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Choses à Savoir SCIENCES

Pourquoi les mammouths s'empalaient-ils eux-mêmes ?

L'une des manifestations classiques de la supériorité de nos ancêtres préhistoriques sur les animaux était leur capacité à tuer des proies redoutables. Comme le mammouth, par exemple, un animal gigantesque par rapport à l'homme a priori bien démuni.

 

Et pourtant, celui-ci, n'écoutant que son courage, n'hésitait pas à l'affronter la lance en main. Une évocation familière, qui ne correspond pas à la réalité, ou du moins pas complètement.

 

En effet, des chercheurs américains se sont aperçus que ces lances n'étaient pas seulement utilisées ainsi.

 

Publiés dans une revue scientifique, ces travaux portent sur des chasseurs vivant au Nord de l'Amérique. Ils se servaient d'armes appelées "pointes Clovis", datant d'environ 13 500 ans.

 

Elles étaient faites de pierres taillées très aiguisées, emmanchées sur des javelots de bois. Pour les scientifiques, la technique de chasse habituelle n'était pas l'attaque, comme on le croyait jusque là.

 

En effet, les chasseurs auraient fiché les lances dans le sol, en les plaçant de biais. Ils faisaient en sorte d'attirer les mammouths, qui venaient s'empaler sur les lames de pierre plantées entre eux et leurs assaillants.

 

Immobilisés par des lances solidement arrimées au sol, les animaux ne pouvaient plus avancer. Il ne restait plus aux chasseurs qu'à achever les mammouths qui n'avaient pas succombé à leurs blessures.

 

On a d'ailleurs retrouvé, dans certains sites d'Amérique du Nord, de nombreuses pointes Clovis, mêlées à des restes de mammouths. Les chercheurs y ont trouvé des éléments susceptibles d'étayer leur thèse.

 

Il semble que d'autres animaux, comme le tigre à dents de sabre, aient été chassés de cette manière. Cette technique était donc moins dangereuse pour les chasseurs. Mais elle avait un autre avantage. Elle leur permettait de réutiliser leurs armes, alors qu'un mammouth, blessé par un projectile, pouvait s'enfuir, privant ainsi le chasseur d'une lance difficile et longue à fabriquer.

 

Ce qui n'empêchait pas nos ancêtres, à l'occasion, de lancer leurs points Clovis sur un animal chargeant sur eux. Il se peut, en effet, que les deux techniques de chasse aient coexisté.

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    02:06|
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  • Pourquoi parle-t-on d’ ”aurores noires” ?

    01:48|
    Les aurores noires, ou black auroras, sont un phénomène atmosphérique rare et intrigant observé dans les régions polaires. Contrairement aux aurores boréales colorées que l’on associe généralement à des bandes lumineuses vertes, rouges ou violettes, les aurores noires apparaissent comme des zones sombres et éteintes, en contraste frappant avec le ciel brillant d’une aurore classique.  Origine et formation des aurores noires Les aurores boréales classiques sont créées par l’interaction entre les particules chargées du vent solaire et l’atmosphère terrestre. Ces particules, guidées par le champ magnétique terrestre, excitent les atomes d’oxygène et d’azote dans la haute atmosphère, produisant ainsi les couleurs éclatantes caractéristiques. Les aurores noires, en revanche, sont des régions où cette activité lumineuse est interrompue. Elles apparaissent sous forme de "trous" sombres au sein d’une aurore lumineuse, comme si une partie du ciel était absorbée par une force invisible. Les scientifiques pensent que ces zones sont causées par des perturbations spécifiques dans les champs électriques et magnétiques de la magnétosphère terrestre. Ces perturbations empêchent les particules chargées d’interagir avec l’atmosphère, créant ainsi une absence de lumière dans ces régions.  Observations et explications scientifiques Les aurores noires sont difficiles à observer à l’œil nu en raison de leur faible contraste avec l’environnement nocturne. Elles sont souvent détectées par des caméras sensibles ou des instruments spécialisés, comme des spectromètres ou des magnétomètres. Les recherches suggèrent que ces "vides" lumineux sont liés à des processus complexes dans la magnétosphère, où des flux d’électrons sont bloqués ou détournés par des champs électriques locaux. Ces anomalies dans la dynamique des particules créent des zones où aucune émission lumineuse ne peut se produire.  Importance scientifique L’étude des aurores noires aide les scientifiques à mieux comprendre les interactions entre le vent solaire et la magnétosphère terrestre. Ces recherches sont cruciales, car elles éclairent les mécanismes fondamentaux des phénomènes spatiaux et leur impact potentiel sur les satellites, les communications radio et d'autres technologies sensibles aux perturbations géomagnétiques. En somme, les aurores noires sont un rappel fascinant de la complexité des phénomènes célestes, mettant en lumière des interactions invisibles mais essentielles dans l’environnement spatial de notre planète.
  • Quelle ville secrète vient d’être révélée par la NASA ?

    02:18|
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    02:11|
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  • Quel est le lien entre longueur des doigts et alcoolisme ?

    02:05|
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    L'expression de la colère, souvent perçue comme un moyen de soulagement, peut en réalité aggraver l'état émotionnel. Une méta-analyse dirigée par Sophie Kjærvik, publiée en mars 2024 dans la revue Clinical Psychology Review, a examiné plus de 150 études impliquant plus de 10 000 participants pour évaluer l'efficacité des différentes stratégies de gestion de la colère.
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    02:11|
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  • Pourquoi la Méditerranée a-t-elle dèjà perdu 70% de son eau ?

    02:23|
    Il y a environ 5,5 millions d'années, la mer Méditerranée a subi un assèchement spectaculaire, perdant jusqu'à 70 % de son volume d'eau. Ce phénomène, connu sous le nom de "crise de salinité messinienne", a transformé la Méditerranée en un vaste bassin salin. Une étude récente dirigée par des chercheurs du CNRS et de l’Institut de physique du globe de Paris, publiée le 18 novembre 2024 dans Nature Communications, apporte un éclairage nouveau sur cet événement géologique majeur. Contexte géologique La crise de salinité messinienne s'est déroulée entre 5,97 et 5,33 millions d'années avant notre ère. Durant cette période, la Méditerranée s'est retrouvée isolée de l'océan Atlantique en raison de la fermeture du détroit de Gibraltar, probablement causée par des mouvements tectoniques. Cette isolation a conduit à une évaporation intense de l'eau de mer, surpassant les apports fluviaux et précipitations, entraînant une baisse drastique du niveau de la mer et une concentration élevée en sels. Découvertes de l'étude L'équipe de chercheurs a analysé les isotopes du chlore présents dans des échantillons de sel prélevés sur le fond marin méditerranéen. Ces analyses ont permis d'identifier deux phases distinctes dans le processus d'assèchement : 1. Première phase : D'une durée d'environ 35 000 ans, cette phase a vu le dépôt de sel principalement dans l'est de la Méditerranée. Ce phénomène a été déclenché par une restriction des échanges entre la Méditerranée et l'Atlantique, conduisant à une accumulation de saumure dans le bassin. 2. Deuxième phase : Sur une période inférieure à 10 000 ans, une évaporation rapide a provoqué une baisse du niveau de la mer de 1,7 à 2,1 km dans l'est et d'environ 0,85 km dans l'ouest de la Méditerranée. Cette diminution a conduit à une accumulation massive de sel sur l'ensemble du bassin. Ces résultats suggèrent que la Méditerranée a subi une évaporation extrême, transformant le bassin en un désert salin. Les dépôts de sel résultants atteignent par endroits jusqu'à 3 km d'épaisseur. Implications et perspectives Comprendre la crise de salinité messinienne est essentiel pour reconstituer l'histoire géologique de la région méditerranéenne et ses impacts sur la biodiversité. Cet événement a profondément modifié les écosystèmes marins et terrestres, entraînant l'extinction de nombreuses espèces et la formation de paysages uniques. Les conclusions de cette étude offrent une perspective précieuse sur les dynamiques océaniques passées et les réponses des environnements marins aux changements climatiques et tectoniques.