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Choses à Savoir TECH

Nudify, des applis qui déshabille les femmes avec l’IA ?

Connaissez-vous le concept des applications dites Nudify ? Si vous parlez un peu anglais, alors vous avez sans doute déjà compris l’esprit de ces outils qui visent tout simplement à déshabiller des personnes grâce à l’IA. Concrètement, il suffit d'uploader la photo d'une personne pour que l'algorithme génère une version où celle-ci apparaît dénudée, et ce, sans son accord. Selon la société d'analyse Graphika, pas moins de 24 millions de personnes ont visité des sites proposant ce type de service rien qu'en septembre 2023.


Pour faire simple, le Nudify utilise deux technologies principales pour générer des images d’une personne nue à partir de photos d'elle habillée. La première est bien entendue l'IA générative, avec des algorithmes qui analysent des millions d'images de corps nus pour apprendre à identifier les formes et les textures réalistes… La seconde, c’est le deepfake, quand l'IA superpose des corps nus anonymes sur la photo habillée de la cible, en tenant compte de la carnation, de la posture et d'autres détails pour un résultat crédible. Le tout peut-être généré en seulement quelques minutes, permettant à ce genre de contenu de se répandre à vitesse grand V sur internet avec tous les dangers que cela peut comporter.


Si certaines plateformes comme TikTok, Facebook, ou Instagram commencent à bloquer les mots-clés associés à ces applications, leurs efforts restent largement insuffisants face à l'ampleur du phénomène. Le nombre de liens renvoyant vers des services ou des publications liées au Nudify a bondi de plus de 2 400 % en 2024 selon Graphika. Pire, certaines applis parviennent même à se faire de la publicité sur YouTube en contournant les règles des diffuseurs. Si Google affirme « examiner » et « supprimer » les publicités concernant les deepfakes en tout genre, la firme ne fait bien souvent que les déclasser. Beaucoup d'autres plateformes n'ont pas encore pris de mesures concrètes. Mais au-delà des interrogations sur la responsabilité des plateformes, c'est surtout la notion même de consentement qui est bafouée par ces applis, représentant des personnes dénudées à leur insu et sans leur accord. Aux États-Unis, aucune loi fédérale n'interdit formellement la création de ces deepfakes pornographiques. En France, la CNIL joue son rôle en punissant d'une amende de 12 000 euros la diffusion publique d'images « déshabillées ». Au niveau européen, le RGPD est quant à lui intraitable sur le consentement, mais malgré tout, les victimes restent bien démunies face à ces dérives.

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  • L’IA se lance en politique ?

    01:49
    En période électorale, sondages et médias sont indissociables. Mais selon une étude de l’université Harvard, ces sondages pourraient bientôt être réalisés par des intelligences artificielles (IA). La fiabilité des sondages traditionnels diminue, principalement parce que de moins en moins de personnes acceptent d'y répondre.L'idée est d'utiliser des grands modèles de langage (LLM) pour analyser le contenu du Web en temps réel, notamment les avis publiés sur les réseaux sociaux. Ces LLM peuvent créer des agents IA qui répondent comme des segments démographiques spécifiques, en fonction de critères comme l'âge, le genre ou les idées politiques. Des chercheurs ont déjà développé des milliers d’agents IA pour simuler des réponses à des sondages, permettant également de leur soumettre des questions spécifiques, des articles d'actualité, ou des scénarios hypothétiques pour recueillir leurs réactions.Cette technologie pourrait même donner naissance à des politiciens virtuels, capables d'adapter leur discours en temps réel selon l'avis de la population, et de répondre personnellement à chaque électeur. Cette idée n'est pas purement théorique : le premier politicien virtuel, AI Steve, fait campagne pour les élections générales du 4 juillet au Royaume-Uni. AI Steve est l'avatar de Steven Endacott, un homme d'affaires de Brighton, capable de tenir 10 000 conversations simultanées. L'IA intègre les réponses et suggestions dans sa plateforme et peut générer des propositions de loi. Toutefois, ces propositions doivent être validées par des "validateurs" humains pour garantir leur pertinence et soutien.AI Steve pourrait ainsi représenter une forme de démocratie directe. Bien que l'IA ne soit en ligne que depuis quelques jours, cette expérimentation pourrait révolutionner notre approche des élections et de la représentation politique.
  • Une puce électronique pour voir à travers les murs ?

    01:50
    Une équipe de chercheurs américains et sud-coréens a mis au point une technologie révolutionnaire inspirée de la vision aux rayons X de Superman. Intégrée à un appareil mobile, leur puce innovante pourrait voir à travers une cloison ou à l'intérieur d'un colis. Les chercheurs de l'université du Texas à Dallas et de l'université nationale de Séoul ont développé cette puce d'imagerie capable de "scanner" l'intérieur d'un sac ou de détecter des objets solides à travers un mur. Actuellement, ils travaillent sur sa miniaturisation pour l'intégrer dans un smartphone.La puce émet des signaux de 300 GHz, permettant de localiser tout objet solide à courte portée, entre 2 et 3 centimètres. L'objectif est de respecter la vie privée et de ne pas espionner les voisins à travers les murs. Une future version devrait capturer des images à une distance de 12,5 centimètres, facilitant la détection de petits objets. Cette technologie est similaire à celle utilisée dans les portiques de contrôle des aéroports, qui utilisent des micro-ondes. Le défi actuel consiste à rendre la technologie suffisamment petite pour les appareils mobiles tout en améliorant la qualité des images.Contrairement aux caméras traditionnelles, cette puce ne comprend ni lentille ni optique. Les signaux réfléchis dessinent une image des objets identifiés. À terme, cette technologie pourrait avoir des applications médicales, offrant une nouvelle méthode de visualisation pour des diagnostics précis. Cette avancée représente une étape significative dans le domaine de l'imagerie et pourrait transformer notre utilisation des appareils mobiles, ouvrant la voie à de nouvelles applications pratiques et médicales. Les chercheurs continuent de perfectionner cette puce, promettant des innovations qui pourraient changer notre quotidien.
  • Qu’est-ce que le Netflix House (qui arrivent en 2025) ?

    02:00
    Netflix s'apprête à faire un grand saut dans le monde physique avec l'ouverture de ses propres lieux de vente au détail, marquant un retour aux sources pour l'entreprise, initialement connue pour la location de DVD à domicile. Cette incursion pourrait inquiéter l'industrie du cinéma en difficulté, car Netflix prévoit de frapper fort dès 2025.Aux États-Unis, le concept de "Netflix House" prendra vie avec deux premiers sites en Pennsylvanie et au Texas l'année prochaine. Ces complexes, d'environ 10 000 m² chacun, offriront aux visiteurs l'opportunité de redécouvrir l'univers de leurs films et séries Netflix préférés. Netflix promet que "Netflix House ira encore plus loin et créera un lieu inoubliable pour explorer vos histoires et personnages Netflix favoris, au-delà de l'écran tout au long de l'année." Ces sites proposeront des décors immersifs, des restaurants thématiques, des boutiques, ainsi que des expériences interactives et des événements en direct.Parmi les premières franchises à être mises en avant, on trouve Stranger Things, Squid Game, Money Heist et Bridgerton. Les visiteurs pourront se plonger dans ces univers de manière inédite. En boutique, ils pourront acheter des articles comme le t-shirt officiel "Hellfire Club" de Stranger Things. Ils pourront également s'amuser sur le célèbre pont de verre de Squid Game ou déguster des plats inspirés des grandes séries et films de la plateforme. Les complexes seront entièrement thématisés et ouverts toute l'année, offrant à Netflix une nouvelle source de revenus et une manière de concurrencer les cinémas, qui peinent à proposer des expériences immersives en dehors des salles obscures. Avec cette initiative, Netflix espère non seulement fidéliser ses abonnés, mais aussi attirer un public plus large vers ses univers emblématiques. 
  • L’Apple Watch peut vraiment vous sauver la vie ?

    01:57
    L'Apple Watch, connue pour analyser la fréquence cardiaque notamment, peut tout à fait alerter son porteur en cas d'anomalie. Une fonctionnalité qui a déjà sauvé des vies, de Travis Chalmers, un pompier canadien, qui récemment, a été pris en charge par les secours alors qu'il faisait une crise cardiaque, grâce à sa montre.Tout commence lors d’un banal match de hockey avec son fils. Travis ressent alors une "sensation de chaleur" dans la poitrine et un mal de tête intense. Attribuant ces symptômes à un rhume ou à des allergies saisonnières, il ne s’inquiète pas pour autant. Je cite, "environ une demi-heure plus tard, je suis allongé avec ma fille et mon cœur bat toujours ultra vite" fin de citation. Il décide alors de surveiller son rythme cardiaque avec son Apple Watch. L'appareil détecte immédiatement je cite « une fibrillation auriculaire », soit, un trouble du rythme cardiaque. Devant la persistance du rythme irrégulier, Travis décide de se rendre à l'hôpital le plus proche, pour subir une batterie d’examens, et se voir confirmer par les médecins que sa crise cardiaque était due à une artère bouchée. Aujourd'hui hors de danger, Travis devra prendre des médicaments à vie. Il affirme que sans l'Apple Watch, il ne serait peut-être plus là.D’après les médecins, de plus en plus de personnes détectent des anomalies cardiaques grâce à leur Apple Watch. Bien que certaines alertes puissent être bénignes, cette fonctionnalité peut en effet sauver des vies. Pour que l'Apple Watch soit efficace, il est crucial de la porter régulièrement. En connaissant la fréquence cardiaque habituelle, elle peut mieux détecter les dysfonctionnements. Les montres connectées se révèlent également utiles dans d'autres situations, notamment grâce à leur fonction de détection des accidents de voiture.
  • Combien d’argent génère OpenAI ?

    02:00
    L'IA générative, même si des géants comme Google avec Gemini ou récemment Apple s'y sont lancés, reste dominée par OpenAI. Sous la direction de Sam Altman, l'entreprise a révolutionné le secteur avec ChatGPT, transformant profondément le paysage de l'intelligence artificielle. Aujourd'hui, OpenAI, en partenariat avec Microsoft, commence à récolter les fruits de ses années de travail acharné.Mais combien rapporte une entreprise comme OpenAI, devenue incontournable en moins de deux ans ? Jusqu'à récemment, il était difficile de répondre à cette question. Cependant, selon le média américain The Information, les revenus d'OpenAI ont littéralement explosé en peu de temps. Il y a un an, l'entreprise générait environ 1 milliard de dollars de revenus annualisés. Ce chiffre est passé à 1,6 milliard à la fin de l'année dernière et a plus que doublé en 2024, atteignant 3,4 milliards de dollars.Ce succès financier n'est pas surprenant vu les produits proposés par OpenAI, notamment la dernière innovation GPT-4o, qui a impressionné les utilisateurs. De plus, l'entreprise bénéficie d'un soutien financier important de Microsoft, qui injecte environ 200 millions de dollars chaque année. La majorité des revenus d'OpenAI provient cependant de l'abonnement premium à ChatGPT, facturé en moyenne 20 dollars par mois. Une autre source majeure de revenus provient des paiements effectués par les développeurs qui utilisent les modèles de langage d'OpenAI pour créer leurs propres applications ou services. En résumé, OpenAI continue de dominer le marché de l'IA générative, consolidant sa position grâce à des produits innovants et un soutien financier solide, tout en voyant ses revenus croître de manière exponentielle.
  • Un pactole de 56 milliards récolté par Elon Musk ?

    02:01
    Elon Musk, le patron infatigable de Tesla, a remporté une victoire significative. Depuis l'annulation de son plan de rémunération en janvier dernier par un juge du Delaware, Musk n'a cessé de batailler pour convaincre ses actionnaires. Ses efforts ont finalement porté leurs fruits. Jeudi 13 juin, les actionnaires de Tesla ont approuvé son plan de rémunération, accordant à Musk la somme colossale de 56 milliards de dollars.Ce succès n'a pas été facile à obtenir. Musk a dû persuader les petits actionnaires, certains grands investisseurs ayant déjà exprimé leur désaccord. Pour les convaincre, il a multiplié les initiatives, allant jusqu'à organiser des visites guidées de l'usine d'Austin, orchestrées par lui-même et Franz von Holzhausen, le chef designer de Tesla. Ces visites incluaient des démonstrations du robot humanoïde Optimus, mettant les petits plats dans les grands pour séduire les actionnaires.Parallèlement à cette approbation, une autre décision majeure a été prise : le déménagement du siège légal de Tesla. Actuellement basé dans le Delaware, le siège va être transféré au Texas. Ce déménagement n'est pas seulement symbolique. Le Texas abrite la Tesla Giga Texas, une usine gigantesque qui pourrait produire jusqu'à 500 000 véhicules par an. Cette décision reflète l'attachement de Musk à cet État, où il a déjà déplacé de nombreuses opérations de ses entreprises. En résumé, la double approbation du plan de rémunération et du transfert du siège marque un tournant pour Tesla et Elon Musk, affirmant leur ambition de continuer à croître et à innover depuis le cœur du Texas.
  • Un ex-chef de la NSA chez OpenAI ?

    02:07
    OpenAI, fer de lance américain dans la bataille technologique face à la Chine, renforce ses rangs avec l'arrivée de Paul M. Nakasone, ancien directeur de la NSA et général à la retraite de l'armée américaine. Cette nomination souligne l'importance stratégique d'OpenAI, partenaire de Microsoft, dans le domaine de l'intelligence artificielle.Paul Nakasone, qui a dirigé la NSA de 2018 à février 2024, apporte une expertise rare au sein de la Silicon Valley. Sa mission chez OpenAI est claire : assurer que les IA développées par l'entreprise restent sûres pour l'humanité. Cette nomination intervient à un moment crucial, alors que l'équipe de sécurité d'OpenAI, connue pour ses positions critiques, avait récemment été réorganisée par Sam Altman, le PDG de l'entreprise.La présence de Nakasone chez OpenAI pourrait être vue comme une réponse aux inquiétudes gouvernementales concernant les risques potentiels des IA avancées. En plaçant un haut responsable du renseignement dans une position clé, le gouvernement américain semble vouloir garantir une vigilance accrue et une réponse rapide en cas de problème.La NSA, bien que discrète, est une agence de renseignement cruciale pour les États-Unis, spécialisée dans les interceptions électroniques. Sa notoriété a explosé après les révélations d'Edward Snowden, dévoilant au monde entier l'ampleur de ses activités de surveillance. L'intégration de l'ancien patron de la NSA au sein d'OpenAI est donc un signal fort de l'importance stratégique de l'entreprise dans la course mondiale à l'intelligence artificielle. En somme, cette collaboration entre un géant de la technologie et un expert du renseignement renforce la position des États-Unis dans la compétition globale pour le leadership en intelligence artificielle, tout en adressant les préoccupations de sécurité liées à ces technologies de pointe.
  • Qui est William Anders, célèbre pour la photo « lever de Terre » ?

    01:46
    Le vendredi 7 juin, l'astronaute emblématique de la Nasa, William Anders, est tragiquement décédé dans un accident d'avion près des îles San Juan, à environ 150 km de Seattle, dans l'État de Washington, aux États-Unis. Il avait 90 ans. Sa disparition laisse derrière lui un héritage indélébile dans l'exploration spatiale.Né le 17 octobre 1933 à Hong Kong, Anders commence sa carrière en tant que diplômé de l'Académie navale des États-Unis en 1955. Pilote de chasse pour l'Air Defense Command en Californie et en Islande, il a été sélectionné comme astronaute de la Nasa en 1964, devenant pilote de réserve pour la mission Gemini 11 en 1966. Cependant, c'est lors de la mission Apollo 8 en décembre 1968 que sa carrière atteint son apogée. Aux côtés de Jim Lovell et du commandant Frank Borman, Anders a été l'un des premiers humains à orbiter autour de la Lune. C'est à cette occasion qu'il a capturé la célèbre photo intitulée "Lever de Terre", symbolisant la fragilité et la beauté de notre planète vue depuis l'espace.« Nous avons fait tout ce chemin pour explorer la Lune, et la chose la plus importante est que nous avons découvert la Terre », avait-il déclaré à propos de cette image emblématique. « Cela m'a fait comprendre que la Terre était petite, délicate et qu'elle n'était pas le centre de l'univers », avait-il ajouté. L'administrateur de la Nasa, Bill Nelson, a rendu un hommage vibrant à William Anders, saluant sa contribution exceptionnelle au programme spatial et son influence inspirante sur les générations futures d'astronautes. Alors que l'Amérique se prépare à renvoyer des astronautes sur la Lune dans le cadre de la mission Artemis et à explorer Mars, l'héritage de William Anders continuera à guider et à inspirer les explorateurs de l'espace.
  • Un appel téléphonique 5G avec un son 3D spatialisé ?

    01:56
    Nokia, célèbre pour son héritage pionnier dans le domaine de la téléphonie mobile, frappe à nouveau fort en dévoilant le tout premier appel "audio et vocal immersif au monde". Cette avancée révolutionnaire, réalisée sur un réseau 5G et avec des smartphones commerciaux, promet de transformer radicalement nos conversations téléphoniques en recréant un son spatialisé en temps réel.Imaginez-vous plongé dans une conversation où le son vous enveloppe, vous donnant l'impression d'être physiquement présent avec votre interlocuteur. C'est précisément l'objectif de cette innovation, qui vise à apporter une profondeur et un réalisme inédits aux échanges téléphoniques. Selon Nokia, il s'agit là de la plus grande avancée dans le domaine des appels vocaux en direct depuis l'introduction des appels monophoniques utilisés aujourd'hui dans nos smartphones et ordinateurs.Cette prouesse technologique repose sur le codec Immersive Voice and Audio Services (IVAS), développé par le consortium 3GPP, auquel Nokia apporte sa contribution. Le codec IVAS exploite l'audio stéréo et binaural pour créer une spatialisation du son, offrant ainsi une expérience audio tridimensionnelle. Ce qui rend cette technologie encore plus remarquable, c'est qu'elle ne requiert qu'un smartphone équipé de deux microphones, une configuration déjà largement répandue sur le marché.L'arrivée de cette innovation s'inscrit dans le cadre de la norme 5G-Advanced, également appelée 5.5G, une évolution majeure du réseau cellulaire qui promet des avancées significatives en termes de débits, de latence et de consommation d'énergie. Le déploiement de la 5G-Advanced devrait débuter ce mois-ci, avec une prévision de finalisation d'ici fin 2025. Cela laisse aux opérateurs de réseaux, ainsi qu'aux fabricants de puces et de téléphones, le temps nécessaire pour adapter leurs produits et équipements à cette nouvelle norme, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère de communication immersive.