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DeepTechs
Comment l'intelligence artificielle révolutionne la reconnaissance automatique de la parole
Pendant longtemps les technologies de reconnaissance de la parole ont été réservées à des applications de niche, notamment dans l’univers médical : un médecin dictant son rapport, automatiquement traduit en texte. Aujourd’hui, le speech to text et le text to speech se démocratisent à grande vitesse. Ekaterina Balnikov a eu la révélation il y a quelques années en lisant le portrait de Luc Julia dans la presse. La jeune commerciale et le scientifique international se sont associés pour fonder Odia, une start-up toulousaine spécialisée dans la transformation de contenus numériques en voix de synthèse. La technologie permet par exemple aux abonnés de Challenges d’écouter les articles publiés sur le site. Mais la route est encore longue et la jeune entrepreneure nous aide à saisir tout le potentiel de cette nouvelle ressource.
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13. Combattre les biais des algorithmes de l'IA
33:04||Saison 2, Ep. 13Anthropologue, spécialiste de l’innovation, Daphné Marnat travaille dans l’univers de la Tech depuis une vingtaine d’années. Elle a été formée par Bruno Latour, sociologue, anthropologue, théologien et philosophe des sciences et Dominique Desjeux, sociologue spécialiste de la consommation. Elle s’est donnée une mission : la recherche des terrains de jeux qui sont à inventer dans les laboratoires et les start-up. Unbias, sa propre start-up, a été créée en 2021, mais les vrais débuts remontent à 2019, alors qu’énormément de rapports commençaient à sortir sur l’intelligence artificielle, notamment l’IA éthique. Militante féministe, elle s’est intéressée à la question des biais et des risques discriminatoires. A l’époque, elle lit le livre de la mathématicienne américaine Cathy O’Neil, Algorithmes, la bombe à retardement (Editions les Arènes) qui la réveille sur le sujet. Un réveil brutal : vingt ans de militantisme pour que rien ne change. L’IA, les algorithmes, pense-t-elle, nous aideront à régler ces problèmes systémiques. Objectif : société à mission plus qu’une start-up, en voulant utiliser l’IA pour lutter contre les discriminations sociétales. Avec Daphné, nous discutons des biais des algorithmes, de la manière de les combattre, et des vertus de l’engagement.12. Le magicien de la réalité virtuelle
39:23||Saison 2, Ep. 12Greg Madison, c’est son nom de scène. Aujourd’hui installé dans la baie de san Francisco, il a grandi dans le sud de la France. Il raconte qu’il est né dyslexique, est que c’était une chance, car cela l’a prédestiné à devenir magicien durant plus de vingt ans. Mais pas un magicien comme les autres. Son père avait un magasin d’électronique et il a grandi au milieu des ordinateurs et autres appareils. Logiquement, il a voulu mélanger les deux mondes pour créer des illusions à base, notamment, de vidéo projection. Il a participé à différents concours technologiques internationaux, notamment celui organisé par Microsoft en 2009, où il a présenté un casque permettant de projeter sur la réalité des choses virtuelles. Il a fait partie des 6 finalistes et a été repéré par un entrepreneur français avec lequel il a travaillé. Le début d’une suite de nombreuses collaborations. Et il y a neuf ans, il a commencé à travailler pour le moteur de jeux vidéo Unity avec pour mission de repenser comment les gens allaient interagir dans les univers parallèles, pour créer des mondes virtuels, des jeux, des expériences en 3D. Avec Greg, nous parlons de réalité virtuelle et surtout du futur des réalités…11. Quand IA et big data bouleversent le secteur de l'assurance
34:52||Saison 2, Ep. 11Isabelle Hébert a consacré toute sa carrière au secteur de l’assurance. Diplômée de l’École Normale Supérieure Paris-Saclay, de l’École Nationale de la Statistique et de l’Administration Économique (ENSAE) et titulaire d'un Diplôme d’Études Approfondies (DEA) d’économie, cette franco-suisse a débuté sa carrière aux Etats-Unis, dans l’assurance santé, chez Cigna Group. De retour en Europe, elle a travaillé chez Malakoff Humanis, où elle s’est occupée d’innovation et de marketing. Elle a ensuite rejoint la mutuelle MGEN avant de tracer sa route chez Allianz France. Membre du comité exécutif, elle est directrice de l’Unité Data, Engagement, Marketing et Stratégie depuis le printemps dernier. Avec Isabelle nous parlons de data, de deeptech, d’intelligence artificielle et de tout ce que ces technologies peuvent apporter au monde de l’assurance. On discute aussi de son engagement pour la place des femmes dans l’univers de la deeptech.10. Le big data au service de la compréhension des océans
37:22||Saison 2, Ep. 10Benoit Morin est ingénieur en calcul haute performance et intelligence artificielle à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), en charge du projet de renouvellement du centre Datarmor, le supercalculateur de l'institut connu pour sa devise : de l’abysse à la surface et des côtes au large. Originaire du Québec, où il a effectué tout son parcours académique, Denis est un expert en intelligence artificielle et en robotique. Il s’est spécialisé en calcul haute performance, technique informatique qui permet de paralléliser un problème, le découper en petites parties et l’effectuer en simultané. Il l'applique aux missions dévolues à l'Ifremer : la protection des écosystèmes, la gestion des ressources marines et le partage des données marines, collectées par satellites ou grâce à la flotte océanique française. Il a travaillé dans plusieurs centres de recherche au Québec avant de rencontrer son épouse, bretonne d’origine. « Qui prend épouse, prend pays », dit-il. Cap sur le grand large ! Avec Benoit Morin, nous parlons de calcul haute performance et notamment à l’application de ces solutions à l’étude des océans.9. Quand l’IA booste notre productivité personnelle
35:04||Saison 2, Ep. 9Inès Besbes a 27 ans. Il y a dix ans, baccalauréat en poche, elle a quitté Paris pour faire ses études à l’étranger, d’abord en Hollande, puis en Chine, à Pékin et Hong Kong, où elle a pu pratiquer le mandarin, qu’elle avait appris à l’école pendant six ans. Elle a ensuite suivi un double cursus entre l’Australie et les Etats-Unis et s’est construit un parcours professionnel en parallèle. Elle est passée par Google. Elle a travaillé dans la cybersécurité en Australie. Elle a monté deux boites quand elle était étudiante. Elle a créé Seedext à Paris, durant la pandémie après avoir pitché son idée lors d’un concours Salesforce qu’elle a gagné, en proposant d’augmenter la productivité des entrepreneurs. Seedext est un assistant intelligent qui génère des comptes-rendus ultra personnalisés de toutes les réunions et les échanges que vous pouvez avoir. Sa start-up commence à collaborer avec des géants de la Tech, notamment Microsoft. Avec Ines, nous parlons d’IA générative et de son adoption par les entreprises. On discute aussi de la difficulté – ou pas – de lever des fonds pour une start-up française de deeptech.8. La magie de l’analyse des données
38:57||Saison 2, Ep. 8Florian Douetteau incarne la réussite de la tech française dans l’univers du big data et de l’intelligence artificielle. Diplômé de l’École normale supérieure de Paris où il a étudié les mathématiques, la logique et les statistiques, il a découvert la “data” à travers les moteurs de recherche, quand il avait 20 ans et qu’il officiait chez le français Exalead. C’est là qu’il a débuté sa carrière en 2000, pour mener une thèse sur le développement du langage de programmation Exascript. Il y restera jusqu'en 2011, occupant successivement plusieurs postes de direction et de vice-président dans les domaines de la recherche, du développement et du management de produits. Le grand tournant survient en 2013, quand il fonde Dataiku, une start-up qui édite une plateforme logicielle d’analyse de données, le Data Science Studio, permettant de faciliter et d’accélérer l’analyse des données brutes des entreprises, afin de les aider à s’en servir pour construire des services prédictifs. Leur solution s’impose aujourd’hui aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis. Il nous parle big data, et des conséquences de l’irruption des technologies d’IA pour l’organisation des entreprises.7. La nouvelle donne de l’énergie nucléaire
35:22||Saison 2, Ep. 7Lou Martinez Sancho est une grande dame de l’atome. Chief technology officer de Westinghouse Electric, elle conduit également la R&D est l’innovation du groupe américain. Diplômée de l'université Ramon Llull de Barcelone et de l'université Pierre et Marie Curie-Paris VI, Lou dispose d’une expérience d’une vingtaine d’années dans les secteurs de l'énergie, des biotechnologies, de l'automobile, de l'ingénierie et de la construction. Elle a passé une bonne partie de sa carrière dans la Silicon Valley, épicentre de l’innovation Tech mondiale. Avant de rejoindre Westinghouse Electric, elle a notamment occupé le poste de vice-présidente de la stratégie et de l'innovation chez Kairos Power, la start-up américaine spécialisée dans les réacteurs nucléaires de nouvelle génération. Elle nous explique comment les évolutions récentes de la filière changent la donne énergétique et les solutions qu’elles peuvent apporter aux besoins grandissants des géants de la Tech et aux urgences climatiques.6. Le capital-risque à l'heure de L'IA
35:40||Saison 2, Ep. 6Bernard Liautaud est un éternel optimiste. Une grande force de caractère qui lui a permis de lancer Business Objects, dans les années 90, avec son compère Denis Payre. Et de signer l’une des plus belles réussites de la Tech française en revendant l’entreprise à l’Allemand SAP pour près de 5 milliards d’euros. Depuis, il a pris les commandes de Balderton Capital, la société de capital-risque londonienne, et en a fait l’un des plus gros fonds européens d'investissement. Passionné de voile est aujourd’hui considéré comme l’un des investisseurs européens les plus respectés et écoutés. Il nous parle de l'état du secteur high-tech en général, de la situation des start-up européennes et de l'émergence des technologies d'intelligence artificielle dans ces écosystèmes.5. Accélérer le développement de nouveaux matériaux grâce à l'IA
39:12||Saison 2, Ep. 5Etoile montante de l’écosystème français de la DeepTech, Sarah Najmark est la lauréate de l’édition 2024 du Prix de la femme ingénieure en intelligence artificielle, organisé par Challenges et Tilder. Centralienne, elle a étudié et enseigné à l’université de Stanford, dans la Silicon Valley, avant de rejoindre les équipes de Google X, le bataillon de R&D du géant de l’Internet. Avec sa camarade de promo Luisa Bouneder, elles se sont lancées dans l’entrepreneuriat en mai 2023 : Osium AI, leur start-up, a été incubée au Y Combinator, le célèbre incubateur de la Silicon Valley. Mais c’est en France qu’elles ont choisi d’installer leur entreprise et de lancer leur business, pour profiter de l’écosystème « en pleine effervescence. Leur but : accélérer le développement de nouveaux matériaux et de produits chimiques grâce à l’intelligence artificielle. Sarah nous parle du grand chambardement en préparation dans l’univers industriel grâce à l’IA, mais aussi de la représentation de la femme dans la DeepTech.