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Choses à Savoir TECH

Une méthode très simple pour lutter contre le piratage ?

La guerre contre le piratage en ligne ne faiblit pas. Ce combat, mené par les ayants droit et les gouvernements, s'intensifie depuis plusieurs années. Entre les fermetures de sites illégaux et les blocages imposés par les fournisseurs d'accès à Internet, gérer une plateforme de streaming ou de téléchargement illicite est devenu une entreprise risquée. Même les utilisateurs ne sont pas épargnés. Pourtant, les adeptes du piratage trouvent toujours des moyens de contourner ces mesures.


Face à cette réalité, interdire l'accès aux sites illégaux ne suffit pas. L’enjeu réside dans la capacité à convaincre les internautes de se tourner vers des plateformes légales comme Netflix, Disney+ ou Prime Video. Des chercheurs de l'Université Autonome de Madrid se sont penchés sur cette question, en ciblant les abonnés à des services de streaming qui continuent à pirater certains contenus. Pour leur étude, 883 participants ont été sollicités. Ils ont été confrontés à différents types d'incitations pour s'abonner à un service fictif, Flixio. Quatre types de messages ont été testés : une offre moins chère avec de la publicité, des remises pour fidélité, des messages prosociaux rappelant les conséquences du piratage, et enfin des menaces de sanctions.


Les résultats sont clairs. Proposer des formules à bas prix contre la diffusion de publicités fonctionne selon l'attitude des utilisateurs face aux réclames. Les remises pour fidélité, bien que peu répandues, sont également efficaces, tout comme les messages prosociaux, à condition qu'ils soient perçus comme crédibles. Quant aux menaces, elles se révèlent inefficaces, même lorsqu’elles semblent réalistes. En résumé, pour inciter les internautes à délaisser le piratage, les plateformes de streaming devraient privilégier des offres abordables et des récompenses pour la fidélité, tout en sensibilisant au piratage de manière constructive. La balle est désormais dans leur camp.

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  • Peut-on connaître la qualité de l’air sur Google Maps ?

    01:43|
    Vous ne le savez peut-être pas, mais Google Maps propose un calque dédié à la qualité de l’air dans la zone que vous consultez ou où vous vous trouvez. De « bon » à « extrêmement mauvais », six niveaux sont disponibles pour évaluer l’état de l’air. Que ce soit sur votre PC ou votre mobile, l’activation de cette fonctionnalité se fait en quelques clics seulement. Alors, comment l’utiliser ?L’accès à l’option « qualité de l’air » est simple. Tout se passe dans les « calques » de Google Maps, ces couches d’informations qui ajoutent des détails à la carte principale. Par exemple, la « vue satellite » affiche des images prises depuis l’espace, tandis que le calque « relief » montre les montagnes et vallées avec des ombrages. Il y a aussi « Street View », qui offre des panoramas à 360°, ou encore le calque « trafic en temps réel », très pratique pour connaître l’état de la circulation. Mais celui qui nous intéresse aujourd’hui, c’est bien sûr le calque « qualité de l’air ».Pour l’activer, rien de plus simple. Sur ordinateur, cliquez sur l’icône « calques » en bas à gauche, et sur mobile, vous la trouverez en haut à droite de l’écran. Ensuite, sélectionnez le calque « qualité de l’air » en bas de la liste. Une fois activée, cette fonctionnalité vous permet de connaître l’indice de la qualité de l’air (IQA) de la zone consultée, avec des informations mises à jour toutes les heures. En France, les données proviennent de Geod’air, géré par l’Ineris, l’Institut national de l’environnement industriel et des risques. Sur l'application, l'indice de la qualité de l'air (IQA) est mis à jour toutes les heures.
  • NVIDIA dépasse 1 Tbit par seconde via la fibre optique ?

    01:58|
    C’est un véritable exploit technologique que viennent de réaliser Nokia et l’opérateur télécom OTE. Les deux partenaires ont annoncé avoir battu des records de débits de transmission optique sur de longues distances. Sur 2 580 kilomètres, ils ont atteint un débit impressionnant de 800 Gbit/s en fibre optique, avec un pic de 900 Gbit/s sur une distance de 1 290 km. Ces résultats ne sont pas seulement théoriques : les tests ont été réalisés en conditions réelles, ce qui en fait une avancée concrète pour les infrastructures de télécommunications.Ces performances ont été obtenues grâce à la technologie DWDM (multiplexage par répartition en longueur d'onde dense), qui permet de transmettre plusieurs signaux sur une seule fibre optique en utilisant différentes longueurs d’onde. Cette innovation optimise l’utilisation des infrastructures existantes, sans avoir à installer de nouveaux câbles, et permet d’augmenter la capacité de transmission des données sur des distances considérables. En parallèle, Nokia a également atteint un débit record de 1,2 Tbit/s sur une distance de 255 kilomètres, ce qui illustre la robustesse et l’efficacité de cette technologie. L’entreprise estime que ces avancées pourraient réduire de 40 % la consommation d’énergie par bit transmis, contribuant ainsi à une réduction significative de l’empreinte carbone des réseaux optiques.Cependant, les particuliers ne bénéficieront pas directement de ces performances. Ce sont les services de streaming, les réseaux sociaux et le Cloud qui seront les premiers à profiter de cette amélioration des capacités de transmission de données. Un progrès technologique majeur qui ouvre la voie à une connectivité toujours plus performante.
  • Elon Musk et NVIDIA lancent le calculateur le plus puissant du monde ?

    02:01|
    Le supercalculateur développé par Elon Musk en partenariat avec Nvidia fait sensation, mais suscite aussi de vives inquiétudes. Présenté par Musk comme le plus grand supercalculateur au monde dédié à l’intelligence artificielle, Colossus, son nom, marque un tournant technologique, mais aussi environnemental.Sur X, Musk a révélé que Colossus, lancé par son groupe xAI pour alimenter l’IA « non woke » Gork, compte 100 000 unités de traitement graphique (GPU). Cela en fait, selon lui, le supercalculateur IA le plus puissant du monde. Pour comparaison, le supercalculateur Jean Zay du CNRS, considéré comme le plus performant en France, affiche 3 000 GPU et 60 000 cœurs CPU, très loin des capacités annoncées de Colossus. Et Musk ne compte pas s’arrêter là : il prévoit de doubler la puissance de sa machine pour atteindre 200 000 GPU dans les prochains mois, assurant ainsi une position dominante sur le marché.Cependant, cette course à la puissance ne se fait pas sans conséquences. De nombreux experts expriment leur inquiétude quant à l’impact environnemental de Colossus, notamment dans la ville de Memphis où il est installé. La région, déjà confrontée à des problèmes de pollution, pourrait voir la situation s’aggraver. Selon CNBC, xAI aurait installé 18 turbines à gaz sans permis, générant 130 tonnes d’oxydes d’azote par an, une quantité suffisante pour alimenter 50 000 foyers. Ces installations non réglementées ajoutent à la crainte que la quête de la suprématie technologique ne crée des désastres environnementaux majeurs. Si Colossus impressionne par ses performances, les risques qu'il présente sur le plan écologique pourraient bien ternir cette avancée dans l’intelligence artificielle.
  • X.com (Twitter) bientôt interdit en Europe ?

    01:54|
    Twitter, ou plutôt X depuis son rebranding, va perdre près de 22 millions d’utilisateurs au Brésil en cette rentrée 2024. La raison ? Un juge de la Cour suprême brésilienne a ordonné le blocage du réseau social dans tout le pays. À l'origine de cette décision, le refus d’Elon Musk de nommer un représentant légal au Brésil, une injonction pourtant claire de la justice locale. Résultat, X se retrouve hors service dans la plus grande économie d'Amérique latine, créant ainsi un précédent qui pourrait bien inspirer d'autres nations.L'interdiction s'applique non seulement à l’accès direct à la plateforme, mais aussi aux tentatives de contournement, comme l’utilisation de VPN ou de proxy. En réponse à ce blocage, les utilisateurs brésiliens se sont massivement tournés vers des alternatives comme Threads de Meta et surtout Blue Sky. Ce dernier a d’ailleurs vu son nombre d’abonnés exploser avec plus d’un million de nouveaux utilisateurs en seulement trois jours. Le portugais, langue officielle du Brésil, est rapidement devenu l’une des plus utilisées sur la plateforme.Cette situation au Brésil pourrait ouvrir la voie à d’autres blocages dans le monde. En Europe, les tensions entre Elon Musk et la Commission européenne ne cessent de croître. En août, le commissaire Thierry Breton avait adressé une mise en garde à Musk concernant ses obligations légales. Ce à quoi le milliardaire avait répondu de manière provocante sur X. Aujourd’hui, avec un pays ayant effectivement imposé une interdiction, l’Union européenne pourrait être tentée de suivre cet exemple. Et si cela se produit, ce sont encore des millions d’utilisateurs que X pourrait perdre, au profit de ses concurrents.
  • Telegram supprime sa pire fonction utilisée pour le crime ?

    01:48|
    Telegram a récemment supprimé l’une de ses fonctionnalités les plus controversées, « People Nearby » (Personnes à proximité). Ce changement intervient peu après l’arrestation à Paris de son fondateur et PDG, Pavel Durov, accusé d’avoir insuffisamment modéré la plateforme et ainsi facilité certaines activités criminelles. Telegram, longtemps perçu comme un bastion de liberté sur Internet, fait désormais face à des accusations graves.La fonctionnalité « People Nearby » permettait aux utilisateurs de découvrir des groupes locaux et d’échanger des contacts selon leur position géographique. Si l’idée semblait séduisante, elle a rapidement été détournée par des escrocs, des dealers et des proxénètes. Bien que Telegram affirme que cette option n’était utilisée que par 0,1 % des utilisateurs, elle est devenue un véritable casse-tête pour les modérateurs et un terrain fertile pour les abus.Pour remplacer ce service, Telegram envisage de lancer « Businesses Nearby », un outil destiné à permettre aux entreprises légitimes et vérifiées de proposer leurs produits et services. Cette initiative, qui ressemble à une version modernisée des Pages Jaunes, vise à redorer l’image de la plateforme. Cependant, des interrogations subsistent sur la capacité de Telegram à empêcher cette nouvelle fonctionnalité de devenir un autre terrain de chasse pour les arnaqueurs. Au-delà de cette suppression, Telegram semble en pleine transformation. Autrefois fier de sa politique de non-intervention, le réseau s’engage désormais à améliorer sa modération et à encourager le signalement de contenus problématiques. Pavel Durov lui-même a défendu la plateforme, affirmant que Telegram n’est pas l’« anarchie digitale » dépeinte par certains, et que des millions de publications nuisibles sont supprimées chaque jour.
  • De la musique créée par l’IA, écoutée par des robots, et un chèque de 10 millions ?

    02:03|
    Le 5 septembre 2024, Michael Smith, un musicien de 52 ans, a été arrêté par la justice fédérale américaine dans une affaire mêlant intelligence artificielle et fraude musicale. Accusé d’avoir généré 10 millions de dollars en royalties grâce à de fausses écoutes sur des morceaux créés via IA, Smith fait face à de lourdes charges.Dans l'industrie musicale, il est souvent difficile de vivre de son art, avec des revenus modestes par écoute sur des plateformes comme Spotify, où chaque stream rapporte entre 0,003 et 0,005 dollar. Smith, lui, a trouvé une méthode plus lucrative mais frauduleuse. Il aurait utilisé l’IA pour générer des morceaux, puis acheté des milliers de faux utilisateurs pour gonfler artificiellement le nombre d’écoutes, engrangeant ainsi des millions de royalties. Selon des emails datant de 2018, il aurait sollicité l’aide d’un collaborateur dans l’industrie musicale et d’un PDG d’une société spécialisée dans la musique par IA pour accélérer la production de titres.Une fois les morceaux créés et renommés pour paraître plus authentiques, Smith aurait activé des bots pour écouter en boucle ses titres, générant des revenus frauduleux. En 2024, ce stratagème lui aurait rapporté 10 millions de dollars avant que les autorités ne mettent fin à cette opération. Déjà en proie à des controverses liées aux droits d’auteur dans la musique assistée par IA, l’industrie musicale voit cette affaire comme un nouvel enjeu. Smith, inculpé de blanchiment d’argent et de fraude électronique, risque jusqu’à 20 ans de prison par chef d’accusation. Lors de son audition, il a nié toute malversation, déclarant : « C’est complètement faux et absurde ! ».
  • La Chine a trouvé le moyen d’obtenir les puces IA d’NVIDIA ?

    01:55|
    Alors que Washington intensifie ses efforts pour limiter l'accès de Pékin aux équipements d'intelligence artificielle (IA) de pointe, la Chine semble toujours un pas en avant. Les décrets du gouvernement Biden, imposant des restrictions sur la technologie américaine, ont poussé les entreprises et ingénieurs chinois à chercher des solutions alternatives pour rester compétitifs dans cette course technologique.Face à la flambée des prix des puces NVIDIA Hopper H100 sur le marché noir chinois, une méthode audacieuse a émergé : la location de puissance de calcul. Cette stratégie permet aux acteurs locaux d'accéder temporairement à ces ressources précieuses sans les coûts exorbitants et les risques associés à l'achat direct. Le Wall Street Journal révèle que des courtiers internationaux jouent un rôle central dans cette nouvelle dynamique, proposant des services de location en échange de cryptomonnaies pour garantir l'anonymat des transactions.Derek Aw, un entrepreneur au parcours atypique, illustre bien cette évolution. Ancien spécialiste du minage de Bitcoin, Aw a perçu le potentiel du marché de la location de puissance de calcul IA. À Brisbane, loin des yeux de Washington, il a convaincu des investisseurs de financer la construction d'une « cathédrale du calcul » équipée des puces H100 de NVIDIA. Fort du succès de cette entreprise, Aw envisage maintenant d'intégrer la nouvelle architecture Blackwell de NVIDIA pour offrir à ses clients chinois les dernières innovations du secteur. Cette tendance de décentralisation s'étend au-delà de la Chine. Des géants technologiques tels que Microsoft et Google proposent également des services de location de serveurs basés sur les puces A100 et H100 de NVIDIA aux clients chinois, sans enfreindre les réglementations américaines actuelles. Dans ce jeu du chat et de la souris entre régulateurs et innovateurs, il semble que la course à l'IA ne connaisse ni limites, ni frontières.
  • Une puce pour détecter les cancers du cerveau ?

    02:35|
    Le glioblastome, une forme agressive de cancer du cerveau, se développe directement dans les cellules gliales, les cellules de soutien du système nerveux central. Sa détection rapide est cruciale, car les patients n'ont en moyenne que 12 à 18 mois de survie après le diagnostic. Mais une nouvelle avancée technologique pourrait changer la donne : une puce bioélectronique développée par des chercheurs de l’Université de Notre Dame, en Indiana. Cette innovation permet de détecter le glioblastome en moins d'une heure, un bond en avant significatif dans le traitement de cette tumeur redoutable. Les détails de cette recherche ont été publiés le 3 juin dans la revue *Communications Biology*.La biopuce utilise une technologie électrocinétique avancée pour détecter les biomarqueurs spécifiques du glioblastome, notamment les récepteurs du facteur de croissance épidermique (EGFR), qui sont souvent surexprimés dans ces cancers. Hsueh-Chia Chang, professeur à Notre Dame et auteur principal de l'étude, explique que la puce cible les vésicules extracellulaires, des nanoparticules sécrétées par les cellules. « Notre technologie exploite les caractéristiques uniques de ces nanoparticules pour détecter les biomarqueurs avec une précision accrue », précise-t-il.L'équipe a surmonté deux défis majeurs : différencier les EGFR actifs des inactifs et créer un capteur à la fois sensible et sélectif. Ils ont conçu un capteur électrocinétique miniature, de la taille d’une bille, capable de se lier efficacement aux vésicules extracellulaires dans le sang. Selon Satyajyoti Senapati, professeur en génie chimique et biomoléculaire, leur capteur permet une analyse directe du sang, sans nécessiter de traitement préalable, et minimise les interférences, ce qui améliore la performance du diagnostic. Bien que la puce ait été développée pour le glioblastome, ses applications potentielles sont étendues. Elle pourrait bientôt être adaptée pour détecter le cancer du pancréas, les maladies cardiovasculaires, la démence, et l'épilepsie. En outre, chaque test nécessite seulement 100 microlitres de sang et peut être réalisé en moins d'une heure. Le coût de fabrication de la puce est inférieur à 2 dollars, rendant cette technologie prometteuse pour une utilisation à grande échelle. ETUDE : https://www.nature.com/articles/s42003-024-06385-1