Notre-Dame s’ajoutent des pièces encore jamais montrées au public. Une sélection de fragments permet d’évoquer les corps disparus des statues colossales de la galerie des rois. Un dossier consacré à la statue d’Adam, chef-d’oeuvre de la sculpture gothique, déroule son parcours mouvementé jusqu’à nos jours. La scénographie restitue la disposition des fragments restaurés du portail Sainte-Anne et des linteaux du portail du Jugement dernier. Les traces de polychromie retrouvées de ces oeuvres sont également mises en valeur.Cet événement est l’occasion de dévoiler pour la première fois au public une trentaine de fragments du jubé des années 1230 mis au jour lors des recherches archéologiques préventives conduites par l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) depuis le printemps 2022. Grâce au prêt de l’Inrap et au soutien scientifique de la Drac Île-de-France, la présentation inédite de ces fragments est rendue possible grâce aux travaux de stabilisation des éléments fragiles financés par l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, maître d’ouvrage du chantier de restauration. Elle permet d’en apprécier l’iconographie comme la polychromie d’origine remarquablement préservée. Cette sélection est mise en regard des fragments découverts par Viollet-le-Duc au XIXesiècle et prêtés par le musée du Louvre et par la Drac Île-de-France.[...]

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  • 🔊 “Lê Phô, Mai-Thu, Vu Cao Dam” Pionniers de l’art moderne vietnamien en France au musée Cernuschi, Paris du 11 octobre 2024 au 9 mars 2025

    22:14|
    “Lê Phô, Mai-Thu, Vu Cao Dam”Pionniers de l’art moderne vietnamien en Franceau musée Cernuschi, Parisdu 11 octobre 2024 au 9 mars 2025Entretien avec Anne Fort, conservatrice en chef, responsable des collections vietnamiennes du musée Cernuschi, et commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 4 novembre 2024, durée 22’14,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/11/15/3573_vietnam_musee-cernuschi/Communiqué de presse .Commissaire :Anne Fort, conservatrice en chef, responsable des collections vietnamiennes du musée CernuschiLe musée Cernuschi propose cet automne la première grande rétrospective en France de trois pionniers de l’art moderne vietnamien, Lê Phô (1907-2001), Mai-Thu (1906-1980) et Vu Cao Dam (1908-2000). L’exposition rassemble 150 œuvres des trois artistes retraçant leurs trajectoires depuis leur formation à l’École des beaux-arts de Hanoï jusqu’à la fin de leur longue carrière menées en France à partir de 1937.Cette exposition coïncide avec le centenaire de l’École des beaux-arts de Hanoï qui a permis, pour la première fois, la rencontre de l’art occidental et des traditions vietnamiennes. Les échanges intenses entre élèves et professeurs ont donné naissance à un nouveau style, proprement indochinois.Conçue en étroite collaboration avec les familles des artistes qui ont ouvert leurs fonds d’archives, l’exposition retrace le parcours audacieux de ces trois amis, aimant leur pays natal tout autant que la France, avec pour toile de fond les changements politiques et les relations entre les deux pays tout au long du XXe siècle. Photographies anciennes, dessins datant des années de formation ou croquis préparatoires côtoient leurs oeuvres sur soie, huiles sur toile, paravent laqué, sculptures en plâtre ou en bronze. L’association de techniques et matières issues des traditions occidentales et asiatiques est emblématique de leurs oeuvres qui, depuis une trentaine d’années, connaissent, sur le marché de l’art, un engouement croissant.Une occasion unique de voir rassemblées 150 oeuvres issues de 25 collections différentes.Première exposition sur ces artistes emblématiques de l’évolution de l’art vietnamien du XXe, elle rassemble 150 œuvres en provenance de fonds divers, prêteurs publics ou privés, familles des artistes, amis proches ou simples amateurs. C’est une occasion unique de retracer l’évolution du style de Lê Phô, Mai-Thu et Vu Cao Dam depuis le début jusqu’à la fin de leur carrière.Parmi les prêteurs publics, la Cité internationale universitaire de Paris, Maison des étudiants de l’Asie du Sud-Est, prête pour la première fois une grande huile sur toile de Lê Phô datant de 1929 (210 x 450 m), première commande passée au peintre alors qu’il était encore étudiant. Le musée du quai Branly – Jacques Chirac prête un bel ensemble de sculptures de Vu Cao Dam, et un ensemble de peintures des trois artistes est issu des collections du Centre national des arts plastiques ; sont également prêteurs le Mobilier national ou encore le ministère de la Justice.[...]
  • 🔊 “RIBERA (1591-1652)” Ténèbres et lumièreau Petit Palais, Paris du 5 novembre 2024 au 23 février 2025

    18:30|
    “RIBERA (1591-1652)” Ténèbres et lumièreau Petit Palais, Parisdu 5 novembre 2024 au 23 février 2025Entretien avec Maïté Metz, conservatrice des peintures anciennes du Petit Palais, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 4 novembre 2024, durée 18’31,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/11/06/3572_ribera_petit-palais/Communiqué de presse Commissariat :Annick Lemoine, conservatrice générale, directrice du Petit PalaisMaïté Metz, conservatrice des peintures anciennes du Petit PalaisLe Petit Palais présente la première rétrospective française jamais consacrée à Jusepe de Ribera (1591-1652), l’héritier terrible du Caravage, celui que ses contemporains considéraient comme « plus sombre et plus féroce » encore que le grand maître italien. D’origine espagnole, il fit toute sa carrière en Italie, à Rome puis à Naples.Pour Ribera, toute peinture – qu’il s’agisse d’un mendiant, d’un philosophe ou d’une Pietà – procède de la réalité, qu’il transpose dans son propre langage. La gestuelle est théâtrale, les coloris noirs ou flamboyants, le réalisme cru et le clair-obscur dramatique. Avec une même acuité, il traduit la dignité du quotidien aussi bien que des scènes de torture bouleversantes. Ce ténébrisme extrême lui valut au XIXe siècle une immense notoriété, de Baudelaire à Manet.Avec plus d’une centaine de peintures, dessins et estampes venus du monde entier, l’exposition retrace pour la première fois l’ensemble de la carrière de Ribera : les intenses années romaines, redécouvertes depuis peu, et l’ambitieuse période napolitaine, à l’origine d’une ascension fulgurante. Il en ressort une évidence : Ribera s’impose comme l’un des interprètes les plus précoces et les plus audacieux de la révolution caravagesque, et au-delà comme l’un des principaux artistes de l’âge baroque.Le parcours de l’exposition suit le fil de la carrière de Ribera au coeur de l’Italie du Caravage, tout en explorant son originalité, son audace, ses motifs récurrents et ses métamorphoses. [...]
  • 🔊 “Josephsohn” vu par Albert Oehlen au Musée d’Art moderne de Paris du 11 octobre 2024 au 16 février 2025

    22:24|
    “Josephsohn” vu par Albert Oehlenau Musée d’Art moderne de Parisdu 11 octobre 2024 au 16 février 2025Entretien avec Jessica Castex, commissaire d’exposition au Musée d’Art Moderne de Paris, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 28 octobre 2024, durée 22’25,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/10/30/3571_josephsohn_musee-d-art-moderne-de-paris/Communiqué de presseCommissaire artistique :Albert Oehlen, artisteCommissaires :Jessica Castex, commissaire d’exposition au Musée d’Art Moderne de ParisCornelius Tittel, rédacteur en chef de Blau InternationalPour la première rétrospective en France consacrée au sculpteur suisse Hans Josephsohn (1920-2012), le Musée d’Art Moderne de Paris confie le commissariat artistique à Albert Oehlen qui propose une exploration centrée sur la matérialité de l’oeuvre, libre de toute narration.Albert Oehlen, né en 1954, est un artiste majeur qui a contribué au renouvellement de la peinture allemande dans les années quatre-vingt. Une exposition lui a été consacrée au Musée d’Art Moderne en 2009. Admirateur de Hans Josephsohn, il découvre son travail au Kesselhaus Josephsohn de Saint-Gall où il réside. Ce lieu dédié aux œuvre du sculpteur est à la fois un espace de monstration et de conservation d’où provient la majeure partie des sculptures prêtées pour l’exposition. En interrogeant le processus créatif de Hans Josephsohn – le dialogue avec la matière, l’expérience du geste, le détail et l’inlassable recherche – en résonance avec ses propres investigations, Albert Oehlen livre une expérience artistique et vivante de sa sculpture.L’œuvre de Hans Josephsohn fascine les artistes par la puissance de son langage plastique, Peter Fischli et David Weiss figurent parmi ses premiers soutiens, et, en 2007, Ugo Rondinone montre plusieurs us couchés au Palais de Tokyo dans son exposition The Third Mind. [...]
  • 🔊 “L’Or des Ming” Fastes et beautés de la Chine impériale (14e – 17e siècle) au Musée national des arts asiatiques – Guimet, Paris du 18 septembre 2024 au 13 janvier 2025

    20:33|
    “L’Or des Ming”Fastes et beautés de la Chine impériale (14e – 17e siècle)au Musée national des arts asiatiques – Guimet, Parisdu 18 septembre 2024 au 13 janvier 2025Entretien avec Hélène Gascuel, conservatrice des collections mobilier chinois et textiles – musée Guimet, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 21 octobre 2024, durée 20’33,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/10/29/3569_l-or-des-ming_musee-national-des-arts-asiatiques-guimet/Communiqué de presse Commissariat :Arnaud Bertrand, conservateur des collections Chine et Corée, musée GuimetHélène Gascuel, conservatrice des collections mobilier chinois et textiles, musée GuimetCette exposition est organisée par le musée Guimet et le musée des Beaux-Arts de Qujiang (Xi’an, Shaanxi, Chine) dans le cadre de l’année franco-chinoise du tourisme culturel et de la célébration du 60e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine.Les oeuvres présentées dans l’exposition appartiennent à la collection exceptionnelle de M. Kwok.Cet automne, le musée Guimet vous invite dans le faste de la cour impériale des Ming (1368-1644), à la découverte de l’art, aussi codifié que raffiné, de la parure féminine. Une exposition inédite qui révèle le luxe et la délicatesse de certaines des plus belles créations de l’orfèvrerie d’or chinoise. Son esthétique foisonnante, à la fois singulière et baroque, se retrouvait à la Cité Interdite aussi bien que dans les plus riches palais des élites fortunées. Grâce aux prêts du musée des Beaux-arts de Qujiang (Xi’an, Chine) et à son exceptionnelle collection de parures et de vases, le musée Guimet offre un éblouissant témoignage de la splendeur de l’orfèvrerie traditionnelle et de l’art du bijou, durant une période aujourd’hui considérée comme l’un des âges d’or de la civilisation chinoise.[...]
  • 🔊“Science/Fiction — Une non-histoire des Plantes” à la Maison Européenne de la Photographie, Paris du 16 octobre 2024 au 19 janvier 2025

    12:07|
    “Science/Fiction — Une non-histoire des Plantes”à la Maison Européenne de la Photographie, Parisdu 16 octobre 2024 au 19 janvier 2025Entretien avec Victoria Aresheva, commissaire à la MEP, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 14 octobre 2024, durée 12’07,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/10/25/3567_science-fiction_maison-europeenne-de-la-photographie/Communiqué de presseCommissaires :Clothilde Morette, directrice artistique, MEPVictoria Aresheva, commissaire, MEPInitiée en 2020, l’exposition Science/Fiction — Une non-histoire des Plantes propose de retracer une histoire visuelle des plantes reliant l’art, la technologie et la science du XIXe siècle à nos jours. Réunissant plus de 40 artistes de différentes époques et nationalités, cette exposition met en regard des oeuvres photographiques historiques telles que les cyanotypes d’Anna Atkins, l’inventaire des formes végétales de Karl Blossfeldt ou encore les expérimentations au microscope de Laure Albin-Guillot avec des créations d’artistes contemporain·es comme Sam Falls, Pierre Joseph, Jochen Lempert, Angelica Mesiti ou encore Agnieszka Polska.Conçue en six chapitres, cette exposition emprunte sa construction au roman de science-fiction : débutant sur l’idée d’un monde stable et identifiable, elle plonge progressivement dans des paysages incertains et inattendus. Les deux premiers chapitres intitulés respectivement « L’agentivité des plantes » et « Symbiose & contamination » sont consacrés à des approches dites objectives, liées à la science. Les quatre autres chapitres, dénommés « Audelà du réel », « Les plantes vous observent », « Les plantes comme fiction politique » et « Fiction(s) spéculative(s) » abordent les accointances entre la science et la science-fiction, deux domaines qui ont fait de la flore un terrain d’expérimentation. Dépassant les clivages normatifs entre fiction et réalité, science et art, les artistes présent·es dans cette exposition s’affranchissent des catégories figées afin de capturer la complexité de la vie des plantes et de nos rapports aux êtres végétaux.Cette exposition est l’occasion de plonger au coeur de la relation privilégiée qu’entretiennent la photographie et la vidéographie avec les plantes, deux techniques de captation de l’image dont l’utilisation première fut mise au service de la recherche scientifique. Paradoxalement, tout en s’interposant entre nous et le monde naturel, ces procédés photographiques et cinématographiques, au lieu de créer une distance, ont mis en lumière la subjectivité, l’intelligence et les capacités expressives des plantes, en palliant notre « myopie anthropocentriste ».En interrogeant les projections et les représentations humaines des plantes, cette exposition intègre des narrations issues de la science et de la sciencefiction comme un moyen de fabriquer de nouveaux imaginaires. Les récits proposés, non centrés sur l’idée de progrès et de modernité, pensent avec les limites planétaires. Ces histoires émancipatrices, dépassant une vision anthropocentrique du monde, donnent aux plantes une place et une voix. Elles deviennent ainsi un espace de réparation de notre lien au monde végétal. Pour penser les mutations écologiques, il est nécessaire de prendre en considération le pouvoir politique de l’imaginaire, d’accepter nos espoirs et d’explorer nos peurs les plus intimes, afin de poursuivre ensemble l’écriture d’un futur commun.
  • 🔊 “CORPS IN·VISIBLES” au Musée Rodin, Paris du 15 octobre 2024 au 2 mars 2025

    16:30|
    “CORPS IN·VISIBLES”au Musée Rodin, Parisdu 15 octobre 2024 au 2 mars 2025Entretien avec Marine Kisiel, conservatrice du département mode XIXe siècle du Palais Galliera – musée de la Mode de Paris, et commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris,14 octobre 2024, durée 16’30,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/10/19/3565_corps-in-visibles_musee-rodin/Communiqué de presseCommissariat #corpsinvisiblesMarine Kisiel, conservatrice du département mode XIXe siècle du Palais Galliera, musée de la Mode de ParisIsabelle Collet, conservatrice générale, cheffe du département scientifique et des collections du musée Rodin.Une exposition organisée avec la collaboration exceptionnelle du Palais Galliera, musée de la Mode de Paris, et avec le concours de l’Institut de France. À l’automne 2024, le musée Rodin met à l’honneur une pièce méconnue de ses collections, l’Étude de robe de chambre pour Balzac d’Auguste Rodin. Conçue à partir d’une sélection de sculptures issues des collections du musée, de pièces de mode du XIXe siècle du Palais Galliera et d’archives inédites de la bibliothèque de l’Institut de France, l’exposition intitulée Corps In·visibles déplie, à partir de la singulière Robe de chambre, une enquête sur la recherche d’un corps de Balzac par Rodin. Cette investigation est un véritable prélude à une réflexion sur les corps — réels, idéalisés, statufiés et occultés – dans la statuaire monumentale du XIXe siècle qui peuplent toujours notre monde contemporain.Le corps de Balzac, tel que Rodin l’appréhende par le vêtement, lorsqu’il fait refaire un costume du romancier disparu par le tailleur de Balzac, révèle de l’homme son physique considéré comme peu avantageux par les commanditaires du monument : Balzac, en un mot, était gros. Faisant dialoguer couture et sculpture, et rapprochant la pratique des tailleurs de celle des statuaires, l’exposition observe comment la perception des corps influence la fabrique de leur image de bronze, fortement idéalisée. Elle révèle combien le mythe de Balzac écrivant en robe de chambre permet finalement à Rodin de cacher sous d’amples plis un corps refusé en raison de sa corpulence. L’exposition « Corps In·visibles » invite, ce faisant, à réfléchir à la représentation des corps dans l’espace public, et au nécessaire élargissement contemporain de ces représentations.Retrouver un corpsChoisi par la Société des Gens de Lettres en 1891 pour sculpter un monument à Balzac, Auguste Rodin se lance dans la quête du romancier disparu depuis près d’un demi-siècle : de l’étude de l’image de Balzac à Bruxelles chez un collectionneur de reliques balzaciennes, à la recherche de son corps dans la Touraine natale de l’écrivain où Rodin trouve pour modèle un charretier corpulent, les étapes de cette enquête sont restituées au fil de l’exposition. Fait largement inconnu, Rodin retrouve même le tailleur de Balzac et lui fait refaire un costume de l’écrivain pour mieux en comprendre la physionomie. Les visiteurs pourront ainsi découvrir la redingote de Balzac, retaillée pour l’occasion à partir des mesures réelles et inédites de son corps.[...]