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Choses à Savoir SANTE

Comment se manifeste l'aphantasie ?

Ce n’est que depuis 2015, et grâce aux travaux de l’équipe du Professeur Zeman, que l’aphantasie est décrite avec précision dans la littérature scientifique. Cette incapacité à produire des images mentales empêche les individus concernés de se rappeler avec précision des évènements passés, mais aussi de se projeter visuellement dans le futur. Toujours en cours d’étude, le phénomène peut découler d’une opération chirurgicale ou d’une maladie affectant certaines zones du cerveau, mais il est aussi inné chez une partie de la population atteinte, qui en souffre depuis la naissance.

Ce qui caractérise l’aphantasie

Il faut d’abord différencier l’aphantasie, incapacité à formuler des images imaginaires, de l’incapacité à prendre conscience des visuels formulés par le cerveau, qui relève plutôt des problèmes de cognition. Bien que certains sujets aient ponctuellement pu voir des images dans leur tête, par exemple durant un rêve, ils sont généralement incapables de se représenter des objets, des lieux ou des personnes. 

Il existe plusieurs degrés dans l’aphantasie, allant d’une incapacité complète à imaginer la moindre représentation à la difficulté à se représenter des détails dans les images visualisées. Dans tous les cas, les personnes qui souffrent d’aphantasie éprouvent un grand mal à voir des formes ou des couleurs dans leur tête. Si on leur demande de décrire une chaise, elles pourront donner des indications factuelles sur la présence d’un dossier, de quatre pieds et d’une assise, mais elles n’arriveront pas à imaginer la couleur, la texture ou le design de l’objet.

Les personnes atteintes d’aphantasie appréhendent donc le monde en s’appuyant davantage sur des concepts verbaux et spatiaux. Elles peuvent développer une très bonne mémoire des faits et des détails qui compense partiellement l’absence de souvenirs visuels.

L’aphantasie s’accompagne, dans environ un quart des cas, d’une faible imagination sensorielle. Les individus ont alors aussi du mal à s’imaginer une sensation tactile ou une mélodie.

Les causes pouvant expliquer l’aphantasie

C’est essentiellement le processus de fonctionnement du cerveau qui diffère entre une personne aphantasique et une personne lambda. La piste génétique est activement explorée, car le phénomène touche volontiers plusieurs membres d’une même famille.

Les études qui se sont penchées sur l’aphantasie montrent que les zones du cerveau associées au traitement des images et à la mémoire visuelle réagissent autrement chez les individus concernés par le trouble. En particulier, le cortex visuel, siège du traitement et de l’interprétation des informations visuelles, semble fonctionner différemment, ce qui pourrait expliquer l’incapacité à imaginer des visages, des paysages ou des objets.

Concrètement, les zones du cerveau liées à l’imagination visuelle des aphantasiques présentent des différences de structure ou de fonctionnement qui freinent ou empêchent la production d’images cérébrales. Les scientifiques doivent cependant approfondir les recherches pour déterminer quels sont les mécanismes exacts responsables de ce trouble.


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  • Pourquoi l’ergot de seigle a-t-il été accusé d’être l’outil de Satan ?

    02:46|
    L'ergot du seigle, un champignon parasite qui infecte le seigle, a joué un rôle étrange et sinistre dans l'histoire médiévale, en particulier dans le contexte de la sorcellerie. Ce champignon, Claviceps purpurea, produit des alcaloïdes toxiques, dont certains sont similaires à ceux du LSD. Lorsque des personnes consommaient du seigle contaminé par l'ergot, elles étaient exposées à un empoisonnement, appelé ergotisme, qui provoquait des symptômes dévastateurs. Cette intoxication, bien que mal comprise à l'époque, pouvait être responsable de phénomènes qui, dans le contexte des croyances et superstitions médiévales, furent souvent attribués à la sorcellerie. Les effets de l’ergotisme sont divers et incluent des convulsions, des hallucinations, des sensations de brûlure, ainsi que des gangrènes des extrémités, parfois accompagnées de douleurs atroces. On distinguait deux formes principales d’ergotisme : l’ergotisme gangréneux, causant la nécrose des tissus et souvent des amputations, et l’ergotisme convulsif, qui induisait des crises, des spasmes, et des délires psychotiques. Les hallucinations et les comportements erratiques qui en résultaient pouvaient facilement être interprétés comme des signes de possession démoniaque ou de sorcellerie, particulièrement dans les sociétés profondément influencées par la religion et le surnaturel. Le Moyen Âge, époque marquée par une forte croyance dans les forces occultes, voyait ces manifestations comme des preuves de malédictions, de sorts jetés par des sorcières, ou de la présence de démons. Ainsi, les victimes d’ergotisme, dont les comportements pouvaient paraître étranges, étaient parfois accusées de pactiser avec le diable ou d’être elles-mêmes des sorcières. Inversement, les personnes qui les soignaient ou qui semblaient "protéger" contre ces fléaux étaient également susceptibles d'être accusées de sorcellerie. Des communautés entières, touchées par des épidémies d’ergotisme, pouvaient se trouver au centre de frénésies de persécutions et de procès de sorcières, où l’hystérie collective alimentait les accusations. En outre, certaines "sorcières" accusaient elles-mêmes leurs pratiques d’être à l'origine des symptômes, alimentant ainsi les croyances populaires. Les onguents dits "magiques" contenaient parfois des traces d'ergot, induisant ainsi un état d’extase ou de transe chez les adeptes, renforçant l'association de l'ergot avec la sorcellerie. Ce n'est qu'à la fin du Moyen Âge et au début de l'époque moderne que les scientifiques et médecins commencèrent à comprendre que l’ergot du seigle était responsable de ces symptômes. Cependant, pendant des siècles, les liens entre l'ergot du seigle et la sorcellerie sont restés profondément enracinés dans l'imaginaire collectif.
  • Pourquoi ne faut-il pas laisser votre bière au soleil ?

    02:29|
    Laisser une bière au soleil peut altérer ses qualités gustatives et créer des composés potentiellement nocifs pour la santé. Plusieurs facteurs expliquent pourquoi il est préférable de conserver la bière à l'abri de la lumière directe du soleil, en particulier du point de vue de la santé. Dégradation chimiqueLorsqu'une bière est exposée au soleil, elle subit un phénomène appelé "lightstruck" ou "skunking" en anglais. Ce processus chimique est déclenché par les rayons ultraviolets (UV) de la lumière solaire qui pénètrent à travers la bouteille, surtout si elle est en verre clair ou vert. Ces rayons UV interagissent avec certains composés présents dans le houblon, un ingrédient clé dans la fabrication de la bière. Le houblon contient des iso-alpha-acides, qui sont responsables de l'amertume caractéristique de la bière. Lorsqu'ils sont exposés à la lumière, ces composés se dégradent et réagissent avec d'autres éléments pour produire des substances appelées mercaptans ou thiols. Ces composés sont similaires à ceux produits par les mouffettes, d'où le terme "skunky" (odeur de mouffette) pour décrire l'odeur désagréable que peut prendre la bière. Bien que cette odeur et ce goût soient principalement des problèmes de qualité, ils indiquent une dégradation chimique de la boisson. Formation de composés potentiellement toxiquesLe processus de skunking ne modifie pas seulement le goût de la bière, mais peut également entraîner la formation de composés chimiques indésirables. Les mercaptans, bien que naturellement présents à de très faibles niveaux dans certains aliments, ne devraient pas être consommés en grande quantité. Leur production dans une bière laissée au soleil pourrait potentiellement poser un risque pour la santé, bien que cela ne soit pas directement lié à une toxicité aiguë. Toutefois, ces changements chimiques peuvent altérer les propriétés de la bière et affecter le foie et le système digestif si la consommation est fréquente. Prolifération microbienneOutre les effets chimiques, la chaleur générée par l'exposition au soleil peut aussi favoriser la prolifération de micro-organismes nuisibles dans la bière, surtout si celle-ci est mal conservée ou déjà ouverte. Les bactéries et levures sauvages peuvent croître plus rapidement à des températures élevées, ce qui pourrait rendre la bière insalubre à boire. Bien que la bière contienne de l'alcool, qui a un effet inhibiteur sur certaines bactéries, cela ne la protège pas complètement contre les risques microbiens dans des conditions inappropriées de conservation. ConclusionLaisser une bière au soleil peut non seulement altérer son goût en produisant des composés désagréables, mais aussi entraîner la formation de substances potentiellement nocives et encourager la croissance microbienne à des températures élevées. Pour préserver à la fois la qualité et la sécurité de la boisson, il est donc essentiel de conserver la bière dans un endroit frais et à l'abri de la lumière directe.
  • Faire craquer ses doigts cause-t-il de l’arthrite ?

    01:46|
    Le fait de faire craquer ses doigts est une habitude courante, mais elle suscite souvent des préoccupations quant à ses effets sur la santé, notamment l’idée répandue qu’elle pourrait causer de l’arthrite. Cependant, des recherches approfondies montrent que cette croyance n'est pas fondée. Le mécanisme derrière le craquement des doigtsLorsque vous faites craquer vos doigts, vous manipulez les articulations de manière à créer un vide dans le liquide synovial qui lubrifie ces articulations. Ce liquide contient des gaz dissous (principalement de l'azote, du dioxyde de carbone et de l'oxygène). Lorsque les articulations sont étirées ou déplacées, cela réduit la pression à l'intérieur de l'articulation, provoquant la formation de bulles de gaz. Le bruit de craquement provient de la rapide formation ou de l’éclatement de ces bulles, un phénomène appelé cavitation. Après ce processus, les articulations doivent généralement se réajuster avant que le craquement ne puisse être répété. Recherche scientifique sur le lien avec l'arthriteL'arthrite est une inflammation des articulations. De nombreuses études ont cherché à établir un lien entre le fait de faire craquer ses articulations et le développement de l’arthrite, mais aucune preuve concluante n’a été trouvée. L'une des études les plus célèbres sur le sujet est celle du Dr. Donald Unger, qui a fait craquer les articulations de la main gauche tous les jours pendant 60 ans, sans toucher celles de la main droite. À la fin de l’expérience, aucune différence notable entre ses deux mains n’a été constatée en termes d’arthrite, ce qui a renforcé l’idée que le craquement des doigts n’est pas une cause directe de cette affection. Effets secondaires possiblesBien que craquer les doigts ne semble pas causer de l'arthrite, cela peut néanmoins entraîner d'autres problèmes, bien que beaucoup plus rares et moins graves. Par exemple, les personnes qui craquent souvent leurs doigts peuvent remarquer une légère réduction de la force de préhension ou une enflure des mains au fil du temps. Ces effets secondaires sont attribués à l’étirement répété des ligaments ou à la surutilisation des articulations, mais ils ne sont généralement pas graves. ConclusionFaire craquer ses doigts n’a pas été prouvé comme une cause d’arthrite. Les études actuelles montrent qu’il s’agit d’une habitude sans danger pour la majorité des gens. Toutefois, il est conseillé de ne pas le faire de manière excessive si des douleurs ou une gêne apparaissent, car cela peut signaler d’autres problèmes articulaires.
  • Qu’est-ce que le syndrome de Pica ?

    01:47|
    Le syndrome de pica est un trouble alimentaire caractérisé par l'ingestion répétée de substances non nutritives, qui ne sont pas normalement considérées comme des aliments. Ces substances peuvent inclure de la terre, de la craie, de l'argile, du papier, du savon, de la glace, du métal, ou même des cheveux. Ce comportement doit persister pendant au moins un mois pour être diagnostiqué comme pica et ne doit pas correspondre à un comportement normal ou culturel dans le contexte du patient. Causes du picaLes causes précises du pica ne sont pas entièrement comprises, mais plusieurs facteurs peuvent contribuer à son apparition : 1. Carences nutritionnelles : Une des hypothèses les plus répandues est que le pica peut être lié à des carences en minéraux essentiels comme le fer ou le zinc. Par exemple, les femmes enceintes ou les personnes souffrant d'anémie ferriprive sont plus susceptibles de développer un pica, car le corps pourrait rechercher des minéraux manquants dans les substances ingérées. 2. Troubles psychologiques : Le pica est souvent associé à des troubles psychiatriques, tels que le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) ou les troubles du spectre autistique. Chez ces individus, l'ingestion de substances non alimentaires peut être liée à des comportements répétitifs, une impulsivité ou un besoin de stimulation sensorielle. 3. Facteurs environnementaux et culturels : Dans certaines cultures ou pratiques, manger de la terre ou de l'argile (géophagie) peut avoir des connotations rituelles ou symboliques. Cependant, ce type de comportement n'est pas toujours considéré comme un trouble dans ces contextes. 4. Grossesse : Il n'est pas rare de rencontrer des comportements de pica pendant la grossesse, où les besoins nutritionnels du corps sont accrus. Cela pourrait expliquer pourquoi certaines femmes enceintes ressentent l'envie de consommer des substances comme la glace ou l'argile. Complications du picaLe pica peut entraîner diverses complications médicales graves. L'ingestion de substances potentiellement toxiques, comme le plomb dans la peinture ou le métal rouillé, peut provoquer une intoxication. Manger des objets non comestibles peut également causer des obstructions intestinales, des perforations dans le tractus gastro-intestinal ou des infections parasitaires (par exemple, la consommation de terre contaminée). Diagnostic et traitementLe diagnostic du pica repose sur une évaluation clinique détaillée, où les antécédents alimentaires et de santé mentale du patient sont pris en compte. Les traitements varient selon la cause sous-jacente. Si le pica est lié à une carence nutritionnelle, la supplémentation en minéraux peut souvent suffire. Dans les cas où le trouble est d'origine psychologique, une thérapie comportementale peut être nécessaire, accompagnée de soutien médical si des complications physiques surviennent. Le syndrome de pica est donc un trouble complexe, nécessitant une prise en charge globale.
  • Pourquoi a-t-on plus froid en vieillissant ?

    02:24|
    La sensation accrue de froid en vieillissant est un phénomène courant et peut être attribuée à plusieurs facteurs physiologiques, hormonaux et comportementaux qui évoluent avec l'âge. Ces changements affectent la manière dont le corps régule sa température et ressent le froid. Changements physiologiquesEn vieillissant, la masse musculaire diminue naturellement, ce qui réduit la capacité du corps à produire de la chaleur par le métabolisme. Le muscle étant un tissu thermogène (qui produit de la chaleur), cette diminution entraîne une moins bonne régulation de la température corporelle, surtout en réponse à des environnements froids. En parallèle, la couche de graisse sous-cutanée, qui joue un rôle d'isolant en retenant la chaleur, s'amincit avec l'âge. Cela réduit la capacité du corps à conserver sa chaleur interne, ce qui augmente la sensation de froid. Circulation sanguine et vasoconstrictionUn autre facteur important est la circulation sanguine. Avec l'âge, les vaisseaux sanguins deviennent moins flexibles et peuvent se rétrécir, ce qui réduit le flux sanguin vers les extrémités comme les mains et les pieds. Cela rend plus difficile pour ces parties du corps de rester chaudes. De plus, la réponse du corps à la température froide, appelée vasoconstriction (rétrécissement des vaisseaux sanguins pour conserver la chaleur), peut devenir moins efficace avec l'âge, ce qui réduit la capacité à maintenir une température corporelle stable dans des environnements froids. Métabolisme et production d'énergieLe métabolisme ralentit aussi avec l'âge, ce qui réduit la quantité d'énergie que le corps peut utiliser pour maintenir sa température corporelle. Un métabolisme plus lent signifie que le corps produit moins de chaleur, augmentant la sensibilité au froid. Des troubles de la thyroïde, fréquents chez les personnes âgées, peuvent également contribuer à cette baisse de production d'énergie. Changements hormonauxLes hormones jouent un rôle dans la régulation de la température corporelle. Chez les femmes, la ménopause entraîne des fluctuations hormonales qui peuvent affecter la perception de la chaleur et du froid. Le vieillissement entraîne également des modifications dans les niveaux de certaines hormones comme l'adrénaline et la noradrénaline, qui influencent la réponse du corps aux températures froides. En résumé, le vieillissement impacte plusieurs mécanismes de régulation thermique : la diminution de la masse musculaire, les changements circulatoires, le ralentissement du métabolisme et les fluctuations hormonales. Tous ces facteurs contribuent à une plus grande sensibilité au froid chez les personnes âgées.
  • De quoi meurt-on le plus en France ?

    02:33|
    Une étude collaborative menée par l'Inserm, la DREES et Santé publique France dresse un bilan de la mortalité en France pour l'année 2022. Cette année-là, le pays a enregistré 673 190 décès, avec une répartition presque égale entre les femmes (50,2 %) et les hommes (49,8 %). Bien que l'impact de la Covid-19 ait considérablement diminué par rapport aux deux années précédentes, 2022 a néanmoins connu un excès de 54 000 décès toutes causes confondues par rapport aux prévisions établies en l'absence d'épidémie.L'étude met en lumière les cinq principales causes de mortalité en France :1. Les tumeurs demeurent la première cause de décès depuis 2005, représentant 25,5 % des décès en 2022, soit 171 630 cas. Les hommes sont plus touchés que les femmes, avec les cancers du poumon, du côlon-rectum, du sein et du pancréas étant les plus meurtriers.2. Les maladies cardio-neurovasculaires occupent la deuxième place, responsables de 20,8 % des décès. Ces pathologies, incluant l'infarctus du myocarde, l'AVC et l'insuffisance cardiaque, affectent principalement les personnes âgées et constituent la cause de décès la plus fréquente chez les 85 ans et plus. Entre 2021 et 2022, une légère augmentation de la mortalité due à ces maladies a été observée chez les femmes, tandis qu'elle est restée stable chez les hommes.3. Les maladies de l'appareil respiratoire (hors Covid-19) ont connu une forte progression en 2022, représentant 6,7 % des décès et devenant ainsi la troisième cause de mortalité. Cette hausse pourrait s'expliquer en partie par les épidémies de grippe saisonnière et la circulation active d'autres virus respiratoires. Ces décès concernent principalement des personnes âgées, la moitié touchant des patients de 86 ans ou plus.4. Les causes externes, comprenant les accidents, suicides et homicides, ont été responsables de 44 800 décès, soit 6,7 % du total. La mortalité due aux accidents a augmenté dans toutes les classes d'âge, notamment chez les plus de 85 ans. Les causes externes représentent la deuxième cause de mortalité chez les personnes de moins de 65 ans, après les tumeurs.5. La Covid-19, bien qu'en recul, reste la cinquième cause de décès en France en 2022. Le nombre de décès dus à cette maladie a diminué d'environ un tiers par rapport à 2021, grâce à une immunité collective élevée, une large couverture vaccinale et la moindre virulence des variants.Cette étude souligne l'importance continue des maladies chroniques et des facteurs environnementaux dans la mortalité en France, tout en mettant en évidence l'impact persistant, bien que réduit, de la pandémie de Covid-19 sur la santé publique.
  • Quelle est la température idéale pour une douche ?

    01:58|
    L'importance de la douche pour l'hygiène personnelle est bien connue, mais son impact sur le système immunitaire est souvent négligé. Une étude récente, publiée dans la revue Thermal Biology, révèle que la température de l'eau de douche pourrait jouer un rôle crucial dans le renforcement de notre immunité. Des chercheurs égyptiens ont mené une étude sur 60 adultes en bonne santé, âgés de 18 à 45 ans, divisés en deux groupes : l'un prenant des douches chaudes quotidiennes, l'autre des douches froides, pendant trois mois. Les résultats sont surprenants : le groupe "douche froide" a montré une augmentation significative des taux d'immunoglobulines et une meilleure immunité humorale, cruciale pour la protection contre les virus et les bactéries. En revanche, le groupe "douche chaude" a connu une diminution notable de ces mêmes marqueurs immunitaires. Ces découvertes suggèrent que les douches froides pourraient constituer une méthode simple et accessible pour renforcer le système immunitaire. Les chercheurs évoquent même son potentiel comme thérapie alternative pour les maladies auto-immunes telles que la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde ou le psoriasis. Cependant, ils soulignent la nécessité de recherches plus approfondies sur des populations plus larges. Dans cette étude, une douche "froide" était définie comme ayant une température ne dépassant pas 20°C, voire 15°C. Toutefois, il est important d'adopter une approche progressive pour éviter un choc thermique. Les experts recommandent de commencer par appliquer l'eau froide sur les extrémités du corps, puis de remonter progressivement vers le buste. Une autre méthode consiste à débuter par une douche tiède et à diminuer graduellement la température. Il est intéressant de noter que ces découvertes s'ajoutent aux recommandations existantes sur la durée et la fréquence des douches. Les dermatologues conseillent généralement des douches courtes de 3 à 4 minutes, en se concentrant sur les zones clés comme les aisselles, l'aine et les pieds. En conclusion, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, l'intégration de douches froides dans notre routine quotidienne pourrait offrir des bénéfices significatifs pour notre santé immunitaire.
  • Quel animal sert à certifier la qualité de l’eau potable ?

    02:00|
    La ville de Poznań, en Pologne, utilise des palourdes pour vérifier la qualité de l'eau potable. Ce système repose sur l'utilisation de huit palourdes d'eau douce, généralement de l'espèce *Unio tumidus*, qui agissent comme des bioindicateurs de la qualité de l'eau. Ce procédé, bien qu’inhabituel, s'avère être une méthode naturelle et efficace pour surveiller en temps réel l'état de l'eau destinée à la consommation humaine. Fonctionnement du système : 1. Les palourdes comme bioindicateurs : Les palourdes filtrent constamment l'eau pour se nourrir, ce qui les rend extrêmement sensibles aux changements dans la qualité de l'eau. Lorsqu'elles détectent des substances toxiques ou des changements dans la composition de l'eau, elles réagissent rapidement en fermant leurs coquilles, un comportement de défense qui sert de signal d’alerte. 2. Surveillance en temps réel : Huit palourdes sont équipées de capteurs fixés à leurs coquilles, surveillant en permanence leurs mouvements d'ouverture et de fermeture. Ces palourdes sont placées dans des réservoirs d'eau par lesquels passe l'eau potable avant d'être distribuée aux habitants de la ville. 3. Détection des contaminants : Si les palourdes détectent des contaminants tels que des métaux lourds, des produits chimiques, ou d'autres polluants, elles ferment leurs coquilles simultanément. Ce comportement déclenche automatiquement une alerte dans le système de surveillance. Cette réponse instantanée permet aux opérateurs de prendre des mesures immédiates, comme l'arrêt de la distribution de l'eau, pour éviter que de l'eau contaminée ne parvienne aux consommateurs. 4. Système complémentaire : Bien que les palourdes soient un outil puissant pour la surveillance de la qualité de l'eau, elles ne remplacent pas les méthodes de tests chimiques standards, mais elles les complètent en offrant une vigilance constante et une réponse rapide aux changements imprévus de la qualité de l'eau. Avantages du système : Le recours aux palourdes est économique, écologique et extrêmement sensible, permettant une détection des polluants qui pourrait être plus lente ou plus complexe avec des équipements uniquement technologiques. Ce système innovant n'est pas unique à Poznań et est utilisé dans d'autres villes à travers le monde, démontrant son efficacité et sa pertinence en tant que solution de surveillance de l'eau potable. En intégrant des éléments naturels au processus de contrôle, ce système offre une couche supplémentaire de sécurité pour garantir la qualité de l'eau fournie aux résidents.
  • Combien de temps faut-il pour digérer un repas ?

    02:10|
    La digestion d'un repas complet est un processus complexe qui peut prendre de 6 à 8 heures, mais le temps exact varie en fonction de plusieurs facteurs, notamment le type de nourriture consommée, la santé digestive, l'âge et l'activité physique de la personne. Voici un aperçu des étapes de la digestion et du temps approximatif requis à chaque étape : 1. Bouche (1 à 2 minutes) : La digestion commence dès que la nourriture entre dans la bouche. Les enzymes salivaires amorcent la dégradation des glucides pendant que les dents broient les aliments en petites particules. 2. Estomac (2 à 4 heures) : La nourriture passe ensuite dans l'estomac, où elle est mélangée aux sucs gastriques acides. Ces sucs décomposent les protéines et transforment le bol alimentaire en une substance semi-liquide appelée chyme. Les repas riches en graisses, protéines, et fibres prennent plus de temps à se décomposer que les repas principalement constitués de glucides simples. 3. Intestin grêle (3 à 5 heures) : Le chyme se déplace vers l'intestin grêle, où se déroule l'essentiel de la digestion et de l'absorption des nutriments. Les enzymes pancréatiques et la bile décomposent les graisses, les protéines et les glucides en leurs composants de base (acides gras, acides aminés, et glucose) qui sont ensuite absorbés dans le sang. 4. Côlon (6 à 48 heures) : Ce qui reste du chyme (fibres, eau, et résidus non digérés) passe dans le côlon. Là, les bactéries intestinales fermentent les fibres et d'autres résidus alimentaires, ce qui peut prendre entre 6 heures et 2 jours selon l'individu. Le côlon récupère l'eau et forme les selles, qui seront ensuite éliminées. En résumé, la digestion complète d'un repas prend en moyenne de 6 à 8 heures, mais le processus de passage des résidus alimentaires dans le côlon peut prolonger ce temps à plusieurs jours avant leur élimination complète.