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Choses à Savoir

L'année a-t-elle toujours commencé le 1er janvier ?

L'usage de faire commencer l'année le 1er janvier n'est pas nouveau. Il est même très ancien, puisqu'il remonte au premier siècle avant notre ère. En effet, en 45 avant J.-C., Jules César décide d'adopter un nouveau calendrier, fondé sur le soleil, ou plutôt sur les mouvements de la terre par rapport à cet astre.


Ce calendrier, composé de 365 jours, commence le 1er janvier et prend le nom de son inventeur. Ce calendrier julien est promis à un bel avenir.


En effet, dès le milieu du IVe siècle, l'Église l'adopte. Le 1er janvier correspond, en effet, à une date importante pour elle, la circoncision de Jésus, célébrée huit jours après sa naissance.


Même si l'Église, par la voix du Pape, a fixé le début de l'année au 1er janvier, cette date n'est pas toujours acceptée. Au IXe siècle, Charlemagne décide que l'année commencera le 25 décembre, date qui, en l'an 800, marque son couronnement comme Empereur.


Par ailleurs, l'année débute le 1er mars dans certaines provinces françaises. En France, cependant, un usage assez général voulait que l'année commence plutôt le jour de Pâques.


Il faut attendre 1564 pour que le Roi Charles IX, par l'édit de Roussillon, impose le 1er janvier comme date du début de l'année, et ce sur l'ensemble du territoire français.


Dix ans plus tard, en 1584, le Pape Grégoire XIII met en place un nouveau calendrier solaire, le calendrier grégorien qui, pour l'essentiel, reprend la structure du calendrier julien.


Ce nouveau calendrier reprend, comme date du début de l'année, le 1er janvier qui, en 1622, est étendu par Rome à l'ensemble des pays catholiques.


On sait, par ailleurs, que, dans de nombreux pays, marqués par une culture et une religion différentes, l'année ne commence pas le 1er janvier. Ainsi, le nouvel an islamique, lié aux variations d'un calendrier lunaire, débute souvent en été, alors que dans des pays bouddhistes, comme le Laos ou Sri Lanka, l'année commence entre le 12 et le 15 avril. Et le nouvel an chinois est encore placé à une date différente.

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  • Pourquoi les journées du 9 au 20 décembre 1582 n'ont pas existé ?

    02:13
    L'année 1582 restera dans les annales pour une raison assez curieuse. En effet, elle comporte 10 jours de moins que les années précédentes.Ainsi, les gens qui vont se coucher le 9 décembre 1582 ne s'éveillent pas, le lendemain, un 10 décembre, comme ils auraient pu s'y attendre. Non, ils se trouvent projetés directement au 20 décembre.Comment expliquer ce tour de passe-passe ? La faute, si l'on peut dire, en incombe au pape Grégoire XIII. Il en a en effet décidé de changer de calendrier. D'où l'effacement de ces 10 journées.Pour comprendre ce qui s'est passé, rappelons d'abord quel calendrier était alors utilisé en France. Il s'agissait du calendrier "julien". On l'appelait ainsi du nom de son fondateur, Jules César, qui l'a introduit dans l'Empire romain en 46 avant J.-C.Il s'agissait d'un calendrier solaire, qui remplaçait les calendriers lunaires alors en usage. Mais ce nouveau calendrier présentait un inconvénient : il était en léger décalage avec l'année solaire.Au départ, le retard est minime, mais, au XVIe siècle, soit très longtemps après l'instauration du calendrier julien, il a fini par représenter 10 jours. Ce qui gêne les contemporains, et notamment l'Église catholique, ce n'est pas tant ce décalage en lui-même que la confusion qu'il introduit dans la fixation de la date de Pâques.En effet, cette date centrale de la liturgie chrétienne est établie en fonction de l'équinoxe de printemps. Or, celle-ci est fixée officiellement au 21 mars. Sauf qu'en 1582, du fait du décalage introduit par le calendrier julien, on constate cette équinoxe dès le 11 mars !Si rien n'est fait, la date de Pâques sera de plus en plus décalée par rapport au calendrier en usage. C'est pourquoi Grégoire XIII réunit, en 1577, une commission composée de mathématiciens et d'astronomes, chargée de mettre au point un nouveau calendrier.C'est chose faite cinq ans plus tard, en 1582. En France, le Roi Henri III s'empresse d'adopter ce nouveau calendrier, qui prendra le nom de son initiateur. Ainsi, on donnera le nom de "grégorien" à ce nouveau calendrier, toujours en usage.
  • Mettre Pourquoi Napoléon portait il un bicorne ?

    01:41
    La légende de Napoléon tient aussi à de petits détails, qui n'ont pas manqué de se graver dans la mémoire de ses contemporains, comme dans celle des générations suivantes.L'Empereur avait compris que, pour se démarquer des autres, et notamment dans les batailles, il n'avait pas besoin de porter des costumes somptueux ou des uniformes chamarrés.Son idée de génie a alors été de revêtir une tenue ordinaire, qui montrait sa simplicité et lui permettait de se distinguer de ses généraux et de ses ministres, habillés selon les canons assez pompeux de la mode masculine de l'époque.Aussi Napoléon prend-il l'habitude de passer par-dessus son uniforme une redingote grise d'aspect très simple. C'était le vêtement d'un bourgeois cossu, et non d'un Empereur, mais il traversa les siècles.Autre élément de sa tenue qui est devenu inséparable de l'Empereur, son chapeau. Il s'agit d'un bicorne, autrement dit d'un couvre-chef composé de deux coins, ou "cornes", parfois relevés.Cette coiffure militaire très banale avait peu à peu remplacé, depuis la Révolution, le tricorne, jugé moins facile à porter. Il était aussi porté, dans l'exercice de leurs fonctions, par certains fonctionnaires.Le bicorne de Napoléon était en feutre noir, doublé de satin. C'était donc un chapeau très courant. Pourquoi est-il donc passé à la postérité ? D'abord parce qu'il le portait d'une manière très simple, sans autre décoration qu'une cocarde. En effet, il ne comportait ni plumet ni galon.Mais si ce bicorne est devenu si célèbre, dès l'époque où il fut arboré par Napoléon, c'est surtout parce que l'Empereur ne le portait pas à la manière habituelle. En effet, les militaires et les officiels portaient ce chapeau de telle sorte que les deux cornes soient perpendiculaires aux épaules.Mais Napoléon adopte une autre façon de porter son bicorne. Une fois sur sa tête, les deux coins sont parallèles à la ligne des épaules. Dès lors, la silhouette de cet homme engoncé dans sa redingote grise, la tête coiffée de son célèbre bicorne, est entrée dans la légende.
  • Pourquoi l’eau ne bout pas toujours à 100 degrés Celsius ?

    01:35
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  • Pourquoi y a-t-il des miroirs dans les ascenseurs ?

    01:41
    En entrant dans un ascenseur, vous vous trouvez toujours face à un miroir. On en a tellement l'habitude qu'on cherche rarement à connaître la raison de leur présence.Si aucun ascenseur n'est dépourvu de glace, c'est que la présence de cet accessoire a été rendue obligatoire. Elle est imposée par la norme EN 81-70, adoptée en 2018, qui porte notamment sur les dimensions, les commandes et les accessoires des ascenseurs.En effet, le miroir a un effet rassurant. Voir son reflet dans la glace peut distraire une personne un peu claustrophobe.Pendant qu'elle se regarde dans le miroir, elle pense moins aux dimensions réduites de la boîte mouvante dans laquelle elle se trouve enfermée. Distraire ainsi les usagers était encore plus utile à l'époque où les ascenseurs, créés au milieu du XIXe siècle, se déplaçaient beaucoup moins vite qu'aujourd'hui.Au lieu de contempler, durant de longues minutes, le mur nu de la cabine, ou la tête de son voisin, l'usager pouvait ainsi se distraire en regardant son reflet dans le miroir. Une attitude un peu narcissique, certes, mais à l'effet psychologique indéniable.Même si vous ne faites pas partie des quelque 5 % de Français souffrant de claustrophobie, vous ne vous sentez pas forcément à l'aise dans un espace aussi exigu. Et si l'ascenseur est bondé, la sensation d'étouffement peut être encore plus pénible.D'où la présence de miroirs dans les ascenseurs. En effet, ils ne contribuent pas seulement à rassurer les usagers, ils semblent agrandir l'espace. On a donc l'impression, en entrant dans un ascenseur, qu'il est plus grand que sa taille réelle. L'usager se sent donc moins à l'étroit et respire mieux.L'installation de miroirs dans les ascenseurs évite ainsi de nombreuses crises d'angoisse ou même de panique. Mais ce sont aussi des accessoires commodes.En effet, imaginez que vous avez un rendez-vous important. En entrant dans l'ascenseur qui vous y conduit, vous ne manquez pas de jeter un coup d'œil pour vérifier votre tenue et y apporter quelques retouches si besoin est.
  • Qu’est-ce que la stylométrie ?

    01:53
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  • Comment expliquer l'effet « retour du soldat » ?

    02:00
    Dès la fin du XIXe siècle, des scientifiques ont observé un curieux phénomène, baptisé l'effet "retour du soldat". Il se traduit par des naissances plus nombreuses de garçons après une guerre.Ce qui a notamment été observé à l'issue des deux conflits mondiaux. Plusieurs hypothèses ont été échafaudées pour tenter d'expliquer ce curieux phénomène démographique.Certains scientifiques ont pensé que cet effet "retour du soldat" marquait tout simplement un retour à l'équilibre entre les sexes après les pertes masculines occasionnées par la guerre.Ils soulignent également que l'environnement dans lequel vivent les futures mères peut influer sur le sexe de l'enfant à naître. Ainsi, pour des raisons liées à la production hormonale et à la composition même du fœtus, les périodes troublées, comme les conflits, seraient moins favorables à la naissance de garçons. De ce fait, les périodes d'après-guerre marqueraient le retour à l'équilibre déjà évoqué.D'autres ont souligné l'écart entre la santé souvent défaillante des soldats rescapés des combats et le meilleur état physique de leurs partenaires.Par ailleurs, un psychologue japonais a également insisté sur une forme de sélection naturelle qui aurait tendance à se manifester durant une guerre.Il considère en effet que les soldats les mieux armés pour survivre à la guerre sont, dans l'ensemble, plus grands que leurs condisciples. Ses travaux l'ont amené à remarquer une différence de taille significative entre les combattants survivants et leurs camarades morts au combat.Et, selon ce scientifique, ces pères plus grands auront tendance à engendrer plus de garçons que de filles. Une autre psychologue estime que ce nombre plus élevé de naissances masculines s'explique surtout par une modification hormonale de femmes souvent amenées à exercer, durant une guerre, des rôles réservés d'habitude aux hommes.S'il se poursuivait trop longtemps, cet effet "retour du soldat" pourrait-il encore modifier le sex-ratio qui, à la naissance, est déjà favorable aux garçons, avec 105 naissances en moyenne, contre 100 naissances de filles ? Un écart toutefois compensé, notamment, par une mortalité infantile légèrement supérieure chez les garçons.
  • Pourquoi le “French Kiss” est-il indien ?

    01:53
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  • Doit-on dire "un après-midi" ou "une après-midi" ?

    02:05
    Il est des mots, dans la langue française, dont le genre est imprécis. C'est le cas du mot "après-midi". En effet, on emploie autant le masculin que le féminin, même si le premier semble l'emporter dans le langage courant.Est-il cependant plus correct d'employer un genre plutôt que l'autre ? Non, car les deux sont admis. Ce qui n'empêche pas les autorités linguistiques d'avoir leur avis sur la question.Ainsi, le prestigieux dictionnaire Littré préconise l'emploi du féminin, tout en rappelant que le masculin n'est pas fautif. De son côté, l'Académie française, après avoir défendu la même position, conseille désormais, dans la dernière édition de son dictionnaire, l'emploi du masculin.Elle s'appuie, pour le faire, sur le genre masculin du mot "midi", à partir duquel s'est formé le mot "après-midi". Rappelons cependant qu'en matière d'orthographe notamment, l'Académie ne prononce pas d'injonctions mais formule des recommandations.Quant aux grands écrivains, ils sont eux aussi partagés en deux camps. Si Flaubert ou Proust écrivaient "un" après-midi, Zola ou Giono préféraient employer le féminin.Les deux usages seraient-ils donc interchangeables ? En fait, pas tout à fait. En premier lieu, le féminin semble plutôt réservé à un registre de langue plus soutenu.Par ailleurs, l'emploi du féminin, pour le mot "après-midi", insiste davantage sur l'idée de durée. Et il s'inspire, pour cela, sur la distinction existant entre "matin" et "matinée" ou entre "soir" et "soirée".En effet, on emploie le mot matinée quand on souligne la durée d'une action. On pourra dire, dans ce sens : "j'ai mis la matinée à faire les courses". En revanche, le mot "matin" sert plutôt à indiquer le moment précis où une action a eu lieu.Ainsi, on dira : "j'ai retiré de l'argent ce matin". C'est par contagion avec ces termes que le mot "après-midi", employé au féminin, suggère plutôt la durée. On dira ainsi : "j'ai travaillé toute l'après-midi".Alors que, dans la phrase "j'irai te voir un après-midi", on précise simplement le moment choisi pour rendre visite à quelqu'un.
  • Pourquoi le lait maternel est-il différent pour les filles et les garçons ?

    01:49
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