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Choses à Savoir TECH

OpenAI : finalement, Apple n’investira pas ?

OpenAI, leader de l'intelligence artificielle, continue d'innover, mais ses dépenses colossales en font également une entreprise coûteuse à maintenir à flot. Pour soutenir son développement, la firme californienne cherche à lever 6,5 milliards de dollars. Pourtant, un acteur de poids vient de se retirer de cette opération : Apple.


Selon le *Wall Street Journal*, Apple, qui figurait parmi les investisseurs pressentis, a finalement décidé de ne pas participer à cette levée de fonds. Ce retrait intervient alors que les négociations devaient se conclure cette semaine. Si Apple avait confirmé son engagement, cela aurait marqué l'un de ses rares investissements dans une entreprise de la Silicon Valley. Malgré ce désistement, d'autres géants de la tech, tels que Nvidia et Microsoft, restent engagés dans l'opération. Microsoft, en particulier, va injecter 1 milliard de dollars supplémentaire dans OpenAI, renforçant ainsi son investissement déjà massif de 13 milliards de dollars.


La décision d'Apple soulève des questions, notamment en raison des récentes démissions au sein d'OpenAI. La semaine dernière, Mira Murati, directrice technique en poste depuis 2018, a annoncé son départ, suivie de Barret Zoph, vice-président de la recherche, et Bob McGrew, directeur de la recherche. Ces départs pourraient avoir refroidi la firme à la pomme, qui préfère peut-être attendre avant de s'impliquer davantage. Néanmoins, OpenAI poursuit sa course en tête dans le secteur de l'intelligence artificielle, soutenue par des partenariats solides, malgré les turbulences internes et le retrait d'Apple. Cette levée de fonds devrait jouer un rôle crucial pour l'avenir de l'entreprise et le développement de ses technologies.

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  • Nintendo fait disparaître un émulateur Switch ?

    02:10|
    Selon *The Verge*, Nintendo aurait proposé un accord à « gdkchan », créateur de l’émulateur Ryujinx, pour cesser son développement et supprimer tous les éléments liés au projet. Résultat : la page de téléchargement de Ryujinx est vide, son dépôt GitHub a disparu, et ses réseaux sociaux ont fait leurs adieux. « Hier, gdkchan a été contacté par Nintendo et on lui a proposé de stopper le projet et de supprimer toute l’organisation », explique un développeur et modérateur sur le Discord officiel de Ryujinx. « L’organisation a été supprimée, il semble donc que l’accord ait été accepté. »Cette fermeture soudaine soulève des questions sur l’avenir de l’émulation et la préservation des jeux vidéo. Ryujinx, perçu comme intouchable, notamment en raison de la localisation supposée de son développeur principal au Brésil, a finalement cédé face à la pression de Nintendo. Ce retrait n’est probablement pas anodin : Ryujinx avait récemment attiré l’attention en permettant de jouer à *The Legend of Zelda: Echoes of Wisdom* sur PC, avec des performances parfois supérieures à celles de la Switch. La fermeture de Ryujinx met également fin à des projets prometteurs, notamment un portage iOS fonctionnel et une version Android presque prête. Des améliorations de performances et de compatibilité étaient également en développement. « Nous avons toujours privilégié la perfection plutôt que la rapidité », déclare un membre de l’équipe.Nintendo semble aussi étendre son combat contre l’émulation à d’autres créateurs de contenu. Le YouTubeur RetroGameCorps a vu sa chaîne menacée après plusieurs plaintes pour atteinte aux droits d’auteur. Son tort ? Avoir montré des jeux Nintendo comme *Zelda Wind Waker HD* sur différents supports. Même si le code source de Ryujinx circule déjà sur Reddit, Nintendo semble déterminé à poursuivre toute tentative de relancer le projet.
  • Comment la CNIL veut renforcer votre vie privée sur smartphone ?

    01:49|
    Les Français passent en moyenne 3h30 par jour sur leur smartphone et téléchargent une trentaine d’applications par an. Face à cette utilisation massive, la CNIL, autorité française de protection des données personnelles, a publié de nouvelles recommandations pour garantir la conformité des applications mobiles au RGPD. Un coup de semonce pour les développeurs ? Pas forcément. Ces directives, issues d’une concertation approfondie, visent plutôt à guider les professionnels vers des pratiques plus respectueuses de la vie privée.La CNIL clarifie les responsabilités de chaque acteur de la chaîne : éditeurs, développeurs, fournisseurs de SDK, systèmes d’exploitation et magasins d’applications. L’objectif est d’apporter une sécurité juridique dans un secteur en pleine mutation. Transparence et simplicité sont les maîtres-mots : les utilisateurs doivent recevoir des informations claires sur l’usage de leurs données, et les applications devront justifier les permissions demandées. Le consentement libre et éclairé est également au centre des préoccupations. Fini les « dark patterns » et autres ruses qui poussent les utilisateurs à accepter des conditions sans réellement comprendre ce à quoi ils consentent. La CNIL insiste sur le fait qu’il doit être aussi simple de refuser que d’accepter les conditions.Ces recommandations ne sont pas figées. La CNIL distingue entre obligations fermes et bonnes pratiques, offrant ainsi une flexibilité aux professionnels pour s’adapter. Un plan d’accompagnement est également prévu, avec des webinaires et des ressources pédagogiques. Mais attention, dès le printemps 2025, une campagne de contrôles spécifiques sera lancée pour s’assurer de la bonne application de ces nouvelles règles. Le secteur mobile est en perpétuelle évolution, et la CNIL entend bien veiller à ce que l’innovation ne se fasse pas au détriment de la protection des données. 
  • Donald Trump paye sa campagne présidentielle en crypto ?

    01:57|
    Donald Trump a fait des cryptomonnaies un sujet central de sa campagne électorale pour 2024. Récemment, il a affirmé vouloir faire des États-Unis la « capitale mondiale du Bitcoin et des cryptomonnaies », marquant ainsi son positionnement en tant que candidat pro-crypto. Mais il vient de franchir une étape historique dans le monde des actifs numériques.À un mois et demi de l'élection présidentielle, la course entre Kamala Harris et Donald Trump s'intensifie. Les candidats multiplient les apparitions publiques pour séduire les électeurs. Hier, le candidat républicain a fait parler de lui en se rendant dans un bar new-yorkais, le PubKey, où il a offert des burgers et des bières aux clients. La particularité ? Ce bar accepte les paiements en Bitcoin, et Trump a profité de l’occasion pour régler la note en cryptomonnaie.Ce geste fait de Donald Trump le premier président ou ancien président des États-Unis à réaliser une transaction en Bitcoin. Un coup médiatique qui renforce encore son image de fervent défenseur des cryptomonnaies, un positionnement stratégique alors que le secteur attire de plus en plus de partisans. Dans le cadre de sa campagne, Trump a aussi annoncé qu’en cas de victoire, il limogerait Gary Gensler, le président de la Securities and Exchange Commission (SEC), considéré comme un obstacle majeur par l’industrie des cryptos en raison de ses régulations strictes. En s’affichant comme un allié des cryptomonnaies, Trump espère capter l’attention des électeurs sensibles à cette révolution financière.  Cette stratégie s’inscrit dans une volonté d’attirer un électorat en quête de modernité, tout en renforçant son engagement à alléger les régulations pesant sur les actifs numériques.
  • Tor est-il sous surveillance ?

    02:05|
    C’est une simple rumeur lancée sur Reddit qui s’est avérée être bien réelle. En janvier, un internaute anonyme révélait, documents judiciaires à l'appui, que plusieurs pays, dont l'Allemagne, les États-Unis, le Brésil et la Grande-Bretagne, avaient coordonné une opération de surveillance sur le réseau Tor. Baptisée « Liberty Lane », cette offensive visait à identifier des utilisateurs ciblés. Mais derrière cette opération se cache une stratégie bien plus vaste de désanonymisation, suggérant que la police allemande aurait percé les secrets de Tor bien avant.Après deux ans d’enquête, des journalistes des chaînes allemandes Panorama et STRG_F ont dévoilé des méthodes inédites d'infiltration du réseau. Selon leur investigation, les autorités auraient utilisé des attaques de « timing » pour lever l'anonymat de certains internautes. En analysant les données échangées sur le réseau Tor, ils ont réussi à remonter jusqu’aux adresses IP réelles de certains utilisateurs, un exploit que la communauté cybersécurité jugeait complexe à réaliser.Le réseau Tor, conçu pour protéger l'anonymat, semble aujourd’hui vulnérable. La stagnation du nombre de nœuds, donc de serveurs permettant d’anonymiser l’origine des connexions, et bien ce nombre stagne entre 7 000 et 8 000, et le manque de diversité des opérateurs accentuent les risques. Selon Panorama, les dix plus grands gestionnaires de nœuds représenteraient à eux seuls près de 50% des relais de sortie, ce qui compromet la sécurité du réseau. Le Projet Tor a réagi en rassurant sur l’intégrité du réseau, tout en reconnaissant les failles pointées par l’enquête. Il a lancé un appel à sa communauté pour renforcer la diversité des nœuds et a insisté sur la mise à jour du navigateur Tor comme mesure essentielle de protection. La bataille pour l’anonymat en ligne est loin d’être terminée.
  • Telegram : accès libre aux IP et numéros de téléphone pour les autorités ?

    01:49|
    Le patron de Telegram, Pavel Durov, semble avoir opéré un tournant radical depuis qu'il est sous la supervision de la justice française et interdit de quitter le territoire. Connu pour sa résistance aux autorités, il coopère désormais pleinement avec les demandes légales. Ce changement de cap a été officialisé directement via l'application de messagerie, qui compte près d'un milliard d'utilisateurs.Dans un message publié sur son canal personnel, Durov a annoncé une mise à jour importante des conditions d'utilisation et de la politique de confidentialité de Telegram. « Nous avons précisé que les adresses IP et les numéros de téléphone de ceux qui enfreignent nos règles peuvent être divulgués aux autorités compétentes en réponse à des demandes légales valides », a-t-il expliqué. Jusqu'à présent, Telegram ne partageait ces informations qu'en cas de dossiers liés au terrorisme, rendant cette nouvelle politique significative.Telegram s'est également attaqué à sa réputation de plateforme facilitant l'accès à des services illégaux, souvent comparée au dark web. La fonction de recherche a été revue, avec le soutien d'une équipe de modérateurs et de l'intelligence artificielle. Durov a affirmé que « tous les contenus problématiques identifiés dans la fonction de recherche ne sont plus accessibles ». De plus, les utilisateurs auront désormais la possibilité de signaler tout contenu illégal, facilitant son retrait. Ce revirement marque une nouvelle ère pour Telegram, qui cherche à se distancier de son image de plateforme permissive face aux activités illégales. Reste à voir comment cette nouvelle politique impactera l'utilisation de l'application à l’échelle mondiale.
  • Qu’est-ce que « le dernier examen de l’humanité » ?

    01:53|
    Les intelligences artificielles (IA) repoussent de plus en plus les limites en surpassant les humains lors de divers tests, qu'il s'agisse d'examens académiques ou d'évaluations spécifiques à la performance des machines. Avec l’arrivée du modèle de langage o1 d’OpenAI, capable de raisonnements complexes, cette tendance s'accélère. Pour relever ce défi, la start-up Scale AI s'est associée au Center for AI Safety afin de concevoir un test inédit, baptisé « Humanity's Last Exam » – le dernier examen de l’humanité.Ce projet ambitieux vise à évaluer si l'IA peut rivaliser avec des experts humains. Il se compose de 1 000 questions pointues dans des domaines variés, difficiles pour des non-spécialistes, et dont les réponses ne sont pas facilement accessibles en ligne. Le but ? Tester la véritable capacité de raisonnement de l’IA, au-delà de simples recherches d’informations. Pour créer ces questions, l'initiative fait appel au public. Toute personne ayant au moins cinq ans d’expérience dans un domaine technique ou possédant un doctorat est invitée à soumettre des questions. Celles-ci doivent être acceptées par les experts du domaine concerné, être factuelles et ne comporter ni piège ni ambiguïté. Afin d’éviter que l'IA ne mémorise simplement les réponses, une partie des questions restera confidentielle.Les contributions peuvent être soumises via un formulaire en ligne jusqu’au 1er novembre. Les auteurs des 50 meilleures questions recevront une récompense de 5 000 dollars, tandis que ceux des 500 questions suivantes seront gratifiés de 500 dollars. Ce test ultime pourrait bien être un indicateur décisif du moment où l’IA égalera – voire surpassera – les capacités humaines.
  • Qui décide (et permet) le succès des IA ?

    02:30|
    Le secteur de l’intelligence artificielle (IA) est désormais reconnu pour ses besoins colossaux en capitaux, nécessaires au développement d’infrastructures et à l'entraînement de modèles de plus en plus performants. Et les investisseurs ne manquent pas à l’appel. La dernière levée de fonds orchestrée par OpenAI illustre bien cette dynamique. Parmi les acteurs les plus en vue, les fonds souverains des grandes nations productrices d’hydrocarbures du Moyen-Orient se distinguent particulièrement.Parmi eux, MGX, un fonds émirati créé il y a moins d’un an pour investir spécifiquement dans l’IA, fait parler de lui. Ce fonds s’est rapidement associé à Microsoft et BlackRock pour soutenir des projets dans le domaine et envisage maintenant de prendre une participation dans OpenAI. D’autres fonds de la région suivent la même voie. Le fonds souverain d’Abou Dhabi, Mubadala, qui gère 302 milliards de dollars, a déjà investi dans Anthropic, l’entreprise derrière Claude, et a réalisé huit transactions dans l’IA au cours des quatre dernières années. Quant à l’Arabie saoudite, son fonds souverain, le Saudi Public Investment Fund (PIF), gérant 925 milliards de dollars d'actifs, a lancé la Saudi Company for Artificial Intelligence (SCAI) pour se positionner dans ce secteur en plein essor.Cet engouement n’est pas surprenant. Depuis des années, les pays du Moyen-Orient cherchent à diversifier leurs économies, traditionnellement dépendantes des hydrocarbures. Les Émirats arabes unis, précurseurs dans ce domaine, ont déjà réduit la part des hydrocarbures à un tiers de leur PIB. L’Arabie saoudite, sous la houlette de Mohammed Ben Salmane, suit cette voie, tandis que le Koweït a lancé en 2017 son programme « New Kuwait 2035 » pour diversifier son économie. L’IA, comme d’autres secteurs technologiques, représente une opportunité clé dans cette transition économique.
  • Elon Musk veut faire virer un procureur au Texas ?

    01:57|
    Selon une enquête du *Wall Street Journal*, Elon Musk aurait discrètement fait appel au cabinet de conseil politique républicain Axiom Strategies pour financer anonymement la campagne électorale dans le comté de Travis, Texas, où se tenait l’élection du procureur. Ce poste, clé dans le système judiciaire américain, consiste à représenter le gouvernement et faire appliquer la loi.Le duel opposait Jeremy Sylestine à José Garza, procureur sortant, connu pour son approche progressiste et soutenu par le milliardaire George Soros lors d'une précédente campagne. Une alliance qui n’a pas plu à Musk, déjà très critique à l’égard de Soros, qu’il accuse d’« éroder le tissu de la civilisation ». Musk a ainsi créé l’entité *Saving Austin*, principalement financée par Tesla et SpaceX, pour soutenir des actions contre Garza. Ce groupe a dépensé plus de 650 000 dollars en publicités et tracts attaquant violemment le procureur. Un prospectus le montrait au-dessus d'un ours en peluche ensanglanté, avec l’inscription : « José Garza remplit les rues d'Austin de pédophiles et de tueurs. La prochaine victime pourrait être votre proche. »Malgré cette campagne agressive, José Garza a été réélu en mars. Suite à sa victoire, il a dénoncé les interventions de Musk et d'autres milliardaires : « Le pays devrait prendre note. Les milliardaires de MAGA transforment le Texas en laboratoire pour leurs objectifs extrémistes. Nous avons prouvé qu'ils peuvent être battus. » L’implication de Musk dans cette élection s’explique également par ses intérêts économiques. Tesla, et bientôt les QG de SpaceX et X.com, sont installés à Austin. Cet État aux penchants conservateurs offre des avantages fiscaux intéressants pour les entreprises, ce qui motive l'activisme de Musk. *Saving Austin* a récemment redirigé ses attaques vers le démocrate Colin Allred, opposé au républicain Ted Cruz lors des prochaines élections sénatoriales.