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Choses à Savoir TECH

Licencié pour un simple GIF ?

L’histoire de Loan Léton, 22 ans, a provoqué un véritable tollé au sein du centre d’appels de Lacroix-Saint-Ouen, dans l’Oise. Cet employé de Concentrix Compiègne, ex-WebHelp, a été licencié pour faute grave après avoir partagé un GIF sur la plateforme de messagerie interne Teams. Le 25 septembre, alors que les salaires tardaient à être versés, Loan a posté une image humoristique d’Homer Simpson se cachant dans un buisson, avec ce commentaire : « Le service RH le jour de paie ». Ce geste, destiné à détendre l’atmosphère, a conduit à son licenciement.


Cette décision reflète, selon la CGT, le climat tendu qui règne dans l’entreprise. « Utiliser des GIF dans nos échanges est courant, même pour les managers », affirme Loan, encore abasourdi par son licenciement. Belinda Hafir, déléguée syndicale CGT, dénonce une « dictature totale » où les salariés sont muselés. Elle précise que Loan tentait simplement de dédramatiser une situation pesante, marquée par des retards de paiement récurrents. De son côté, la direction de Concentrix assure que le licenciement a été fait « selon des critères valides et légaux ».


La CGT, qui soutient Loan, a appelé à une mobilisation le 18 octobre devant l’entreprise pour dénoncer des pratiques managériales jugées répressives. Le syndicat pointe un fort turn-over au sein de Concentrix, avec un tiers des salariés ne finissant pas leur première année, et un taux d’absentéisme de 20 %. La grève illimitée, lancée en mars, témoigne du climat social tendu, où les employés réclament de meilleures conditions de travail. Loan Léton, qui participait à ce mouvement, va contester son licenciement devant les prud'hommes, avec l’appui de ses parents et du syndicat. L'affaire soulève aussi des soupçons concernant d'autres licenciements jugés abusifs.

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  • Comment Apple compte rattraper 2 ans de retard dans l’IA ?

    02:10|
    Alors que Google et Microsoft ont pris une longueur d'avance dans le domaine de l'IA générative, Apple semble tarder à entrer dans la course. Lors de la WWDC en juin dernier, la présentation d'Apple Intelligence a laissé les experts sur leur faim, avec des fonctionnalités limitées et une disponibilité restreinte. Pourtant, en coulisses, la firme californienne s'active pour rattraper son retard.D'après des informations relayées par Mark Gurman de Bloomberg, Apple reconnaît un retard estimé à environ deux ans par rapport à ses concurrents dans ce secteur clé. Un constat difficile pour une entreprise qui avait pourtant marqué un tournant en lançant Siri en 2011. Plusieurs facteurs expliquent ce décalage : Apple aurait sous-estimé l'essor des grands modèles de langage comme GPT-3 et se retrouve freiné par sa politique stricte de protection des données, limitant la collecte d’informations nécessaires à l'entraînement de ses modèles. De plus, la puissance actuelle des iPhone et iPad ne permettrait pas un déploiement efficace d'outils d'IA avancés, à l'exception des iPhone 15 Pro et Pro Max, seuls compatibles avec Apple Intelligence pour l’instant.Cependant, Apple met les bouchées doubles pour combler ce retard. Selon Bloomberg, près de 2 000 employés auraient été réaffectés à des projets d'IA et plusieurs spécialistes de Google auraient rejoint les rangs de la marque à la pomme. L’objectif ? Offrir une expérience d'IA générative haut de gamme, totalement intégrée à l'écosystème Apple. Craig Federighi, en charge des logiciels, aurait été convaincu du potentiel de l’IA après avoir testé le Copilot de Microsoft fin 2022.Plutôt que de rivaliser directement avec des modèles massifs comme ChatGPT, Apple privilégie une approche axée sur l'expérience utilisateur. L’IA serait discrètement intégrée dans ses apps et services, avec des outils de productivité boostés et une version plus intelligente de Siri. Apple n’a donc pas dit son dernier mot, et connaissant son talent pour transformer des technologies complexes en expériences simples, de belles surprises pourraient être à venir.
  • Le patron d’OpenAI à fond sur une nouvelle technologie ?

    02:04|
    Sam Altman, le patron d'OpenAI, fait de nouveau parler de lui avec son projet rebaptisé *World* (anciennement *Worldcoin*), et son fameux scanner d'iris, l’Orb. Son objectif ? Révolutionner notre manière d'interagir sur Internet grâce à une identité numérique universelle. Mais cette innovation suscite autant d'enthousiasme que de scepticisme.Le projet *World*, avec la version 2.0 de son Orb, va au-delà du simple gadget futuriste. Cette petite sphère promet de permettre à chacun de prouver son humanité en ligne, anonymement, grâce au scan de l'iris. Une idée qui fait penser à un épisode de *Black Mirror*. La nouvelle version de l’Orb est plus performante, avec 30 % de composants en moins, un processus de fabrication accéléré, et des processeurs plus rapides pour un scan quasi instantané. Tout cela dans le but d’encourager une adoption massive.Mais ce n’est pas tout : Sam Altman ambitionne aussi de populariser l’utilisation de la cryptomonnaie WLD. Les utilisateurs qui acceptent de se faire scanner reçoivent des tokens en échange, comme c’est déjà le cas en Argentine. Pour calmer les inquiétudes, *World* mise sur la transparence en rendant le code source de l’Orb 2.0 accessible à tous.Les ambitions de *World* ne s'arrêtent pas là. Rich Heley, designer en chef, a annoncé qu’il faudrait « 1 000 fois plus d'Orb », répartis dans des points de vérification premium à Mexico, Buenos Aires, et même dans des lieux quotidiens comme des cafés. Un service de scan d'iris à domicile est également en préparation. Pourtant, cette expansion ne fait pas l’unanimité partout. Le Kenya a suspendu les activités de *World* et Hong Kong a demandé l’arrêt complet des opérations. Malgré cela, l’entreprise persiste, promettant une vérification anonyme et des solutions pour détecter les deepfakes.
  • Bientôt des disques durs de 50 To ?

    02:08|
    Western Digital vient de franchir une étape majeure dans l'innovation des disques durs, marquant un tournant dans le stockage de données. Dans un communiqué de presse et un billet sur son blog officiel, l'entreprise a annoncé la création d'un disque dur intégrant un onzième plateau, une prouesse technique jusqu'alors jugée impossible. Cette avancée est particulièrement importante pour les centres de données, principaux utilisateurs de disques durs, qui doivent s'adapter à des besoins croissants de capacité de stockage sans modifier la taille standard des baies.Takaaki Deguchi, responsable de l'équipe de conception chez Western Digital à Fujisawa, au Japon, explique : « Nous avons dû réduire l'espace entre les plateaux et l'épaisseur de certains composants, tout en préservant la rigidité du châssis ». Cette réduction millimétrée permet ainsi d'ajouter un onzième plateau sans altérer les performances mécaniques. Cette innovation s’accompagne de nouvelles capacités impressionnantes. Western Digital prévoit déjà des modèles dépassant les 40 To, mais la dernière série commercialisée comprend le modèle Ultrastar DC HC590, doté de la technologie ePMR (Energy-assisted PMR). Ce modèle atteint 26 To grâce à une densité de 2,36 To par plateau, tout en conservant une vitesse de rotation de 7 200 tours par minute et des débits atteignant 302 Mo/s.Un autre modèle, l’Ultrastar DC HC690, exploite la technologie SMR (Shingled Magnetic Recording), permettant de superposer partiellement les pistes pour obtenir une densité encore plus élevée, avec des capacités allant jusqu'à 32 To. Cependant, cette technologie entraîne des débits légèrement inférieurs, autour de 260 Mo/s. Ces nouveaux disques durs, conçus principalement pour les centres de données, ne seront pas disponibles immédiatement pour le grand public, mais ils représentent un bond en avant dans la gestion du stockage à grande échelle.
  • Pause : retour des épisodes le 20 octobre

    00:18|
  • Installer ChatGPT sur une calculette ? C’est possible !

    02:01|
    Les calculatrices Texas Instruments ont marqué des générations de lycéens depuis les années 90. Mais qui aurait imaginé qu’un jour, ces appareils accueilleraient l’une des intelligences artificielles les plus avancées de notre époque ? C’est pourtant le pari fou qu’a relevé ChromaLock, un moddeur passionné. Grâce à son ingéniosité, il a transformé une TI-84 Plus en véritable machine à communiquer avec ChatGPT. Pour parvenir à ce résultat, ChromaLock a utilisé un microcontrôleur ESP32-C3 équipé d'une connexion Wi-Fi, qu'il a intégré à l’intérieur de la calculatrice. Ce composant permet à l'appareil de se connecter à Internet et d'interagir avec les serveurs de ChatGPT. Il a aussi conçu une carte personnalisée pour accueillir le circuit et l’a soudée avec une précision impressionnante. À l’extérieur, la calculatrice semble ordinaire, mais une fois allumée, elle dévoile des capacités dignes d’un smartphone : accès à ChatGPT, stockage de notes sur serveur distant et même communication avec d’autres calculatrices modifiées.Ce projet baptisé « TI-32 » rappelle l’époque où certains élèves parvenaient à faire tourner le jeu *Doom* sur leurs calculatrices. Cette fois, on passe du jeu vidéo à l’intelligence artificielle ! ChromaLock n’hésite pas à qualifier sa création de « triche ultime ». Cependant, il est peu probable que de nombreux étudiants se lancent dans une telle aventure technique uniquement pour tricher. La complexité du projet en fait surtout un exploit d’ingénierie plutôt qu’une réelle menace pour l’intégrité des examens.En attendant, les enseignants devront sans doute redoubler de vigilance face à ces innovations, mais le duel entre professeurs et élèves sur l’utilisation des technologies est loin d’être nouveau. Le jeu du chat et de la souris se poursuivra encore longtemps dans les salles de classe.
  • OpenAI et Microsoft en passe de faire exploser les IA ?

    01:55|
    La collaboration entre Microsoft et OpenAI, entamée en 2019, continue de bouleverser le monde de l’intelligence artificielle. Après avoir lancé des chatbots comme ChatGPT ou Copilot, les deux géants s'apprêtent à franchir une nouvelle étape dans l'entraînement des grands modèles de langage (LLM). Jusqu’ici, ces modèles étaient limités à l’utilisation d’un seul centre de données à la fois, freinant les progrès des chercheurs en IA. Mais selon l’analyste Dylan Patel, Microsoft et OpenAI auraient trouvé une solution pour distribuer cet entraînement sur plusieurs sites, grâce à des investissements massifs.Microsoft aurait ainsi conclu des contrats de plus de 10 milliards de dollars avec des entreprises de fibre optique pour interconnecter ses data centers, avec des permis de construire déposés pour creuser entre plusieurs sites stratégiques. L'objectif ? Créer un réseau de super-clusters d'IA, regroupant au moins cinq immenses centres de données pour une consommation électrique dépassant le gigawatt. Une infrastructure qui pourrait bouleverser la compétition dans le secteur.Cette avancée technique permettrait d’entraîner des modèles sur plusieurs centres, augmentant considérablement la puissance de calcul et ouvrant la voie à des LLM encore plus performants, capables de traiter des quantités de données faramineuses. Toutefois, cette prouesse technologique soulève des interrogations. D’abord, l’impact énergétique de ces installations pose un réel défi environnemental. Ensuite, les questions éthiques autour de l’utilisation de ces IA toujours plus puissantes deviennent de plus en plus pressantes.Dans cette course effrénée à l’IA, OpenAI, qui prône une intelligence artificielle bénéfique pour l’humanité, devra rester vigilante. Pendant ce temps, les concurrents comme Google et Tesla, avec leur supercluster Dojo, ne comptent pas se laisser distancer. La bataille pour la domination de l'IA est plus féroce que jamais.
  • Que vaut le nouveau navigateur Arc Search ?

    01:52|
    Si vous ne connaissez pas encore Arc Browser, vous pourriez bien être surpris. Ce navigateur, encore relativement jeune, se distingue par son ambition de réinventer l'expérience classique du web. Conçu à l'origine pour macOS avant d'être étendu à iOS et Windows, Arc a récemment connu une refonte mobile qui en fait plus qu'un simple compagnon de navigation. Désormais, il s'agit d'un véritable assistant de recherche personnalisé, et cette version est enfin disponible sur Android.C'est via son compte Threads que *The Browser Company* a annoncé le lancement de la bêta ouverte d'Arc pour Android. Pour y accéder, il suffit de rechercher "Arc Search" sur le Play Store et de s'inscrire au programme de test. Mais attention, Arc Search n'est pas un navigateur traditionnel. Depuis sa refonte en janvier dernier sur iOS, il s'appuie sur l'intelligence artificielle pour combiner un moteur de recherche classique et un agrégateur d'informations intelligent. Concrètement, l'interface mobile d'Arc est épurée, avec une page d'accueil quasi vierge ne comportant que deux icônes : les paramètres et une option de recherche. En saisissant un mot-clé, l'utilisateur a le choix entre effectuer une simple recherche Google ou utiliser la fonction « Browse for me ». Cette dernière compile diverses informations provenant de plusieurs sources en ligne pour offrir une réponse directe et synthétique à la requête, un peu à la manière des agents conversationnels.En plus de cette fonctionnalité phare, Arc propose des outils pratiques comme un mode incognito intégré, des options de traduction, ou encore des paramètres de zoom et d'affichage simplifiés. L'objectif est clair : réduire au maximum les interactions inutiles et offrir une navigation plus intuitive et efficace, tout en s'adaptant aux besoins de l'utilisateur.
  • Epic Games en guerre contre Samsung et Google ?

    02:04|
    Epic Games repart à l’assaut juridique, cette fois contre Samsung et Google, accusés de pratiques anticoncurrentielles pour verrouiller le marché des applications mobiles sur les appareils Samsung. La cible principale de cette offensive ? L’Auto Blocker, une fonctionnalité de sécurité introduite par Samsung en octobre 2023, est désormais activée par défaut depuis juillet 2024. Cette fonctionnalité empêche l'installation d'applications en dehors des plateformes Google Play Store et Samsung Galaxy Store, un coup dur pour des acteurs comme Epic qui comptent sur le "sideloading" pour diffuser leurs applications.À l'origine facultatif, l'Auto Blocker visait à renforcer la sécurité en bloquant les menaces comme le phishing. Cependant, sa généralisation n'a pas été du goût d'Epic. Selon la société, il faudrait désormais passer par 21 étapes pour installer une application externe sur un appareil Samsung. Epic estime que ce dispositif favorise Google, compromettant ainsi le verdict d’un procès antérieur où Epic avait remporté une bataille contre la firme de Mountain View. Tim Sweeney, PDG d’Epic Games, n’hésite pas à parler de "collusion" entre Google et Samsung, bien qu'il admette n'avoir aucune preuve directe pour l'instant. Il espère toutefois que des éléments incriminants émergeront au cours de la procédure judiciaire. Google a rapidement réagi, rejetant les accusations et qualifiant cette action de « sans fondement et dangereuse ». Le géant rappelle que les fabricants d’appareils Android sont libres de développer des systèmes de sécurité adaptés à leurs utilisateurs.Samsung, de son côté, a défendu l'Auto Blocker, affirmant que cette option reste désactivable par les utilisateurs à tout moment. Mais pour Epic, ce n'est pas suffisant. La bataille judiciaire s'annonce longue, alors que Samsung a déjà exprimé son intention de contester vigoureusement ces accusations.