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Choses à Savoir HISTOIRE

Qu’a fait la ville de Paris pour lutter contre les rats en 1901 ?

En 1901, la ville de Paris a organisé un concours de dératisation pour lutter contre la prolifération des rats. Ce concours, qui peut sembler insolite aujourd'hui, reflétait la lutte constante de la capitale contre les rongeurs à une époque où les rats représentaient un véritable problème de santé publique, notamment à cause de leur rôle dans la propagation de maladies comme la peste et leur présence dans les égouts et les rues.

 

Contexte

 

Au début du XXe siècle, Paris était confrontée à une importante infestation de rats, surtout dans les quartiers populaires et les zones où s'entassaient des déchets. Les rongeurs étaient non seulement une nuisance, mais aussi un risque pour la santé publique. La gestion des égouts, où les rats proliféraient, posait des défis considérables.

 

Face à ce problème, la municipalité a décidé de lancer un concours pour encourager les Parisiens à participer activement à la lutte contre ces nuisibles. L'idée était de récompenser ceux qui capturaient le plus de rats, transformant ainsi la lutte contre ces rongeurs en une véritable compétition populaire.

 

Le concours de 1901

 

Le concours de dératisation de 1901 a attiré beaucoup d'attention, et les participants étaient encouragés à capturer autant de rats que possible. Le principe était simple : plus vous capturiez de rats, plus vous aviez de chances de remporter un prix. Les rats capturés devaient être apportés à des points de collecte désignés par la ville, où ils étaient comptabilisés et éliminés de manière hygiénique.

 

Les prix offerts étaient des récompenses monétaires, une incitation forte dans une époque où les conditions économiques étaient parfois difficiles. Cela a incité de nombreuses personnes, des employés des égouts aux citoyens ordinaires, à participer.

 

Résultats et impact

 

Le concours a permis d'éliminer un grand nombre de rats, mais il a également attiré l'attention sur la nécessité de mettre en place des méthodes de lutte plus structurées et durables pour gérer la population de rongeurs. Il a aussi contribué à sensibiliser la population aux dangers posés par les rats et à l'importance d'une meilleure gestion des déchets et de l'hygiène publique.

 

Si aujourd'hui ce concours peut sembler inhabituel, il fait partie des nombreuses initiatives mises en place par les autorités parisiennes pour combattre les rats au fil des siècles.

More episodes

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  • Pourquoi un ghetto juif a-t-il existé à Shanghai ?

    02:04|
    L’histoire du ghetto juif de Shanghai est une page unique de la Seconde Guerre mondiale, où la ville de Shanghai est devenue un refuge pour des milliers de juifs européens fuyant les persécutions nazies. Entre les années 1930 et 1940, environ 20 000 réfugiés juifs se sont installés à Shanghai, la seule grande ville au monde qui n’exigeait pas de visa d’entrée.  Lorsque les persécutions nazies s’intensifièrent en Europe, de nombreux juifs cherchaient désespérément à fuir. Cependant, la plupart des pays occidentaux avaient fermé leurs portes aux réfugiés. Shanghai, alors sous contrôle international et japonais, offrait un dernier refuge accessible. Des familles juives de Vienne, Berlin, et d’autres villes européennes embarquèrent pour des voyages périlleux à destination de cette ville portuaire chinoise. À leur arrivée, les réfugiés trouvèrent une ville cosmopolite mais pauvre, marquée par les tensions de l'occupation japonaise et une société complexe où coexistaient Chinois, Occidentaux et diverses minorités. Au début, les réfugiés juifs se sont installés dans différents quartiers de la ville, souvent dans des conditions précaires. Cependant, en 1943, sous la pression de l'Allemagne nazie, les autorités japonaises ont forcé les juifs à se regrouper dans un quartier spécifique, surnommé le ghetto de Hongkou, une zone surpeuplée et insalubre où les conditions de vie étaient extrêmement difficiles. Les habitants devaient faire face à des pénuries alimentaires, à la promiscuité et à des restrictions sévères de déplacement. Malgré cela, une vie communautaire et culturelle s'est organisée, avec des écoles, des théâtres, des synagogues, et des journaux. Le ghetto a survécu jusqu’à la fin de la guerre en 1945, lorsque Shanghai a été libérée des forces japonaises. Après la guerre, la plupart des réfugiés ont quitté Shanghai pour s’installer en Israël, aux États-Unis ou en Australie. Le ghetto juif de Shanghai demeure un exemple poignant de solidarité humaine en temps de crise et un symbole de refuge pour des milliers de vies sauvées pendant l’Holocauste.
  • Charles Ponzi a-t-il vraiment été le premier à utiliser une pyramide “de Ponzi” ?

    02:48|
    Et bien non ! Des arnaques similaires existaient avant lui ! Notamment celle de Sarah Howe, qui avait élaboré un schéma financier frauduleux dans les années 1870, soit plusieurs décennies avant Ponzi.Sarah Howe et le « *Ladies' Deposit »Sarah Howe était une arnaqueuse américaine qui a conçu une escroquerie pyramidale à destination des femmes, connue sous le nom de Ladies' Deposit, dans les années 1870 à Boston. Son arnaque ciblait spécifiquement les femmes célibataires ou veuves, qu'elle convainquait de placer leur argent dans une société censée être exclusivement dédiée à elles. Howe prétendait que ce fonds d'investissement secret rapportait des intérêts exorbitants, autour de 8% par mois. Les femmes déposaient leur argent en espérant recevoir ces intérêts mensuels élevés, et Howe utilisait l'argent des nouvelles clientes pour payer les intérêts des anciennes, créant ainsi un schéma pyramidal. Il n'y avait aucune activité commerciale réelle ou aucun investissement légitime derrière ce modèle financier : elle se contentait de redistribuer l'argent des nouveaux dépôts pour maintenir l'illusion de rentabilité.Similarités avec le schéma de PonziLe modèle financier utilisé par Sarah Howe a fonctionné exactement de la même manière qu’un schéma de Ponzi : les profits des anciens investisseurs étaient payés par les nouveaux investisseurs, créant l'apparence d'une entreprise florissante alors qu'il n'y avait pas de gains réels ou de profits générés par des investissements authentiques. Ce schéma de redistribution des fonds finit par s'effondrer lorsque le flux de nouveaux dépôts diminue, rendant impossible le paiement des anciens investisseurs. Ce fut exactement ce qui arriva à Howe : en 1880, après avoir collecté une somme substantielle d'argent, le Ladies' Deposit s'effondra lorsque des journalistes commencèrent à s'intéresser à son activité et que le nombre de nouveaux déposants chuta. Howe fut arrêtée et emprisonnée pour fraude.Pourquoi Charles Ponzi est plus célèbre ?Même si Sarah Howe avait créé une escroquerie de type Ponzi bien avant Charles Ponzi, c'est ce dernier qui a donné son nom à ce type de fraude en raison de l’ampleur et de la notoriété de son arnaque dans les années 1920. Ponzi a promis à ses investisseurs un retour sur investissement de 50% en 45 jours ou 100% en 90 jours, en prétendant utiliser les fonds pour exploiter des arbitrages sur les coupons-réponse internationaux, un système postal à l’époque. Comme pour Howe, Ponzi payait les anciens investisseurs avec les fonds des nouveaux, sans aucun investissement réel.Cependant, l’escroquerie de Ponzi a pris une bien plus grande ampleur que celle de Howe, attirant des milliers de personnes et générant des millions de dollars avant de s’effondrer en 1920. La taille de son arnaque, son charisme et la couverture médiatique qu’il a reçue ont fait de Ponzi un nom bien plus associé à ce type de fraude, même s'il n'en est pas l'inventeur.
  • Pourquoi la guerre des Malouines a-t-elle eu lieu ?

    01:56|
    La guerre des Malouines (ou guerre des Falklands) a opposé le Royaume-Uni et l'Argentine en 1982, à propos de la souveraineté des îles Malouines. Ce conflit est né de revendications territoriales anciennes : les Britanniques contrôlaient les îles depuis 1833, mais l'Argentine les considérait comme faisant partie de son territoire.Le contexte immédiat de la guerre est lié à des facteurs politiques internes dans les deux pays. En Argentine, la junte militaire, dirigée par Leopoldo Galtieri, était de plus en plus impopulaire en raison de la crise économique et des violations des droits de l'homme. La reconquête des Malouines visait à rallier la population autour d'une cause patriotique. Au Royaume-Uni, la Première ministre Margaret Thatcher faisait face à une récession économique et voyait dans la défense des îles une opportunité de renforcer sa position politique.Le 2 avril 1982, l'Argentine envahit les îles Malouines, espérant que le Royaume-Uni n’interviendrait pas. Cependant, la réponse britannique fut rapide : Thatcher envoya une flotte pour reprendre les îles. Après plusieurs semaines de combats, incluant des affrontements navals, aériens et terrestres, les forces britanniques reconquirent les îles et les troupes argentines se rendirent le 14 juin 1982.La guerre entraîna des conséquences politiques importantes. En Argentine, la défaite affaiblit la junte militaire, menant à un retour à la démocratie en 1983. Au Royaume-Uni, la victoire renforça la position de Thatcher, qui remporta les élections de 1983. Le conflit laissa toutefois des tensions persistantes : l'Argentine continue de revendiquer les îles, tandis que le Royaume-Uni y maintient une présence militaire renforcée.Ainsi, la guerre des Malouines fut un conflit bref mais significatif, résultant de tensions historiques et exacerbées par des dynamiques politiques internes.
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    03:08|
    Le Suffrajitsu est un aspect fascinant et souvent méconnu de l’histoire des suffragettes, un mouvement qui luttait pour le droit de vote des femmes, en particulier au Royaume-Uni au début du 20e siècle. Le terme combine «suffragette» et «jujitsu», un art martial japonais basé sur des techniques de défense et de neutralisation de l'adversaire, souvent en utilisant la force de celui-ci contre lui-même. Le Suffrajitsu s'inscrit dans un contexte où les militantes étaient confrontées à des violences physiques et psychologiques, tant de la part de la police que des opposants à leur cause. Le Contexte HistoriqueLe mouvement des suffragettes, dirigé par des figures comme Emmeline Pankhurst, cherchait à obtenir le droit de vote pour les femmes à une époque où celles-ci étaient encore largement exclues du processus politique. Les suffragettes adoptaient des tactiques militantes, comme des manifestations, des grèves de la faim, et des actions directes parfois violentes (bris de vitres, incendies criminels, etc.) pour attirer l'attention sur leur cause. Ces actions radicales ont souvent conduit à des arrestations brutales et à des violences, tant de la part de la police que de contre-manifestants.Pour se défendre, certaines suffragettes ont commencé à suivre des cours d'auto-défense, en particulier le jujitsu. C'est là qu'intervient Edith Garrud, une pionnière dans l'enseignement de cet art martial aux femmes. Garrud, une petite femme d'à peine 1,50 m, a démontré que, même sans grande force physique, une femme pouvait neutraliser un adversaire plus fort grâce aux techniques du jujitsu. Elle enseigna ces techniques à de nombreuses militantes du mouvement suffragiste. Le Rôle d’Edith Garrud et de la Bodyguard Unit Edith Garrud a été une figure clé dans la formation d'une unité spéciale de suffragettes appelée la Bodyguard Unit, créée pour protéger les leaders du mouvement, comme Emmeline Pankhurst. Cette unité secrète était composée de suffragettes entraînées au jujitsu et spécialisées dans les techniques d'auto-défense. Leur mission était de protéger les figures emblématiques du mouvement lors de rassemblements publics, ainsi que de les défendre contre les arrestations illégales. L'une des tactiques couramment utilisées par la Bodyguard Unit consistait à protéger les suffragettes lors de rassemblements politiques. La police britannique, irritée par les tactiques militantes des suffragettes, tentait souvent d'arrêter des leaders du mouvement avant ou pendant leurs discours. Grâce à leur entraînement en jujitsu, ces femmes étaient capables de désarmer, de repousser ou de neutraliser les policiers qui tentaient de s'approcher.  Les Techniques Utilisées Le jujitsu se prête particulièrement bien à la défense contre des adversaires plus forts. Il repose moins sur la force brute que sur l'utilisation de l'élan de l'adversaire, des prises, des clés de bras et des techniques de projection. Les suffragettes pouvaient donc retourner la force des policiers ou de leurs assaillants contre eux. En plus du jujitsu, elles utilisaient parfois des armes improvisées, comme des gourdins cachés dans des banderoles ou des journaux roulés. L'une des méthodes les plus efficaces consistait à se servir de la surprise et de la discrétion : des attaques rapides, des prises à la gorge ou des projections brusques pouvaient désorienter un adversaire suffisamment longtemps pour que les suffragettes prennent la fuite ou réussissent à protéger leurs camarades...
  • Qui est le vrai Zorro ?

    01:54|
    Zorro, en tant que personnage tel qu'il est dépeint dans les livres, films, et séries, n'a pas existé dans la réalité. Il s'agit d'un personnage de fiction créé par l'auteur américain Johnston McCulley en 1919. Zorro apparaît pour la première fois dans une nouvelle intitulée *The Curse of Capistrano*, publiée dans un magazine pulp. Le personnage devient rapidement populaire et est depuis lors apparu dans de nombreux livres, films, séries télévisées, et bandes dessinées.L'inspiration historiqueBien que Zorro soit un personnage fictif, il est largement inspiré par plusieurs figures historiques qui ont réellement existé, ainsi que par des légendes locales. Voici quelques-unes des principales sources d'inspiration possibles pour le personnage :1. Joaquín Murrieta : Ce bandit mexicain du XIXe siècle, souvent appelé le "Robin des Bois de l'Ouest", est considéré par certains historiens comme l'une des principales inspirations pour Zorro. Il est devenu une figure légendaire dans l'Ouest américain, notamment en Californie, pour avoir mené une rébellion contre les colons anglo-saxons et défendu les droits des Mexicains.2. Salvador Vallejo : Il s'agissait d'un Californien d'origine espagnole, qui a vécu sous la domination mexicaine et américaine. Vallejo était connu pour ses manières aristocratiques, son talent avec l'épée, et son opposition aux injustices, ce qui en fait un modèle possible pour Zorro.3. William Lamport : Ce noble irlandais du XVIIe siècle a mené une vie aventureuse au Mexique colonial sous le nom de *Guillén de Lampart*. Il a lutté contre l'injustice et a même comploté pour renverser les autorités espagnoles coloniales, ce qui lui a valu une exécution par l'Inquisition. Certains pensent que sa vie a pu servir d'inspiration pour le personnage de Zorro.Le mythe de ZorroLe personnage de Zorro est un justicier masqué, habillé de noir, qui défend les opprimés et combat les autorités corrompues dans la Californie espagnole du début du XIXe siècle. Il est souvent comparé à des figures légendaires comme Robin des Bois. Zorro, dont l'identité secrète est Don Diego de la Vega, est connu pour sa grande habileté à l'épée, son intelligence, et sa capacité à ridiculiser ses ennemis tout en leur infligeant des humiliations publiques.En résumé, Zorro en tant que personnage n’a jamais existé, mais il est probablement inspiré de plusieurs figures historiques et légendaires qui luttaient contre l’injustice, notamment en Californie et au Mexique au XIXe siècle.
  • Qui a dénoncé Jean Moulin ?

    02:05|
    L’identité précise de la personne qui a dénoncé Jean Moulin, l’un des principaux leaders de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale, demeure un sujet de controverse et de débat historique. Jean Moulin a été arrêté par la Gestapo le 21 juin 1943 à Caluire, près de Lyon, lors d’une réunion avec d'autres résistants.Le contexte de l'arrestation :L'arrestation de Jean Moulin, orchestrée par Klaus Barbie, chef de la Gestapo à Lyon, est souvent attribuée à une trahison au sein de la Résistance. La réunion de Caluire, où plusieurs figures de la Résistance étaient présentes, devait être secrète. Toutefois, les Allemands avaient été informés de cette rencontre, ce qui a mené à l'arrestation de Moulin.Les principaux suspects :1. René Hardy :  René Hardy, un membre de la Résistance lié au mouvement "Combat", est le principal suspect dans cette affaire. Il a été arrêté par la Gestapo avant la réunion de Caluire mais a réussi à s'échapper dans des circonstances suspectes, juste avant l’arrestation de Jean Moulin et des autres résistants. Plusieurs indices laissent penser qu'il aurait pu collaborer avec les Allemands, même s'il a toujours nié cette accusation. Il a été jugé deux fois après la guerre (en 1947 et en 1950) mais a été acquitté.2. D’autres hypothèses :  Plusieurs autres noms ont été évoqués au fil des ans, mais aucun ne fait consensus. Certains historiens pensent que la dénonciation pourrait provenir de conflits internes au sein de la Résistance ou d’indiscrétions involontaires. Il y avait des tensions entre les mouvements de résistance, en particulier entre les groupes de la résistance communiste et ceux non-communistes, et certains pensent que cela pourrait avoir joué un rôle.Le rôle de Klaus Barbie :Klaus Barbie, le "boucher de Lyon", est celui qui a personnellement supervisé l'arrestation et l'interrogatoire de Jean Moulin. Moulin a été torturé mais n’a jamais livré d’informations cruciales. Klaus Barbie, capturé des années après la guerre, a été jugé en 1987 pour crimes contre l'humanité, mais il n’a pas révélé de détails supplémentaires sur la trahison ayant mené à l’arrestation de Moulin.En conclusion, si René Hardy reste le suspect principal, l'identité de la personne ayant trahi Jean Moulin n'a jamais été définitivement établie, laissant cette question ouverte aux interprétations historiques.
  • Quelles ont été les relations entre Hitler et Staline ?

    03:01|
    Les relations entre Adolf Hitler et Joseph Staline ont évolué au fil du temps, passant d’une alliance pragmatique à une confrontation totale. Voici un aperçu de leur dynamique complexe :1. Le Pacte de non-agression germano-soviétique (1939) :Le 23 août 1939, Hitler et Staline signent le pacte Molotov-Ribbentrop, un traité de non-agression qui surprend le monde car il unit temporairement deux puissances idéologiquement opposées : l’Allemagne nazie et l’Union soviétique communiste. Ce pacte comportait également un protocole secret qui divisait l’Europe de l'Est en zones d'influence. Staline en a profité pour annexer des parties de la Pologne, des États baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), ainsi que la Bessarabie et la Bucovine du Nord (en Roumanie).2. Une coopération pragmatique (1939-1941) :Pendant cette période, l'Allemagne et l'Union soviétique échangent des ressources, notamment du pétrole et du blé de la part de l'URSS en échange de technologies et de machines allemandes. Toutefois, cette alliance était purement opportuniste, chaque partie étant méfiante de l'autre. Staline voulait du temps pour moderniser l'armée soviétique, tandis qu'Hitler préparait secrètement l'invasion de l'URSS.3. L'invasion allemande de l'URSS (1941) :Malgré le pacte de non-agression, Hitler lance l'opération Barbarossa le 22 juin 1941, prenant Staline par surprise. Cette invasion marque le début de la guerre à l'Est, une guerre dévastatrice qui deviendra l'un des théâtres les plus sanglants de la Seconde Guerre mondiale.4. La rivalité idéologique et stratégique :Dès le départ, les deux régimes étaient profondément hostiles l’un à l’autre sur le plan idéologique. Hitler considérait le communisme comme un ennemi mortel et faisait de la conquête de "l’espace vital" à l'Est une priorité dans son programme expansionniste. De son côté, Staline méprisait le nazisme mais voyait le pacte de non-agression comme une manière de retarder la confrontation et de gagner du temps pour se préparer militairement.5. La guerre totale (1941-1945) :Après l'invasion, la relation entre les deux hommes devient une guerre totale. Staline, initialement choqué par la trahison allemande, met en place une résistance farouche, malgré des pertes colossales. Le front de l'Est deviendra l'une des clés de la défaite nazie, notamment après la bataille de Stalingrad (1942-1943) où l'armée allemande subit une défaite décisive.6. Après la guerre :Les deux dirigeants ne survivront pas longtemps après la guerre. Hitler se suicide en 1945 à la fin du conflit, tandis que Staline gouverne l'Union soviétique jusqu'à sa mort en 1953. Leurs relations, malgré un épisode d'alliance pragmatique, ont été marquées par une méfiance profonde, une trahison et une guerre acharnée.En résumé, les relations entre Hitler et Staline ont été caractérisées par un court moment de coopération opportuniste suivi d'une guerre idéologique et militaire destructrice.
  • Quelle est la cause étonnante du naufrage du "Providentz" ?

    02:43|
    Contexte historiqueAu 17ème siècle, de nombreuses nations européennes, dont la France, l'Angleterre, le Portugal et les Pays-Bas, étaient impliquées dans la traite transatlantique des esclaves. Les navires marchands étaient utilisés pour transporter des marchandises entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques, dans un commerce tristement célèbre sous le nom de « commerce triangulaire ». Le "Providentz" faisait partie de ces navires qui assuraient les échanges de marchandises et d'êtres humains entre ces continents.Le "Providentz"Le "Providentz" était un navire français, probablement un voilier de type "flûte", un modèle de navire utilisé pour le commerce et la guerre en raison de sa grande capacité de chargement. Comme beaucoup d'autres navires de cette époque, il était utilisé à la fois pour le transport de marchandises, mais aussi pour la traite des esclaves. Il faisait partie des navires armés par des compagnies françaises, telles que la Compagnie des Indes occidentales ou des armateurs privés, pour faire du commerce entre la France, les côtes d'Afrique de l'Ouest et les colonies des Amériques.En 1674, le "Providentz" effectue un voyage notable. Lors de ce voyage, il quitte les ports français pour les côtes africaines, où il est chargé de capturer des esclaves destinés à être vendus dans les colonies françaises des Antilles. La pratique courante à cette époque consistait à échanger des produits manufacturés ou des armes contre des esclaves africains. Ces derniers étaient ensuite entassés dans les cales des navires et emmenés à travers l'Atlantique dans des conditions inhumaines.Naufrage du "Providentz"L’épisode marquant de l’histoire du "Providentz" survient en août 1674. Le navire fait route vers les Antilles, transportant une cargaison de marchandises et d’esclaves africains. Cependant, il est frappé par une tempête au large de l’île de la Réunion (appelée alors île Bourbon). Le navire, endommagé et surchargé, fait naufrage près des côtes de cette île.Mais ce qui rend cet événement particulier, c'est la rumeur selon laquelle ce naufrage aurait été causé par l'ivresse de l'équipage.Selon certaines sources historiques, l’équipage du "Providentz", après avoir consommé de grandes quantités d’alcool, aurait perdu le contrôle du navire. L'ivresse aurait conduit à une navigation imprudente et à de mauvaises manœuvres, ce qui aurait précipité la perte du bateau au large de l'île de la Réunion, alors appelée l'île Bourbon. Ces comportements irresponsables en mer, liés à la consommation excessive d’alcool, étaient malheureusement relativement fréquents sur les navires de l’époque.Le navire, en route vers les colonies avec une cargaison d’esclaves et de marchandises, s'est échoué près des côtes. Une partie de l'équipage a péri dans le naufrage, et il est rapporté que quelques esclaves auraient réussi à survivre et se sont enfuis dans l'île.Bien que l’histoire exacte du "Providentz" soit entourée d’incertitudes, le rôle de l’ivresse de l’équipage dans le naufrage semble être une explication plausible, surtout dans un contexte où les conditions de vie et de discipline à bord des navires de l’époque étaient souvent précaires.Selon les récits historiques, peu de personnes ont survécu à ce naufrage. Cependant, un groupe d'esclaves aurait réussi à atteindre les rives de l’île. Ces survivants se seraient échappés dans l'intérieur de l'île, où ils auraient formé l'un des premiers groupes de "marrons". Les marrons étaient des esclaves qui s’étaient enfuis et qui vivaient dans des communautés autonomes, souvent dans des zones difficiles d’accès, comme les montagnes ou les forêts tropicales.