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Choses à Savoir - Culture générale
Pourquoi la “boîte de Pandore” n’est-elle pas une boîte ?
L’expression "boîte de Pandore" désigne une action ou une décision qui semble insignifiante mais qui entraîne une série de problèmes ou de malheurs. Mais, son origine repose sur une jarre, et non une boite !
Dans la mythologie grecque, l'objet contenant les maux de l'humanité que Pandore ouvre est bien une jarre. Cet objet est décrit comme un grand vase appelé "pithos" en grec ancien, un mot qui se réfère à une jarre en terre cuite utilisée pour stocker des denrées comme le vin, l'huile, ou le grain. Dans le mythe, cette jarre contient des maux que Pandore libère en l'ouvrant, laissant seulement l'espoir à l'intérieur.
Pourquoi "boîte de Pandore" ?
L’erreur de traduction qui a transformé la « jarre » de Pandore en « boîte » remonte à la Renaissance, lorsqu'un des premiers traducteurs du mythe, Érasme de Rotterdam, a traduit les œuvres d’Hésiode, poète grec qui raconte cette histoire dans sa Théogonie. Érasme, travaillant avec des versions du texte en latin, a utilisé le mot latin "pyxis" (qui désigne une boîte) pour traduire pithos, un choix peut-être fait par erreur ou peut-être parce que les jarres de ce type étaient moins courantes en Europe du Nord à cette époque.
Cette mauvaise traduction s’est ensuite répandue dans les versions successives de l’histoire et est devenue la forme canonique. Depuis, le terme "boîte de Pandore" a été largement popularisé dans la culture occidentale, et il est resté ainsi même dans les œuvres littéraires et artistiques.
Symbolique du terme "boîte"
Le terme "boîte" pourrait aussi avoir pris racine, car il évoque l’idée d’un petit récipient, facile à ouvrir, qui renferme des éléments cachés. Une boîte symbolise quelque chose de fermé, de mystérieux, et qui peut être délibérément ouvert pour libérer ce qu’elle contient. Cette connotation mystérieuse correspond à l'idée de la "boîte de Pandore" comme un objet qui, une fois ouvert, révèle des conséquences inattendues et souvent désastreuses.
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01:39|En 1939, lors de la signature du Pacte Germano-Soviétique, un accord de non-agression entre l’Allemagne nazie et l’Union soviétique, Adolf Hitler fit une demande intrigante : il ordonna que des photos rapprochées des oreilles de Joseph Staline soient prises pour examiner la forme de ses lobes. Cette démarche, aussi étrange qu’elle puisse paraître aujourd’hui, s’inscrivait dans les théories raciales pseudoscientifiques promues par le régime nazi.La théorie des lobes d’oreille et l’idéologie nazieL’Allemagne nazie était obsédée par la classification des individus en fonction de critères physiques supposés révéler leur appartenance raciale. Parmi ces critères, une théorie marginale et non scientifique circulait dans les cercles nazis : les lobes d’oreille. Selon cette croyance, la forme des lobes d’oreille — attachés ou détachés — pouvait indiquer des origines ethniques, et particulièrement une ascendance juive.Cette obsession pseudoscientifique s’inscrivait dans une volonté de prouver une prétendue supériorité raciale aryenne, en s’appuyant sur des caractéristiques physiques imaginaires censées distinguer les différents groupes ethniques.La méfiance envers StalineStaline, bien qu’il fût le chef de l’Union soviétique, était perçu avec méfiance par Hitler, même au moment où ils signèrent le pacte de non-agression. Cette méfiance était alimentée par l’idéologie nazie, qui considérait les Slaves comme une « race inférieure » et accusait régulièrement les Juifs d’avoir infiltré les gouvernements étrangers. Hitler voulait s’assurer que Staline n’était pas d’origine juive, une obsession paranoïaque qui révèle l’ampleur de l’endoctrinement racial nazi.En examinant les lobes d’oreille de Staline, Hitler cherchait à confirmer que son interlocuteur correspondait à ses critères raciaux, bien que cette démarche fût totalement dénuée de fondement scientifique ou rationnel.Une absurdité historique révélatriceCet épisode est un exemple frappant de la manière dont les théories raciales nazies dictaient des comportements irrationnels, même au sommet de l’État. Il illustre l’ampleur des préjugés raciaux et la place centrale qu’ils occupaient dans la politique nazie. Plus largement, cela montre comment des croyances pseudo-scientifiques pouvaient influencer des décisions politiques et diplomatiques majeures.En fin de compte, cette anecdote, aussi absurde soit-elle, témoigne de l’idéologie paranoïaque et profondément irrationnelle qui animait le régime nazi.