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Choses à Savoir - Culture générale

Pourquoi qualifie-t-on un film de “”blockbuster” ?

On dit qu’un film est un "blockbuster" en raison de l’origine militaire du terme, qui remonte à la Seconde Guerre mondiale. À cette époque, le mot "blockbuster" était utilisé pour décrire des bombes de grande puissance, capables de détruire un bloc entier de bâtiments en une seule explosion. Ces bombes, larguées par l'aviation britannique et américaine, étaient si puissantes qu'elles créaient des destructions massives, marquant profondément l’imaginaire collectif. Le terme combine ainsi "block" (qui fait référence à un bloc de bâtiments) et "buster" (c’est-à-dire « démolisseur » ou « destructeur »).

 

 Évolution vers le divertissement

Après la guerre, le terme a été adapté pour décrire tout événement ou produit ayant un impact fort et spectaculaire. Dans les années 1950, on l’utilisait dans le monde du théâtre pour désigner des spectacles à grand succès, remplissant les salles et générant des files d’attente considérables. Cette connotation d'impact majeur et d'affluence importante a progressivement été transposée au domaine cinématographique. On a commencé à qualifier de « blockbusters » les films capables de "casser le bloc", c'est-à-dire de remplir les cinémas à un niveau exceptionnel.

 

 Les premiers "blockbusters" au cinéma

Dans les années 1970, le terme "blockbuster" est devenu synonyme de films à gros budget et à succès commercial massif, en particulier avec des œuvres comme *Les Dents de la mer* (1975) de Steven Spielberg. Ce film a attiré des millions de spectateurs dans les salles, provoquant des files d’attente qui faisaient littéralement le tour du pâté de maisons dans certaines grandes villes américaines. En raison de l’énorme afflux de spectateurs et de la demande intense, *Les Dents de la mer* est devenu l’un des premiers films modernes à être qualifié de "blockbuster" au cinéma.

 

 Pourquoi l’association avec la bombe ?

Le terme "blockbuster" a donc gardé cette idée de force d'impact et de destruction : un film blockbuster est conçu pour "exploser" le box-office, détenant un potentiel de recettes impressionnant et suscitant un engouement comparable à l’effet d’une bombe, dans le sens figuré. Tout comme la bombe blockbuster de la Seconde Guerre mondiale, les films à succès moderne sont censés provoquer un énorme impact sur le public et l’industrie, capturant l’attention de millions de spectateurs.

 

Ainsi, la connotation explosive du terme rappelle cette origine militaire, symbolisant l’effet puissant que ces films ont sur l’industrie cinématographique et sur la culture populaire en général.

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  • Pourquoi les motards portent-ils du kangourou ?

    01:41|
    Si les motards portent souvent du cuir de kangourou pour plusieurs raisons liées à ses propriétés uniques.  1. Légèreté : Le cuir de kangourou est plus léger que les autres types de cuir, comme celui de vache. Cela permet de fabriquer des combinaisons ou des gants qui sont à la fois protecteurs et plus légers, offrant ainsi plus de confort et de maniabilité pour les motards. 2. Résistance à l'abrasion : Le cuir de kangourou est particulièrement résistant à l'abrasion par rapport à son épaisseur. Cela signifie qu'une épaisseur plus fine de cuir de kangourou offre une résistance équivalente, voire supérieure, à une épaisseur plus épaisse de cuir de vache ou de chèvre. C’est une caractéristique cruciale pour la sécurité des motards en cas de chute. 3. Flexibilité et souplesse : Le cuir de kangourou est reconnu pour être plus souple que les autres types de cuir, ce qui permet une plus grande liberté de mouvement. Cette flexibilité est essentielle pour les motards qui ont besoin d’être à l’aise tout en ayant une protection efficace. 4. Durabilité : Malgré sa finesse, le cuir de kangourou a une durabilité impressionnante. Sa structure fibreuse unique le rend plus solide et moins susceptible de se déchirer ou de se déformer, ce qui est un atout majeur pour des vêtements qui doivent résister aux conditions difficiles. 5. Respirabilité : Comparé à d'autres cuirs, le cuir de kangourou a une meilleure respirabilité. Cela permet aux motards de rester plus au frais et de réduire l'accumulation de chaleur à l'intérieur de la combinaison. Ces caractéristiques font du cuir de kangourou un choix de prédilection pour les vêtements de protection des motards, notamment pour les combinaisons utilisées en compétition ou lors de longs trajets, où la sécurité et le confort sont primordiaux.
  • Qu’est-ce que la loi de Murphy ?

    02:33|
    La loi de Murphy est un principe de base selon lequel "tout ce qui peut mal tourner, tournera mal". Elle est souvent interprétée comme une observation cynique de la vie quotidienne, où les choses semblent souvent aller de travers au pire moment possible. Bien que cette loi n’ait pas de fondement scientifique strict, elle trouve ses racines dans la probabilité, la psychologie humaine, et l'observation empirique.  1. Origines et contexte  La loi de Murphy est attribuée à Edward A. Murphy Jr., un ingénieur aérospatial travaillant sur des projets de tests de résistance à la gravité pour l’US Air Force dans les années 1940. Lors d’un test, un dispositif de mesure avait été mal installé, ce qui a conduit Murphy à déclarer que si quelque chose peut être mal fait, quelqu’un le fera mal. Sa remarque est devenue célèbre parmi les ingénieurs, et la loi de Murphy s’est popularisée comme un principe humoristique, mais pertinent.  2. Racines scientifiques et psychologiques  Bien que la loi de Murphy soit souvent perçue comme une superstition ou une pensée négative, elle peut être en partie expliquée par le biais de la théorie des probabilités et la psychologie humaine. En termes simples, il y a souvent plusieurs façons de faire une erreur, mais une seule bonne façon de faire quelque chose. En raison de cette asymétrie, les erreurs sont statistiquement plus probables. De plus, les gens ont un biais de négativité : ils sont plus susceptibles de se souvenir des événements négatifs que des positifs. Cela renforce l’idée que « les choses vont toujours mal tourner », car les échecs nous marquent davantage.   Des études ont également examiné la perception des événements improbables. Par exemple, un effet psychologique connu sous le nom d'apophénie amène les gens à percevoir des motifs ou des liens dans des événements aléatoires. Ainsi, ils peuvent attribuer des événements négatifs isolés à un principe sous-jacent, comme la loi de Murphy.  3. Exemples concrets et études  Un exemple classique de la loi de Murphy est le phénomène du pain qui tombe toujours du côté beurré. Des études menées par l’Université de Manchester ont révélé que la hauteur de chute d’une table est idéale pour que le pain tourne une fois et demie dans l’air, le faisant ainsi atterrir du côté beurré dans la majorité des cas.   Un autre exemple est celui de la file d'attente : les gens ont tendance à croire que la file dans laquelle ils ne se trouvent pas avance toujours plus vite. Cela a été étudié dans le cadre de la théorie des files d’attente, qui montre que la perception de l’attente est amplifiée par des biais psychologiques comme l’impatience et la frustration. En somme, bien que la loi de Murphy soit davantage une observation humoristique qu’une règle scientifique, elle s’appuie sur des principes de probabilité et de biais cognitifs, expliquant pourquoi les gens pensent que les choses tournent souvent mal au pire moment.
  • Pourquoi un toucher rectal peut mettre fin au hoquet ?

    02:41|
    Cette méthode pour arrêter le hoquet peut sembler surprenante, mais elle a une base physiologique. Le hoquet est causé par des spasmes involontaires du diaphragme, souvent accompagnés d'une fermeture soudaine des cordes vocales qui produit le son caractéristique. Le toucher rectal agit sur le nerf vague, un nerf crânien qui joue un rôle clé dans la régulation du diaphragme et de nombreuses autres fonctions autonomes du corps. Lorsqu'un toucher rectal est effectué, cela stimule ce nerf, ce qui peut conduire à une relaxation du diaphragme et à l'arrêt du hoquet.  Cela peut également avoir un effet sur le système nerveux parasympathique, favorisant une relaxation générale. Cette méthode, bien qu’inhabituelle, est parfois pratiquée en milieu médical pour des cas de hoquet persistants qui ne répondent pas aux méthodes classiques. Cependant, il est important de noter que cette technique est utilisée principalement par des professionnels de santé, car elle n’est pas sans risque et nécessite des connaissances anatomiques appropriées pour être réalisée correctement. A noter qu’en 2006, une équipe de chercheurs composée de Francis M. Fesmire, de l'Université du Tennessee (États-Unis), et de deux chercheurs israéliens, Majed Odeh, Harry Bassan et Arie Oliven, a remporté un prix Ig Nobel pour leurs recherches sur l'arrêt du hoquet à l'aide d'un toucher rectal. Le Ig Nobel est un prix humoristique décerné chaque année pour des recherches scientifiques qui « font d'abord rire, puis réfléchir ».Les Ig Nobel sont décernés pour attirer l'attention sur des recherches qui pourraient sembler absurdes ou décalées, mais qui ont une base scientifique réelle et peuvent, dans certains cas, avoir des applications pratiques. Parmi les autres méthodes efficaces, voici les les plus reconnues scientifiquement : 1. Retenir sa respiration : Cela augmente le niveau de dioxyde de carbone dans le sang, ce qui peut calmer les contractions du diaphragme et réduire l'irritation du nerf vague. 2. Boire un verre d'eau froide rapidement : La déglutition et la sensation de froid aident à stimuler le nerf vague, ce qui peut interrompre le hoquet. 3. Avaler une cuillère de sucre : Les grains de sucre stimulent le nerf vague et peuvent permettre de détendre le diaphragme. 4. Stimuler le palais : En tirant doucement sur la langue ou en chatouillant le fond de la gorge avec un coton-tige, on peut déclencher une stimulation du nerf vague. 5. Manœuvre de Valsalva : C’est une technique qui consiste à essayer d'expirer fortement tout en se pinçant le nez et en gardant la bouche fermée. Elle augmente la pression thoracique et peut interrompre le hoquet. 6. Compression douce du diaphragme : S'appuyer légèrement sur la région entre l'abdomen et les côtes permet de réduire la fréquence des contractions.En résumé, les méthodes visant à stimuler ou interrompre les signaux nerveux sont considérées comme les plus efficaces pour arrêter le hoquet.
  • Pourquoi la lettre X est-elle le symbole du porno ?

    01:45|
    La lettre "X" est devenue le symbole universellement associé au contenu pornographique pour des raisons historiques, culturelles et commerciales, qui remontent à l’époque où la classification des films est devenue une norme. Voici un aperçu des facteurs principaux qui ont contribué à cette association.  1. Origines dans la classification des films  Aux États-Unis, la Motion Picture Association of America (MPAA) a introduit un système de classification pour les films en 1968 afin de réguler le contenu destiné au public. Ce système utilisait plusieurs lettres pour catégoriser les films en fonction de leur contenu. Dans ce cadre, la lettre "X" a été choisie pour désigner les films réservés aux adultes, et qui contenaient des scènes de nudité, de sexualité explicite ou de violence extrême. Contrairement aux autres classifications, la mention "X" n’a jamais été officiellement enregistrée ou protégée par la MPAA, ce qui signifiait qu’elle pouvait être utilisée par n’importe qui, sans autorisation.  2. Utilisation commerciale et marketing  L'absence de réglementation sur le label "X" a incité l'industrie pornographique à en faire un usage intensif pour commercialiser ses productions. Les producteurs de films pour adultes ont commencé à utiliser cette classification pour signaler que leur contenu était destiné à un public adulte. Pour attirer davantage l’attention, certains d’entre eux ont même utilisé des classifications comme "XX" ou "XXX", insinuant que le contenu était encore plus explicite ou provocant. Cette progression a consolidé l’association de la lettre X avec la pornographie, au point où "XXX" est devenu synonyme de pornographie hardcore dans la culture populaire.  3. Symbole de transgression et de tabou  En tant que lettre, le "X" a une connotation visuelle et symbolique de transgression. C’est une lettre utilisée pour indiquer le danger, l’inconnu, ou quelque chose d’interdit. En mathématiques, par exemple, le "X" représente une valeur inconnue, et dans le langage courant, un "X" peut marquer quelque chose qui est interdit ou censuré. Ainsi, son usage pour désigner le contenu pornographique fait allusion à quelque chose de tabou et d’interdit, ce qui renforce l’attrait pour un public en quête de contenus réservés aux adultes.
  • Pourquoi la Mort est-elle représentée avec une faux ?

    02:10|
    La représentation de la Mort avec une faux est une image symbolique riche de sens, ancrée dans l'imaginaire collectif depuis le Moyen Âge. Cette figure emblématique, souvent appelée la "Grande Faucheuse", tire son origine de diverses traditions religieuses, artistiques et culturelles, et la faux qu'elle porte n’est pas choisie au hasard. Elle renvoie à des métaphores profondes liées à la vie, à la mort et au passage du temps. Une allusion à l’agriculture La faux, dans son usage premier, est un outil agricole utilisé pour couper les céréales lors des moissons. Dans de nombreuses cultures, la vie humaine a été comparée à une culture de blé, où les hommes sont les épis, et la Mort, le moissonneur. Cette métaphore puissante trouve ses racines dans l'Antiquité, où le passage des saisons, les cycles de la nature et les récoltes étaient intimement liés à la vie et à la mort. De ce fait, la faux représente la fin naturelle de ce cycle de croissance. Ainsi, quand la Mort est dépeinte tenant une faux, cela suggère qu'elle « moissonne » les âmes humaines, les récoltant lorsque leur temps sur Terre est écoulé. Cette image de la moisson, où l’homme est vu comme un épi de blé prêt à être coupé, évoque le caractère inéluctable et impartial de la mort. Tout comme le blé doit être récolté en son temps, chaque personne doit un jour rencontrer la mort. Le Moyen Âge et l’image de la Grande Faucheuse C’est au Moyen Âge que cette symbolique prend toute sa puissance. À cette époque, les famines, les guerres et surtout les épidémies de peste noire ont laissé une forte empreinte dans l’imaginaire collectif. La Mort, omniprésente, était fréquemment représentée dans les œuvres d’art sous une forme squelettique avec une grande faux, soulignant l'inévitabilité et la brutalité de son œuvre. En particulier, la danse macabre, un motif artistique médiéval courant, représente la Mort conduisant des hommes et des femmes de tous âges et de toutes conditions vers leur destin final. La faux, longue et tranchante, devient alors l’outil symbolique qui détermine ce passage de vie à trépas. Une allégorie universelle La faux n’est pas seulement un outil de récolte ; elle symbolise également le fait que la mort ne laisse rien derrière elle, coupant les liens terrestres comme l’on coupe un champ. Cette image est devenue universelle, transcendant les cultures et les époques pour signifier la fin d’une existence. En résumé, la faux que tient la Mort symbolise la moisson des vies humaines, une image forte issue de la tradition agricole et renforcée par les visions médiévales de la vie et de la mort. Elle exprime à la fois l'inévitabilité, l'impartialité et la finalité du destin humain, des concepts profondément ancrés dans l’esprit collectif.
  • Pourquoi 700 enfants ont été hospitalisés à cause d’un épisode de Pokémon ?

    02:25|
    L'incident des 700 enfants hospitalisés après un épisode de Pokémon est l'un des cas les plus célèbres de ce qu’on appelle la « crise Pokémon ». Cet événement s'est produit le 16 décembre 1997 au Japon, lorsque l’épisode 38 de la série animée, intitulé "Dennō Senshi Porygon" (ou « Porygon, le soldat virtuel »), a été diffusé à la télévision. Environ 4,6 millions de foyers regardaient cet épisode, qui mettait en scène une séquence animée contenant des effets lumineux particulièrement intenses.  1. L’épisode en question  Dans cet épisode, Pikachu, le célèbre Pokémon, déclenche une attaque pour détruire des « missiles virtuels ». Cette scène inclut des flashs lumineux rouges et bleus très rapides, qui clignotaient à une fréquence d'environ 12 Hz pendant environ 4 secondes. Cette lumière stroboscopique a provoqué une réaction immédiate chez un grand nombre de spectateurs, en particulier les enfants. Ces flashs ont été diffusés en plein écran, ce qui amplifiait l’effet des lumières vives et intenses.  2. Les symptômes et réactions  Immédiatement après la diffusion de cette scène, des milliers d'enfants ont commencé à ressentir des symptômes, et environ 685 d'entre eux ont été transportés à l'hôpital. Les symptômes signalés incluaient des maux de tête, des vertiges, des convulsions, des nausées, et des vomissements. Certains enfants ont même perdu connaissance ou ont fait des crises d'épilepsie. Ce phénomène est aujourd'hui reconnu comme une réaction causée par la photosensibilité, une condition qui provoque des crises d’épilepsie chez des individus exposés à des lumières clignotantes ou à des motifs visuels rapides.  3. Photosensibilité et épilepsie  Les lumières clignotantes à une certaine fréquence peuvent provoquer une crise d'épilepsie chez certaines personnes sensibles, un phénomène appelé « épilepsie photosensible ». En général, cette sensibilité touche environ 1 personne sur 4 000, bien qu'elle soit plus courante chez les enfants et les adolescents. Les lumières rouges et bleues, ainsi que le clignotement rapide, sont particulièrement susceptibles de déclencher ce type de crise.  4. Réactions et conséquences  Cet incident a suscité une panique nationale au Japon, entraînant une interruption de la diffusion de Pokémon pendant plusieurs mois pendant que des enquêtes étaient menées. Les médias internationaux ont largement couvert cet événement, qui a suscité une réflexion accrue sur les effets potentiellement néfastes de la télévision sur les enfants. À la suite de cet incident, les producteurs d'animés au Japon ont instauré des directives strictes pour éviter d'inclure des séquences lumineuses potentiellement dangereuses dans leurs programmes. De plus, des avertissements concernant la photosensibilité sont devenus une norme dans l'industrie, visant à prévenir ce genre de problème dans le futur. Cet événement a marqué un tournant dans la manière dont la sécurité visuelle est abordée dans la production télévisée, et il a également contribué à la sensibilisation mondiale aux effets de l'épilepsie photosensible.
  • Quel est le “super pouvoir” des tétrachromates ?

    02:18|
    Les tétrachromates sont des personnes dotées d'une vision des couleurs extraordinairement développée, due à une condition génétique rare appelée tétrachromatie. Contrairement à la majorité des êtres humains, qui perçoivent les couleurs grâce à trois types de cônes (cellules photoréceptrices de la rétine), les tétrachromates possèdent un quatrième type de cône, leur permettant de distinguer un éventail de couleurs beaucoup plus vaste. La vision des couleurs chez la majorité des humains Les humains dits "trichromates" perçoivent les couleurs grâce à trois types de cônes dans la rétine : un sensible aux longueurs d’onde courtes (bleu), un aux moyennes (vert) et un aux longues (rouge). Ces cônes envoient des signaux au cerveau, qui les combine pour créer la perception des couleurs. Grâce à ce système, la plupart des humains peuvent distinguer environ un million de nuances différentes. Le quatrième cône des tétrachromates Chez les tétrachromates, un quatrième cône est présent, généralement sensible à une longueur d’onde entre celles des cônes "rouge" et "vert". Ce quatrième cône supplémentaire permettrait aux tétrachromates de percevoir jusqu’à 100 millions de nuances, ce qui est incompréhensible pour un trichromate classique. Ce phénomène résulte d'une variation génétique affectant principalement le chromosome X, c'est pourquoi la tétrachromatie est généralement observée chez les femmes, qui possèdent deux chromosomes X (les hommes ayant un seul X et un Y). Une vision élargie des couleurs Les personnes tétrachromates ne voient pas nécessairement des "nouvelles" couleurs, mais elles perçoivent des nuances supplémentaires entre celles que les trichromates considèrent comme identiques. Par exemple, un tétrachromate pourrait distinguer des différences subtiles dans une série de couleurs qui, pour un trichromate, sembleraient toutes être la même teinte de jaune. Cela se traduit souvent par une perception plus riche et plus nuancée des couleurs dans des contextes quotidiens. Une découverte récente et encore partiellement comprise La tétrachromatie a été théorisée pour la première fois dans les années 1940, mais ce n’est qu’au cours des dernières décennies que les scientifiques ont commencé à étudier ce phénomène de manière plus approfondie. Les recherches actuelles estiment qu’environ 1 % des femmes pourraient être tétrachromates. Cependant, la simple présence d’un quatrième cône ne garantit pas une perception des couleurs plus étendue, car il semble que la capacité du cerveau à utiliser ces informations supplémentaires joue également un rôle crucial. Un monde de couleurs inexploré Pour un tétrachromate, le monde des couleurs est potentiellement beaucoup plus riche et complexe. Malheureusement, cette expérience est difficile à traduire ou à communiquer à ceux qui ne partagent pas cette capacité. La tétrachromatie reste un domaine fascinant de la neurobiologie visuelle, offrant un aperçu des possibilités cachées de la perception humaine.
  • Pourquoi le kilt est-il devenu un symbole de l’Ecosse ?

    02:46|
    Pour commencer il faut savoir que le port du kilt remonte aux anciens Highlanders, c’est à dire aux habitants des Highlands, une région montagneuse du nord de l’Écosse. Ces Highlanders portaient des kilts en raison de leur confort. Habillés ainsi Ils pouvaient se déplacer facilement dans les terrains montagneux et marécageux de l’Écosse. Le kilt offrait une liberté de mouvement essentielle dans ce contexte. Sa forme traditionnelle était en fait un long morceau de tissu enroulé autour du corps et porté sur une épaule, qui pouvait aussi servir de couverture la nuit. Mais si le kilt est devenu le symbole de l’Ecosse, c’est en raison d’une visite bien particulière, celle du roi George IV à Édimbourg en 1822. Le contexte politique et culturel de l'époque joue un rôle essentiel. Après notamment la défaite des clans écossais à la bataille de Culloden en 1746, le gouvernement britannique a mis en place des lois sévères contre les symboles de la culture des Highlands, y compris le port du tartan et du kilt. Ces restrictions visaient à affaiblir l’identité écossaise et à réduire le pouvoir des clans. Ce n’est qu’en 1782, presque quarante ans plus tard, que ces lois furent abrogées, permettant ainsi aux Écossais de renouer avec leurs traditions vestimentaires.Dans ce contexte, le roi George IV fut le premier monarque britannique à visiter l'Écosse depuis le 17ème siècle. Là, Sir Walter Scott, auteur et poète écossais, mais aussi grand promoteur de la culture écossaise et fervent admirateur des traditions des Highlands, fut chargé de préparer les célébrations. Et Scott décida justement de mettre en avant une image romantique de l’Écosse, centrée sur l’héritage des Highlands et ses emblèmes distinctifs. Il encouragea les Écossais à porter des kilts en tartan, convaincant même le roi George IV d’en revêtir un. Les festivités furent un grand succès et attirèrent l'attention de l'Europe entière. George IV fut immortalisé vêtu d’un kilt en tartan de Stuart, symbole de l’unité entre les différentes factions de l’Écosse et la monarchie britannique. Ce choix vestimentaire avait pour but d’insuffler une fierté nationale et de ressusciter une identité écossaise, qui avait été réprimée et stigmatisée pendant des décennies. Après l’événement, de nombreuses familles de la noblesse écossaise adoptèrent des motifs de tartan spécifiques, créant une forte association entre chaque clan et un motif distinct. En somme, la visite de George IV a transformé le kilt d’un simple vêtement des Highlands en un symbole national. L’implication de Sir Walter Scott a joué un rôle crucial dans cette transformation. Ce moment a non seulement ancré le kilt dans l'imaginaire collectif écossais, mais il l’a également érigé en emblème de l'identité écossaise à travers le monde.