Déclic(s)

Déclic(s) saison 2, épisode 1.Baignée dans la musique depuis l’enfance, Emma Peters n’a jamais cru que chanter serait un métier. Ponctuer les repas de famille par des concerts improvisés, pourquoi pas, poster des reprises pour s’amuser, soit, mais s’autoriser à rêver de carrière, jamais. Jusqu’au jour où le destin reprend les choses en main. Alors qu’internet s’emballe, un directeur artistique la remballe : pour elle, tout a changé. Passée en mode quitte ou double, un amour trop éloigné lui donne les clé d’une écriture affirmée. Ajouter à cela une volonté de revanche pour montrer qu’elle est bien capable d’y arriver, et le chemin d’Emma Peters artiste semble finalement tracé depuis pas mal d’années.

Entre évidences de parcours et dualités d’identités, Fakear est surtout un équilibriste. D’une enfance remplie de musique, durant laquelle il a appris à lire les notes en même temps que les mots, à une carrière qui s’est presque imposée au détour d’un tremplin Caennais, le multi-instrumentiste/producteur a longtemps jonglé avec sa boussole intérieure. Habité d’une montagne de questions sur la création, la nécessité de faire ou encore l’exigence de plaire, c’est à la manière d’un de ses morceaux que Fakear embarque dans un long voyage auquel les semblants de réponses ne sont que les étapes d’un pèlerinage beaucoup plus long.

Petite fille de, fille de ou petite sœur de, mais surtout elle-même, Nach est l’héritière malgré elle de la talentueuse lignée Chédid, et elle a dû composer avec mais sans sa famille pour trouver sa propre légitimité. Partagée entre l’amour des siens et la quête de l’amour de soi, elle s’affirme dans la recherche des sens, nourrie et enrichie d’un entourage artistique haut en couleurs. C’est désormais épanouie et accomplie qu’elle peut imposer son nom d’artiste sans rougir et sans s’excuser, contraction d’elle-même de ceux qu’elle aime, Anna Chedid pour les intimes, Nach pour la scène.

Outre son activité de chanteuse de Caravan Palace, Zoé Colotis est avant tout une femme du spectacle férue d’improvisation, dans tous les sens du terme. Et c’est probablement ce qui l’a caractérise le mieux. Bouddhiste en quête permanente d’agitation des sens, elle est de ceux qui n’ont pas besoin de retrouver leur âme d’enfant, car elle ne l’a jamais perdue. Zoé est profonde, intense, émouvante et surtout profondément vivante.

Commencer par taper sur un fauteuil pour finir devant 30 000 de personnes dans un festival anglais. Le premier est un point de départ, le second est un fantasme d’arrivée. Habité par l’envie de faire, Lucien Kimono est en perpétuelle recherche. De la recette magique du meilleur morceau de tous les temps, de lui même, d’histoire à vivre ou à raconter et de musique à faire ou à écouter. Batteur, compositeur, producteur et même un temps en coulisses : lorsqu’il s’agit de ses 1000 vies, Lucien n’est pas bavard, il a juste beaucoup de choses à raconter.

Fuir le perfectionnisme pour mieux y revenir. Au conservatoire, Victor Marc voulait avant tout s’amuser. 20 ans plus tard, il confie que mourir heureux signifiera créer l’album parfait. Son parcours est un savant mélange de rencontres et d’états de faits : le chant est un heureux hasard, mais c’est à un professeur qu’il doit ses premiers balbutiements dans la production. Entre atavismes et dévorante passion, le voyage de Victor Marc n’est pas prêt de s’arrêter.