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Choses à Savoir

Pourquoi n'a-t-on pas trouvé beaucoup d'os de soldats à Waterloo ?

Le 18 juin 1815, la sanglante bataille de Waterloo sonne le glas de l'Empire. Contraint à abdiquer une seconde fois, Napoléon sera exilé sur la lointaine île de Sainte-Hélène, où il trouvera la mort en 1821.


La bataille entraîne un véritable carnage. Très variés, les chiffres donnés par les historiens vont de 5.000 à plus de 30.000 morts, sans compter les très nombreux blessés. Mais il est possible que ce bilan soit encore sous-évalué.


La plupart de ces soldats ne vont pas recevoir de véritables sépultures. Pour des raisons sanitaires, une partie des dépouilles sont incinérées ou inhumées dans de vastes fosses communes.


De nombreux cadavres sont donc enterrés de manière sommaire ou même laissés sur le champ de bataille. Et pourtant il est très rare de trouver des ossements ayant appartenu à des combattants de Waterloo.


Dans ces conditions, on peut se demander ce que sont devenus ces restes humains. Une réponse assez macabre est donnée par certains historiens. D'après eux, il est probable que ces os aient été récupérés par des paysans. Certains, même, n'auraient pas hésité à déterrer les cadavres pour s'en emparer.


Mais qu'auraient-ils bien pu faire de ces ossements ? Pour les historiens, la réponse ne fait guère de doute : ils les auraient revendus à l'industrie sucrière locale. Elle était très prospère depuis l'instauration du Blocus continental, en 1806, qui avait incité à remplacer la canne à sucre, importée des colonies françaises, par la betterave sucrière.


Des os d'animaux, souvent de cheval, étaient en effet utilisés dans le processus de fabrication. Cuits dans des fours, ils étaient réduits en poudre et donnaient ce "noir animal" qui permettait de filtrer le sirop de sucre.


Les ossements de chevaux auraient donc été remplacés, dans certains cas, par les os des soldats de Waterloo. Suspectant le trafic, les autorités locales avaient pourtant averti les paysans qu'ils risquaient gros à le poursuivre. Mais ces os étant payés à un bon prix, il semble que l'appât du gain l'emporta sur la peur du châtiment.

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