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Choses à Savoir TECH

Google : une puce pour maitriser l’informatique quantique ?

Google frappe fort une fois de plus dans le domaine de l’informatique quantique. Après avoir développé une intelligence artificielle pour améliorer la fiabilité des qubits, la firme dévoile une avancée spectaculaire : Willow, une puce quantique capable de résoudre en cinq minutes un problème qui nécessiterait 17 septillions d’années aux superordinateurs actuels. Pour mettre cela en perspective, c’est un chiffre dépassant l’âge de l’univers. 


Cette prouesse, bien qu’expérimentale, ouvre la voie à des applications révolutionnaires. Avec ses 105 qubits, Willow surmonte un obstacle majeur de l’informatique quantique : le taux d’erreur. En programmant la puce de manière à ce que le taux d’erreur diminue avec l’augmentation des qubits, les chercheurs ont réussi à relever un défi technique vieux de près de 30 ans. Cependant, l’heure n’est pas encore à l’exploitation commerciale. Selon Hartmut Neven, directeur du laboratoire d’IA quantique de Google, il faudra attendre la fin de la décennie avant de voir ces technologies résoudre des problèmes concrets. Mais les promesses sont immenses : concevoir des réacteurs à fusion nucléaire, développer des médicaments innovants, améliorer les batteries de voitures électriques, et bien plus encore. 


Cette avancée marque un tournant pour Google, qui ambitionne de dépasser les limites des ordinateurs traditionnels. « Nous entrons dans une nouvelle ère où les algorithmes inaccessibles aux machines classiques deviennent réalistes et utiles pour des applications commerciales pertinentes », affirme la firme. Bien que la route soit encore longue, Willow représente une étape essentielle vers des ordinateurs quantiques à grande échelle, capables de transformer notre manière de résoudre les problèmes les plus complexes de notre époque. Une révolution qui, un jour, pourrait bien redéfinir le monde technologique et scientifique. 

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  • Android 15 : six nouvelles fonctionnalités très attendues ?

    02:06|
    Depuis octobre, Android 15 fait sensation. Optimisation du stockage, sécurité renforcée, sauvegarde des contacts améliorée : Google ne ménage pas ses efforts pour transformer nos smartphones en véritables alliés du quotidien. Et ce n’est pas tout : de nouvelles fonctionnalités viennent d’être annoncées pour faciliter la communication et améliorer l’accessibilité. Parmi les nouveautés, les Expressive Captions se démarquent. Disponibles même hors ligne, elles retranscrivent émotions, tons, et même des sons comme des soupirs dans les légendes des contenus. Parfait pour enrichir vos échanges sur les réseaux sociaux ou vos souvenirs dans Google Photos. Autre outil amusant : Emoji Kitchen, qui permet de fusionner des emojis pour des réponses toujours plus personnalisées. L’inclusivité est aussi au rendez-vous avec Gemini 1.5 Pro, une intelligence artificielle capable de décrire des images à haute voix et de répondre aux questions des utilisateurs. Un atout majeur pour les personnes en situation de handicap visuel. Du côté des performances, Android 15 brille avec Clearflow, un clavier plus précis et fluide, et une refonte de QuickShare, qui facilite l’envoi de fichiers grâce à des QR codes. Google Drive se met également à la page en optimisant automatiquement les documents scannés pour une meilleure lisibilité. Et pour les mélomanes, Gemini étend ses fonctionnalités avec Spotify : découvrez des playlists adaptées à votre humeur ou laissez l’IA passer des appels à votre place. Ces innovations, en cours de déploiement, témoignent de l’engagement de Google à rendre Android 15 toujours plus intuitif. Et ce n’est pas fini : l’entreprise prépare déjà des avancées domotiques et une version enrichie de Google Maps.
  • VPN : faut-il l’activer 24h/24 ?

    01:56|
    Activer son VPN 24h/24 semble être une solution idéale : confidentialité renforcée, protection sur les réseaux publics, accès aux contenus bloqués... Mais en pratique, cette sécurité permanente a un coût : ralentissements, surconsommation de données, impact sur la batterie ou encore incompatibilités avec certains services. Alors, est-ce indispensable ? Comme souvent, la réponse dépend du contexte. Sur un réseau public, comme dans un café ou un aéroport, un VPN est essentiel pour éviter que vos données ne soient interceptées. Même à domicile, il masque votre adresse IP, limitant ainsi le suivi de vos activités par les annonceurs ou votre fournisseur d’accès. Et pour contourner les restrictions géographiques de certains contenus, le VPN est souvent incontournable. Cependant, garder son VPN actif en continu peut poser problème. Chaque connexion via un serveur VPN passe par un processus de chiffrement et de relais, augmentant la taille des données échangées. Si votre forfait 4G/5G est limité, cette surcharge peut vite peser sur votre consommation. En plus, les performances de votre connexion peuvent être affectées : serveurs éloignés ou saturés ralentissent le streaming ou les jeux en ligne. Certaines plateformes, comme les banques, compliquent aussi l’utilisation des VPN. Elles bloquent parfois ces connexions, perçues comme suspectes. Résultat : il est souvent plus rapide de désactiver temporairement votre VPN, à condition d’être sur un réseau sécurisé. Sur mobile, un VPN consomme des ressources et peut réduire l’autonomie de votre appareil. L’utiliser uniquement au bon moment, par exemple sur un réseau public ou pour des transactions sensibles, est souvent plus judicieux. En résumé, inutile de laisser son VPN tourner en permanence. Privilégiez une utilisation ciblée selon vos besoins pour rester protégé sans sacrifier votre confort en ligne. En cybersécurité, mieux vaut s’adapter que surprotéger.
  • Google : de l'IA pour dompter l’informatique quantique ?

    02:06|
    L’informatique quantique, souvent vue comme une révolution technologique, doit encore surmonter un obstacle majeur : corriger les erreurs inhérentes aux qubits, ces unités de calcul ultrafragiles. Google franchit un cap avec AlphaQubit, un décodeur d’erreurs quantiques basé sur l’intelligence artificielle, conçu pour améliorer la fiabilité des systèmes quantiques. Contrairement aux ordinateurs classiques, les ordinateurs quantiques utilisent des qubits capables de manipuler plusieurs états simultanément grâce à la superposition. Mais ces qubits sont sensibles aux moindres perturbations : variations de température, vibrations ou interférences. AlphaQubit se distingue en optimisant la correction des erreurs, indispensable pour que les calculs quantiques deviennent exploitables dans des applications concrètes. Le fonctionnement repose sur deux phases. D’abord, AlphaQubit est entraîné via des simulations de processeurs quantiques, apprenant à reconnaître des erreurs typiques. Ensuite, il affine ses capacités à partir de données réelles issues de systèmes comme Sycamore, le processeur quantique de Google. Cette approche hybride lui permet de s’adapter aux imperfections spécifiques des qubits, offrant une correction plus précise et flexible. Lors de tests simulés, AlphaQubit a montré des performances stables, même avec des configurations complexes utilisant des codes de surface à grande échelle. Ces codes, essentiels en informatique quantique, organisent les qubits pour détecter et corriger les erreurs sans perturber les calculs. Malgré ces avancées, des défis restent à relever. AlphaQubit doit accélérer son exécution pour gérer les erreurs en temps réel et s’adapter à des systèmes plus vastes et exigeants. Cependant, ce décodeur marque un pas décisif vers des ordinateurs quantiques plus fiables, promettant des avancées majeures en cryptographie, simulation moléculaire et optimisation industrielle. Une technologie à suivre de près, au cœur de la prochaine révolution numérique. 
  • Smartphone : 3 codes qui révèlent si vous êtes espionnés ?

    02:07|
    Vous avez peut-être déjà remarqué des appels manqués inexpliqués ou des factures anormalement élevées ? Une astuce simple peut vous aider à vérifier si votre ligne téléphonique est sécurisée grâce à de petits codes accessibles depuis votre smartphone. Ils permettent de détecter et de désactiver d'éventuelles redirections d'appels ou de messages activées à votre insu. Il y a donc trois codes essentiels à connaître. Le premier, *#21#, révèle si vos appels ou messages sont redirigés vers un autre numéro. Si l’écran affiche « désactivé » ou « non transféré », tout va bien. En revanche, si une redirection inconnue est détectée, cela pourrait indiquer une tentative d’interception. Le second, *#62#, montre où vos appels sont transférés lorsque vous êtes injoignable (téléphone éteint ou hors réseau). Certains opérateurs, comme SFR, redirigent par défaut vers des numéros spécifiques. Si un numéro suspect apparaît, contactez immédiatement votre opérateur. Enfin, le #002# désactive tous les transferts d’appels en une seule commande, qu’ils soient liés à une absence, une ligne occupée ou autre. Un moyen efficace pour sécuriser rapidement votre ligne. Que peut-on en conclure ? Et bien que ces codes ne garantissent pas que votre téléphone est à l’abri d’un piratage complexe (comme un malware), mais ils peuvent révéler des transferts suspects. Une ligne sans redirection active reste la base pour protéger vos communications. Alors, pourquoi ne pas essayer ? Ces astuces, simples et gratuites, peuvent s'avérer utiles pour garder le contrôle sur votre téléphone et éviter les mauvaises surprises. Un geste préventif à adopter sans tarder pour tous les curieux ou les prudents. 
  • Le plus grand réseau de streaming pirate européen démantelé ?

    01:58|
    Coup de filet historique dans l’univers du streaming pirate. L’opération "Takendown", menée par le parquet de Catane en Italie en collaboration avec Europol et Eurojust, a démantelé cette semaine le plus grand réseau de streaming illégal d’Europe. Après deux ans d’enquêtes, ce réseau, qui générait des revenus astronomiques estimés à 3 milliards d’euros par an, a été mis hors d’état de nuire. Le service IPTV incriminé proposait des chaînes de télévision, des films, des séries et même des compétitions sportives, piratant les grands diffuseurs comme Netflix, Amazon Prime, Sky ou encore Disney+. Avec 22 millions d’utilisateurs, il causait des pertes évaluées à 10 milliards d’euros pour les ayants droit. L’opération a mobilisé des forces à travers toute l’Europe. Des perquisitions et des arrestations ont eu lieu au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Suède, en Suisse, en Roumanie et en Croatie, où 11 suspects ont été arrêtés. En tout, 102 personnes sont soupçonnées d’être impliquées dans ce réseau tentaculaire. Les autorités ont saisi des actifs en cryptomonnaies d’une valeur de 1,65 million d’euros, ainsi que 40 000 euros en liquide. Ce démantèlement a également permis l’interruption de 2 500 chaînes TV piratées et la fermeture de nombreux serveurs, notamment en Roumanie, aux Pays-Bas et à Hong Kong. Les cybercriminels utilisaient des outils de communication chiffrés et des identités falsifiées pour blanchir leurs profits. Bien que les noms des plateformes n’aient pas été dévoilés, cette opération, financée par la Commission européenne, marque un tournant majeur dans la lutte contre la cybercriminalité. Les autorités espèrent ainsi freiner un marché illégal qui ronge l’industrie culturelle et audiovisuelle. Une victoire, mais probablement pas la dernière bataille.
  • Google Chrome vaut-il 20 milliards de dollars ?

    02:02|
    C’est un séisme dans le monde des technologies. Après des années d’enquête, la justice américaine a statué cet été : Google exerce un monopole sur la recherche en ligne. Pour y remédier, un démantèlement est envisagé, avec des conséquences majeures pour l’entreprise. Parmi les options sur la table, la revente d’Android et de Chrome, des piliers du géant numérique, pourrait redistribuer les cartes. Android détient plus de 71 % des parts de marché mondial des systèmes d’exploitation mobiles, tandis que Chrome en représente près de 67 % pour les navigateurs, selon *Statcounter*. Leur séparation pourrait rapporter gros : Mandeep Singh, analyste chez Bloomberg Intelligence, estime la valeur de Chrome entre 15 et 20 milliards de dollars, grâce à ses 3 milliards d’utilisateurs. À titre de comparaison, en 2016, Opera – avec 350 millions d’utilisateurs – avait été cédé pour 600 millions de dollars. Cependant, tout ne se limite pas à la valeur brute. Bob O’Donnell, de TECHanalysis Research, rappelle que le futur repreneur devra déterminer comment monétiser Chrome, aujourd’hui une porte d’entrée vers Google Search, au cœur du procès antitrust. Cette relation entre Chrome et Google illustre pourquoi Alphabet est accusé d’étouffer la concurrence. Pour Google, la séparation serait un désastre. Lee-Anne Mulholland, vice-présidente des affaires réglementaires, prévient : "Peu d’entreprises pourraient maintenir ces technologies open source ou investir à notre niveau." Selon elle, un démantèlement augmenterait les coûts pour les consommateurs et affaiblirait Android et Google Play face à l’iPhone et l’App Store. Alors, Chrome et Android, bientôt indépendants ? La décision finale pourrait redéfinir l’écosystème numérique mondial. Un dossier brûlant à suivre.  
  • Elon Musk veut lancer son studio de jeux vidéo ?

    01:45|
    Elon Musk, l'homme derrière Tesla et SpaceX, a encore fait parler de lui cette semaine, mais cette fois, c'est dans l'univers des jeux vidéo. Le patron milliardaire, toujours aussi influent, s'attaque à l'industrie qu'il juge trop politisée. Sur X, la plateforme qu'il possède désormais, il a dénoncé ce qu'il appelle le "wokisme" dans le secteur, estimant que trop de studios de jeux vidéo sont désormais contrôlés par de grandes entreprises. Musk, fidèle à son style provocateur, a annoncé qu'il allait lancer un nouveau projet : un studio de jeux vidéo basé sur l'intelligence artificielle, sous l'égide de sa société xAI. L'objectif ? "Rendre les jeux à nouveau géniaux", a-t-il affirmé, en reprenant le slogan de Donald Trump. Une déclaration qui, à première vue, pourrait sembler comme un coup de communication de plus, notamment pour un homme qui dirige l'un des plus grands empires économiques du monde. Cependant, derrière l'ironie, Musk semble déterminé à remédier à ce qu'il considère comme un manque de diversité créative dans l'industrie des jeux. Mais peut-on réellement imaginer un projet concret de sa part, ou n'est-ce qu'un effet de manche, comme sa proposition antérieure d'acheter la chaîne MSNBC ? La victoire de Donald Trump aux États-Unis a créé une sorte de frénésie dans certains milieux politiques, ce qui pourrait expliquer des déclarations à l'emporte-pièce. Quoi qu'il en soit, cette annonce d’Elon Musk ne manquera pas de faire parler, et pourrait bien bousculer un peu plus l’industrie des jeux vidéo. Reste à savoir si cela se traduira par une réelle initiative ou simplement un autre coup médiatique.
  • Semi-conducteurs : la France pillée par les armées chinoise et russe ?

    02:01|
    Un nouvel épisode d’espionnage industriel secoue la France, ciblant cette fois le secteur stratégique des semi-conducteurs. Vendredi dernier, un ressortissant chinois d’une trentaine d’années a été mis en examen pour des transferts illégaux de technologies sensibles, au profit présumé des armées chinoise et russe. L’affaire, baptisée « Ommic », du nom de l’entreprise française spécialisée dans les puces électroniques, éclaire un réseau complexe impliquant cinq suspects depuis 2023 : deux Français et trois Chinois. Au cœur de cette affaire, le nitrure de gallium, un matériau essentiel pour accroître la puissance des semi-conducteurs et réduire la taille des batteries, un enjeu technologique et militaire de premier plan. Selon les enquêteurs, Ruodan Z., homme d’affaires chinois ayant racheté Ommic en 2018, et Marc R., directeur général de l’entreprise, auraient orchestré des stratagèmes sophistiqués pour contourner les réglementations. Ces transferts de technologies, potentiellement destinés aux industries militaires chinoises et russes, auraient été réalisés malgré les interdictions. Marc R. est déjà mis en examen depuis 2023 pour transmission de documents sensibles à une puissance étrangère. Les charges retenues, notamment pour « association de malfaiteurs » et « complicité d’abus par dirigeant », soulignent la gravité des faits. Ce scandale met en lumière les risques que les entreprises technologiques françaises encourent face à des stratégies d’espionnage transnationales. Dans un contexte où la souveraineté technologique européenne est plus que jamais une priorité, ces révélations constituent un sérieux avertissement. Alors que les semi-conducteurs sont au cœur des innovations civiles et militaires, ce dossier rappelle l’urgence de protéger ces ressources stratégiques face à des menaces économiques et géopolitiques croissantes. Une affaire à suivre de très près.