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Choses à Savoir SCIENCES
Qu’est-ce que “l’effet de gloire”?
L’effet de gloire est un phénomène optique rare qui se produit lorsqu’une source lumineuse, comme le Soleil, éclaire un nuage de gouttelettes ou de particules. On peut parfois observer cet effet sur Terre, par exemple, depuis un avion, lorsque le Soleil projette une lumière sur un nuage et qu’un halo coloré se forme autour de l’ombre de l’avion. Ce phénomène est causé par la diffusion et la réflexion multiples de la lumière à travers des particules ou des gouttes d’eau.
En astronomie, détecter un effet de gloire est une prouesse, car cela implique de distinguer un phénomène semblable à travers d’immenses distances, souvent sur des exoplanètes, c’est-à-dire des planètes situées en dehors de notre système solaire. Cela nécessite des instruments extrêmement sensibles capables d’analyser précisément la lumière provenant d’une étoile après qu’elle a traversé l’atmosphère de l’exoplanète.
Pourquoi est-ce important pour les exoplanètes ?
Si un effet de gloire est détecté sur une exoplanète, cela révèle des informations cruciales sur son atmosphère. Voici pourquoi :
1. Taille et nature des particules atmosphériques :
L’effet de gloire se produit uniquement si les particules dans l’atmosphère sont d’une taille spécifique, souvent des gouttelettes d’eau ou des cristaux de glace. Ainsi, il pourrait suggérer la présence de nuages ou même d’eau liquide, un élément clé pour la vie.
2. Caractéristiques de l’atmosphère :
La façon dont la lumière est dispersée peut indiquer la composition chimique de l’atmosphère, sa densité, et même son homogénéité.
Des astronomes ont récemment détecté un phénomène atmosphérique rare, appelé « effet de gloire », sur l'exoplanète ultra-chaude WASP-76b, située à environ 637 années-lumière de la Terre. Cette observation, réalisée grâce aux données du satellite Cheops de l'Agence spatiale européenne (ESA) et d'autres missions de l'ESA et de la NASA, marque la première identification possible d'un tel effet en dehors de notre système solaire.
En résumé, l’effet de gloire est une fenêtre exceptionnelle sur les atmosphères exoplanétaires, révélant des indices précieux sur leur composition et leur potentiel d’habitabilité.
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Pourquoi n’y a t il pas d'anneaux autour des lunes ?
01:47|Les lunes ne possèdent généralement pas d'anneaux comme les planètes en raison de plusieurs facteurs physiques et dynamiques liés à leur taille, à leur gravité et à leur environnement orbital. Voici les principales raisons :1. Gravité insuffisanteLes planètes géantes, comme Saturne ou Jupiter, ont une forte gravité qui leur permet de capturer et de maintenir des débris en orbite sous forme d'anneaux. En revanche, les lunes, étant beaucoup plus petites, ne disposent pas d'une gravité suffisante pour retenir durablement un système d'anneaux stable. Les particules tendraient à retomber sur la surface de la lune ou à être éjectées dans l'espace interplanétaire.2. Forces de marée des planètes principalesLes lunes sont généralement en orbite autour d'une planète plus massive, et les forces gravitationnelles de cette planète perturbent l'équilibre des particules qui pourraient former des anneaux autour de la lune. Ces forces de marée tendent à disperser les débris au lieu de leur permettre de s'agréger et de former un système stable autour de la lune.3. Collision avec des débris planétairesLes lunes orbitent souvent à proximité d'autres satellites et de ceintures de débris en formation autour de la planète hôte. Les interactions gravitationnelles et les impacts de micrométéorites peuvent empêcher la formation et le maintien d'anneaux autour des lunes.4. Espace limité dans la sphère de HillLa sphère de Hill représente la région où une lune peut gravitationnellement retenir des objets en orbite autour d'elle-même. Pour une lune, cette région est relativement petite par rapport à celle d'une planète, ce qui rend difficile la formation et la stabilité d'un anneau autour d'elle.5. Durée de vie des anneauxSi des anneaux venaient à se former autour d'une lune, ils seraient de courte durée en raison des forces de marée de la planète hôte, des perturbations gravitationnelles et de l'action des forces non gravitationnelles comme la pression de radiation solaire et les effets électrostatiques dus au vent solaire.6. Exemples exceptionnelsBien que rares, certaines lunes pourraient avoir des structures temporaires similaires à des anneaux. Par exemple, la lune de Saturne Rhéa a été soupçonnée d'avoir un disque de matière autour d'elle, mais cela n'a pas été confirmé de manière définitive.En conclusion, la combinaison de la faible gravité des lunes, des perturbations gravitationnelles exercées par leur planète hôte et des dynamiques orbitales instables empêche généralement la formation d'anneaux autour des lunes, contrairement aux planètes géantes qui bénéficient d'un environnement plus favorable pour leur maintien.Quelle est la valeur nutritive de la chair humaine ?
02:27|La valeur nutritive de la chair humaine a été étudiée par l'anthropologue James Cole de l'Université de Brighton, dont les travaux ont été publiés en 2017 dans la revue Scientific Reports. Cette recherche visait à comprendre les motivations potentielles du cannibalisme chez les populations préhistoriques en évaluant l'apport calorique qu'un corps humain pouvait fournir.Composition calorique détaillée :Selon les estimations de Cole, un corps humain adulte moyen d'environ 65 kg offrirait un total approximatif de 125 822 calories. Cette énergie est répartie entre les différents tissus et organes du corps de la manière suivante :- Muscles (environ 28 kg) : environ 32 376 calories, soit environ 1 150 calories par kilogramme de muscle.- Graisse (environ 10,5 kg) : environ 49 940 calories, soit environ 4 756 calories par kilogramme de graisse.- Peau (environ 3,5 kg) : environ 10 280 calories, soit environ 2 937 calories par kilogramme de peau.- Foie (environ 1,05 kg) : environ 2 569 calories, soit environ 2 447 calories par kilogramme de foie.- Cerveau (environ 1,4 kg) : environ 2 706 calories, soit environ 1 933 calories par kilogramme de cerveau.- Poumons (environ 1,3 kg) : environ 1 956 calories, soit environ 1 505 calories par kilogramme de poumons.- Cœur (environ 0,3 kg) : environ 651 calories, soit environ 2 170 calories par kilogramme de cœur.- Reins (environ 0,3 kg) : environ 376 calories, soit environ 1 253 calories par kilogramme de reins.- Sang (environ 5,5 kg) : environ 2 706 calories, soit environ 492 calories par kilogramme de sang.Ces chiffres indiquent que les muscles et la graisse constituent les principales sources caloriques du corps humain, représentant ensemble plus de 80 % de l'apport énergétique total.Comparaison avec d'autres espèces :Pour mettre ces données en perspective, Cole a comparé la valeur calorique de la chair humaine à celle d'autres animaux chassés par les populations préhistoriques :- Sanglier : environ 1 800 calories pour 500 g de muscle.- Castor : environ 1 800 calories pour 500 g de muscle.- Humain : environ 650 calories pour 500 g de muscle.Ainsi, la viande humaine est moins calorique que celle de nombreux animaux, ce qui suggère que le cannibalisme chez les populations préhistoriques n'était probablement pas motivé principalement par des besoins nutritionnels. D'autres facteurs, tels que des pratiques culturelles, rituelles ou des situations de survie extrême, pourraient expliquer cette pratique. En conclusion, bien que le corps humain puisse fournir une quantité notable de calories, sa valeur nutritive est inférieure à celle de nombreuses proies animales disponibles pour les chasseurs-cueilleurs préhistoriques. Cela suggère que le cannibalisme avait probablement des motivations complexes dépassant le simple apport énergétique.Quel est le film de science fiction le plus réaliste de l’histoire ?
01:52|Sorti en 1997 et réalisé par Andrew Niccol, "Bienvenue à Gattaca" (Gattaca en version originale) est considéré par la NASA comme le film de science-fiction le plus réaliste de tous les temps. Cette distinction repose sur la plausibilité scientifique du scénario, qui aborde un futur où le génie génétique joue un rôle central dans la société humaine. Contrairement à d'autres films de science-fiction centrés sur des technologies lointaines ou futuristes, "Bienvenue à Gattaca" explore des avancées qui pourraient devenir réalité dans un avenir proche.L'intrigue du film se déroule dans un monde où les enfants sont conçus en laboratoire, permettant aux parents de choisir les caractéristiques génétiques idéales pour garantir la santé, l'intelligence et les aptitudes physiques optimales. Ceux qui naissent de manière naturelle, sans intervention génétique, sont désavantagés et subissent une discrimination institutionnalisée. Le personnage principal, Vincent Freeman, est un "invalide", c'est-à-dire un individu né sans sélection génétique, qui rêve d'intégrer Gattaca, une prestigieuse institution spatiale. Pour contourner les barrières génétiques, il usurpe l'identité d'un individu génétiquement "supérieur", soulevant ainsi des questions éthiques fondamentales sur le déterminisme génétique et le libre arbitre.Ce que la NASA a particulièrement apprécié dans "Bienvenue à Gattaca", c'est son approche réaliste des avancées en biotechnologie et en eugénisme. Avec les progrès actuels dans la manipulation du génome humain, comme la technologie CRISPR-Cas9, il est désormais envisageable de modifier l'ADN pour prévenir certaines maladies héréditaires et optimiser les caractéristiques humaines. Le film soulève des préoccupations sur l'émergence potentielle d'une société divisée entre "génétiquement privilégiés" et "naturels", ce qui résonne fortement avec les débats bioéthiques actuels.En plus de son réalisme scientifique, le film se distingue par son atmosphère épurée et son style rétro-futuriste, mettant en avant une vision dystopique où les progrès scientifiques conduisent à de nouvelles formes de discrimination. L'absence de technologies extravagantes renforce l'impression que ce futur est à portée de main, rendant le récit d'autant plus crédible.En conclusion, "Bienvenue à Gattaca" offre une réflexion percutante sur les dérives possibles du génie génétique, en s'appuyant sur des fondements scientifiques solides. Sa reconnaissance par la NASA témoigne de la pertinence de ses questionnements et de sa capacité à anticiper les défis éthiques et sociaux liés aux avancées biotechnologiques modernes.Qu’est-ce que la périhélie ?
02:04|La périhélie est le point de l'orbite d'un objet céleste, comme une planète, une comète ou un astéroïde, où il se trouve au plus proche du Soleil. Le terme vient du grec peri- (autour, proche) et helios (Soleil). À l'opposé, le point le plus éloigné du Soleil est appelé aphélie.La périhélie dans le contexte du mouvement planétaireLes planètes du Système solaire, y compris la Terre, suivent des orbites elliptiques selon les lois de Kepler, et non circulaires parfaites. Cela signifie qu'elles ont deux points caractéristiques sur leur orbite :- La périhélie, où la planète est la plus proche du Soleil.- L'aphélie, où la planète est la plus éloignée du Soleil.La Terre atteint sa périhélie autour du 3 au 5 janvier chaque année, à une distance d'environ 147 millions de kilomètres du Soleil. À l'aphélie, en juillet, la Terre est à environ 152 millions de kilomètres.Effets de la périhélieBien que la Terre soit plus proche du Soleil en janvier, cela ne signifie pas nécessairement qu'il fait plus chaud sur notre planète. En effet, les saisons terrestres sont principalement influencées par l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre (environ 23,5°), et non par la distance au Soleil. C’est pourquoi l’hémisphère nord connaît l’hiver en janvier, malgré la proximité accrue du Soleil.Cependant, la périhélie influence légèrement la vitesse orbitale de la Terre. Selon la deuxième loi de Kepler, une planète se déplace plus rapidement lorsqu'elle est proche du Soleil et plus lentement lorsqu'elle est éloignée. Ainsi, en janvier, la Terre se déplace légèrement plus vite dans son orbite qu'en juillet.La périhélie pour d'autres objets célestesD'autres corps du Système solaire, comme les comètes, ont des orbites hautement elliptiques, ce qui signifie qu'elles subissent des variations extrêmes entre leur périhélie et leur aphélie. Par exemple, la comète de Halley, qui suit une orbite très allongée, atteint sa périhélie environ tous les 76 ans, lorsqu'elle est visible depuis la Terre.ConclusionLa périhélie est donc un concept clé en astronomie pour comprendre le mouvement orbital des objets autour du Soleil. Elle a des implications sur la vitesse orbitale, les températures saisonnières (dans une moindre mesure) et la dynamique des objets célestes comme les planètes et les comètes.Les animaux connaissent-ils le deuil ?
02:35|Oui, plusieurs espèces animales semblent manifester des comportements assimilables au deuil lorsqu'elles perdent un proche. Bien que le concept du deuil tel que nous l'entendons chez les humains soit difficile à prouver scientifiquement chez les animaux, de nombreuses observations indiquent des réactions émotionnelles face à la perte d'un congénère. Voici quelques exemples d'animaux qui montrent des signes de deuil :1. Les éléphantsLes éléphants sont souvent cités comme l'exemple le plus frappant de comportements liés au deuil. Ils peuvent rester près du corps d’un membre décédé pendant des heures, voire des jours, le toucher doucement avec leur trompe, le recouvrir de branches ou de terre et émettre des vocalisations particulières. Des études montrent qu’ils reconnaissent même les ossements d’anciens compagnons longtemps après leur mort.2. Les dauphins et les orquesCes cétacés présentent également des comportements de deuil marqués. Il n’est pas rare d’observer des dauphins portant le corps de leur petit décédé sur leur dos pendant des jours, ou de voir des membres d'un groupe rester autour d’un individu mort, comme s’ils tentaient de le réanimer ou de comprendre sa disparition.3. Les chimpanzés et autres primatesLes chimpanzés, très proches de l’humain sur le plan évolutif, montrent des comportements de deuil remarquables. Ils peuvent rester aux côtés du corps d’un proche, le toucher, le toiletter et exprimer des signes de détresse émotionnelle tels que la perte d’appétit ou l’isolement temporaire. Certaines mères chimpanzés transportent le corps de leur petit décédé pendant des jours, voire des semaines.4. Les corvidés (corbeaux, pies, geais)Les corvidés, connus pour leur intelligence, organisent parfois ce qui ressemble à des « funérailles ». Lorsqu’un congénère meurt, ils se rassemblent autour du corps, le scrutent et poussent des cris spécifiques. Certains scientifiques estiment qu’il s’agit d’une forme d’apprentissage du danger, mais d’autres pensent qu'il pourrait s'agir d'un processus émotionnel plus complexe.5. Les girafesDes observations ont montré que les girafes restent parfois auprès du cadavre d'un de leurs petits pendant plusieurs heures, le léchant ou le reniflant à plusieurs reprises, témoignant potentiellement d'une forme de chagrin.6. Les loupsDans les meutes de loups, la perte d’un membre entraîne des changements de comportement notables. Les loups peuvent chercher leur compagnon disparu, hurler de manière inhabituelle, et certains montrent des signes de repli social, indiquant qu'ils ressentent une perte émotionnelle.Interprétation scientifiqueLes comportements observés chez ces animaux sont souvent interprétés comme des expressions d'attachement fort plutôt qu'un véritable deuil conscient. Néanmoins, ces observations suggèrent que la perte d'un proche a un impact émotionnel et comportemental profond dans de nombreuses espèces sociales.Ainsi, bien que nous ne puissions pas affirmer avec certitude que ces animaux « pleurent » à la manière des humains, ils montrent des signes indéniables de détresse et d'attachement face à la perte de leurs proches.Pourquoi l’URSS a asséché la Mer d’Aral ?
02:28|La mer d’Aral, autrefois l’un des plus grands lacs du monde, est aujourd’hui l’un des plus grands désastres écologiques causés par l’homme. Située en Asie centrale, à cheval entre le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, cette mer intérieure a commencé à se réduire drastiquement à partir des années 1960, en grande partie à cause des décisions prises par l’Union soviétique. Mais pourquoi l’URSS a-t-elle asséché la mer d’Aral ?Tout remonte aux années 1950, lorsque les dirigeants soviétiques ont lancé un ambitieux programme de développement agricole. L’objectif était de transformer l’Asie centrale en un immense grenier à coton, surnommé "l’or blanc", pour répondre aux besoins croissants de l’économie soviétique. Pour irriguer ces vastes plantations de coton, l’URSS a détourné les deux principaux fleuves qui alimentaient la mer d’Aral : l’Amou-Daria et le Syr-Daria. Des milliers de kilomètres de canaux d’irrigation ont été construits, souvent de manière peu efficace, avec d’importantes pertes d’eau par infiltration et évaporation.À court terme, cette politique a permis une augmentation massive de la production agricole, rendant l’Union soviétique autosuffisante en coton et renforçant son économie. Cependant, les conséquences écologiques n’ont pas tardé à apparaître. Privée d’une grande partie de son alimentation en eau douce, la mer d’Aral a commencé à se rétrécir rapidement, perdant environ 90 % de sa superficie en quelques décennies.Les répercussions de cet assèchement ont été catastrophiques. La salinité de l’eau a fortement augmenté, rendant impossible la survie de nombreuses espèces aquatiques. Les ports autrefois prospères sont aujourd’hui des cimetières de bateaux échoués dans le désert. Le climat local s’est également détérioré, avec des hivers plus froids et des étés plus chauds, accentuant les difficultés agricoles.De plus, les sédiments exposés, chargés de pesticides et de produits chimiques utilisés autrefois pour l’agriculture intensive, ont été soulevés par le vent, provoquant des problèmes de santé majeurs parmi les populations locales, comme des maladies respiratoires et des cancers.Aujourd’hui, des efforts sont entrepris pour restaurer partiellement la mer d’Aral, notamment par le Kazakhstan, qui a construit un barrage pour préserver sa partie nord. Toutefois, la majeure partie de l’ancien bassin est irrémédiablement perdue, laissant derrière lui une leçon amère sur les conséquences d’une gestion non durable des ressources naturelles.Pourquoi peindre les avions en “peau de requin” ?
01:54|Imaginez un avion recouvert d’une peau inspirée directement de celle du requin. C’est exactement ce que teste actuellement la compagnie Japan Airlines, en collaboration avec des chercheurs et des ingénieurs aéronautiques. Mais pourquoi s'intéresser à un tel revêtement inspiré du monde animal ? La réponse tient en un mot : l’aérodynamisme.La peau des requins est recouverte de minuscules structures en forme d’écailles appelées denticules dermiques. Ces denticules permettent de réduire la traînée hydrodynamique lorsque le requin nage, lui permettant d’évoluer rapidement et efficacement dans l’eau. Les ingénieurs ont donc eu l’idée de transposer ce concept au monde de l’aviation, où la réduction de la traînée est un enjeu majeur.En appliquant une peinture spéciale qui imite la texture des denticules sur la surface des avions, Japan Airlines espère réduire la résistance de l’air. Une traînée moindre signifie une consommation de carburant réduite, donc des économies substantielles pour les compagnies aériennes, tout en diminuant leur empreinte carbone. On estime que cette technologie pourrait permettre de réduire la consommation de carburant de 1 à 2 %, ce qui représente des millions de litres d’économies sur une flotte entière et des tonnes de CO2 en moins rejetées dans l’atmosphère.L’expérimentation menée par Japan Airlines s’inscrit dans une volonté plus large de rendre l’aviation plus respectueuse de l’environnement. Face aux préoccupations croissantes liées aux émissions de gaz à effet de serre et aux pressions réglementaires pour une aviation plus verte, les compagnies recherchent activement des solutions innovantes.D’ailleurs, cette technologie bio-inspirée ne se limite pas à l’aéronautique. Elle est aussi testée dans le domaine maritime, sur la coque des navires, pour limiter les frottements avec l’eau et réduire leur consommation de carburant.Si les résultats des tests sont concluants, on pourrait voir, dans un futur proche, la généralisation de ce type de revêtement dans l’industrie aérienne. Cela montre une fois de plus comment la nature, par des millions d'années d'évolution, peut inspirer les technologies les plus avancées pour répondre aux défis de notre époque.En somme, la peinture "peau de requin" est un exemple fascinant de biomimétisme, où la science et la nature s’unissent pour rendre nos déplacements plus efficaces et plus durables.Comment la Chine prévoit-elle de faire flotter son drapeau sur la Lune ?
01:36|La Chine prévoit de déployer un drapeau simulant un effet de flottement sur la Lune lors de sa mission Chang’e-7, prévue pour 2026. Cette initiative vise à donner l'illusion d'un drapeau flottant, malgré l'absence d'atmosphère et donc de vent sur la Lune. Conception technique du drapeau flottant Pour créer l'illusion de flottement, les ingénieurs chinois ont développé un système basé sur des interactions électromagnétiques. Le drapeau intègre des fils en boucle fermée parcourus par des courants alternatifs. Ces courants génèrent des champs magnétiques qui induisent un mouvement d'ondulation du drapeau, simulant ainsi un effet de flottement. Objectifs éducatifs et symboliques Cette initiative s'inspire d'une proposition d'élèves d'écoles primaires de Changsha, dans la province du Hunan. Elle vise à susciter l'intérêt des jeunes pour l'exploration spatiale et à renforcer leur compréhension des technologies spatiales chinoises. En réalisant cette démonstration technique, la Chine souhaite également afficher sa capacité d'innovation et son engagement envers l'éducation scientifique. Contexte du programme spatial chinois La mission Chang’e-7 s'inscrit dans le cadre du programme d'exploration lunaire de la Chine, qui comprend plusieurs missions ambitieuses. Précédemment, la mission Chang’e-6 a réussi à prélever des échantillons de la face cachée de la Lune et à y déployer un drapeau chinois fabriqué à partir de basalte lunaire, démontrant ainsi la capacité du pays à utiliser les ressources extraterrestres. En parallèle, la Chine développe des technologies pour l'exploration du pôle sud lunaire, notamment avec des rovers plus grands et plus autonomes, comme celui prévu pour la mission Chang’e-7. Ces efforts s'inscrivent dans une stratégie à long terme visant à établir une présence humaine sur la Lune d'ici 2030 et à construire une base lunaire. En conclusion, la Chine prévoit de déployer un drapeau simulant un effet de flottement sur la Lune en 2026 grâce à une technologie innovante basée sur des interactions électromagnétiques. Cette initiative, à la fois éducative et symbolique, reflète l'ambition croissante du pays dans le domaine de l'exploration spatiale et son engagement à inspirer les futures générations.A quoi servent les “neurones miroirs” ?
02:09|Les neurones miroirs sont des cellules nerveuses particulières qui s’activent aussi bien lorsqu’un individu exécute une action que lorsqu’il observe quelqu’un d’autre réaliser la même action. Découverts dans les années 1990 chez les macaques, puis confirmés chez l’humain, ces neurones jouent un rôle crucial dans plusieurs aspects du comportement et des interactions sociales. Fonctionnement des neurones miroirsCes neurones sont situés principalement dans le cortex prémoteur et le lobe pariétal inférieur. Ils établissent un lien direct entre la perception d’une action et sa compréhension, en activant les mêmes circuits neuronaux que ceux utilisés pour accomplir l’action observée. Par exemple, si vous voyez quelqu’un lever un verre, vos neurones miroirs « simulent » cette action, même si vous ne bougez pas. Rôles des neurones miroirs 1. Compréhension des actionsLes neurones miroirs permettent de comprendre les intentions derrière les gestes des autres. Lorsque vous voyez une personne attraper un objet, vos neurones miroirs vous aident à interpréter cette action (par exemple, prendre un verre pour boire ou pour le déplacer). 2. Apprentissage par imitationIls jouent un rôle essentiel dans l’apprentissage, notamment chez les enfants. Les nourrissons imitent les gestes des adultes, comme sourire ou tendre les bras, grâce à l’activation de ces neurones. L’imitation est une méthode clé pour acquérir des compétences sociales, linguistiques et motrices. 3. Empathie et interactions socialesLes neurones miroirs participent à l’empathie, la capacité à ressentir et comprendre les émotions des autres. En observant une personne triste ou joyeuse, ces neurones reproduisent dans votre cerveau une version de cette expérience émotionnelle, facilitant ainsi la connexion et la réponse émotionnelle appropriée. 4. LangageCertains chercheurs suggèrent que les neurones miroirs pourraient avoir contribué au développement du langage chez l’homme. Les mouvements liés à la parole, comme les gestes des lèvres, pourraient avoir été compris et reproduits grâce à ce mécanisme, aidant à l’évolution des capacités de communication. Implications scientifiquesLes dysfonctionnements des neurones miroirs pourraient être liés à des troubles comme l’autisme, où la compréhension des émotions et l’imitation sont affectées. Les recherches sur ces neurones offrent des perspectives pour mieux comprendre ces troubles et développer des approches thérapeutiques.En résumé, les neurones miroirs jouent un rôle clé dans la perception, l’apprentissage et les interactions sociales, connectant directement observation et action pour favoriser la compréhension et l’adaptation.