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Choses à Savoir SCIENCES
Courir sous la pluie permet-il d'être moins mouillé qu'en marchant ?
La question de savoir s'il est préférable de courir ou de marcher sous la pluie pour rester le plus sec possible a intrigué à la fois les scientifiques et les amateurs de physique pendant des décennies. Cette problématique repose sur des principes simples de physique, mais les résultats varient en fonction de nombreux facteurs, tels que la vitesse de déplacement, l'angle de la pluie, et l'intensité des précipitations.
Études et Analyses Théoriques
Des études scientifiques ont examiné cette question en utilisant des modèles théoriques et des expériences pratiques. En 1991, Franco Bocci, un physicien italien, a publié une étude dans *European Journal of Physics* où il a modélisé la quantité de pluie reçue par une personne en fonction de sa vitesse. L'étude a conclu que courir permet de réduire la quantité totale d'eau reçue, car cela diminue le temps passé sous la pluie. En d'autres termes, plus vous passez de temps sous la pluie, plus vous êtes exposé aux gouttes tombantes.
Les Principes Physiques
L'idée principale derrière cette théorie repose sur deux types de pluie que l'on reçoit en se déplaçant sous une averse :
1. La pluie tombant du haut : C'est la pluie qui vous mouille naturellement lorsque vous êtes debout immobile.
2. La pluie frontale : Lorsque vous vous déplacez, vous "rencontrez" également les gouttes de pluie qui frappent votre avant.
En marchant, vous passez plus de temps sous la pluie, ce qui signifie que vous recevez plus de pluie tombant du haut. En courant, vous réduisez le temps passé sous la pluie, bien que vous rencontriez plus de pluie frontale. Cependant, pour des vitesses de course typiques, la réduction du temps sous la pluie est plus importante que l'augmentation de la pluie frontale, ce qui explique pourquoi courir mouille généralement moins.
Expériences Empiriques
Une étude réalisée par Thomas Peterson et Trevor Wallace, publiée en 2006 dans *Weather*, a cherché à tester cette théorie par des expériences pratiques. Les chercheurs ont placé des mannequins et des personnes sous des conditions contrôlées de pluie artificielle. Ils ont découvert que ceux qui couraient étaient en moyenne moins mouillés que ceux qui marchaient sur la même distance. Ils ont confirmé que la réduction du temps passé sous la pluie compensait largement l'augmentation de la pluie frontale reçue en courant.
De plus, en 2012, une équipe de chercheurs de l'Université de Bristol a examiné les effets de divers facteurs comme l'intensité de la pluie, la direction du vent et la vitesse de déplacement. Ils ont trouvé que courir était généralement plus avantageux, sauf dans certaines situations particulières où la pluie tombe à un angle extrême. Dans ces cas, le fait de courir rapidement peut augmenter l'exposition aux gouttes, annulant certains des avantages.
Conclusion
En résumé, courir sous la pluie permet généralement de rester moins mouillé que marcher. Les études scientifiques montrent que la réduction du temps d'exposition compense l'augmentation de la pluie frontale que vous rencontrez en courant. Cependant, l'efficacité de cette stratégie dépend de facteurs comme l'intensité de la pluie et la direction du vent. Si la pluie tombe presque verticalement, il est plus avantageux de courir. Dans des conditions de pluie oblique, les avantages peuvent varier, mais dans la plupart des situations courantes, courir reste la meilleure option pour limiter l'humidité.
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Pourquoi le Danemark installe-t-il des lampadaires à lumière rouge ?
01:46|Le Danemark expérimente l'installation de lampadaires diffusant une lumière rouge pour réduire l’impact de l’éclairage public sur l’environnement et la biodiversité. Ce projet innovant, déjà testé dans certaines municipalités, s’inscrit dans une démarche de développement durable et de protection des écosystèmes.La lumière blanche, utilisée dans la majorité des lampadaires traditionnels, contient une grande part de lumière bleue. Or, cette dernière perturbe le cycle circadien des êtres vivants, qu’il s’agisse d’insectes, d’oiseaux, ou même d’humains. Les animaux nocturnes, particulièrement sensibles à la lumière bleue, voient leurs comportements affectés, ce qui perturbe la pollinisation, les migrations et même leur reproduction. La lumière rouge, en revanche, a un impact moindre sur la faune, car elle est moins perçue par les animaux et ne perturbe pas leur orientation naturelle.Outre ses bienfaits pour la biodiversité, la lumière rouge permet de diminuer la pollution lumineuse. Contrairement à la lumière blanche, elle crée une ambiance plus tamisée qui limite la dispersion de la lumière dans le ciel nocturne, favorisant ainsi l’observation des étoiles et la préservation des écosystèmes nocturnes. Cette démarche s’inscrit dans une tendance globale visant à protéger les espaces naturels des effets néfastes de l’éclairage artificiel.L’installation de lampadaires à lumière rouge fait également partie des efforts du Danemark pour réduire sa consommation énergétique. Ces dispositifs, souvent équipés de LED rouges, consomment moins d’électricité que les lampes traditionnelles. Cela contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, tout en offrant une solution durable et économique pour l’éclairage public.Cette initiative danoise pourrait inspirer d’autres nations à repenser leurs systèmes d’éclairage public en tenant compte de l’environnement. En effet, le défi consiste à trouver un équilibre entre les besoins humains en termes de sécurité et les impératifs de préservation de la biodiversité. En adoptant la lumière rouge, le Danemark montre qu’il est possible de concilier innovation technologique et respect de la nature.Cette approche est un exemple concret d’action locale ayant des répercussions positives à l’échelle planétaire.Qu’est-ce que “l’effet de gloire”?
01:52|L’effet de gloire est un phénomène optique rare qui se produit lorsqu’une source lumineuse, comme le Soleil, éclaire un nuage de gouttelettes ou de particules. On peut parfois observer cet effet sur Terre, par exemple, depuis un avion, lorsque le Soleil projette une lumière sur un nuage et qu’un halo coloré se forme autour de l’ombre de l’avion. Ce phénomène est causé par la diffusion et la réflexion multiples de la lumière à travers des particules ou des gouttes d’eau. En astronomie, détecter un effet de gloire est une prouesse, car cela implique de distinguer un phénomène semblable à travers d’immenses distances, souvent sur des exoplanètes, c’est-à-dire des planètes situées en dehors de notre système solaire. Cela nécessite des instruments extrêmement sensibles capables d’analyser précisément la lumière provenant d’une étoile après qu’elle a traversé l’atmosphère de l’exoplanète. Pourquoi est-ce important pour les exoplanètes ? Si un effet de gloire est détecté sur une exoplanète, cela révèle des informations cruciales sur son atmosphère. Voici pourquoi : 1. Taille et nature des particules atmosphériques : L’effet de gloire se produit uniquement si les particules dans l’atmosphère sont d’une taille spécifique, souvent des gouttelettes d’eau ou des cristaux de glace. Ainsi, il pourrait suggérer la présence de nuages ou même d’eau liquide, un élément clé pour la vie. 2. Caractéristiques de l’atmosphère : La façon dont la lumière est dispersée peut indiquer la composition chimique de l’atmosphère, sa densité, et même son homogénéité. Des astronomes ont récemment détecté un phénomène atmosphérique rare, appelé « effet de gloire », sur l'exoplanète ultra-chaude WASP-76b, située à environ 637 années-lumière de la Terre. Cette observation, réalisée grâce aux données du satellite Cheops de l'Agence spatiale européenne (ESA) et d'autres missions de l'ESA et de la NASA, marque la première identification possible d'un tel effet en dehors de notre système solaire. En résumé, l’effet de gloire est une fenêtre exceptionnelle sur les atmosphères exoplanétaires, révélant des indices précieux sur leur composition et leur potentiel d’habitabilité.Quelle est la spécificité du cerveau des gardiens de but ?
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