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Choses à Savoir HISTOIRE

Les Néandertaliens fleurissaient-ils vraiment leurs tombes ?

Dans les années 1950, une équipe de scientifiques découvre, en Irak, des squelettes d'hommes, de femmes et d'enfants, datant d'environ 45.000 ans. Ce sont des Néandertaliens. Un détail retient aussitôt l'attention d'un des chercheurs.


Il trouve en effet de petits tas de pollens près des ossements d'un homme bientôt surnommé "Shanidar IV", du nom de la grotte. Certains y ont vu la preuve que l'homme de Néandertal apportait des fleurs à ses morts.


Un Néandertalien fleurissant le caveau de ses défunts ? Il y avait là de quoi adoucir l'image de brute que de nombreux scientifiques se faisaient alors de cet homme préhistorique.


Une hypothèse à revoir


Cette découverte de ce qu'on devait appeler la "tombe fleurie" prouvait-elle que les Néandertaliens avaient élaboré des rituels d'inhumation centrés sur les disparus ?


Si tel était le cas, ces hommes, donnés pour des êtres frustes, devaient éprouver une véritable empathie pour leurs morts. Un élément qui ne pouvait que confirmer la manière dont on voyait désormais les Néandertaliens, dont le système de pensée était bien plus complexe qu'on avait pu le supposer à un moment.


Mais cette théorie de la "tombe fleurie" est aujourd'hui remise en cause. Se penchant à nouveau sur la question, une équipe de chercheurs a découvert que les pollens trouvés près des ossements n'appartenaient pas à des fleurs poussant à la même saison.


Autrement dit, l'idée que ces hommes préhistoriques aient cueilli des fleurs poussant à proximité de la grotte, puis les aient réunies en bouquets avant de les déposer près des dépouilles, ne tenait plus.


Les dépôts de pollen seraient plutôt dus à l'activité d'abeilles dont a retrouvé des traces dans la grotte de Shanidar. D'autres scientifiques attribuent aux rongeurs la présence de ces amas de pollen.


Si l'homme de Néandertal ne fleurissait peut-être pas ses tombes, il apportait beaucoup de soin à l'inhumation de ses morts. En effet, tous les corps, orientés dans une certaine direction, étaient placés dans une position fœtale. Par ailleurs, un grand rocher, placé à l'avant de la nécropole, en signalait l'existence.

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  • Pourquoi des cavaliers américians sautaient dans le vide au 19e siècle ?

    02:10|
    Le plongeon à cheval, un spectacle audacieux et sensationnel, est devenu une attraction phare en Amérique du Nord au début du XXe siècle, captivant les foules par son caractère spectaculaire et dangereux. Ce divertissement unique consistait à faire sauter un cheval, monté par un cavalier, depuis une tour élevée, parfois jusqu'à 18 mètres de haut, dans une piscine en contrebas. Cette pratique est souvent associée à la célèbre Sonora Webster Carver, qui a contribué à sa popularisation dans les années 1920 et 1930, et dont l'histoire a été adaptée dans le film "Wild Hearts Can't Be Broken" en 1991. L'attrait pour le plongeon à cheval résidait dans son mélange d'adrénaline, d'intrépidité, et d'un sentiment d'impossible. Les spectateurs étaient fascinés par la combinaison de l'habileté du cavalier, la majesté des chevaux, et le suspense qui entourait chaque saut. Voir un animal aussi grand et puissant se jeter dans le vide avec son cavalier captivait l'imagination du public, car cela semblait à la fois improbable et périlleux. Chaque saut était un test de précision, d'équilibre et de bravoure, tant pour l'animal que pour le cavalier. Le plongeon à cheval trouvait souvent sa place dans les foires itinérantes et les parcs d'attractions, notamment à Atlantic City. Il devint une attraction emblématique du Steel Pier, où les spectacles de plongeon attiraient des milliers de visiteurs. Le contexte historique joue également un rôle important dans la popularité du plongeon à cheval. À une époque où le cinéma et la télévision n’étaient pas encore généralisés, ces spectacles offraient une forme de divertissement visuel intense, répondant à un besoin croissant de sensations fortes et de frissons. Cependant, malgré son immense popularité, cette pratique a été critiquée pour sa dangerosité et les risques qu'elle faisait courir tant aux chevaux qu'aux cavaliers. Sonora Webster elle-même perdit la vue à cause d’un accident survenu lors d'un plongeon. Les préoccupations liées à la maltraitance des animaux ont également contribué à la disparition progressive de cette attraction à partir des années 1940 et 1950. Le plongeon à cheval a marqué l’imaginaire collectif de l’époque et reste un exemple frappant de l'attrait qu'exerçait le danger contrôlé sur le public au début du XXe siècle. Malgré sa disparition, il continue d'incarner une époque révolue de spectacles audacieux et d'expériences limites.
  • Pourquoi Zina Portnova est une héroine de la Seconde Guetrre Mondiale ?

    02:20|
    Zinaida Martynovna Portnova, souvent appelée Zina Portnova, est une jeune héroïne de la Résistance soviétique durant la Seconde Guerre mondiale, connue pour son courage exceptionnel. Née en 1926 à Leningrad (aujourd'hui Saint-Pétersbourg), elle est issue d'une famille ouvrière. En 1941, lorsque l'Allemagne nazie envahit l'Union soviétique, Zina n'a que 15 ans. Pour échapper au siège brutal de Leningrad, elle est envoyée chez des parents dans la région de Vitebsk, en Biélorussie, où elle rejoint rapidement les rangs des partisans soviétiques. En 1942, Zina devient membre d'une organisation clandestine appelée "Jeune Vengeance" (ou "Les Vengeurs"), un groupe de résistance composé en grande partie de jeunes adolescents qui lutte contre l'occupation allemande. Sa première mission consiste à distribuer des tracts de propagande anti-allemande et à collecter des informations sur les mouvements et les forces de l'ennemi. Cependant, elle se distingue rapidement par son audace, acceptant des missions de plus en plus dangereuses. L'une des actions les plus remarquables de Zina a lieu en 1943. Sous couverture, elle travaille comme serveuse dans une cantine destinée aux officiers nazis. Elle parvient à empoisonner leur nourriture, provoquant la mort de nombreux soldats allemands. Soupçonnée d'être à l'origine de cet acte, Zina tente de s'enfuir mais est arrêtée par la Gestapo. Durant l'interrogatoire, elle réussit un geste incroyable : elle attrape le revolver d'un officier et tire sur plusieurs de ses ravisseurs, tuant trois d'entre eux, avant de tenter de s'échapper. Cependant, elle est rapidement rattrapée. Portnova est soumise à de violents interrogatoires et torturée, mais elle refuse de trahir ses camarades ou de donner des informations sur les réseaux de résistance. Le 10 janvier 1944, à l'âge de 17 ans, Zina Portnova est exécutée par les nazis. Après la guerre, en 1958, elle est reconnue à titre posthume comme Héroïne de l'Union soviétique, la plus haute distinction du pays. Son courage et son dévouement incarnent l'esprit de résistance et sont devenus un symbole de la lutte contre l'oppression nazie, inspirant des générations de Russes et au-delà. De nombreuses écoles, rues et monuments en Russie et en Biélorussie portent aujourd'hui son nom.
  • Pourquoi ne fallait-il pas être laid au 19e siècle aux Etats Unis ?

    03:21|
    Certaines lois américianes de cette époque sont un exemple frappant de la manière dont les perceptions sociales de la beauté, de la santé et de la "normalité" pouvaient avoir des implications légales sévères. Les lois dont je vais vous parler sont connues comme les Ugly Laws. La première version remonte à 1867 à San Francisco, et elles ciblaient spécifiquement les individus perçus comme "laids" ou "repoussants" en raison de maladies, difformités physiques ou handicaps visibles. Ces lois ne considéraient pas simplement la laideur comme un défaut esthétique, mais la traitaient comme une sorte de délit contre la société. Le texte des lois était souvent vague, utilisant des termes comme "malformé", "inesthétique" ou "répugnant", ce qui donnait aux autorités locales une grande latitude pour interpréter qui pouvait ou ne pouvait pas être en public. Les policiers et juges de l'époque avaient ainsi le pouvoir d'arrêter ou de pénaliser des individus simplement sur la base de leur apparence physique. Les infractions à ces lois pouvaient entraîner des amendes allant de quelques dollars à des peines de prison pour les récidivistes. Par exemple, la loi de Chicago de 1881 stipulait qu’"aucune personne atteinte de maladie, de difformité, ou de défiguration si répugnante que cela offense autrui ne doit exposer son état en public". Des personnes aveugles, manchots, mendiants ou toute autre personne avec des caractéristiques physiques jugées déplaisantes pouvaient être sommées de payer une amende ou d'être emprisonnées pour quelques jours. Motivation et Impact Social Ces lois étaient motivées par une combinaison de facteurs sociaux, économiques et culturels. L'Amérique urbaine de la fin du 19e siècle était en pleine transformation, marquée par une industrialisation rapide, des migrations massives et une croissance explosive des grandes villes. Pour beaucoup, la vue des pauvres, des malades et des handicapés dans les rues devenait un rappel inconfortable des inégalités sociales croissantes. Les "Ugly Laws" ont donc été en partie une tentative de contrôler l'espace urbain et de "nettoyer" l'apparence des villes, en chassant ceux qui ne correspondaient pas aux idéaux bourgeois d'ordre et de beauté. Elles reflétaient également un préjugé social profondément enraciné contre les personnes considérées comme "différentes" ou "indésirables", les assimilant souvent à la criminalité ou à l’immoralité. Disparition des "Ugly Laws" Ces lois ont progressivement disparu au début du 20e siècle, sous la pression des changements sociaux et des mouvements en faveur des droits des personnes handicapées. L’évolution de la médecine, des soins sociaux, et des attitudes publiques a aidé à faire reconnaître les personnes handicapées non pas comme des menaces, mais comme des membres de la société méritant respect et inclusion. Le dernier exemple notable d'une "Ugly Law" à être officiellement abrogée fut celle de Chicago, qui resta en vigueur jusqu’en 1974. Cette abrogation tardive souligne combien ces lois étaient profondément ancrées dans les structures sociales et légales, et combien il a fallu de temps pour que la société évolue vers une approche plus inclusive. En somme, les "Ugly Laws" sont un chapitre sombre de l'histoire sociale et légale des États-Unis, rappelant que les normes esthétiques ont souvent été utilisées pour exclure et marginaliser les plus vulnérables, en faisant de l’apparence une question de légitimité sociale et de droit.
  • Comment les les enfants trisomiques étaient-ils traités pendant la Préhistoire ?

    02:15|
    Les traitements et les attitudes envers les enfants atteints de trisomie 21 durant la préhistoire sont difficiles à déterminer précisément, mais certaines découvertes archéologiques offrent des indices sur la manière dont ces enfants pouvaient être perçus et pris en charge par leurs communautés. Preuves Archéologiques et Découvertes Les découvertes de squelettes présentant des caractéristiques physiques associées à la trisomie 21 sont rares, mais elles existent. Par exemple, le cas d’un enfant du Néolithique retrouvé en France présente un crâne avec des traits faciaux plats et d’autres caractéristiques typiques de la trisomie 21. Bien que l'interprétation de ces signes soit complexe, ces restes indiquent que l'enfant a survécu pendant plusieurs années, ce qui suggère qu'il a bénéficié de soins prolongés de la part de sa communauté. D'autres découvertes de squelettes d'individus préhistoriques avec des handicaps physiques ou des conditions génétiques montrent qu’ils ont été soignés et protégés par leurs groupes. Par exemple, des individus présentant des blessures graves ou des maladies incapacitantes ont survécu bien au-delà du moment où ces blessures ont été infligées, ce qui implique qu'ils ont reçu de l'aide pour s'alimenter et se déplacer. Cela laisse penser que la compassion et l’entraide étaient présentes, même chez les humains préhistoriques. Pratiques Funéraires et Inclusion Sociale Les pratiques funéraires préhistoriques fournissent d'importantes informations sur le statut social des individus handicapés, y compris ceux atteints de trisomie 21. Les sépultures préhistoriques montrent souvent que les individus qui présentaient des handicaps physiques ou mentaux étaient enterrés avec le même respect et les mêmes rites que les autres membres de la communauté. Cela inclut des sépultures avec des objets funéraires, des positions spécifiques, et parfois des soins particuliers, tels que des pierres placées pour protéger le corps. Ces pratiques suggèrent que les personnes atteintes de handicaps n'étaient pas rejetées mais intégrées à la société, traitées avec dignité et peut-être même vues comme ayant une valeur particulière au sein du groupe. Dans des sociétés de chasseurs-cueilleurs ou de premiers agriculteurs, où chaque membre contribuait à la survie collective, il est possible que ces enfants aient été perçus non seulement comme des êtres vulnérables nécessitant des soins, mais aussi comme des membres à part entière de la communauté. Culture de la Solidarité Les sociétés préhistoriques fonctionnaient souvent selon des modèles de solidarité et d’entraide, essentiels pour la survie dans des environnements difficiles. La coopération était une pierre angulaire de la vie sociale, et prendre soin des plus vulnérables pouvait renforcer les liens sociaux et la cohésion du groupe. Les enfants atteints de trisomie 21, avec leurs besoins particuliers, auraient bénéficié de cette culture de solidarité. En conclusion, bien que les preuves directes soient limitées, les indices archéologiques et anthropologiques suggèrent que les humains préhistoriques avaient une approche empathique et communautaire envers les enfants atteints de trisomie 21, les intégrant dans la vie quotidienne et leur offrant les soins nécessaires pour survivre, malgré les défis de leur condition.
  • Qu’est-ce que le “fil de la mort” ?

    01:58|
    Le "fil de la mort" (ou "Drahtverhau" en allemand) était une barrière électrifiée utilisée par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale pour sécuriser leur frontière avec la Belgique occupée, notamment le long de la frontière belgo-néerlandaise. Installé en 1915, ce dispositif meurtrier s'étendait sur environ 300 kilomètres, de la mer du Nord à Aix-la-Chapelle, et avait pour but principal d'empêcher les Belges de fuir l'occupation allemande en se réfugiant aux Pays-Bas neutres. Le fil de la mort était constitué de plusieurs rangées de fils de fer barbelés, auxquels étaient raccordés des câbles électriques puissants. Alimenté par des générateurs, il portait une tension allant jusqu’à 2000 volts, suffisante pour tuer instantanément toute personne qui entrerait en contact avec lui. La barrière n’était pas seulement une ligne physique ; elle représentait un instrument de terreur psychologique. Les civils belges, désespérés de fuir la répression, la conscription forcée et les conditions de vie difficiles sous l’occupation, étaient souvent prêts à tout pour franchir ce mur mortel.  Des centaines de personnes, dont des hommes, des femmes et des enfants, ont perdu la vie en essayant de traverser le fil de la mort. Certains tentaient de le contourner, de le creuser ou de l’isoler avec des objets improvisés, mais rares étaient ceux qui réussissaient. Des passeurs risquaient également leur vie pour guider clandestinement des réfugiés à travers des points moins surveillés, mais même avec leur aide, le passage restait extrêmement périlleux. Le fil de la mort est devenu un symbole tragique de la brutalité et de l'inhumanité de la guerre, une barrière qui ne faisait pas de distinction entre soldats et civils. En plus de son rôle de contrôle des mouvements de population, il marquait une frontière infranchissable qui séparait les familles et isolait la Belgique du reste de l'Europe. Après la guerre, le fil fut démantelé, mais il laissa des souvenirs amers et des récits poignants des vies brisées par cette "frontière de la mort", rappelant l'absurdité de la guerre et ses conséquences sur les populations civiles.
  • Qui est le tueur en série de la Jamaïque Lewis Hutchinson ?

    01:58|
    Lewis Hutchinson, souvent considéré comme le premier tueur en série de Jamaïque, est une figure sinistre de l’histoire coloniale du XVIIIe siècle. Né en Écosse, Hutchinson s’installe en Jamaïque dans les années 1760 et acquiert une vaste propriété isolée, nommée "Edinburgh Castle," située dans les collines reculées de Saint Ann. Ce lieu, entouré de mystère et de légendes, devient rapidement synonyme de terreur, car Hutchinson se révèle être un meurtrier impitoyable qui cible sans distinction les voyageurs imprudents. À l'époque, la Jamaïque était une colonie britannique où la loi peinait à s’imposer dans les régions les plus reculées. Profitant de cet isolement, Hutchinson se livrait à ses crimes dans une quasi-impunité. Sa méthode était simple mais redoutablement efficace : il invitait les voyageurs de passage à se reposer ou à prendre un rafraîchissement dans son château. Une fois à l’intérieur, ils étaient pris au piège. Hutchinson les tuait souvent d’un coup de fusil, sans raison apparente autre que le plaisir morbide de la chasse humaine. Des rumeurs commencèrent à se répandre sur les disparitions mystérieuses dans la région. Des récits effrayants parlaient de coups de feu entendus depuis les collines et de voyageurs qui ne revenaient jamais. Les rares survivants qui s’étaient échappés de ses griffes décrivaient Hutchinson comme un homme au regard froid et calculateur, un véritable prédateur humain. Son domaine était entouré de fosses, où les ossements de ses victimes étaient jetés, devenant des témoins silencieux de ses actes macabres. Finalement, le comportement de Hutchinson attira l'attention des autorités, notamment après le vol d’un bétail qui le mit en conflit direct avec des voisins influents. En 1773, il fut arrêté après une chasse à l’homme menée par l’armée britannique. Fouillant son château, les autorités découvrirent de nombreux ossements humains et autres preuves de ses crimes. Jugé pour meurtre, Hutchinson fut pendu la même année. Jusqu'à la fin, il resta impassible, ne montrant aucun remords pour ses atrocités. Lewis Hutchinson est resté dans l’histoire comme l’un des premiers tueurs en série documentés de l’ère coloniale, un homme dont les crimes choquèrent une société déjà marquée par la violence de la période.
  • Pourquoi la mort de Staline est-elle mystérieuse ?

    01:51|
    Joseph Staline, dirigeant de l'Union soviétique de 1924 jusqu'à sa mort en 1953, est décédé le 5 mars 1953 à l'âge de 74 ans. Sa mort a été causée par une hémorragie cérébrale massive, souvent considérée comme un AVC (accident vasculaire cérébral). Les circonstances entourant sa mort restent entourées de mystère et de spéculations, alimentées par l'atmosphère de paranoïa et de secret qui régnait à l'époque. Le 1er mars 1953, Staline a été retrouvé inconscient dans sa datcha (résidence de campagne) près de Moscou, après n'avoir pas donné signe de vie toute la journée. Ses gardes, terrifiés à l'idée de l'importuner, ont hésité à vérifier son état jusqu'à tard dans la nuit. Lorsqu'ils l'ont finalement trouvé, il était allongé sur le sol dans une mare d'urine, incapable de bouger ou de parler. Les médecins n'ont été appelés que plusieurs heures plus tard, ce qui a retardé les soins médicaux urgents nécessaires. Les médecins ont diagnostiqué une hémorragie cérébrale, accompagnée de paralysie du côté droit de son corps. Pendant plusieurs jours, Staline est resté dans un état comateux, ne montrant que des signes sporadiques de conscience. Malgré les efforts des médecins, son état a continué de se détériorer. Il est décédé le 5 mars 1953, laissant un vide énorme au sommet du pouvoir soviétique. Certains historiens et témoins ont spéculé que Staline aurait pu être empoisonné ou que son entourage aurait retardé intentionnellement les soins médicaux pour provoquer sa mort, mais aucune preuve concluante n'a été trouvée pour soutenir ces théories. Sa mort a marqué la fin d'une ère de terreur et a ouvert la voie à des changements majeurs dans la politique soviétique, y compris une déstalinisation partielle sous son successeur, Nikita Khrouchtchev.
  • Pourquoi un ghetto juif a-t-il existé à Shanghai ?

    02:04|
    L’histoire du ghetto juif de Shanghai est une page unique de la Seconde Guerre mondiale, où la ville de Shanghai est devenue un refuge pour des milliers de juifs européens fuyant les persécutions nazies. Entre les années 1930 et 1940, environ 20 000 réfugiés juifs se sont installés à Shanghai, la seule grande ville au monde qui n’exigeait pas de visa d’entrée.  Lorsque les persécutions nazies s’intensifièrent en Europe, de nombreux juifs cherchaient désespérément à fuir. Cependant, la plupart des pays occidentaux avaient fermé leurs portes aux réfugiés. Shanghai, alors sous contrôle international et japonais, offrait un dernier refuge accessible. Des familles juives de Vienne, Berlin, et d’autres villes européennes embarquèrent pour des voyages périlleux à destination de cette ville portuaire chinoise. À leur arrivée, les réfugiés trouvèrent une ville cosmopolite mais pauvre, marquée par les tensions de l'occupation japonaise et une société complexe où coexistaient Chinois, Occidentaux et diverses minorités. Au début, les réfugiés juifs se sont installés dans différents quartiers de la ville, souvent dans des conditions précaires. Cependant, en 1943, sous la pression de l'Allemagne nazie, les autorités japonaises ont forcé les juifs à se regrouper dans un quartier spécifique, surnommé le ghetto de Hongkou, une zone surpeuplée et insalubre où les conditions de vie étaient extrêmement difficiles. Les habitants devaient faire face à des pénuries alimentaires, à la promiscuité et à des restrictions sévères de déplacement. Malgré cela, une vie communautaire et culturelle s'est organisée, avec des écoles, des théâtres, des synagogues, et des journaux. Le ghetto a survécu jusqu’à la fin de la guerre en 1945, lorsque Shanghai a été libérée des forces japonaises. Après la guerre, la plupart des réfugiés ont quitté Shanghai pour s’installer en Israël, aux États-Unis ou en Australie. Le ghetto juif de Shanghai demeure un exemple poignant de solidarité humaine en temps de crise et un symbole de refuge pour des milliers de vies sauvées pendant l’Holocauste.
  • Qu’a fait la ville de Paris pour lutter contre les rats en 1901 ?

    01:44|
    En 1901, la ville de Paris a organisé un concours de dératisation pour lutter contre la prolifération des rats. Ce concours, qui peut sembler insolite aujourd'hui, reflétait la lutte constante de la capitale contre les rongeurs à une époque où les rats représentaient un véritable problème de santé publique, notamment à cause de leur rôle dans la propagation de maladies comme la peste et leur présence dans les égouts et les rues. Contexte Au début du XXe siècle, Paris était confrontée à une importante infestation de rats, surtout dans les quartiers populaires et les zones où s'entassaient des déchets. Les rongeurs étaient non seulement une nuisance, mais aussi un risque pour la santé publique. La gestion des égouts, où les rats proliféraient, posait des défis considérables. Face à ce problème, la municipalité a décidé de lancer un concours pour encourager les Parisiens à participer activement à la lutte contre ces nuisibles. L'idée était de récompenser ceux qui capturaient le plus de rats, transformant ainsi la lutte contre ces rongeurs en une véritable compétition populaire. Le concours de 1901 Le concours de dératisation de 1901 a attiré beaucoup d'attention, et les participants étaient encouragés à capturer autant de rats que possible. Le principe était simple : plus vous capturiez de rats, plus vous aviez de chances de remporter un prix. Les rats capturés devaient être apportés à des points de collecte désignés par la ville, où ils étaient comptabilisés et éliminés de manière hygiénique. Les prix offerts étaient des récompenses monétaires, une incitation forte dans une époque où les conditions économiques étaient parfois difficiles. Cela a incité de nombreuses personnes, des employés des égouts aux citoyens ordinaires, à participer. Résultats et impact Le concours a permis d'éliminer un grand nombre de rats, mais il a également attiré l'attention sur la nécessité de mettre en place des méthodes de lutte plus structurées et durables pour gérer la population de rongeurs. Il a aussi contribué à sensibiliser la population aux dangers posés par les rats et à l'importance d'une meilleure gestion des déchets et de l'hygiène publique. Si aujourd'hui ce concours peut sembler inhabituel, il fait partie des nombreuses initiatives mises en place par les autorités parisiennes pour combattre les rats au fil des siècles.