Partager

cover art for Comment l'intelligence artificielle révolutionne la reconnaissance automatique de la parole

DeepTechs

Comment l'intelligence artificielle révolutionne la reconnaissance automatique de la parole

Saison 1, Ep. 10

Pendant longtemps les technologies de reconnaissance de la parole ont été réservées à des applications de niche, notamment dans l’univers médical : un médecin dictant son rapport, automatiquement traduit en texte. Aujourd’hui, le speech to text et le text to speech se démocratisent à grande vitesse. Ekaterina Balnikov a eu la révélation il y a quelques années en lisant le portrait de Luc Julia dans la presse. La jeune commerciale et le scientifique international se sont associés pour fonder Odia, une start-up toulousaine spécialisée dans la transformation de contenus numériques en voix de synthèse. La technologie permet par exemple aux abonnés de Challenges d’écouter les articles publiés sur le site. Mais la route est encore longue et la jeune entrepreneure nous aide à saisir tout le potentiel de cette nouvelle ressource.

More episodes

View all episodes

  • 14. Tech, Santé et bien-être

    35:43||Saison 3, Ep. 14
    Ancien conseiller d’Emmanuel Macron, Ismaël Emelien a changé de combat mais pas de cap : transformer l’action publique en action individuelle. Avec Zoï, start-up de médecine préventive qu’il a cofondée, il propose une approche radicalement nouvelle : ne plus attendre d’être malade pour agir. « La moitié des pathologies chroniques sont évitables par le mode de vie », rappelle-t-il.Le principe est simple en apparence : un check-up ultra-complet, réalisé dans un centre médical à Paris, rassemble biologie, imagerie, données comportementales, génétiques et environnementales. L’objectif : dresser une carte de votre trajectoire de santé et fournir une feuille de route personnalisée pour vivre plus longtemps… en meilleure forme.Loin des promesses transhumanistes californiennes, Zoï revendique une approche ancrée dans les sciences comportementales et les données. « On veut ajouter de la vie aux années, pas des années à la vie », insiste Emelien. Le modèle est premium (3 000 € l’année), mais Zoï ambitionne déjà de se démocratiser, avec un déploiement à l’international et un partage de ses données — uniques — avec la recherche publique. Une vision française d’une santé personnalisée et durable.
  • 13. L’homme qui rend les documents intelligents

    43:45||Saison 3, Ep. 13
    Il a contribué à forger le web moderne en co-inventant XML chez Microsoft. Vingt-cinq ans plus tard, Jean Paoli poursuit un même objectif : transformer les documents en données intelligibles pour les machines. Avec sa start-up Docugami, cet ingénieur français passé par l’Inria et les batailles fondatrices de l’Internet chez Microsoft, s’attaque à un gisement monumental : les documents longs, complexes et essentiels des entreprises : contrats, rapports cliniques, documents financiers…Contrairement aux usages classiques des LLM, Docugami ne se contente pas de “tchatter” avec des PDF. Son approche repose sur une étape intermédiaire : transformer les documents en arbres sémantiques XML, son vieux cheval de bataille, pour en extraire des données fiables, manipulables, réutilisables. Résultat : une base semi-structurée sur laquelle l’IA est plus efficace.Installée à Seattle, soutenue par Bob Muglia, ancien directeur général de Snowflake, Docugami s’implante en France avec un labo privé. Une façon pour Jean Paoli, produit de l’excellence française, de contribuer à une IA souveraine.
  • 12. « Posséder ses cryptos, c’est un acte d’émancipation »

    41:39||Saison 3, Ep. 12
    C’est l’un des Français les plus influents de l’univers crypto. Depuis Grenoble, où il a grandi, jusqu’à Ledger, dont il est le directeur technologique, Charles Guillemet n’a jamais cessé de s’intéresser à la sécurité numérique. À 12 ans déjà, il revendait son piano pour acheter un ordinateur, qu’il s’empressait de hacker « pour le plaisir, pas pour le profit ».Aujourd’hui, chez Ledger, leader mondial des portefeuilles crypto physiques (8 millions d’unités vendues), il défend une vision radicale de la souveraineté numérique : « Quand on détient ses cryptos sur un hardware wallet, personne au monde ne peut vous empêcher de les utiliser. » Une liberté qui s’accompagne de risques auxquels Ledger tente de répondre, notamment avec son controversé service Recover.Face à des cyberattaques de plus en plus sophistiquées, comme celles du groupe nord-coréen Lazarus, Ledger a construit une véritable forteresse technologique : « le Donjon », où ses ingénieurs passent leur temps à essayer de casser leurs propres produits. Pour Charles Guillemet, l’avenir passe par les « smart wallets », ces portefeuilles programmables permettant de fixer des règles d’usage selon les montants en jeu. Une évolution qui, selon lui, renforcera encore l’usage de la blockchain, cette « infrastructure plus efficace et transparente que la finance traditionnelle ».
  • 11. La Deep Tech doit sortir des labos

    35:50||Saison 3, Ep. 11
    Dans cet épisode de DeepTech, Alexandre Bounouh, directeur général du CEA List et président du Réseau Carnot, revient sur le rôle central que joue la recherche publique dans la compétitivité industrielle française. Le CEA List, c’est 1 000 ingénieurs-chercheurs, un budget de 140 millions d’euros, dont seulement 20 millions de subventions publiques, avec un modèle économique fondé sur la contractualisation avec l’industrie. Son fonctionnement, partagé par les 39 instituts labellisés Carnot, s’inspire du modèle allemand des instituts Fraunhofer.Ce réseau, qui regroupe 35 000 chercheurs, génère 600 millions d’euros de contrats annuels et a permis la création de plus de 1 800 start-up depuis 2006. Preuve, selon Alexandre Bounouh, que « l’investissement de l’État dans la recherche publique irrigue efficacement l’innovation privée ».Il alerte toutefois sur le retard français : le financement R&D des entreprises stagne à 1,4 % du PIB, loin des 3 % de l’Allemagne. Pour lui, un changement culturel est nécessaire : « L’innovation ne doit plus être vue comme un centre de coût, mais comme un levier stratégique. » Il défend une recherche tournée vers les usages, tout en anticipant les ruptures à venir. IA post-deep learning, cloud distribué ou encore quantique : le CEA List investit à long terme. « On doit échouer parfois, mais on a le devoir d’essayer. » Un état d’esprit qui continue d’attirer les talents, motivés par le sens des projets et leur impact.
  • 10. La révolution du cinéma passera par l’IA

    36:14||Saison 3, Ep. 10
    Productrice et entrepreneuse, Sarah Lelouch bouscule les lignes du cinéma français. Invitée du podcast DeepTechs de Challenges réalisé en partenariat avec Mascaret, elle plaide pour une hybridation assumée entre création artistique et technologies de rupture : Web3, blockchain et surtout intelligence artificielle. Fondatrice de la société de production Watch'Us, elle a toujours eu à cœur de démocratiser les formats, en s’attaquant dès 2003 à des sujets comme le rap avec l’émission Planète Rap. Aujourd’hui, elle poursuit cette démarche en lançant ClapAction, une plateforme collaborative qui permet au grand public de proposer et cofinancer des projets cinématographiques, grâce à la blockchain. À la clef : certification des idées et traçabilité des droits.L’IA, elle l’utilise déjà dans ses workflows, notamment pour trier des centaines de scénarios. « Un outil de démocratisation », dit-elle, qui peut permettre à des talents éloignés du sérail de faire émerger leurs projets. Mais l’IA bouleverse aussi les équilibres du secteur : elle inquiète les artistes, doubleurs ou scénaristes, dont les métiers sont menacés. D’où la nécessité, selon elle, de « rassurer et acculturer » les créateurs.À l’initiative du World AI Film Festival et du techCannes, un réseau qui fait dialoguer cinéma et start-up tech, elle milite pour une IA souveraine, « entraînée sur des œuvres européennes », et appelle à une régulation concertée. Le mot d’ordre ? Anticiper plutôt que subir. « L’IA ne remplace pas le talent, elle l’augmente », conclut-elle. À condition de ne pas rater le train.
  • 9. Pigment, la start-up qui défie Oracle et SAP

    35:04||Saison 3, Ep. 9
    Eléonore Crespo, cofondatrice de Pigment, n'est jamais aussi à l'aise que dans le grand bain de l’innovation de rupture. En quelques années, Pigment s’est imposé comme un outil stratégique de pilotage de la performance, permettant aux directions financières, RH ou supply chain de simuler en temps réel l’impact d’événements macroéconomiques ou opérationnels.Concurrents directs des mastodontes Oracle ou SAP, Pigment tire son épingle du jeu en misant sur l’agilité technologique. Sa force ? Une architecture logicielle prête à accueillir les innovations les plus récentes, notamment en intelligence artificielle générative. "Nous voulons bâtir une entreprise qui ne sera pas balayée par la prochaine vague technologique", affirme-t-elle.La start-up réalise 60 % de son chiffre d’affaires aux États-Unis et revendique une culture de l’urgence, de la remise en question permanente et de la rapidité d’exécution. Eléonore Crespo dit recruter avant tout des talents « curieux, humbles et obsédés par l’innovation », et voit dans l’IA une opportunité unique d’automatiser les tâches ingrates pour redonner du sens au travail.
  • 8. Delos : Microsoft et Google dans le viseur

    35:11||Saison 3, Ep. 8
    Thibaut de la Grand’rive, 30 ans à peine, en est convaincu : l’intelligence artificielle va bouleverser le quotidien des entreprises.. Avec son frère Pierre, ingénieur passé par EDF, il cofonde Delos, fin 2022, dans le bureau des parents reconverti en labo. Un déclic : la sortie de ChatGPT. “ J’ai eu l’impression d’assister à un basculement digne de la science-fiction ”, confie-t-il.Ancien acheteur international chez Stellantis, Thibaut plaque tout, saute dans un avion, et s’installe à Paris pour “chercher l’idée”. Quatre mois plus tard, Allianz leur fait confiance. L’assureur croit dans leur approche artisanale mais visionnaire : proposer des briques d’IA sur mesure pour les entreprises. Très vite, les preuves de concept s’enchaînent, les clients aussi. Objectif : ne pas rester un cabinet de conseil, mais bâtir une véritable plateforme bureautique augmentée.Parmi ses actionnaires, Delos compte Xavier Niel et le fonds britannique 20VC, récemment rejoint par Julien Cordorniou. La start-up revendique plus de 200 sociétés clientes, comme Total, Casino, Shiseido ou BestWestern, auxquels elle propose une suite logicielle pensée comme un hub d’agents IA collaboratifs. Dans un univers où elle doit se frotter à quelques géants de la Tech, dont Microsoft et Google.
  • 7. L’architecte de l’IA vidéo

    33:19||Saison 3, Ep. 7
    À 34 ans, Clément Moutet est aussi à l’aise dans les algorithmes que dans le business. Cet ingénieur passé par Google Cloud a cofondé en juin 2024 Vikit.ai, une start-up spécialisée dans l’orchestration d’outils d’IA générative pour la création vidéo. Chez Google, Moutet a vécu de l’intérieur la montée en puissance de l’intelligence artificielle, bien avant l’irruption de ChatGPT dans le grand public. En 2019 déjà, il contribuait à la commercialisation des premières briques IA du cloud de Google. Cette immersion précoce lui a donné une longueur d’avance pour saisir les limites actuelles de l’IA générative : « Les vidéos brutes produites par les modèles restent difficilement exploitables sans de lourdes retouches manuelles. »Vikit.ai répond précisément à ce goulet d’étranglement. Sa plateforme, bâtie avec trois autres anciens de Google agit comme un chef d’orchestre : elle combine modèles de génération (texte, image, son, vidéo), outils d’édition traditionnels et IA classique pour produire des vidéos personnalisées et prêtes à l’emploi. Trois secteurs sont visés en priorité : les médias (notamment pour la publicité produit), le e-commerce, et l’immobilier. Le modèle économique repose sur deux piliers : la vente de vidéos clés en main pour des cas d’usage ciblés et un logiciel open source enrichi en continu, pour lequel Vikit.ai propose un support premium. L'objectif est de créer une plateforme modulaire et agnostique, capable d’évoluer avec les besoins des clients.
  • 6. Pour une approche pro-active et souverainiste de la cybersécurité

    36:23||Saison 3, Ep. 6
    À 51 ans, Luc Declerck incarne une nouvelle génération de spécialistes français de la cybersécurité. Directeur général de Board of Cyber, cet entrepreneur assume un changement de paradigme dans un univers encore trop souvent réactif. Son leitmotiv ? Passer d’une cybersécurité subie à une évaluation proactive et continue des risques, à l’image des agences de notation financière.Spin-off du cabinet Almond & Amossys – une PME française regroupant 450 experts en cybersécurité –, Board of Cyber est née d’un pari audacieux : faire de la "notation cyber" un standard aussi incontournable que le bilan comptable. Trois ans après sa création, la start-up revendique déjà plus de 500 clients, une quarantaine de collaborateurs, et des cas d’usage qui s’étendent de l’assurance à la banque, en passant par le capital-investissement. L’enjeu est colossal : dans un monde numérique interconnecté, la faille ne vient plus seulement de l’intérieur. « Plus des deux tiers des attaques subies par les grandes entreprises proviennent de leurs fournisseurs », alerte-t-il. Cabinet d’avocats, éditeur de logiciels ou prestataire IT peuvent devenir des portes d’entrée pour les hackers. L’évaluation en continu de leur "maturité cyber" devient donc une exigence – et une obligation légale imminente, sous l’effet des réglementations européennes NIS2 et DORA.Face à une menace mouvante – phishing, vulnérabilités logicielles, attaques par QR code –, Board of Cyber veut permettre aux entreprises de savoir où elles en sont, en temps réel. Pour que la confiance ne soit plus un vœu pieux, mais une donnée objectivable.