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Extimité
Episode 15 - Jean-Victor Rath Vireah
"J'ai mis du temps à me reconnaître comme asiatique puisque j'ai été adopté par des parents blancs, donc j'ai évolué dans une culture blanche, coupé de mes origines", raconte Jean-Victor Rath Vireah dans l'épisode 15 d'Extimité. Il y évoque notamment : (1:20) Son enfance "divisée en deux parties" : de sa naissance à ses 2 ans au Cambodge, puis son arrivée en France suite à son adoption par des Français. (3:30) Comment il a compris qu'il a été adopté : "Mes parents ne me l'ont jamais caché, au contraire, ils en parlaient librement, photos à l'appui. (5:00) Sa peur de l'abandon : "C'est affreux de penser ça mais j'imagine que c'est légitime puisque c'est une angoisse partagée par d'autres personnes adoptées. Comme mes parents m'ont accueilli chez eux, j'ai longtemps eu le sentiment de leur devoir quelque chose, et surtout la crainte d'être abandonné si jamais je les décevais. […] Je me surprends à vouloir leur prouver qu'ils ont eu raison de m'adopter moi et pas un.e autre." (8:30) Comment son homosexualité lui a davantage posé question que son adoption : "De la primaire à la fac, j'ai appris à m'accepter en tant que personne homosexuelle. Puis, face au racisme de la communauté LGBTQI+, j'ai commencé à questionner mes origines." (19:00) Le racisme qu'il a intériorisé : "En étant entouré uniquement de personnes blanches, j'ai toujours cherché à m'assimiler. Je me disais : 'Ok, je ne suis pas blanc, mais si je ne me renseigne pas sur mes origines asiatiques, peut-être que ça va passer.' Par le passé, je tenais même des propos anti-asiatiques sur Twitter." (22:30) L'absence de représentation des personnes asiatiques, a fortiori sud-asiatiques : "Des personnes m'ont déjà raconté leur surprise d'apprendre que j'étais asiatique, justement parce que je ne ressemblais pas à l'image qu'ils en ont." (29:00) La difficulté de se construire comme Asiatique en France en tant qu'adopté : "Suis-je légitime à me revendiquer comme Asiatique, sachant que je n'ai aucun lien avec mes origines ? En fréquentant mes premiers amis asiatiques, j'ai senti ce manque de ne pas connaître la langue, l'histoire, la culture, ou la cuisine du Cambodge. J'avais donc du mal à me dire que je faisais partie de la communauté asiatique. Mais j'ai fini par comprendre que j'avais beau ne pas encore connaître cette culture, je subissais le racisme anti-asiatique, et rien que ça me légitimise à me revendiquer comme Asiatique." (34:20) L'éventuel retour au pays natal. (39:00) En quoi l'adoption est une forme d'immigration. Ce podcast est une création originale de Douce Dibondo et Anthony Vincent. Les recommandations culturelles de Jean-Victor Rath Vireah : - “Funan”, film réalisé par Denis Do - “Crazy Rich Asians”, film réalisé par Jon M. Chu - “Fresh Off the Boat”, série réalisée par Nahnatchka Khan - “Le racisme est un problème de blancs”, livre écrit par Reni Eddo-Lodge - “Kiffe ta race”, podcast animé par Rokhaya Diallo et Grace Ly - “Rina”, album de Rina Sawayama
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Episode 39 - Lou
01:02:35|« Quand j’ai commencé à construire des relations avec des personnes asiatiques et racisées ça a débloqué un truc en moi qui est de l’ordre de la tendresse et de la douceur. Et pareil, lorsque je suis devenue lesbienne et que j’ai accepté cette part que je voulais voir éclore mais que je m’interdisais… Je pense que c’est ça qui fait que j’arrive à avoir un rapport plus apaisé à moi-même ». Lou, bientôt 26 ans, autrice, fondatrice de la page @Lachargeraciale se voit comme palimpseste, faite de plusieurs couches. De son enfance solitaire, elle évoque des souvenirs flous, nimbés de honte. Celle d’être renvoyée à la différence, celle d’être entourée de personnes asiatiques, celle de son rapport à ses parents adoptifs, celle face au racisme quotidien dans le monde de la norme blanche.Lou constate la violence qu’est l'assimilation inhérente à l’adoption internationale, le sentiment de redevabilité permanent que portent souvent les personnes adoptées. Elle partage aussi comment elle a réussi à gérer l’ambivalence qu’elle a ressenti durant son enfance et son adolescence: polarisée entre la peur que ses parents adoptifs l’abandonnent et leurs biais racistes de personnes blanches.De cette colère naît la nécessité d'une cassure pour reconstruire des ponts, ce qui lui permet par la suite d’être lucide sur l’impossibilité d’empathie de ses parents, l’acceptation du silence et celle de ne pas être totalement vue par elleux.Lou se replonge dans ses rêves d’ado qui se résume à un désir de reconnaissance et de revanche qu’elle impute au sentiment de recevabilité, mais à ses croyances de méritocratie, grâce à ses études à Sciences Po. Selon elle, les grandes écoles cloisonnent la créativité et le rapport à l’oeuvre. Désormais elle privilégie l’écriture automatisée pour déployer cette créativité, en retournant à l’essence : retombée en enfance grâce à un rapport plus vrai, plus viscérale, plus émotionnel à la lecture; afin d’échapper au syndrome de la bonne élève. Ce retour lui permet un lien plus étroit à son intériorité et sa corporalité. Lou dénonce aussi la contrainte du travail, qui entache voire annihile la possibilité de création. Pour Lou, le travail ne laissant la place qu’à la fatigue et aux besoins primaires, le chômage est un moment de respiration. Grâce à lui, elle avoue vivre « sa meilleure vie », prenant enfin le temps de recoller toutes les parts d’elles et tenter d’en faire quelque chose.L’amour envers la communauté lui ouvre aussi des portes vers la tendresse et la douceur. Malgré la confusion qu’a été son devenir lesbien, lorsqu’elle a enfin fait son "coming-out tardif", malgré la crainte non pas des hétéros mais de la communauté, qui s’octroie le droit d'être la sentinelle et de distribuer les "bons points de lesbiennes". Enfin, Lou nous dévoile ce qui lui procure de la force, avant de répondre à l’ultime question de l’épisode. Bonne écoute !Ce podcast est une création originale de Douce Dibondo et Anthony Vincent.Pistes sonores utilisées :Heat Lightning - Mitski Moon River - Frank OceanMe in 20 years - Moses SumneyLe générique est un extrait du morceau "To Na Bi" de l'artiste Persian Empire.Episode 38 - Noam
01:05:58||Saison 3Pour ce 38eme épisode, Douce Dibondo tend le micro à Noam, 26 ans, qui se décrit comme une "personne trans queer et racisée, d'origine marocaine et algérienne", assistant caméra, qui écrit en prose et par automatisme.Noam se raconte dans une urgence, celle de recoller les morceaux de son enfance et de son adolescence assez floues nimbées de solitude et de honte, son rapport à sa famille, comment internet et la culture pop l'ont aidé à se construire. Noam réalise aussi comment l'urgence de son devenir trans l'a sauvé d'une vie qui n'était pas la sienne.Il évoque aussi ce que l'amour représente dans sa vie, le nouveau chemin de vie artistique qu'il ose prendre de façon légitime. En tant que futur réalisateur, il se voit comme en duplicité : d'abord le Noam militant qui souhaiterait rendre hommage à sa culture, aux banlieues, avec des codes bien à lui " sans paillettes". Et l'autre face de lui qui souhaite montrer le banal, les corps, le nu, la simplicité. Cette imprégnation très forte des images se retrouve aussi dans sa conception de la poésie...Il raconte enfin sa foi en tant que personne queer musulmane, avant de répondre aux deux dernières questions rituelles du podcast.Ce podcast est une création originale de Douce Dibondo et Anthony Vincent.Pistes sonores utilisées :Texte de Noam publié sur instagram, lu par DouceBawrut & Glitter - Fe SamaaGetty Rafferty - right Down The LineLe générique est un extrait du morceau "To Na Bi" de l'artiste Persian Empire.37. Episode 37 - Sophye
01:18:07||Saison 3, Ep. 37Pour ce retour tout en douceur, Douce s’est entretenue au long cours avec Sophye Soliveau, chanteuse, harpiste et directrice de chœur. A 25 ans Sophye s’expérimente en fractales, à l’image de ces feuilles qui bien nourries à la racine d’un arbre prennent le large, grandies par le chant de l’air et la lumière de la musique. D’apprentissage en projets, d’expériences en réflexion d’un univers intérieur à exprimer d’urgence, Sophye Soliveau se livre et s’élève en Extimité.Elle évoque brièvement son enfance et son adolescence puis la révélation qu'a été le chant, sa rencontre avec la harpe au conservatoire. Là-bas, la hiérarchie des goûts et de la culture et la prégnance de la suprématie blanche sont omniprésentes. Sophye se remémore l’amertume ressentie face au mythe de l’échelle sociale, l’élitisme et tous les conditionnements qui en découlent, la sensation d'étau au fur et à mesure face à la rigidité, les normes toujours plus dominantes et le rapport à la créativité et à l'inhibition... Et aussi comment elle décide de quitter le conservatoire après 8 ans passées dans l'institution.Sophye parle aussi de colère, "cette colère qui te déborde et qui te dépasse", celle ressentie en vas-et-viens face au déni du racisme, à la violence du sexisme, au système et une société dans laquelle elle se sent toujours à la marge. Cette colère écrasante qui la pousse d'abord à l'inaction puis vers l'envie de voyager. De son voyage, elle comprend certains de ces questionnements.Elle nous parle aussi de sa rencontre avec le Maloya musique traditionnelle de la Réunion, ses expériences dans l'industrie musicale. Si elle avoue ne pas savoir définir la musique, Sophye nous livre comment elle perçoit sa musique et surtout ce vers quoi elle souhaiterait qu'elle tende. De la puissance, de la confiance et quelque chose de "sale", loin de des injonctions genrées : du rejet à la lisseur, elle tire aussi le fil de l'étrange,"l'inquiétante étrangeté", de son amour pour Magritte; avant de nous décrire son processus créatif. Enfin, Sophye Soliveau se projette dans dix ans et aspire a plus précision pour sa musique, son instrument et aussi dans son rapport aux autres.Retrouvez-la sur instagram et sur youtube !Ce podcast est une création originale de Douce Dibondo et Anthony Vincent.Extraits sonores utilisés :Sophye Soliveau - LeaveSophye Soliveau - Can't SleepSophye Soliveau - Initiation II (wonder why)Le générique est un extrait du morceau “To Na Bi” de l'artiste Persian Empire.Hors-série. UKAMA, le lancement du label par et pour les artistes afrodescendant.e.s
01:36:00|Le 10 juillet dernier, Douce Dibondo a été invitée à couvrir le lancement du label UKAMA qui se tenait à la Flèche d’or à Paris. Le label UKAMA est le travail de réflexion de la commission culture de la CAAN : la coordination d’action autonome noire dont l’action est le coeur et le moteur. La CAAN est né du sillage de plusieurs organisations noires afin d’améliorer les conditions matérielles d’existence des personnes noires face aux problématiques systémiques que sont le logement, la santé, l’écologie, les papiers, la culture…) avec une volonté claire de créer un mouvement de masse de solidarité, afin d’établir un rapport de force contre l’injustice et les discriminations envers les personnes noires de France et d'ailleurs.Le lancement du label s’est déroulé tout le long de l’après-midi où des dizaines d’artistes se sont réuni.e.s afin d’échanger sur leur besoin et les modes d’organisation et d’outils nécessaires à l’éclosion et les pérennisation de leurs arts. Elle a donc baladé son micro afin de recueillir leurs propos, leurs interrogations, les propositions émises lors des différents ateliers.Extrait sonore utilisé :Réalisation, montage, musique : IantilaTexte : JayDirection artistique : Andz, JayAssistant direction artistique : KobaVoix : CambreraArtistes : Andz, Awa, Cambrera, Heimdaihi, Jay, Koba, Laurinda, Mâati, Noembrv, René-Junior, Riddim Mal Kassé, Valia.Ce podcast est une création originale de Douce Dibondo (@doucedd) et Anthony Vincent (@anthonyvcnt).Le générique est un extrait du morceau “To Na Bi” de l'artiste Persian Empire.Pour nous soutenir : https://fr.tipeee.com/extimiteNous suivre : @Extimitelepodcast36. Episode 36 - Morphine
59:45||Saison 3, Ep. 36"C'est difficile de grandir intersexe car ce n'est pas marqué formellement dans ton carnet de santé, aucun parcours ne se ressemble, donc tu peux ne jamais te sentir légitime, ne jamais oser en parler", raconte Morphine dans l'épisode 36 d'Extimité. Elle y évoque notamment son intersexuation, son rapport aux hormones, et la difficulté du coming out. Ce podcast est une création originale de Douce Dibondo et Anthony Vincent.Pistes sonores utilisées :Hole - "Violet"Poppy - "X"Danny Elfman - "This is Halloween" (tiré du fim "The Nightmare Before Christmas" de Tim Burton)Le générique est un extrait du morceau “To Na Bi” de l'artiste Persian Empire.Pride 2020, nos fiertés sont politiques
52:17|Episode spécial : Douce Dibondo a promené son micro lors de la pride du 04 juillet 2020 à Paris, organisée par plusieurs collectifs. Dans ce documentaire qui fait office d'archive - pour que vivent nos actions et luttes malgré le silence médiatique qui les entourent. On entend Lou un.e des membres des QueerTrans People of Color expliquer l'origine et l'organisation de cette marche (2:30), puis la des prises de paroles de Mimi (5:06) et Anais (7:15) du syndicat du travail sexuel en France, le STRASS, suivies par Kori (8:14) qui représentait l'association ACCEPTESS-T, avant de laisser la parole à Emilie Dubrowski d' ACT-UP Paris (17:00) QTPOC s'exprime ensuite (20:50) avant le départ de la manifestation. Doue revient aussi sur les retours de racisme de fragilité blanche et de critiques sur le validisme de cette première manifestation en dehors du circuit ordinaire de l'inter-LGBT (29:10). Arrivée place de la République, est entendue Kélisha du collectif FTG (Femme Trans Gang), suivie de Lexie (@agressively_trans). Pour conclure, les prises de paroles de fin de marche, Giovanna Rincon, militante et porte parole du STRASS, directrice d'Acceptés-T prend la parole (43:10). Ce podcast indépendant est une création originale de Douce Dibondo et Anthony Vincent. Réalisation et montage : Douce Dibondo. Voici l'appel lancé il y a maintenant deux semaines, qui a réuni plus de 7000 personnes de la place de Pigalle à celle de République, un fameux samedi 04 juillet 2020 à Paris. NOS FIERTÉS SONT POLITIQUES Nous, gouines, bi·e·s, trans, pédés, intersexes appelons à manifester ce samedi 4 juillet. Nos communautés ont été durement touchées par la crise du COVID et le confinement, dont les premières victimes ont été celleux parmi nous qui sont les plus précaires : les personnes queer racisées, et/ou TDS et/ou séropo et/ou handi et/ou pauvres et/ou issu•e•s des classes populaires, avec ou sans papiers. Dans ce contexte d’inégalités toujours plus fortes, qui s’inscrit dans une longue histoire d’oppression blanche et patriarcale mais aussi dans la politique d’exploitation, précarisante et répressive menée par le gouvernement, nous voulons unir nos luttes pour proclamer nos fiertés et brandir notre colère. Malgré l'instrumentalisation de la crise sanitaire par les gouvernements pour faire taire la contestation sociale, des manifestations antiracistes contre les violences policières ont lieu partout dans le monde. Nous appelons nos communautés à participer à ce mouvement, auxquels nombre d'entre nous participent déjà en tant que personnes concernées par les violences racistes ou en solidarité. Face aux violences racistes, sociales, LGBTIphobes et misogynes, nous revendiquons nos droits à une existence débarrassée de l’oppression patriarcale qui nous tue, nous maltraite, nous psychiatrise, nous viole, nous expulse, nous mutile, nous exploite et nous silencie. Cette manifestation est avant tout mise à disposition des collectifs de lutte et individu·e·s pour que chacun·e puisse crier ses fiertés et porter ses revendications. Vous êtes invité·e·s à vous en emparer, cette journée sera ce qu’on en fait collectivement. Les collectifs et personnes présentes pourront donc s’auto-organiser tant sur le plan sanitaire que pour le service d’ordre. Face à la pandémie et à la répression, il en revient à la responsabilité de chacun·e de s’impliquer pour le bon fonctionnement de la manif et la protection des personnes présentes. 343 racisé.e.s Acceptess Transgenres Act Up-Paris AIDES Assemblées Géniales Queer VNR Collectif Archives LGBTQl ARCL Ardhis BAAM La BAFFE La Barbe-groupe d'action féministe Barbi(e)turix Bi'Cause Caélif Cagoule Rouge et Cagoule Noire Censored Magazine CLAQ - Comité de Libération et d'Autonomie Queer Clé Autiste Le coin des LGBT+ Collectif Existransinter Collectif Irrécupérables Collectif Féministes RévolutionnairesLes Colleuses Afroféministes Les Colleuses La rue est aux Putes Couvent des 69 Gaules...35. Episode 35 - Audrey
01:11:13||Saison 2, Ep. 35"Dans la lutte anti-raciste, les LGBTphobies ne sont pas encore prioritaires", déplore Audrey, dans l'épisode 35 d'Extimité. Cette femme queer et noire, juriste, blogueuse sur daybyaudrey.com et fondatrice de l’association Sorore Ensemble, y évoque notamment : Son enfance, banale en apparence, marquée par des violences éducatives et sexuelles au sein de sa famille (04:00). Comment elle a porté plainte à l’âge de 18 ans pour obtenir justice (07:00) : “Ça allait en fait, j’étais cool, je travaillais, j’avais un enfant, j’arrivais à fonctionner malgré ce qui était arrivé. Mais le déni s’est estompé, et ça a été une grosse claque.” La difficulté à admettre qu’on puisse être victime d’un parent, “quand les personnes garantes de notre sécurité sont celles qui nous font du mal” (14:00). Comment elle a conjugué sa vie d’étudiante en droit à celle de mère, bientôt célibataire (26:00). Son rapport à la justice, “qu’on voudrait pour tout le monde” (32:00) : “Derrière les condamnations et décisions de justice, où sont les réparations de ce qu’on a vécu ? Il y a tout un travail à faire sur la prise en charge des traumatismes. On peut sortir “gagnant·e·s” d’un jugement, mais ça ne répare pas physiquement, mentalement, émotionnellement.” L’homoparentalité (41:00) et comment elle a accepté son identité queer, après avoir longtemps performé la cishétéronormativité (45:00) : “Depuis que je considère qu’il est ok d’être moi-même, tout s’articule beaucoup plus facilement. Je n’ai plus à cacher ma vie sentimentale à mes enfants, par exemple.” Son rapport à la communauté LGBT+ (50:00) : “C’est fatiguant de se sentir minoritaire parmi les minoritaires.” Comment les questions LGBT+ sont abordé·e·s (ou non) au sein des communautés noires (59:00). La fierté d’être une parent queer (1:04:00). Ce podcast est une création originale de Douce Dibondo et Anthony Vincent.Pistes sonores utilisées SiR - “John Redcorn”The Fugees - “Zealots”Tanerelle - “Nothing without you”Audrey vous recommande :Le roman “Bone” d’Yrsa Daley-WardL’essai “Ainsi soit-ell”e de Benoite Groult L'essai “La mise en scène de la vie quotidienne” du sociologue Erving Goffman (tome I et II)L’essai “Bad feminist” de Roxane Gay Le générique est un extrait du morceau “To Na Bi” de l'artiste Persian Empire.Journal Extime #7
36:18||Saison 2Durant le confinement, Extimité proposait des Journaux Extimes d'invité.e.s des saisons 1 et 2. À l'heure où le déconfinement a été acté le 11mai 2020, nous fermons le cycle des journaux avec un dernier journal.Il y est question de déconfinement, de prise de conscience de souplesse, de choix décisifs et d’adaptation. Douce raconte son déconfinement et de manière plus général ce que l'espoir d'un monde d'après dit de note vision linéaire du temps. Elle laisse ensuite la place à Agy invitée de l’épisode 27 du podcast et Jean-Victor de l’épisode 15.Anthony conclut ce cycle de Journaux Extimes avec une vision plus détaillée de ce que le confinement a produit, et le déconfinement pourrait produire.Montage : Douce DibondoCe podcast est une création originale et totalement indépendante de Douce Dibondo et Anthony Vincent.Piste sonore utilisée : Ma’shoogh de la chanteuse Iranienne Googoosh, titre original du générique d’ExtimitéPour nous soutenir, vous pouvez faire un don à Extimité sur paypal.me/extimite ou ici https://fr.tipeee.com/extimiteJournal Extime #6
36:29||Saison 2Durant le confinement, Extimité propose des Journaux Extimes d'invité.e.s des saisons 1 et 2. Dans cet épisode, Anthony introduit les témoignages de Marie-Odile et Virginie autour de la médiation et de la réception de l'art."Bonjour Douce, Fini, ça va finir, ça va peut-être finir. Ce confinement va peut-être un jour connaître une fin dans un demain encore lointain. En attendant, merci d’avoir partagé ton journal extime, accompagné par Safia et Yanis. […]Je n’ai aucun conseils à te donner d’un point de vue créatif, mais je peux seulement t’encourager et te soutenir, car je sens bien à quel point il importe d’écouter, de lire, et d’apprécier d’autres voix. Justement parce que cela fait trop longtemps qu’on prend pour acquis une vision si étroite de ce que peut être l’universel. Au début du confinement, je me souviens avoir lu sur Twitter avec beaucoup d’amusement des personnes parodier les journaux de confinement de grands auteurs et autrices publiés dans des quotidiens nationaux. Si leur style d’écriture et leur mode de vie pouvaient être imités si facilement, c’est bien parce que cela fait des siècles que seule une partie de la population s’octroie le droit de dicter sa vision du monde comme étant la seule expérience valable. Et qu’à force, on la connaît par coeur.C’est l’une des raisons pour laquelle ça fait belle lurette que je lis surtout des oeuvres écrites par des femmes et des personnes LGBT+. Je crois qu’on a toutes et tous commencer à comprendre que les représentations étaient importantes. C’est même devenu un super moyen pour Netflix de cartonner en mettant des personnes LGBT+ et racisées dans toutes les séries. Mais j’ai l’impression que c’est l’arbre qui cache la forêt. Qu’on en oublie à quel point il importe qu’on puisse aussi se doter des moyens de produire et mettre en scène d’autres expériences et visions du monde. Et pas que dans les séries et au cinéma, mais aussi au théâtre, dans la peinture, dans la musique, ou encore dans la littérature.Et pour cela, on a aussi besoin d'éditrice et d’éditeur, de productrices et de producteurs, de directrices et de directeurs de lieux culturels et de médias, de commissaires d’exposition, et de critiques qui ont compris à quel point cela peut être enrichssant pour toutes et tous. C’est même un enjeu de justice, à mes yeux, en fait. Bref, il ne s’agit pas seulement de raconter des histoires, mais bien aussi d’encourager leur production et leur réception. Afin que ces visions ne soient pas uniquement cantonnés aux catégories “musique du monde”, “littérature francophone”, “mode urbaine” et autres expositions exotisantes.Ça peut sembler loin d’être prioritaire, mais je me demande quand est-ce qu’on pourra retourner vivre des expositions ou aller au théâtre. Parce que j’avoue que ça commence à me manquer terriblement… La question se pose aussi pour se rendre au cinéma ou des concerts, d’ailleurs. C’est pourquoi, suite à la prise de parole d’artiste dans le journal extime 5, Extimité vous propose d’écouter des personnes qui s’occupent de la médiation et de la réception de l’art. D’abord Marie-Odile, galeriste dans l’art contemporain, que vous avez déjà pu entendre dans l’épisode 12. Puis Virginie, critique et créatrice du coffret culturel Nooru Box, déjà entendue dans l’épisode 19.Bonne écoute, à très vite.Anthony" Montage et réalisation : Anthony Vincent. Ce podcast est une création originale et totalement indépendante de Douce Dibondo et Anthony Vincent.Le générique est un extrait du morceau "To Na Bi" de l'artiste Persian Empire. Pour nous soutenir, vous pouvez faire un don à Extimité sur paypal.me/extimite ou ici https://fr.tipeee.com/extimite