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Choses à Savoir SANTE

Pourquoi la peau conserve la trace de ce sur quoi elle s’est appuyée ?

Drôle de phénomène que celui-ci : pressée contre un support en relief, la peau garde une trace visible quelques secondes. Étudions les mécanismes qui expliquent cette persistance et leur intérêt pour la santé de la peau.

La structure de la peau humaine

Composée de trois couches principales, notre peau protège le corps et œuvre au maintien de ses fonctionnalités. L’épiderme est la couche externe que nous voyons à l’œil nu. Elle sert de barrière de protection contre les bactéries, les virus et les autres pathogènes. Elle produit constamment de nouvelles cellules pour remplacer celles endommagées ou mortes.

Le derme, situé sous l’épiderme, contient des fibres de collagène et d’élastine. Cette couche confère à la peau sa résistance et son élasticité. Riche en vaisseaux sanguins, elle intègre aussi des glandes sébacées et sudoripares pour réguler la température du corps, ainsi que des follicules pileux, bases de croissance des poils.

La troisième couche s’appelle l’hypoderme. Profonde, elle comporte surtout du tissu adipeux. Elle favorise une bonne isolation du corps par rapport aux variations de température extérieure. La couche de graisse agit en outre comme un amortisseur contre les chocs.

Deux propriétés physiques essentielles

La peau est élastique. Elle peut s’étendre puis revenir à sa forme initiale. Cette propriété permet au corps humain de réaliser de nombreux mouvements sans subir de dommage ou de déformation permanente.

La peau est aussi plastique. Cela signifie qu’elle peut subir des déformations temporaires et conserver la forme adoptée un certain temps. Elle revient ensuite à son état normal, lorsque la circulation sanguine se rétablit dans la zone. C’est cette plasticité qui explique que la peau puisse conserver l’empreinte d’objets ou de tissus contre lesquels elle a été pressée.

Les mécanismes liés à la persistance des formes sur la peau

Soumise à une pression externe, la peau réagit en se déformant. Les fibres du derme, plus précisément, modifient leur apparence en fonction du support sur lequel la peau repose. Cette déformation entraine une redistribution du flux sanguin. Les vaisseaux, comprimés, délivrent moins d’oxygène et de nutriments dans la zone affectée. La peau prend alors une couleur blanche ou pâle.

Dès que la pression est relâchée, la circulation revient et la peau est réapprovisionnée. La rougeur temporaire visible sur la trace correspond à ce soudain afflux sanguin.

La durée de persistance des marques dépend de la qualité de la peau et de sa teinte. Les peaux claires conservent plus facilement une apparence marquée, à cause du contraste entre la rougeur et le reste de l’épiderme. Les séniors et les jeunes enfants tendent aussi à conserver plus facilement les traces, à cause de leur composition de peau légèrement différente. Bien sûr, l’intensité et la durée de la pression sont des facteurs déterminants. Une pression légère et prolongée, comme les plis des draps durant le sommeil, laisse des marques visibles qui disparaissent rapidement. Une pression intense et brève crée une marque très nette, qui s’estompe à mesure que la circulation sanguine se normalise.

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    La méthode du "20-5-3", développée par la neuroscientifique Rachel Hopman de l'Université Northeastern, propose une approche simple et structurée pour maximiser les bienfaits de la nature sur le bien-être physique et mental. Basée sur des recherches en neurosciences et en psychologie environnementale, cette méthode préconise de passer des durées spécifiques dans des environnements naturels chaque semaine, afin d'améliorer sa santé et son équilibre intérieur. Les trois règles de la méthode1. 20 minutes par jour dans la nature : Cette première étape consiste à passer au moins 20 minutes quotidiennement à l’extérieur, dans un parc, un jardin ou tout autre espace vert. Ces courts moments permettent de réduire rapidement les niveaux de cortisol, l’hormone du stress, et de favoriser la relaxation. Ils s’intègrent facilement dans une routine quotidienne, que ce soit par une promenade ou simplement en s’asseyant sur un banc.2. 5 heures par mois en pleine nature : Ce palier suggère de consacrer 5 heures chaque mois à des activités immersives dans des environnements naturels plus vastes, comme des forêts, des montagnes ou des bords de mer. Ces moments prolongés renforcent l’effet réparateur de la nature, favorisant une connexion plus profonde avec l’environnement et un regain d’énergie mentale.3. 3 jours par an en immersion totale : Enfin, pour un véritable ressourcement, la méthode recommande de passer trois jours consécutifs par an en pleine nature, déconnecté des écrans et des pressions du quotidien. Cette immersion longue permet de réinitialiser le système nerveux, d’améliorer les fonctions cognitives et d’apporter un bien-être durable. Les bienfaits pour la santéLa méthode "20-5-3" repose sur des études démontrant que le contact régulier avec la nature améliore la concentration, réduit le stress, stimule la créativité et renforce le système immunitaire. Ces effets positifs sont attribués à une diminution des stimuli stressants présents dans les environnements urbains et à une augmentation de l’exposition aux stimuli naturels, tels que les sons apaisants ou l’air pur. Une approche fondée sur la scienceLes recherches de Rachel Hopman soulignent que la nature agit comme une "thérapie gratuite" pour le cerveau. La méthode "20-5-3" est une invitation à réintégrer des moments de nature dans nos vies modernes, en les adaptant à nos contraintes quotidiennes, pour mieux se ressourcer et préserver un équilibre sain.
  • Quels sont les bienfaits de la marche nordique ?

    01:50|
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  • Le bézoard est-il un antidote magique ?

    02:23|
    Un bézoard est un corps étranger, une masse compacte formée de matières indigestes qui se trouvent dans le système digestif de certains animaux ou humains. Le terme vient du persan padzahr, signifiant "antidote". Ces formations se trouvent généralement dans l'estomac ou les intestins, composées de fibres végétales, de poils, ou de minéraux, souvent amalgamées par le mucus gastrique. Les bézoards sont couramment observés chez les ruminants, comme les chèvres ou les vaches, mais peuvent également se former chez l'humain, notamment en cas de troubles alimentaires ou de consommation de substances non digestibles.  Origine de leur réputation magiqueDurant l'Antiquité et le Moyen Âge, les bézoards étaient extrêmement prisés pour leurs supposées propriétés curatives, en particulier comme antidote universel contre les poisons. Cette croyance s’enracine dans plusieurs traditions culturelles, notamment dans le monde arabe et en Asie, avant de se répandre en Europe via les échanges commerciaux. L'idée que le bézoard pouvait neutraliser les poisons trouve son origine dans l'observation de la longévité apparente des animaux ruminants et leur résistance à certaines toxines naturelles. Les bézoards, souvent extraits de l'estomac des chèvres persanes, étaient considérés comme particulièrement puissants. Au XVIe siècle, ils devinrent des objets de luxe en Europe, prisés par la noblesse et les souverains qui craignaient d’être empoisonnés.  L’usage médical et son déclinLes bézoards étaient généralement réduits en poudre et ingérés ou dissous dans des liquides. Ils étaient censés absorber les toxines et purifier le corps. Certains textes médicaux médiévaux et de la Renaissance décrivent leur utilisation dans des cas d’empoisonnement ou d'infection. Cependant, leur efficacité a été remise en question au fil des siècles. Un tournant décisif survient en 1575 lorsque Ambroise Paré, chirurgien français, teste un bézoard sur un prisonnier condamné à mort, prétendument empoisonné. Le prisonnier mourut, prouvant que le bézoard n’avait aucun pouvoir universel.  Persistance du mytheMalgré cette désillusion scientifique, les bézoards restent des objets fascinants, mentionnés dans des œuvres littéraires et culturelles, comme dans Harry Potter. Aujourd’hui, ils sont davantage étudiés en médecine pour leur rôle dans certaines pathologies que pour leurs vertus magiques. Leur histoire reflète les croyances humaines et la quête universelle de protection face aux dangers invisibles.