Partager

cover art for Qu’est-ce qu’un tsunami de glaces ?

Choses à Savoir SCIENCES

Qu’est-ce qu’un tsunami de glaces ?

Les tsunamis ne sont pas seulement des phénomènes impliquant le déplacement rapide d'énormes masses d'eau et le déferlement de vagues gigantesques sur les littoraux.


Ils peuvent aussi concerner la glace. Dans des zones très froides, comme le Groenland, l'Alaska, certaines régions de Russie ou encore la région des Grands Lacs, aux États-Unis et au Canada, de grandes quantités de morceaux de glace s'accumulent peu à peu, à la surface de la mer, mais aussi sur les lacs et les rivières.


Puis, poussés par les courants, les marées et aussi des vents violents, ces impressionnants glaçons finissent par s'amonceler sur le rivage, formant parfois des montagnes glacées, qui peuvent atteindre plusieurs mètres de hauteur. La glace en mouvement peut même pousser devant elle de gros rochers, dont certains font plus d'1,5 mètre de largeur.


Les variations de températures, qui provoquent des mouvements de dilatation et de contraction de la glace, peuvent aussi contribuer à la formation de ces tsunamis d'un genre particulier.


Observé depuis le début du XIXe siècle, ce phénomène spectaculaire, appelé aussi embâcle ou poussée de glaces, peut s'étendre sur des kilomètres. Même si l'embâcle peut se produire durant l'hiver, il se manifeste plus souvent au commencement du printemps, quand, sous l'action du dégel, la glace se disloque en fragments de tailles diverses.


Certes, la glace avance plus lentement que les eaux déchaînées d'un tsunami classique. Et elles n'emportent pas tout sur leur passage, comme le fait la mer démontée.


Mais elle n'en est pas moins dangereuse. En effet, il arrive que ces blocs de glace quittent les littoraux et s'avancent parfois jusqu'aux habitations. Ils pèsent alors de tout leur poids sur des maisons qui, à force, risquent de s'effondrer.


Mais ces vagues glacées peuvent provoquer d'autres dégâts sur leur parcours. Ainsi, les murs et même les ponts ne résistent pas toujours à leur passage. Mais, parfois, ces tsunamis de glace envahissent aussi les routes, endommagent les réseaux électriques et submergent les canalisations.


Aussi ces poussées de glace peuvent-elles paralyser des régions entières.


More episodes

View all episodes

  • Pourquoi ne faut-il pas pleurer dans l'espace ?

    01:47
    On sait que, dans l'espace, le corps humain ne se comporte pas comme sur terre. C'est d'ailleurs pour les habituer à ces nouvelles conditions que les astronautes sont soumis à un entraînement complet avant de partir en mission.Les cosmonautes doivent donc adapter leurs comportement à leur nouvel habitat. Ainsi doivent-ils s'abstenir de pleurer. Sur terre, une telle action, si elle exprime de la tristesse, n'a rien de gênant ou de dangereux.En effet, quand un terrien pleure, les larmes qui se forment alors sont attirées, comme toute chose, par la gravité terrestre et coulent donc le long des joues.Mais dans l'espace, il n'en va pas de même. Là, en effet, la pesanteur liée à la gravité terrestre ne joue pas. En état d'apesanteur, la larme qui se forme dans l'œil de l'astronaute ne s'écoule pas vers le bas, comme sur terre.L'eau, qui ne peut plus s'échapper de cette manière, va s'accumuler autour des yeux. Au bout d'un certain temps, des picotements apparaissent. Et, si rien n'est fait, une sensation de brûlure peut se manifester.Peu à peu, une véritable poche d'eau se forme sous les yeux, ce qui n'est guère agréable pour le cosmonaute. Et si cette boule grossit assez, elle finit par se détacher et flotter dans l'espace. C'est ainsi qu'il est possible de voir ses larmes danser autour de soi.Si l'astronaute est dans le vaisseau spatial, il lui suffit de prendre un mouchoir et d'essuyer ce trop-plein d'eau. Mais il ne peut le faire s'il en est sorti. Dans ce cas, en effet, il a dû mettre son casque.C'est la mésaventure qui est arrivée, en 2001, au cosmonaute Andrew Feustel. Il a en effet reçu du liquide antibuée dans l'œil. Le casque sur la tête, il ne pouvait s'essuyer les yeux. Il en a donc été réduit à se frotter le visage contre la mousse qui tapissait l'intérieur de son casque.Si un cosmonaute se sent un peu déprimé, il a donc tout intérêt à ne pas sortir de son vaisseau !  
  • Pourquoi l'azote liquide est-il si froid ?

    01:49
    On sait que l'azote existe d'abord à l'état gazeux. En effet, ce gaz représente près de 80 % de l'air que nous respirons. On le trouve aussi dans les bouteilles des plongeurs. Il est même indispensable à la vie. Sans l'azote, en effet, il n'y aurait ni ADN ni protéines.Mais l'azote existe aussi sous forme liquide. Cependant, pour obtenir de l'azote sous cette forme, il faut beaucoup le refroidir. De fait, il faut le porter précisément à la température de -195,79°C.Celle-ci représente le point d'ébullition de l'azote, autrement dit la température marquant le passage de l'état gazeux à l'état liquide.Si l'on continue à refroidir l'azote, la température ne descend pas davantage, mais le gaz passe à l'état liquide. C'est le même mécanisme qui est à l'œuvre, mais en sens inverse, quand on chauffe de l'eau.Portée à plus de 100°C, elle continue à bouillir, mais, au lieu de chauffer davantage l'eau, cette augmentation de la température entraîne, là aussi, un changement d'état : le liquide se transforme en gaz.L'azote gazeux passe donc à l'état de liquide, d'où s'échappent des vapeurs blanches. On ne s'étonnera pas que, ramené à une telle température, il soit alors aussi froid. Et il ne restera à l'état liquide que s'il est maintenu à cette température très froide. S'il se réchauffe, il redevient un gaz, ce qui est son état normal.L'azote liquide, très froid, est conservé dans des récipients spécifiques, appelés "vases Dewar". Comprenant une double paroi, entre lesquelles on a fait le vide, ils sont conçus pour conserver le froid dans les meilleures conditions.Placé dans ces vases, en effet, l'azote liquide est isolé de l'extérieur, et donc insensible aux transferts thermiques qui pourraient à nouveau le transformer en gaz.Les applications de l'azote liquide sont nombreuses, notamment en cuisine, où l'on s'en sert pour obtenir la congélation rapide des aliments. Il est également utilisé dans de nombreux secteurs, comme la construction ou l'informatique, où il permet de refroidir les processeurs.
  • Les politiciens de droite sont-ils les plus beaux ?

    02:04
    Plusieurs études récentes semblent montrer que, pour choisir un candidat, les électeurs ne se fondent pas seulement sur son programme. Son physique jouerait aussi un rôle notable dans le vote.Ainsi a-t-il été demandé à plus de 680 volontaires suisses de deviner quels ont été les vainqueurs des élections législatives françaises de 2002. Sans connaître ces candidats, ils ont pourtant désigné les vainqueurs dans plus de 70 % des cas.Ils se sont fondés, pour ce faire, sur leur seul physique. Ils ont alors sélectionné les candidats qui leur paraissaient dégager une impression d'autorité et de leadership, largement reliée, elle-même, à la conformité aux canons de beauté en vigueur.Une étude finlandaise, concernant plus de 2.500 non Finlandais, amenés à mesurer la beauté de candidats à diverses élections, apporte des enseignements supplémentaires. En effet, si l'on en croit les résultats, non seulement les candidats classés à droite (ce que les participants ignoraient) ont été jugés plus séduisants, mais leur physique leur aurait valu davantage de suffrages.Le sentiment que l'apparence physique des candidats compte dans l'appréciation portée par les électeurs est souvent prise en compte par les hommes politiques. Ils sont conscients, en effet, que leur "image" auprès du public en dépend dans une large mesure.Aussi beaucoup d'entre eux essaient de perdre quelques kilos, sont attentifs à leur manière de s'habiller ou se plient volontiers aux contraintes du maquillage avant d'apparaître en public.Mais, pour certains observateurs, ce diktat du physique ne s'impose pas tant aux candidats en fonction de leur appartenance politique qu'en fonction de leur genre. Si, selon l'étude finlandaise déjà citée, les candidats de droite sont jugés plus séduisants, les femmes seraient encore plus dépendantes de leur physique.Et si un physique avantageux peut être un atout chez un candidat, il peut nuire à une candidate. Des qualités particulières seront associées à la beauté physique chez un homme. Mais le physique avantageux d'une femme pourra l'assimiler à une courtisane, qui se sert de ses charmes pour conquérir le pouvoir.
  • Quelle est la nouvelle arme nommée Meteor ?

    02:05
    La guerre en Ukraine illustre bien la place prise par de nouvelles armes. C'est notamment le cas des drones. Ces petits engins, qui servaient plutôt d'instruments de reconnaissance, sont devenus, au fil du temps, des armes offensives.Aujourd'hui, en effet, certains drones militaires sont équipés de bombes et de missiles. La légèreté et la manœuvrabilité de ces engins les rendent redoutables. Et n'étant pas dirigés par des pilotes, leur destruction n'implique pas de pertes humaines.Le danger représenté par ces nouvelles armes, qui attaquent souvent en groupes, est encore renforcé par l'emploi de l'intelligence artificielle. Devenus beaucoup plus autonomes, les drones de nouvelle génération pourraient alors prendre eux-mêmes certaines décisions, adaptées à la nature du terrain.Face à cette nouvelle menace, les moyens classiques de défense anti-aérienne ne sont pas toujours adaptés. C'est pourquoi l'armée américaine a mis au point un nouveau programme de défense, le projet "Meteor", dont le but est la destruction des drones.Il prévoit le développement d'une nouvelle arme, qui émettrait des faisceaux d'énergie électromagnétique. L'intérêt majeur d'une telle arme est qu'elle pourrait détruire de très petits drones et anéantir simultanément une grande quantité de ces engins volants. Or, on le sait, les drones sont souvent lancés en essaims serrés sur les cibles ennemies. Ce qui permet de viser, en une seule offensive, des objectifs multiples.De manière plus précise, les micro-ondes lancées par ces nouvelle armes sont censées dérégler les systèmes électroniques des drones. Ce qui les rendrait inoffensifs.Par ailleurs, cette arme à micro-ondes aurait un autre avantage : son coût relativement modéré. Surtout si on le compare à celui des missiles, une arme bien plus onéreuse. Pour l'instant, l'arme mise au point par le projet "Meteor" n'en est qu'au stade expérimental. Mais la nouvelle arme pourrait être testée dès 2026.Les États-Unis ne sont pas les seuls à chercher une parade contre les drones. En effet, les Anglais ont mis au point une nouvelle arme de défense, le "Dragonfire". Elle projette un laser capable d'atteindre une cible de très peite taille.
  • Les inondations à Dubai ont-elles été causées par l'ensemencement des nuages ?

    02:06
    Le climat de l'émirat de Dubaï est plutôt aride. La sécheresse y est donc plus souvent au rendez-vous que la pluie. Les épisodes pluvieux n'y sont cependant pas si rares, même si les précipitations qui, en ce mois d'avril 2024, se sont abattues sur le pays, et plus généralement sur le Moyen-Orient, ont été particulièrement abondantes. Elles ont en effet provoqué de véritables inondations.Ainsi, les rues de la ville de Dubaï ont été noyées sous un véritable déluge. Il n'en fallait pas plus pour que resurgissent, dans les médias et les réseaux sociaux, certaines théories pas toujours étayées d'un point de vue scientifique.Selon ces thèses, en effet, ces précipitations exceptionnelles auraient été déclenchées, ou du moins favorisées, par l'ensemencement des nuages. On sait que certains pays au climat aride, comme Dubaï, recourent à cette technique, qui consiste à favoriser la pluie en déversant dans les nuages des substances comme l'iodure d'argent.Or, selon les météorologues, cette méthode ne serait pour rien dans le déclenchement des pluies torrentielles tombées sur Dubaï. Ils considèrent en effet que, dans le cas présent, les masses d'air en cause étaient tellement chargées d'humidité que l'ensemencement, s'il avait été pratiqué, n'aurait rien ajouté au phénomène.En effet, il aurait plu de toute façon, et en grande quantité. Par ailleurs, ces spécialistes insistent sur le fait que l'ensemencement des nuages n'accroît pas l'intensité des précipitations. En effet, cette technique se borne à les déclencher.Selon les experts, cet épisode pluvieux, pour inhabituel qu'il soit, peut s'expliquer de manière naturelle, sans qu'une intervention extérieure soit nécessaire. Il faudrait même s'attendre à ce que le réchauffement climatique, notamment, favorise plus souvent de telles conditions climatiques.Ce phénomène pluvieux a d'ailleurs été amplifié par l'importance du ruissellement, qui a transformé ces averses en véritables inondations. Ce qui s'explique notamment, dans cette grande métropole recouverte d'asphalte et de béton, par une imperméabilisation croissante des sols.Faute de systèmes d'évacuation suffisants, l'eau ne peut s'infiltrer dans le sol et reste donc en surface.
  • Comment font les oiseaux migrateurs pour dormir au dessus des océans ?

    01:55
    On sait que les oiseaux migrateurs se déplacent sur des distances impressionnantes. Certains sont ainsi capables de franchir des milliers de kilomètres sans cesser de voler pendant des mois.Dès lors, certaines questions se posent. Ainsi, comment ces oiseaux s'y prennent-ils pour dormir pendant ces marathons aériens ?Une équipe de chercheurs allemands a voulu en avoir le cœur net. Ils se sont donc rendus sur les îles Galapagos, où se réfugient volontiers les frégates du Pacifique, une espèce d'oiseaux migrateurs.Les scientifiques ont alors fixé sur quelques-uns de ces oiseaux des capteurs capables d'enregistrer leur activité cérébrale. En examinant les données recueillies, les chercheurs ont constaté que ces oiseaux faisaient, tout en volant, de très courtes siestes.Dans ce cas, l'un de leurs hémisphères cérébraux restait en éveil. Il s'agit donc plus d'une somnolence que d'un véritable sommeil. Mais les résultats montrent que les frégates dorment parfois complètement, volant dès lors à l'aveugle, les deux yeux fermés.D'autres recherches ont été consacrées aux modalités de repos des oiseaux migrateurs. Ainsi, une récente étude a montré l'importance des courants de vent, notamment ascendants.En effet, certaines espèces d'oiseaux migrateurs choisissent leur route en fonction de ces courants, qui les élèvent de manière durable au-dessus des flots et leur permettent de planer de longues heures, sans avoir à battre des ailes.Ils peuvent ainsi économiser de l'énergie et prendre du repos. Mais, pour se remettre de leurs fatigues, ou même pour dormir, les oiseaux migrateurs ont trouvé une autre solution.En effet, ils utilisent les bateaux comme haltes. Ainsi, des chercheurs ont remarqué que, durant une traversée de 25 jours, des oiseaux appartenant à 13 espèces s'étaient arrêtés sur leur bateau.Ils ont même estimé la durée moyenne de cette halte, propice au repos, à 42 minutes. On considère que près de 4 millions d'oiseaux migrateurs pourraient faire des pauses régulières sur des navires sillonnant la Méditerranée.Ce qui montre la faculté d'adaptation de ces volatiles et l'influence des activités humaines sur leur comportement migratoire.
  • Pourquoi la ville engloutie d'Hélikè est-elle célèbre ?

    01:58
    Le mythe de l'Atlantide, cette île engloutie par les flots, à la suite d'un cataclysme déclenché par Zeus, a toujours enflammé les imaginations.Mais une catastrophe comme celle qui a donné naissance à cette légende ne relève pas seulement du mythe. En effet, il existe bel et bien une cité qu'un séisme, suivi d'un tsunami, envoya au fond de la mer.Cette cité se nommait Hélikè. Elle était située en Achaïe, une région du nord-ouest du Péloponnèse. Dédiée à Poséidon, le dieu de la mer, comme l'Atlantide, la ville était un véritable carrefour d'échanges.Mais son rôle politique n'en était pas moins éminent. Elle était en effet à la tête de la Ligue achéenne, qui comprenait 12 cités et contrôlait presque tout le Péloponnèse.De par sa situation, le lieu où est érigé la cité connaît des séismes réguliers. Mais aucun tremblement de terre ne s'était manifesté avec la violence de celui qui ébranle la ville en 373 avant J.-C.La secousse est si forte qu'elle détruit la plupart des bâtiments de la ville. Il est même probable que, sous le coup de ce séisme hors normes, une partie de la ville se soit retrouvée sous l'eau.Mais une autre conséquence du séisme va effacer Hélikè de la surface de la terre. Le tremblement de terre provoque en effet un tsunami. L'eau en furie aurait d'abord déferlé sur la rive opposée du golfe de Corinthe, puis serait revenue, avec une puissance décuplée, s'écraser contre la ville à demi submergée.Cette catastrophe lui porte le coup fatal et entraîne la ville et ses habitants au fond de la Méditerranée.Ce tragique destin suscite nombre de légendes. Pour certains, cette cité engloutie ne peut être que la mythique Atlantide. Il aura fallu, pour dissiper la légende, attendre qu'une archéologue grecque et un astrophysicien américain lancent, en 1988, un ambitieux projet de recherche.Et, en 2001, ces fouilles ont finalement abouti à la redécouverte de l'antique cité Elle était enfouie dans une ancienne lagune, située près d'un village d'Achaïe.
  • Comment une éclipse a sauvé la vie de Christophe Colomb ?

    02:07
    On sait qu'en débarquant sur une île des Bahamas, en 1492, Christophe Colomb venait, sans le savoir, de découvrir un nouveau continent. Mais le navigateur organisera trois nouveaux voyages vers ces terres dont il ne doutera jamais qu'elles appartenaient à l'Asie.Sa dernière expédition, entre 1502 et 1504, est la moins bien connue. Elle l'amènera à aborder au Honduras, à la Jamaïque et au Panama actuels. Mais la maladie de nombreux membres de l'équipage, lui-même étant atteint de la malaria, et un temps souvent exécrable compromettent le succès de ce voyage.À la fin de l'année 1503, la situation de Christophe Colomb, dont les deux derniers bateaux s'étaient échoués sur les rivages de la Jamaïque, devient critique.Quand, fin juin 1503, les caravelles étaient arrivées en vue des côtes de la Jamaïque, tout s'était d'abord bien passé. En effet, les habitants se montrent accueillants envers l'équipage et lui apportent des vivres.Mais Colomb a besoin de temps pour réparer les navires, rongés par l'humidité et les vers marins. Et, peu à peu, la population commence à rechigner, trouvant que l'approvisionnement de ces étrangers lui coûte trop cher. Les vivres commencent donc à manquer.Alors Christophe Colomb a recours à un stratagème. Parmi ses livres de bord, il possède un almanach, écrit par l'astronome espagnol Abraham Zacuto. Cette publication, très courante à l'époque, indique notamment les phases de la Lune.Et le navigateur remarque qu'elle prévoit, pour le 1er mars 1504, une éclipse lunaire totale, visible dans toute l'Amérique du Sud. Convoquant les habitants, il leur dit alors que son dieu, très courroucé par leur attitude, va montrer un signe de sa colère.Et ce courroux se manifestera par un changement d'aspect de la Lune. Christophe Colomb connaît en effet ce phénomène dit de la "Lune de sang", qui voit notre satellite prendre une teinte cuivrée pendant la durée de l'éclipse.Le moment venu, tout se passe comme l'avait annoncé le navigateur. Effrayés par ce qu'ils prennent pour une manifestation de la colère divine, les autochtones reprennent aussitôt le ravitaillement interrompu.
  • Qu'est-ce que le supplice de « l’incaprettamento » ?

    01:58
    En matière de cruauté, les hommes ont déployé très tôt une imagination sans bornes. Une découverte archéologique datant d'une vingtaine d'années en fournit une nouvelle preuve.Il s'agit de la mise à jour, dans les années 1980, de trois squelettes de femmes datant d'environ 5.500 ans. Une équipe de scientifiques français les avait trouvés, à l'époque, dans une fosse aux murs recouverts de paille, près de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dans la Drôme.Les chercheurs avaient été intrigués par la position de ces corps, dont l'un était placé au centre et les deux autres près des parois.En effet, il semblait, à l'examen, que les chevilles avaient été ligotées et reliées par une corde à leurs cous. L'une de ces femmes était sur le dos, l'autre sur le ventre. On avait placé une pierre sur le dos de cette dernière, sans doute pour l'empêcher de bouger.Des archéologues ont décidé d'étudier de plus près les dépouilles découvertes par leurs prédécesseurs. Pour eux, pas de doute : ces femmes ont subi des sévices. Elles auraient même été victimes d'une torture que la mafia italienne pratiquait couramment, l'"incaprettamento".Infligé à la victime, cet horrible supplice la conduisait à s'étrangler elle-même. En effet, la fatigue provoque peu à peu la détente de la corde, la victime finissant par s'étrangler.Pour les archéologues, il se serait agit d'un rituel sacrificiel. Un sacrifice particulièrement cruel, qui n'impliquait aucune intervention extérieure. La victime se tuait elle-même, sans même que le sang soit versé.Le rituel serait en lien avec l'agriculture et le cycle des saisons. En effet, l'endroit où ont été retrouvés les squelettes était orienté d'une manière particulière et ressemblait aux silos où étaient engrangées des denrées alimentaires.Et de telles pratiques ne seraient pas isolées. En effet, une vingtaine de corps, placés dans la même position, ont été retrouvés en Europe. Si d'autres sites similaires étaient découverts dans les années à venir, la preuve serait ainsi faite du caractère courant de ces rituels. Selon les chercheurs, ils se seraient perpétrés durant au moins 2.000 ans.