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🔊 “Corinne Mercadier” Une borne à l’infini à la galerie binome, Paris du 5 décembre 2024 au 25 janvier 2025
14:39|“Corinne Mercadier” Une borne à l’infinià la galerie binome, Parisdu 5 décembre 2024 au 25 janvier 2025Entretien avec Corinne Mercadier,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 17 décembre 2024, durée 14’39,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/12/22/3584_corinne-mercadier_galerie-binome/Communiqué de presse Les oeuvres de Corinne Mercadier sont comme des brèches dans le réel. Elles nous happent instantanément, nous transportent en des territoires incertains où réel et merveilleux s’entendent bien. Des lieux insondables, primitifs, faits de pénombre et de faisceaux de lumière, très proches et très lointains. Ils résonnent en nous sans que l’on sache exactement pourquoi.L’exposition Une Borne à l’infini réunit trois corpus de photographies et de dessins, des pièces parmi les plus anciennes de l’artiste produites en 1986 aux plus récentes dans les séries en cours Rêves et La Nuit Magnétique. S’ils relèvent de gestes et de recherches bien différents, ils ont pourtant en commun de vouloir faire surgir à la surface du papier des mondes flottants, aussi fugaces que persistants. Par ses constructions visuelles, aux confins de la mémoire et des sensations, Corinne Mercadier nous livre des visions, donne figure à des hallucinations passagères. Comme un antidote à la pesanteur ambiante, chaque œuvre bouleverse en douceur l’ordre des choses, nous propose une expérience visuelle et mentale presque mystique. Un rêve éveillé en état stationnaire. Ici le jour et la nuit n’existent plus. Ici, l’idée de paysage ou d’architecture vacille au profit d’espaces plus impénétrables, de situations irrationnelles. Dans le silence de l’atelier les oeuvres s’élaborent par strates, depuis ses carnets de recherches et d’esquisses, en laissant sa part au hasard. Elles s’ancrent dans l’Histoire de l’art occidental, des fresques de Giotto, du fond d’or médiéval à la représentation du paysage et des lointains à la Renaissance.Au coeur des préoccupations de l’artiste, transcender par la lumière la puissance discrète et latente des matériaux. Pigments, pixels, émulsions, propriétés mêmes du papier, peinture sur verre, confèrent à chaque image une aura singulière. Mais également langage, titres, accessoires et décors de ce théâtre intérieur. Dans ces atmosphères cristallines et ouatées, nous nous glissons. Et c’est comme si quelqu’un avait subitement rallumé la lumière dans le noir, une lumière astrale et sacrée. Ondulations, morsures, lignes floues et nettes libèrent le grain, comme des flambées, elles ravivent les souvenirs tout en faisant surgir de nouvelles projections. Nous nous tenons au seuil de ces étuves froides et dorées, devant ces êtres de pure illusion qui frôlent les murs, devant ces bornes à l’infini.Les images de Corinne Mercadier sont aussi sophistiquées qu’expérimentales. A la part mécanique du photographique, elle adjoint toujours la part fantasque et inconsciente de la main. Chaque image dans sa fausse quiétude émet un signal comme une réponse intermittente à l’inexprimable situation du monde. Si un fond d’inquiétante étrangeté persiste, toujours un rayon de lune, un signe viendra piquer notre curiosité, réinjecter de l’étonnement et du plaisir là où on ne l’attend pas.Géraldine Bloch, commissaire d’expositions et auteure indépendante
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🔊 “La photographie à tout prix” à la BnF François Mitterrand, du 10 décembre 2023 au 30 mars 2025
18:17|🔊 “La photographie à tout prix” Une année de prix photographiques à la BnF – 4e éditionà la BnF François Mitterrand, Parisdu 10 décembre 2024 au 30 mars 2025Entretien avec Héloïse Conésa, cheffe du service de la photographie,chargée de la photographie contemporaine au département des Estampes et de la photographie, BnF, et commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 9 décembre 2024, durée 18’18,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/12/11/3581_photographie-tout-prix_bnf-francois-mitterrand/Communiqué de presse Commissariat :Héloïse Conésa, cheffe du service de la photographie, chargée de la photographie contemporaine au département des Estampes et de la photographie, BnFLa Bibliothèque nationale de France (BnF) marque son implication auprès des photographes, des tireurs et des éditeurs à travers son soutien aux grands prix photographiques qui structurent par leur action une part importante de la création dans ce champ artistique : le prix Niépce, le prix Nadar, la Bourse du Talent et le prix Camera Clara.Pour la quatrième année consécutive, la Bibliothèque présente, en collaboration avec Gens d’images, la Fondation Grésigny et Picto Foundation, une sélection des tirages des lauréats de ces prix partenaires, dans une exposition qui s’inscrit comme un rendez-vous annuel des amateurs de photographie, offrant ainsi l’occasion de s’immerger dans l’effervescence de la création photographique contemporaine.[...]🔊 “Edi Dubien” S’éclairer sans fin au musée de la Chasse et de la Nature, Paris du 10 décembre 2024 au 4 mai 2025
12:49|“Edi Dubien” S’éclairer sans finau musée de la Chasse et de la Nature, Parisdu 10 décembre 2024 au 4 mai 2025Entretien avec Rémy Provendier-Commenne, historien de l’art, responsable des collections Musée de la Chasse et de la Nature, et commissaire l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 9 décembre 2024, durée 12’50,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/12/11/3580_edi-dubien_musee-de-la-chasse-et-de-la-nature/Communiqué de presse Commissaire de l’exposition :Rémy Provendier-Commenne, historien de l’art, responsable des collections Musée de la Chasse et de la NatureDu 10 décembre 2024 au 5 mai 2025, le Musée de la Chasse et de la Nature consacre une grande exposition monographique à Edi Dubien. Réunissant plus de 200 dessins, ainsi que des peintures, des sculptures et des installations, oeuvres pour la plupart inédites, l’exposition se déploiera dans tout le musée, dans un dialogue intime avec la collection permanente, les animaux naturalisés et le grand décor de l’hôtel particulier du XVIIIe siècle qui abrite l’institution parisienne.Edi Dubien, artiste autodidacte français né en 1963, est connu pour ses oeuvres d’une profonde poésie et d’une émouvante humanité, qui explorent des thèmes liés à l’identité, à l’enfance et à la relation entre l’Homme et la nature. Dans ses oeuvres, humains au regard mélancolique, animaux souvent fardés et végétaux développent des relations d’échanges, de coopération, de métamorphose, et certainement de consolation.Tout en douceur – ce dont nous avons assurément le plus besoin face à un monde de plus en plus normalisant et clivant -, Edi Dubien célèbre l’altérité et la liberté d’être soi-même.Les thématiques abordées dans l’expositionLes oeuvres d’Edi Dubien explorent des thèmes liés à l’enfance, l’identité, la fragilité, l’intimité, et la nature.1. L’enfance réparée : La figure de l’enfant revient sans cesse dans l’oeuvre d’Edi Dubien. « Évidemment, elle est centrale ; il s’agit aussi de l’Homme qui se réalise venant du chaos », explique-t-il, offrant ainsi une clé de sa propre biographie, celle d’une enfance empreinte de violence intrafamiliale. Cependant, ses oeuvres ne doivent pas se lire uniquement comme des autoportraits. Dans une démarche plus universelle, il dénonce les violences faites à l’enfance. Ainsi, de nombreux modèles proviennent de photographies d’enfants des années 1940, souvenirs oubliés qu’il glane dans les vide-greniers et autres brocantes. En dessinant ces anonymes, ces enfants de la guerre, qu’il entoure d’une faune et d’une flore protectrice, Edi Dubien « répare ». Avec son trait, il soigne ces enfances cassées.2. L’identité en mouvement : Dans ses portraits, Edi Dubien aborde la question de l’identité et de la transition. Son travail exprime un intime questionnement sur le genre, l’assignation et la construction de soi, et refléte son parcours personnel. Par ses oeuvres, il se réapproprie son propre corps et son identité.3. La force de la fragilité : Autre thème central dans les oeuvres d’Edi Dubien, la fragilité humaine, en particulier la vulnérabilité de l’enfance et de l’adolescence. Ses personnages incarnent la pureté et la délicatesse de celles et ceux qui doutent et qui avancent en silence. « Faisons de la fragilité une force, n’ayonspas peur de nos fragilités » aime à répéter l’artiste. Ce n’est qu’en acceptant nos fragilités, en renonçant à la brutalité et aux postures de domination que nous pourrons vivre en paix, trouver ensemble notre place dans le monde[...]🔊 “Modigliani / Zadkine” Une amitié interrompue au musée Zadkine, Paris du 14 novembre 2024 au 30 mars 2025
14:47|“Modigliani / Zadkine” Une amitié interrompueau musée Zadkine, Parisdu 14 novembre 2024 au 30 mars 2025Entretien avec Cécilie Champy-Vinas, conservatrice en chef du patrimoine, directrice du musée Zadkine, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 2 décembre 2024, durée 14’48,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/12/06/3578_modigliani-zadkine_musee-zadkine/Communiqué de presse Commissariat :Cécilie Champy-Vinas, conservatrice en chef du patrimoine, directrice du musée ZadkineThierry Dufrêne, professeur d’histoire de l’art contemporain à l’Université Paris NanterreAvec la collaboration d’Anne-Cécile Moheng, attachée de conservation au musée ZadkineAprès l’exposition dédiée à Chana Orloff, le musée Zadkine continue d’explorer les liens artistiques tissés par Zadkine au cours de sa vie. Cette exposition est la première à s’intéresser à une amitié artistique jamais explorée jusqu’alors, celle qui unit le sculpteur Ossip Zadkine au peintre Amedeo Modigliani.À travers près de 90 oeuvres, peintures, dessins, sculptures mais également documents et photographies d’époque, elle propose de suivre les parcours croisés de Modigliani et Zadkine, dans le contexte mouvementé et fécond du Montparnasse des années 1910 à 1920. Bénéficiant de prêts exceptionnels de grandes institutions – le Centre Pompidou, le musée de l’Orangerie, les musées de Milan, Rouen et Dijon – ainsi que de prêteurs privés, le parcours fait se confronter, comme au temps de leurs débuts artistiques, deux artistes majeurs des avant-gardes, et permet de renouer les fils d’une amitié interrompue.Ossip Zadkine rencontre Amedeo Modigliani en 1913 : les deux artistes, fraîchement débarqués à Paris, rêvent chacun de devenir sculpteurs et partagent alors le « temps des vaches maigres » comme l’écrira Zadkine dans ses souvenirs. Cette amitié, aussi brève que féconde sur le plan artistique, est interrompue par la Première Guerre mondiale. Modigliani abandonne la sculpture pour la peinture, sur le conseil de marchands. Zadkine s’engage comme brancardier en 1915, avant d’être gazé et d’entamer une longue convalescence. Les deux artistes se retrouvent brièvement au sortir de la guerre, avant que leurs voies ne divergent à nouveau. Modigliani connaît un succès croissant avec ses peintures, mais il meurt prématurément à 35 ans, en 1920, tandis que Zadkine entame une longue et fructueuse carrière de sculpteur. Zadkine n’oubliera pas Modigliani et conservera précieusement le portrait fait par son ancien camarade, dont la gloire posthume ne fait que croître, à tel point que « Modi » devient l’une des figures mythiques de l’art moderne.L’exposition fait dialoguer, pour la première fois, les oeuvres de Modigliani et de Zadkine, mettant en évidence leur parenté d’inspiration mais également leurs divergences. Le parcours retrace, en cinq sections, les étapes d’une amitié d’exception, depuis les débuts parisiens des deux artistes jusqu’à la mort de Modigliani en janvier 1920. Il met en avant les cercles de sociabilité communs des deux artistes à Montparnasse, ainsi que le rôle pris par Zadkine dans l’édification posthume du mythe Modigliani. La dernière section interroge le rapport des deux artistes à l’architecture et offre une évocation spectaculaire du projet de temple à l’Humanité, rêvé par Modigliani.🔊 “Figures du fou” Du Moyen Age aux romantiques au Louvre – Hall Napoléon, Paris du 16 octobre 2024 au 3 février 2025
27:54|“Figures du fou”Du Moyen Age aux romantiquesau Louvre – Hall Napoléon, Parisdu 16 octobre 2024 au 3 février 2025Entretien avec Élisabeth Antoine-König, conservatrice générale au département des Objets d’art – musée du Louvre, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 2 décembre 2024, durée 27’55,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/12/06/3577_figures-du-fou_le-louvre/Communiqué de presseCommissariat :Élisabeth Antoine-König, conservatrice générale au département des Objets d’art, musée du LouvrePierre-Yves Le Pogam, conservateur général au département des Sculptures, musée du LouvreLes fous sont partout. Mais les fous d’hier sont-ils ceux d’aujourd’hui ? Le musée du Louvre consacre cet automne une exposition inédite à ces multiples figures du fou, qu foisonnent dans l’univers visuel du XIIIe au XVIe siècle. Manuscrits enluminés, livres imprimés et gravures, tapisseries, peintures, sculptures, objets précieux ou du quotidien : entre Moyen Âge et Renaissance, le fou envahit littéralement tout l’espace artistique et s’impose comme une figure fascinante, trouble et subversive dans une époque de ruptures, pas si éloignée de la nôtre.L’exposition interroge cette omniprésence des fous dans l’art et la culture occidentale à la fin du Moyen Âge : que signifient ces fous, qui paraissent jouer un rôle-clé dans le passage aux temps modernes ? Si le fou fait rire et amène avec lui un univers plein de bouffonneries, apparaissent également des dimensions érotiques, scatologiques, tragiques et violentes. Capable du meilleur comme du pire, le fou est tour à tour celui qui divertit, met en garde, dénonce, inverse les valeurs, voire même renverse l’ordre établi.Réunissant dans l’espace du hall Napoléon entièrement rénové plus de trois cents oeuvres, prêtées par 90 institutions françaises, européennes et américaines, l’exposition propose un parcours exceptionnel dans l’art de l’Europe du Nord (mondes flamand, germanique, anglo-saxon et français surtout) et met en lumière un Moyen Âge profane, passionnant et bien plus complexe qu’on ne le croit. Elle explore également la disparition du fou lorsque triomphent la Raison et les Lumières, avant une résurgence à la fin du XVIIIe siècle et pendant le XIXe siècle. Le fou devient alors la figure à laquelle les artistes s’identifient : « Et si le fou, c’était moi ?»[...]🔊 “Giacometti / Morandi” Moments immobiles à l’Institut Giacometti, Paris du 15 novembre 2024 au 2 mars 2025
27:50|“Giacometti / Morandi”Moments immobilesà l’Institut Giacometti, Parisdu 15 novembre 2024 au 2 mars 2025Entretien avec Françoise Cohen, directrice artistique de l’Institut Giacometti, et commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 25 novembre 2024, durée 27’51,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/11/28/3576_giacometti-morandi_institut-giacometti/Communiqué de presse Commissaire de l’exposition :Françoise Cohen, directrice artistique de l’Institut GiacomettiL’exposition Giacometti / Morandi. Moments immobiles propose la rencontre inédite des oeuvres de deux artistes majeurs de l’après-guerre. Alberto Giacometti (1901-1966) et Giorgio Morandi (1890-1964), bien que contemporains, ne se sont jamais croisés, cependant de nombreux traits essentiels les rapprochent. Cette exposition est la première occasion d’interroger ces proximités : leur pratique singulière de l’atelier, l’attachement à un environnement et des modèles familiers, et une recherche originale née de l’attention portée au réel.Alberto Giacometti (1901-1966) et Giorgio Morandi (1890-1964) sont des contemporains. Tous deux ont fait de leur atelier, chambre-atelier Via Fondazza à Bologne pour Morandi, atelier de la rue Hippolyte-Maindron dans le quartier du Montparnasse pour Giacometti, la matrice d’une oeuvre dominée par la continuité d’une seule et même recherche dont le développement exprime le sens même de leur vie. Ils partagent la récurrence des mêmes modèles : les objets collectés par Morandi pour être peints, les figures centrales d’Annette et Diego, parmi un cercle étroit de personnalités qui va s’élargissant pour Giacometti.Ils ont volontairement peu voyagé. La vie de Morandi se répartit entre Bologne, sa ville natale et Grizzana, village des Apennins où il va principalement l’été. Giacometti, installé à Paris depuis 1922, se rend presque chaque année à Stampa et Maloja, les maisons de son enfance dans le Val Bregaglia.Artistes majeurs du xxe siècle, ils apparaissent comme des voix singulières qui, ayant traversé les avant-gardes, renouvellent des formes classiques : la nature morte et le paysage pour Morandi, la figure humaine pour Giacometti, l’un et l’autre incarnant dans les années de l’après-guerre une vision de la condition humaine universelle.Au moment où les débats entre figuration et abstraction font rage, où les artistes sont sommés de se ranger dans un camp ou l’autre, tous deux développent un art relié au réel, mais non réaliste et qui, à partir de la transcription du monde visible, vise à l’essence.Cette exposition réunit les collections de la Fondation Giacometti à des prêts du Museo Morandi, Bologne et de collections privées européennes.Elle propose une traversée de leurs carrières de 1913 à 1965 en quatre chapitres : L’Atelier ; Le Familier ; La traversée des avant-gardes ; Regarder le réel.La Fondation Giacometti remercie chaleureusement Franck Giraud et la Ruth Stanton Foundation pour leur généreux soutien.#catalogue #GiacomettiMorandi co-édité par la Fondation Giacometti et FAGE éditions, Lyon.🔊 “La Chine des Tang” Une dynastie cosmopolite (7e-10e siècle) au Musée national des arts asiatiques – Guimet, Paris du 20 novembre 2024 au 3 mars 2025
29:33|“La Chine des Tang”Une dynastie cosmopolite (7e-10e siècle)au Musée national des arts asiatiques – Guimet, Parisdu 20 novembre 2024 au 3 mars 2025Entretien avec Arnaud Bertrand, conservateur des collections Chine et Corée – musée Guimet, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 25 novembre 2024, durée 29’33,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/11/27/3575_la-chine-des-tang_musee-guimet/Communiqué de presseCommissariat :Arnaud Bertrand, conservateur des collections Chine et Corée, musée GuimetHuei-Chung Tsao, chargée de collections Chine, musée GuimetLuo Lijun, chef du service des Expositions, Art Exhibitions ChinaDu Zeyu, responsable de projets, Art Exhibitions ChinaXu Yunyan, chargée de projets, Art Exhibitions ChinaPoint d’orgue de l’année Guimet x Chine 2024 et entièrement consacrée à l’une des plus brillantes dynasties chinoises, l’exposition La Chine des Tang (618-907) constitue un événement exceptionnel tant par son envergure que par les oeuvres qu’elle présente.Organisée en partenariat avec Art Exhibitions China, l’exposition accueille 207 ensembles d’oeuvres provenant de plus d’une trentaine d’institutions muséales chinoises. Elle raconte 300 ans de rayonnement des arts et des lettres, l’épanouissement d’une population cosmopolite et l’essor d’une administration centralisée.Parmi les pièces maitresses, présentées pour la première fois au public français, figurent les trois plus importants trésors d’orfèvrerie Tang, de remarquables peintures murales, des oeuvres issues de découvertes archéologiques récentes ou encore de rares rouleaux de peintures et de calligraphies.Bien que souvent représentée dans les productions de la culture populaire actuelle –comme dans les séries télévisées ou encore les roman des aventures du Juge Ti de Robert van Gulik adaptés au cinéma– la période des Tang reste relativement mal connue du public occidental. L’exposition La Chine des Tang au musée Guimet brosse un panorama large et dynamique de cette période qui a marqué de son empreinte les fondements culturels et administratifs de la Chine contemporaine.Les Tang, une dynastie fondatriceNous sommes un siècle et demi avant le sacre de Charlemagne (800) lorsque, succédant à la dynastie Sui (581-618) parvenue à unifier la Chine après près de quatre cents ans de divisions, les premiers souverains Tang installent la paix intérieure, réorganisent l’État et contribuent à faire de leur vaste territoire une terre de prospérité économique et culturelle qui marquera les fondements culturels et administratifs de la Chine pendant plus de mille ans. Alors que la production agricole et artisanale s’y développe, sur le plan des arts, la peinture, la sculpture, la musique et la danse n’auront jamais été aussi florissants. La poésie, la littérature et la calligraphie Tang inspireront même parmi les plus belles créations littéraires des périodes ultérieures. Multiculturelle et ouverte sur le monde, la période Tang a vu l’essor d’une vie matérielle raffinée.[...]