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Choses à Savoir SANTE

Comment se répare un os cassé ?

Chute, accident, maladie osseuse : les fractures surviennent à tout âge et en diverses circonstances. Intéressons-nous en détail au processus de guérison mis en place par notre organisme lorsque nous nous cassons un os.

Quelques notions de physiologie de l’os

L’os est un tissu vivant, qui conserve un certain dynamisme malgré son apparence très stable. Il comprend une couche externe dense et solide, qui lui confère sa rigidité et sa résistance. À l’intérieur, l’os se montre plus léger et poreux, ce qui lui permet de conserver de la souplesse. Dans les cavités des tissus poreux, l’on trouve la moelle osseuse qui produit les cellules sanguines.

Voici les trois cellules principales qui agissent lors de la réparation d’un os.

Les ostéoblastes forment la matrice, le plan de base de la structure de l’os. Ils favorisent la minéralisation du tissu osseux.

Les ostéoclastes ont l’effet inverse. Ils décomposent la matrice et libèrent les minéraux dans le sang.

Les ostéocytes, dérivés des ostéoblastes, maintiennent la matrice tout en communiquant avec d’autres cellules. Ils aident à réguler la formation ou la résorption de l’os.

Processus réparateur

Dès qu’une fracture survient, les vaisseaux sanguins endommagés par l’accident forment un hématome autour des fragments d’os cassés. Cet amas de sang contribue au recrutement des cellules immunitaires et réparatrices qui initient la guérison.

Après quelques jours, des cellules spécialisés commencent à former une structure temporaire, le cal fibrocartilagineux. Celui-ci se compose de cartilage et de fibres de collagène. Il stabilise les différents fragments osseux et prépare le terrain pour la formation d’un cal osseux plus durable.

Il faut quelques semaines à l’organisme pour remplacer le cal fibrocartilagineux par le cal osseux. Les ostéoblastes jouent un rôle majeur dans ce processus. Ils produisent la nouvelle matrice de l’os, sur laquelle les minéraux viennent se fixer pour former un cal définitif solide et dur.

La dernière phase de réparation de la fracture est le remodelage osseux. Elle peut durer plusieurs mois. Toutes les cellules présentes dans l’os agissent pour transformer le nouveau morceau d’os, d’abord spongieux, en matériau compact. Ce remodelage restaure la forme originale de l’os entier, tout en améliorant sa résistance et sa fonctionnalité.

Paradoxalement, un os fracturé qui guérit correctement est donc souvent plus robuste qu’à l’origine.

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  • Pourquoi avoir les yeux bleus aide à mieux lire dans le noir ?

    02:09
    Plus sensibles à la lumière, les yeux de couleur claire sont facilement éblouis dans un environnement très lumineux. Mais ils présentent aussi des avantages dans d’autres contextes. Plusieurs études récentes ont mis en évidence que les personnes aux yeux bleus étaient davantage capables de lire dans la pénombre que les personnes aux yeux marron. Cette variabilité résulterait de l’adaptation des populations nordiques aux conditions de faible ensoleillement de leurs régions.Lien entre la couleur des yeux et la visionLes variations de couleur des yeux dépendent de la quantité de mélanine présente dans l’iris. Plus l’œil est foncé, plus il contient de mélanine, plus il absorbe la lumière. La rétine n’en reçoit donc qu’une faible fraction. À l’inverse, un œil clair laisse pénétrer facilement la lumière jusqu’aux cellules photoréceptrices de la rétine. Il est donc plus sensible en plein jour, mais potentiellement plus efficace par faible luminosité puisqu’il concentre les moindres particules de lumière disponibles dans l’environnement.Ce qu’en disent les étudesEn comparant la capacité de lecture de candidats aux yeux bleus et marron par faible luminosité, les chercheurs de l’Université britannique John Moores ont remarqué que les yeux clairs favorisaient une meilleure vision dans la pénombre. Cet avantage pourrait s’expliquer d’un point de vue évolutif. En effet, les personnes aux yeux clairs vivent surtout dans les régions nordiques. Les jours de courte durée impliquent une exposition fréquente à la pénombre. L’évolution aurait favorisé les yeux bleus, plus efficaces pour survivre dans un milieu sombre.L’étude de Kyoko Yamaguchi menée en 2024 renforce cette hypothèse. Les résultats indiquent que les participants ayant les yeux bleus peuvent lire avec une luminosité de 0,7 lux, tandis que ceux ayant les yeux marrons ont besoin d’au moins 0,82 lux pour pouvoir déchiffrer un texte.D’autres facteurs à considérerLa couleur de l’iris n’est pas le seul paramètre qui influence la qualité de la vision nocturne. L’avancée en âge, par exemple, réduit la flexibilité et l’adaptation de l’œil à l’obscurité. Indépendamment de leur couleur d’œil, les personnes âgées voient souvent moins bien la nuit que les autres personnes.Les maladies oculaires comme la cataracte ou la dégénérescence maculaire diminuent également la capacité d’un individu à voir et lire dans des conditions de faible éclairage. Pour améliorer la vision nocturne, notamment lors de la conduite ou de l’observation d’animaux sauvages, il existe des dispositifs tels que des lunettes qui amplifient toutes les sources même minimes de lumière.
  • Pourquoi le corps produit-il du pus en cas d'infection ?

    02:40
    Le pus se reconnait à sa texture assez épaisse, parfois constituée de grumeaux, qui prend des couleurs variées en fonction du microbe responsable de l’infection. C’est un symptôme caractéristique de la réponse immunitaire de l’organisme, qui exerce un rôle majeur dans la défense contre les agents pathogènes.Fonctionnement du système immunitaireNotre système immunitaire consiste en un système de défense très élaboré contre les envahisseurs tels que les bactéries, les virus et les champignons. Il comprend plusieurs cellules et molécules qui agissent ensemble pour identifier, attaquer puis éliminer ces microbes. Lorsque le corps détecte une infection, c’est-à-dire l’intrusion et la prolifération d’un agent pathogène dans l’organisme, il met en place des stratégies pour le détruire.La première réponse du système immunitaire résulte dans le processus inflammatoire. La zone concernée par l’infection rougit, devient chaude, gonflée et douloureuse. Cet ensemble de réactions permet d’isoler les microbes pour éviter qu’ils ne se propagent. Les cellules immunitaires sont également attirées vers le site infectieux afin d’agir contre les pathogènes.La formation du pusLes globules blancs s’activent rapidement dès les premiers signes d’infection. Ils rejoignent la zone envahie par les microbes, attirés par des signaux chimiques libérés à la fois par les cellules endommagées et par les agents pathogènes. Les neutrophiles, variété spécifique de globules blancs, interviennent pour détruire et ingérer les bactéries présentes, plus rarement les virus ou les champignons. On appelle cela la phagocytose.Durant la phagocytose, les neutrophiles enveloppent les bactéries dans une membrane qui contient des enzymes digestives. Celles-ci tuent, neutralisent et décomposent les microbes. Une fois cette tâche réalisée, les neutrophiles meurent à leur tour. En se décomposant, ils ajoutent leur propre matériel cellulaire au mélange de débris de la zone infectée. Toutes ces cellules mortes, ces débris et ces restes de bactéries s’accumulent jusqu’à former le pus. Le liquide épais et souvent coloré constitue donc le résultat visible de la lutte du corps contre l’infection.Le rôle du pus pour guérirGrâce à sa texture, le pus contribue à drainer la zone envahie des microbes encore vivants. Il empêche les bactéries de se propager aux autres parties du corps. Il aide également l’organisme à éliminer ces pathogènes avec les cellules mortes.L’accumulation de pus forme parfois un abcès, une sorte de petit sac de tissu qui se draine naturellement ou par le biais d’une intervention manuelle. L’élimination du pus de l’abcès permet de soulager l’organisme d’une partie des bactéries et de l’aider à guérir plus rapidement.En outre, le pus contient des cellules immunitaires qui produisent des substances chimiques. Ces substances attirent d’autres cellules immunitaires jusqu’au lieu d’infection, favorisant une réponse immunitaire efficace et coordonnée.
  • Pourquoi les yeux clairs sont plus facilement éblouis ?

    02:20
    Sans aller jusqu’à la photophobie, certaines personnes se montrent plus sensibles que d’autres dans un contexte de forte luminosité. Avoir les yeux clairs favorise généralement la gêne, voire la douleur en présence d’une luminosité élevée. Cette prédisposition à l’éblouissement s’explique par une différence de pigmentation entre les yeux marron et les yeux bleus ou verts.La structure de l’œilRappelons d’abord en quoi consiste l’œil humain. Cet organe dédié à la vision se compose de plusieurs structures. La cornée, couche transparente à l’avant de l’œil, focalise la lumière environnante. L’iris, la partie colorée, régule cette lumière avant son entrée dans l’œil, en favorisant par exemple un maximum de lumière si l’environnement est sombre, ou en réduisant au possible la lumière perçue dans un environnement très éclairé. L’iris contient une partie centrale noire, la pupille, qui s’ouvre ou se referme en fonction des conditions d’éclairage.À l’arrière de l’œil, la rétine absorbe la lumière et la transforme en signaux électriques. Ces derniers rejoignent le cerveau pour que les informations puissent être transformées en images.Adaptation à la lumièreQuand une personne se trouve dans un contexte lumineux, l’iris se contracte. Il réduit alors la taille de la pupille, et empêche la lumière de traverser pour éviter l’éblouissement. Au contraire, en conditions de faible luminosité, l’iris se dilate. Il augmente la taille de la pupille pour favoriser l’entrée de la lumière. Ce mécanisme adaptatif aide à protéger la rétine des potentiels dommages causés par le soleil, tout en optimisant la vision en fonction du degré de luminosité ambiant.Pigmentation de l’iris et conséquencesLa couleur de l’œil, plus spécifiquement de l’iris, dépend de sa concentration en mélanine. Il s’agit d’un piment foncé qui absorbe la lumière. Les personnes avec des yeux marron présentent une concentration élevée de mélanine, et absorbent plus facilement la lumière, ce qui protège leurs yeux de l’éblouissement. Les yeux plus clairs, caractérisés par une concentration plus faible de mélanine, laissent davantage passer la lumière. Ils sont donc plus sujets à l’éblouissement.La photophobie chez les personnes aux yeux clairsLe phénomène de photophobie résulte en une hypersensibilité à la lumière, qui s’éloigne de l’éblouissement normal des personnes aux yeux clairs. Par exemple, les personnes albinos qui présentent un taux quasiment nul de mélanine dans l’œil s’avèrent souvent photophobiques. La simple lumière du jour leur cause de l’inconfort, des douleurs et une gêne persistante. C’est un phénomène que l’on peut connaitre avant une visite ophtalmologique, si le médecin prescrit des gouttes pour maintenir la pupille dilatée.
  • Pourquoi ne sommes-nous pas égaux face à l’alcool ?

    02:52
    Largement consommé dans le monde entier, l’alcool produit des effets relativement variables d’une personne à l’autre. Vous connaissez sûrement quelqu’un dans votre entourage capable de boire plusieurs verres sans en être affecté, et, à l’inverse, une personne qui se sent ivre dès qu’elle a consommé une seule dose d’alcool. Comment expliquer ces différences d’un point de vue physiologique ?Le seuil de tolérance et son importanceLes conséquences d’une tolérance plus ou moins élevée à l’alcool s’avèrent essentiels en matière de prévention de santé. Une tolérance faible augmente le risque d’intoxication et de comportements à risque avec des quantités modérées d’alcool. Une tolérance élevée peut mener à la consommation excessive d’alcool, et vers des problèmes de dépendance.Les facteurs génétiquesLorsque nous consommons de l’alcool, celui-ci est dégradé dans le système digestif grâce à l’action d’enzymes. D’abord, l’enzyme nommée alcool déshydrogénase ou ADH convertit la molécule d’alcool en un composé toxique, l’acétaldéhyde. Ensuite, l’enzyme ALDH, dite aldéhyde déshydrogénase, transforme ce composé en acide acétique, qui s’avère moins nocif et plus facile à éliminer par le corps. Des variations individuelles dans l’activité des enzymes influencent la rapidité de métabolisation de l’alcool, donc la tolérance personnelle à sa consommation.Certaines personnes possèdent par exemple des variantes de l’enzyme ADH qui métabolisent rapidement l’alcool et permettent son élimination facilement. D’autres présentent des variantes d’ALDH moins efficaces, entrainant une accumulation d’acétaldéhyde dans le corps lors de la consommation, ce qui résulte en une sensibilité marquée à l’alcool.Les origines ethniques aussi jouent un rôle dans la tolérance à l’alcool. Il est ainsi démontré que de nombreux individus d’origine d’Asie de l’Est possèdent une variante de l’enzyme ALDH moins efficace. L’acétaldéhyde s’accumule rapidement dans leur corps, occasionnant des désagréments toxiques dont le rougissement cutané du visage, de la nuque et des épaules, connu sous le nom de « flush asiatique ».Autres facteurs qui influencent la sensibilité à l’alcoolLa masse corporelle et sa teneur en eau influencent considérablement l’absorption de la molécule d’alcool. Plus le poids de la personne est élevé et plus il comprend d’eau, plus l’alcool se dilue efficacement, réduisant sa concentration dans le sang et ses effets. Au contraire, les personnes légères ou avec une masse corporelle sèche ressentent plus intensément les effets de l’alcool, qui se concentre rapidement dans leur sang.Les femmes ont la réputation de moins tenir l’alcool que les hommes. C’est un fait justifié lorsqu’elles présentent davantage de graisse en pourcentage corporel que les hommes, car la graisse limite l’efficacité du métabolisme alcoolique. Les femmes présentent aussi, pour la plupart, des niveaux plus faibles d’enzyme ADH dans l’estomac. L’alcool atteint alors le sang sans avoir été entièrement métabolisé.L’âge, l’état de santé du foie, la santé générale et la tolérance acquise par une consommation régulière sont autant d’autres facteurs qui expliquent que nous n’ayons pas tous la même tolérance à la prise d’alcool.
  • Pourquoi les gens ont-ils parfois une sensation de vertige en se levant trop rapidement ?

    02:27
    Le phénomène peut être inquiétant, voire dangereux s’il occasionne une chute. En vous levant trop rapidement, vous est-il déjà arrivé de ressentir un vertige, d’être désorienté, et même de perdre la vue ? Plus fréquente chez certaines populations, dont les séniors, cette situation provient de perturbations au niveau du système vestibulaire, un organe sensoriel situé dans l’oreille interne et régulateur de l’équilibre.Définition d’un vertigeLe vertige se manifeste par une sensation soudaine de déséquilibre ou de rotation, qui survient par exemple lorsque l’on effectue un mouvement brusque ou que l’on change de position. Cette sensation, causée par le système sensoriel responsable de notre équilibre et de notre coordination, va de la simple étourderie à la perte provisoire de conscience.Le rôle de l’oreille interne dans l’équilibreDans l’oreille interne se trouve le système vestibulaire. Cet organe crucial dans le maintien de l’orientation spatiale se compose de canaux semi-circulaires et de petits cristaux nommés otolithes. Ces otolithes détectent les mouvements de la tête et y associent les changements de position. Toute la structure du système vestibulaire envoie des signaux au cerveau pour l’aider à maintenir son équilibre et à coordonner ses mouvements. Lorsque le système est perturbé, le cerveau reçoit des signaux inappropriés qui aboutissent à une réponse inadaptée, produisant un vertige.Les mécanismes de la sensation de vertigeQuand une personne se lève trop vite, sa pression sanguine chute brusquement. On appelle ce phénomène l’hypotension orthostatique. Le flux sanguin irriguant le cerveau est alors amoindri. Cette baisse de pression provoque fréquemment des sensations de vertige, de faiblesse et de vision trouble chez les individus sensibles. Ainsi, les femmes enceintes et les personnes âgées sont souvent plus sujettes à ces vertiges. Un état de déshydratation ou la prise de médicaments favorisent aussi l’apparition de cette sensation.En passant de la position assise à la position debout, nous subissons les effets de la gravité qui empêche le sang de suivre le mouvement et d’irriguer continuellement le cerveau. Pour compenser la gravité, les barorécepteurs qui enregistrent le changement de position envoient des indications au cerveau. Le cœur augmente sa fréquence cardiaque et les vaisseaux sanguins se contractent. Si les ajustements sont trop lents, notamment en cas de régulation cardiovasculaire altérée, la personne qui se lève trop vite peut connaitre un bref moment de vertige. Celui-ci disparait généralement si la personne reprend une position assise ou allongée.La meilleure solution pour prévenir la sensation de vertige en se levant est de procéder par étapes. Prendre plusieurs respirations profondes avant de se lever aide également à stabiliser la pression sanguine, limitant le risque de vertige.
  • Pourquoi les personnes âgées ont des taches sur les mains ?

    02:07
    Vous voulez estimer l’âge d’une personne ? Plus que son visage, ses mains reflètent souvent les années qui ont marqué son existence. Lorsque nous vieillissons, des taches apparaissent ainsi sur les zones les plus exposées au soleil, dont les mains. Bien que bénignes, ces manifestations peuvent renseigner sur une exposition excessive au soleil, elle-même facteur de risque de cancer cutané. Découvrons en détail comment se forment ces taches brunes aussi appelées taches solaires ou lentigos.La peau, un organe en plusieurs couchesTrois couches principales forment la peau. L’épiderme constitue la protection externe contre les agressions physiques et bactériologiques. Le derme, couche intermédiaire, contient les vaisseaux sanguins, les glandes sudoripares responsables de l’évacuation de la sueur et les follicules pileux, bases des poils. L’hypoderme, enfin, est la couche la plus profonde de la peau, isolante et amortissante grâce à sa teneur en graisse.Dans l’épiderme se situent des cellules, les mélanocytes. Celles-ci produisent de la mélanine, un pigment qui colore la peau. La mélanine protège le corps des rayons ultraviolets. Lors d’une exposition au soleil, la peau fabrique davantage de mélanine pour absorber et dissiper l’énergie des rayons afin de protéger les cellules.Les taches de vieillessePlus l’on s’expose au soleil et aux rayons UV, plus ces rayons endommagent l’ADN des cellules cutanées. Ces dernières produisent alors de la mélanine de façon inadaptée, et une accumulation de pigments se crée dans certaines zones, formant des taches de couleur foncée.Il faut considérer qu’avec l’âge, la peau n’a plus la même capacité de régénération. Elle peine à réparer les dommages causés à ses cellules. Plus fine, moins élastique, plus fragile, elle laisse davantage passer les rayons UV qui abiment les cellules et favorisent l’apparition de lentigos.La génétique influence la prédisposition aux taches de vieillesse. Des antécédents de ces symptômes dans la famille indiquent souvent une susceptibilité accrue. D’autre part, des radicaux libres en excès contribuent à endommager les mélanocytes et à augmenter la production de mélanine. Ces molécules instables sont plus difficilement éliminées avec l’âge. Elles proviennent en grande partie de l’exposition prolongée au soleil.Des taches différentesLes personnes âgées peuvent arborer des taches d’aspect différent. Les lentigos solaires prennent l’apparence de taches brunes et plates sur les zones exposées au soleil. Les kératoses séborrhéiques ressemblent davantage à des verrues et peuvent prendre des couleurs plus variées, allant du jaune au noir. Enfin, les taches de rousseur séniles sont comparables aux taches de rousseur des plus jeunes, mais apparaissent assez tard dans la vie. Petites et plates, elles sont révélées par une exposition fréquente au soleil.
  • Pourquoi les gens ont-ils parfois des réflexes inhabituels, comme le clignement des yeux synchronisé avec un bruit fort ?

    02:49
    Source de nombreux questionnements, le corps humain a parfois des réactions qui semblent étranges, voire inutiles. Prenons le cas du clignement des yeux provoqué par un bruit fort : présente-t-il un intérêt pour l’organisme ou s’agit-il d’un réflexe gênant, notamment lors d’une activité nécessitant de la concentration ? C’est ce que nous allons tenter de comprendre.D’où viennent les réflexes ?Le corps humain expérimente deux types de réflexes, qui sont des réponses automatiques et rapides à des stimuli bien précis. Les réflexes innés, présents dès la naissance, ont souvent une vertu évolutive, comme la succion du nourrisson qui lui permet de se nourrir. Les réflexes acquis, eux, résultent des expériences et de l’apprentissage. C’est le cas du clignement des yeux en réponse à un souffle d’air.Le réflexe implique une interaction complexe entre le système nerveux central et les nerfs périphériques présents dans tout le corps. Lorsqu’un stimulus particulier est détecté, les récepteurs sensoriels utilisent les nerfs pour transmettre un signal électrique à la moelle épinière, qui peut le rediriger vers le cerveau ou le traiter directement. La réponse est ensuite fournie via les nerfs moteurs qui actionnent les muscles produisant l’action réflexe.Des réflexes de protectionCertains réflexes présentent une fonction protectrice bien avérée. Ils participent à maintenir l’intégrité du corps.Cligner des yeux constitue un réflexe essentiel pour empêcher des particules étrangères d’abimer la cornée, mais aussi pour éviter l’éblouissement ou l’irritation par un gaz présent dans l’air. Ce réflexe rapide et automatique maintient la surface de l’œil propre et hydratée afin de réduire le risque de blessure ou d’infection.Le réflexe de sursaut, que l’on connait par exemple en réaction à bruit fort ou à un mouvement rapide, prépare le corps à réagir rapidement à une menace. Il augmente la vigilance et mobilise les ressources corporelles pour une réaction efficace au danger.Des réflexes plus inhabituelsCertains réflexes paraissent moins utiles, même s’ils se basent sur la même notion de protection contre un danger potentiel. Cligner des yeux en cas de bruit fort est généralement inutile, puisque le son n’endommage pas l’œil. Cependant, les bruits de la sorte sont parfois accompagnés de dangers réels comme des éclats ou des objets volants lors d’un accident de voiture ou d’un coup de tonnerre. Le corps enclenche donc ce réflexe nommé réflexe acoustico-palpébral en cas de stimulus auditif intense, de façon à protéger les yeux de tout danger accompagnant la situation qui provoque le bruit.Facteurs qui influencent ces réflexesLe niveau de vigilance, le stress et le conditionnement amplifient souvent les réflexes. Quand le système nerveux est en alerte, il peut commander des réactions réflexes inutiles en réagissant trop rapidement. Les personnes qui ont subi des traumatismes tendent à connaitre des réflexes inadaptés, qui peuvent être corrigés progressivement avec des thérapies comportementales. À l’inverse, plus le réflexe est entretenu, plus il perdure et s’amplifie.
  • Pourquoi l’on se réveille souvent juste avant la sonnerie du réveil ?

    02:16
    Vous trouvez très étrange de vous réveiller régulièrement quelques minutes juste avant que la sonnerie de votre réveil ne retentisse ? En réalité, ce phénomène fréquent résulte de mécanismes psychologiques et physiologiques bien précis.Cycle du sommeil et horloge biologique interneChaque nuit, nous passons par les mêmes phases de sommeil. Nous expérimentons d’abord le sommeil léger, un état de détente durant lequel nous pouvons facilement être réveillés. Nous passons ensuite en sommeil profond, durant lequel le corps se régénère. Il est beaucoup plus difficile de se réveiller en sommeil profond. Enfin, le sommeil paradoxal se caractérise par un cerveau très actif et des rêves fréquents.Notre sommeil et ses phases sont régulés par l’horloge biologique interne, qui se déroule sur une période d’environ 24 heures. Elle influence différents paramètres corporels comme la température et la fréquence cardiaque, qui vont induire soit une envie de dormir, soit un état marqué d’éveil à un moment approprié de la journée.Comment l’organisme se réveille-t-il ?D’après notre horloge interne, le cerveau possède une capacité à anticiper le moment du réveil. C’est surtout le cas lorsque nous avons l’habitude de nous réveiller à la même heure. Le cerveau anticipe alors le son de l’alarme et ajuste le cycle de sommeil pour favoriser un réveil naturel, plus agréable et bénéfique.Afin de préparer le corps à l’état d’alerte matinal, le cerveau va stimuler la production d’hormones comme le cortisol, plus présentes en fin de nuit. Le fait d’avoir un sommeil régulier, avec des horaires fixes, favorise la mise en place d’une libération hormonale adaptée juste avant l’heure du réveil.Les facteurs psychologiquesIl est aussi possible que le réveil avant la sonnerie ne soit pas aussi positif que prévu. C’est le cas pour les personnes qui sont stressées, préoccupées ou anxieuses, et qui se trouvent en état d’hypervigilance. Elles peuvent avoir peur de rater l’heure du lever, ou bien s’angoisser à l’idée de la journée à venir, ou encore connaitre des insomnies qui perturbent le sommeil. Dans ces situations, le taux de cortisol dû au stress s’avère plus élevé et favorise un réveil précoce avant l’heure prévue.Le conditionnement joue aussi un rôle dans le timing du réveil. Le corps anticipe le moment du réveil lorsque celui-ci est identique jour après jour. Il favorise le réveil spontané et renforce son horloge biologique interne, ce qui aide à stabiliser les cycles de sommeil et à connaitre un réveil agréable quelques minutes avant la sonnerie.