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Choses à Savoir HISTOIRE

Comment Rosie Ruiz trichait-elle pour gagner au marathon ?

Comme beaucoup d'autres, Rosie Ruiz, une Américaine d'origine cubaine, désire perdre un peu de poids. Alors elle commence à faire du jogging. Peu à peu, elle prend goût à l'exercice.


Au point de vouloir participer à certaines courses célèbres. En 1979, elle s'inscrit donc au marathon de New York. Mais elle gère mal son effort et s'essouffle au bout d'une demi-heure.


Elle n'abandonne pas pour autant. Elle réussit à se glisser dans une station de métro, sans attirer l'attention sur elle. Puis elle regagne la course, quelques kilomètres plus loin, fraîche et reposée. Une ruse qui lui permet de réaliser une excellente performance.


Voulant participer au marathon de Boston, elle s'aperçoit qu'il est trop tard pour s'inscrire. Qu'à cela ne tienne. Elle prétend que, souffrant d'un grave cancer, elle connaît une période de rémission.


Émus par sa situation, les organisateurs de la course lui permettent d'y participer. Consciente de ses limites, elle sait qu'elle a peu de chances de rester dans la compétition.


Alors elle imagine un nouveau stratagème. Elle descend dans un hôtel situé près de la ligne d'arrivée de la course. Au moment voulu, elle s'asperge d'eau, pour faire croire qu'elle a transpiré, se faufile dans la foule et se met à courir, loin devant les autres coureurs.


Cette habile manœuvre permet à la tricheuse de finir première ! Son succès vaut à Rosie Ruiz d'être interrogée par les journalistes. Le récit qu'elle fait de sa course paraît alors assez incohérent. Certains crient à la supercherie et elle est finalement démasquée.


De ce fait, la victoire est attribuée à une autre coureuse. De son côté, Rosie Ruiz juge plus prudent de gagner la Floride, où elle vit sous un autre nom. Elle y décède en 2019.


Pour éviter qu'un tel incident ne se reproduise, les organisateurs prennent certaines dispositions. Ils mettent en place des points de contrôle tout au long de la course. La présence des coureurs, du début à la fin de la compétition, est ainsi vérifiée. Aujourd'hui, des moyens électroniques permettent de les suivre.

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  • Qui étaient les "foo fighters" durant la Seconde Guerre mondiale ?

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    Dans la plupart des pays du monde, les objets volants non identifiés (Ovnis) défraient régulièrement la chronique. Il existe de nombreux témoignages sur ces apparitions célestes, dont la plupart sont expliquées par des raisons naturelles, mais dont certaines résistent à l'analyse.Les chasseurs fantômes, ou « foo fighters » en anglais, sont l'un des premiers phénomènes recensés. En effet, ils sont observés durant la Seconde Guerre mondiale, soit quelques années avant que l'Américain Kenneth Arnold, qui inventa le terme de « soucoupes volantes », dont on connaît le succès, ne fasse, en 1947, l'une des premières observations d'ovni.Ces « foo fighters », observés par de nombreux pilotes, américains, britanniques ou japonais, se présentent comme des boules lumineuses, blanches, rouges ou jaunes. Il faut noter que ces lumières ont été vues par tous les belligérants.Ce qui intrigue les équipages des avions, c'est que ces boules semblent suivre les appareils, épousant étroitement tous leurs mouvements. Selon certains témoignages, elles évoluent comme si elles étaient dirigées de manière intelligente.Certains « foo fighters » se déplacent seuls, d'autres se regroupent en véritables formations aériennes.Des explications pas entièrement convaincantesDès l'époque de son apparition, on s'est efforcé de trouver des explications rationnelles à ce curieux phénomène. Certaines surgissent du contexte même de la guerre.En effet, on a suggéré que les boules lumineuses pourraient être les reflets des tirs de DCA qui, dans la nuit du 24 au 25 février 1942, auraient été dirigés contre des avions japonais. Il s'avère en fait que les lumières visées, qui n'étaient pas des appareils nippons, provenaient également d'objets volants non identifiés.D'autres officiels ont pensé que ces « foo fighters » seraient en fait des armes secrètes, allemandes ou japonaises. On a aussi parlé d'illusions d'optique, provenant d'un phénomène de persistance rétinienne.Comme souvent, l'hystérie collective, liée au stress des combats, est présentée commeune explication possible. Autant d'explications qui ne paraissent pas entièrement convaincantes.Une commission d'enquête officielle, créée par les Anglais, achève ses travaux en 1944 sans résoudre le mystère. A ce jour, ces chasseurs fantômes, qui disparaissent à la fin de la guerre, restent une énigme.
  • Tous les Rois de France sont-ils enterrés à Saint-Denis ?

    02:09|
    La plupart des dynasties ont leurs nécropoles attitrées. C'est ainsi la basilique Saint-Denis, située dans la banlieue parisienne, qui rassemble les tombeaux des Rois de France, à quelques exceptions près.Dès le IVe siècle, un mausolée s'élève à l'emplacement supposé de la sépulture de saint Denis, premier évêque de Paris. À la fin du siècle suivant, sainte Geneviève, la patronne de Paris, fait construire une église.Dès les temps mérovingiens, un monastère s'établit autour de l'église. Au XIIe siècle, Suger, conseiller de Louis VII et abbé de Saint-Denis, en fera le premier exemple d'architecture gothique.Au VIIe siècle, le Roi mérovingien Dagobert Ier sera le premier à se faire inhumer à Saint-Denis. D'autres souverains mérovingiens et carolingiens suivent son exemple. Mais ce sont surtout les Capétiens qui font de cette église la nécropole des Rois de France.De même, la plupart des Reines et de nombreux princes appartenant à la Maison royale sont inhumés en ce lieu. C'est également le cas de quelques hauts personnages, comme Suger, le connétable Du Guesclin ou encore Jean-François de Gondi, archevêque de Paris et oncle du cardinal de Retz.Quelques exceptionsMême si Saint-Denis est considéré depuis longtemps comme le lieu de sépulture des Rois de France, elle n'abrite pas les restes de tous les souverains.On l'a vu, tous les Rois mérovingiens et carolingiens ne se firent pas inhumer dans cette église. Ainsi, Clovis, mort en 511, préfère se faire enterrer dans l'abbaye Sainte-Geneviève, à Paris, qu'il a fait construire.De même, en 814, Charlemagne choisit la cathédrale d'Aix-la-Chapelle comme lieu de sépulture. Mais Quelques rares Capétiens ont également décidé de se faire enterrer ailleurs.C'est le cas de Philippe Ier, mort en 1108, qui est inhumé à l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, et de Louis VII qui, en 1180, est inhumé à l'abbaye de Barbeau. Quant à Louis XI, il repose, depuis 1483, à l'abbaye Notre-Dame de Cléry, dans le Loiret.Enfin, Charles X, mort en exil en 1836, est enterré dans un couvent proche de Nova Gorica, dans l'actuelle Slovénie.
  • Pourquoi Nicolas-Jacques Conté est-il célèbre ?

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    Bien que le traitement de texte par ordinateur ait largement remplacé l'écriture manuscrite, nous utilisons encore tous les jours des crayons à papier. Pour prendre des notes, mais aussi pour dessiner.C'est un certain Nicolas-Jacques Conté qui a inventé le crayon. On peut dire de lui que c'était un touche-à-tout de génie. Né en 1755, près de Séez, en Savoie, dans une famille modeste, il est encouragé par l'évêque de la ville dans sa vocation de peintre.Mais le jeune homme a d'autres cordes à son arc. Il montre en effet des dispositions pour la physique et la chimie. Esprit imaginatif, il conçoit aussi une machine hydraulique et s'intéresse de près à l'aérostation.Il renforce ainsi l'enveloppe des ballons à hydrogène, alors utilisés pour surveiller les champs de bataille, et en rend l'usage plus efficace.L'invention du crayon à papierMais Nicolas-Jacques Conté est surtout connu pour avoir mis au point le crayon à papier, tel que nous l'utilisons encore aujourd'hui.Son invention est née d'un besoin : en raison du blocus continental, décrété par Napoléon en 1806, le graphite très pur servant à faire les mines de crayon, importé uniquement d'Angleterre, ne parvient plus en France.De ce fait, de nombreux corps de métier sont privés d'un instrument de travail très utile. En 1794, connaissant sa réputation, Lazare Carnot, grand savant, mais aussi membre du Comité de salut public, demande à Conté de trouver une solution.C'est bientôt chose faite. Pour fabriquer ses crayons, Conté utilise un graphite de moindre qualité, qu'on trouve ailleurs qu'en Angleterre, et le mélange à de l'argile et de l'eau. La pâte ainsi obtenue est chauffée à une haute température.En jouant sur les ingrédients et la température, on obtient une mine plus ou moins grasse. Le crayon à papier moderne était né ! Nicolas-Jacques Conté accompagnera Bonaparte en Egypte, où il fait fabriquer, avec les moyens du bord, tout ce qui manque à l'armée et aux savants qui l'ont suivie, des fonderies pour les canons, un télégraphe ou encore des moulins à blé. Un homme qui, on le voit, ne manquait pas de ressources.
  • Quelle était la fonction des chaisières ?

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    Si vous entrez dans le magnifique jardin du Luxembourg, à Paris, vous apercevez des chaises, disséminées dans les allées et sous les ombrages des grands arbres du parc. Ce sont de lourds sièges métalliques, peints en vert, qu'il n'est pas facile de déplacer.Si l'une de ces chaises est libre, et que vous êtes fatigué, vous allez sans doute vous y asseoir sans façon. Et vous avez raison, car personne ne vous dira rien. Depuis 1974, en effet, ces chaises sont gratuites.Mais il n'en allait pas de même avant cette date. De 1923, date d'introduction de ces sièges au Luxembourg, jusqu'au milieu des années 70, il fallait payer pour avoir le droit de s'asseoir.Le prix dépendait en partie du type de siège. Il fallait compter environ 20 centimes pour louer une simple chaise, et 10 centimes de plus pour pouvoir prendre place dans un fauteuil, pourvu d'accoudoirs.Il existe également des chaises de forme allongée. Cet usage des chaises payantes est surtout attesté au Luxembourg,, mais il a dû exister ailleurs.Un métier ingratLes « chaisières » s'occupaient d'encaisser le prix de location de ces sièges. Si le mot est mis au féminin, c'est que les hommes n'avaient pas l'habitude d'exercer un tel métier. Il n'y eut donc pas de "chaisiers" au Luxembourg.Et, de fait, cette fonction n'était guère attrayante. En effet, la chaisière devait rester dehors, par tous les temps, à guetter ses clients. Aussi, Henri Troyat, dans un de ses livres, évoque-t-il le « nez rouge » de ces femmes, grelottant sous leurs châles.Contre la pièce qu'on leur donne, elles tendent aux promeneurs des tickets colorés, quicorrespondent au type de siège loué. Le mode de gestion de ces chaises était décidé chaque année.Il existait également des chaisières dans les églises, qui s'occupaient, elles aussi, de la location de certains sièges, mais y ajoutaient l'entretien d'une partie de l'église.Il ne faut pas confondre ces chaisières avec les « chaisiers » qui, sous l'Ancien Régime, louaient des chaises à porteurs, moyen de locomotion alors très prisé par les habitants des villes.
  • Qu'est-ce que la loi salique ?

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    La loi salique était appliquée en France, et dans d'autres pays d'Europe, pour régler la succession au trône. Au départ, il s'agissait d'une sorte de code pénal, rédigé sans doute entre le IVe et le VIe siècle.Il est d'abord destiné aux Francs « saliens », l'un des nombreux peuples germaniques qui, à cette époque, se pressaient aux frontières de l'Empire romain. D'où son nom. Ce code se compose surtout d'une série de compositions pécuniaires.Ce sont des amendes destinées à punir des crimes. Leur montant dépend du rang et de la qualité de la victime. Ainsi, le meurtre d'un Romain entraînait le paiement d'une amende moins élevée que celui d'un Franc.Le but principal de ces règles était d'éviter les vengeances privées, qui fleurissaient durant cette époque, où la présence de l''État était défaillante.Une affaire de successionMais ce n'est pas pour cet aspect répressif que la loi salique est connue. Les légistes au service de la Couronne l'utilisèrent, au XIIIe siècle, pour modifier la succession au trône de France.Au début du XIIIe siècle, celle-ci pose en effet un problème délicat. En 1316, et pour la première fois depuis Hugues Capet, le Roi Louis X le Hutin meurt sans enfant mâle. La Couronne aurait dû passer à sa fille Jeanne, mais, comme sa mère, Marguerite deBourgogne, est convaincue d'adultère, l'enfant est écartée.La question se pose à nouveau en 1328, quand le dernier frère de Louis X, Charles IV,meurt à nouveau sans enfant mâle, mettant ainsi fin à la lignée des Capétiens directs. Les juristes s'appuient alors sur une disposition de la loi salique, qui ne relève pourtant que du droit privé, pour interdire le trône aux femmes.Ce qui permet d'écarter la fille de Louis X, devenue entretemps Reine de Navarre, maisaussi Isabelle de France, fille de Philippe le Bel et femme d'Édouard II d'Angleterre.C'est donc la fin de la branche aînée des Capétiens, qui cède la place, en la personne de Philippe VI de Valois, devenu Roi en 1328, à la branche cadette.
  • Pourquoi le Roi d'Angleterre est-il aussi un chef religieux ?

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    Les souverains anglais maintiennent un lien très étroit avec l’Église de leur pays. On l'a encore constaté, le 6 mai dernier, quand le Roi Charles III a été couronné et sacré par l'archevêque de Cantorbéry.Mais ce lien se manifeste également par les titres religieux que porte le monarque. En effet, le Roi d'Angleterre est, de nos jours encore, le « gouverneur suprême de l’Église d'Angleterre ». Ce titre remonte à 1534, quand le Roi Henry VIII, rompant toute relation avec le Pape, crée une nouvelle religion nationale, l'anglicanisme.Par l'Acte de suprématie, Henry VIII s'arroge le titre de chef suprême de l''Église d'Angleterre, dont il prend la tête. Depuis le règne d'Élizabeth Ière (1558-1603), ce titre s'est légèrement modifié, pour prendre son intitulé actuel.En tant que gouverneur suprême, le Roi désigne les principaux dignitaires de l' Égliseanglicane. En fait, comme la plupart des prérogatives royales, celle-ci est exercée par le Premier ministre, dont le souverain se contente de ratifier le choix.Défenseur de toutes les fois?Dans la titulature du Roi d'Angleterre, apparaît un autre titre religieux, celui de « défenseur de la foi ». Ce titre fut, pour la première fois, attribué à Henry VIII en 1521.Le Pape récompensait, par ce titre prestigieux, l'écriture, par le souverain, d'un traité défendant le catholicisme contre les premiers assauts de la Réforme protestante. C'était au temps où Henry VIII, qui se piquait de théologie, était encore dans le giron de l'Église catholique.Quand il s'en sépara, quelques années plus tard, le Pape le priva d'untitre qui n'avait plus lieu d'être. Toutefois, le Parlement le lui restitua en 1544. Depuis lors, il a été porté par tous ses successeurs.Depuis longtemps, le Roi actuel, Charles III, conscient de la diversité de sessujets, réclame une modification de ce titre. Il se voudrait en effet, non pas le défenseur de « la » foi (donc de la seule religion anglicane), mais de toutes les sensibilités religieuses qui se manifestent dans son Royaume. Il reste à voir si son désir sera satisfait.
  • D'où vient le mot "baïonnette" ?

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    La « baïonnette » est une arme effilée que les combattants mettaient au bout de leurs fusils quand les deux armées se rapprochaient dans un corps-à-corps meurtrier.Le mot a été popularisé par la célèbre apostrophe de Mirabeau qui, le 23 juin 1789, répond aux envoyés du Roi, qui voulaient lui faire quitter la salle où s'étaient réunis les États Généraux : « on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes ».L'emploi de cette arme est attesté à la fin du XVIe siècle. On en trouve la trace dans une lettre écrite en 1571, dans laquelle il est question de la baïonnette comme d'une arme déjà utilisée dans les combats. D'après Voltaire, elle aurait été employée lors du siège d'Ivry, en 1590.Mais son usage plus large ne se répand que des décennies plus tard. En effet, il fautattendre 1671 pour que tous les soldats d'un régiment en soient équipés.Le plus souvent, on rattache le mot « baïonnette » à la ville de Bayonne. Les deux motssont effet très proches. D'autant qu'on écrivait souvent le mot « bayonnette », la graphie « baïonnette » ayant été adoptée plus récemment. La baïonnette aurait été fabriquée dans la ville qui, aux XVIe et XVIIe siècles, possédait des fabriques d'armes et de coutellerie.On se serait donc logiquement inspiré du nom de la ville où elle aurait été fabriquée pour nommer cette nouvelle arme. Pour certains, la baïonnette aurait été inventée en 1523, lors du siège de Bayonne par les Espagnols.Une autre explicationCette explication de l'origine du mot « baïonnette » est la plus couramment admise. Il en existe pourtant une autre.Selon certains auteurs, en effet, « baïonnette » viendrait du mot roman « bayoneta », qui aurait donné « vaina » (prononcé « baina »), puis le diminutif « bayona » en espagnol.Or, ce mot s'emploie pour désigner une gaine ou le fourreau d'une épée.Ainsi, le contenant, à savoir la gaine, aurait fini par désigner le contenu, donc l'arme fixée au bout des fusils. Cependant, cette explication, et notamment la formation du diminutif "bayoneta", laisse sceptiques nombre de spécialistes.
  • Néron a-t-il brûlé Rome ?

    02:10|
    En juillet 64, un terrible incendie ravage Rome. Une partie de la ville part en fumée. Le feu, qui s'étend rapidement et dure plusieurs jours, aurait détruit plus de 12.000 bâtiments et fait périr des milliers de Romains. Environ 200.000 d'entre eux errent dans les décombres, privés de toit.Très vite, la rumeur se répand : c'est l'Empereur Néron qui aurait lui-même allumé l'incendie. Poète à ses heures, n'aurait-il d'ailleurs pas composé un chant pour célébrer l'événement ?La destruction de sa capitale lui aurait permis d'en construire une autre, dont il aurait dressé lui-même les plans et qu'il aurait appelée Néropolis, la "ville de Néron".C'est peut-être pour détourner les soupçons du peuple que Néron fit accuser les chrétiens, dont la doctrine se répandait alors. Sur l'ordre de l'Empereur, des milliers d'entre eux furent crucifiés ou brûlés vifs.Une origine accidentelleIl est vrai que l'incendie de Rome permit à Néron de remodeler l'urbanisme de sa capitale. Mais, de là à imaginer qu'il avait incendié volontairement la ville, il y a un pas, que l'écrivain Suétone, né deux ans après la mort de l'Empereur, s'empresse de franchir.Or, l'accusation d'incendiaire, portée contre Néron, repose en grande partie sur le témoignage de Suétone, qui n'était pas contemporain des faits.Et pourtant, la culpabilité de l'Empereur semble douteuse. Il n'était pas à Rome au moment de l'incendie. Il sembla d'ailleurs très affecté quand il l'apprit ; on le vit en effet se promener seul dans le Palatin réduit en cendres.Par ailleurs, aurait-il fait brûler sa propre demeure, à laquelle il était très attaché ? Enfin, il prit des mesures pour circonscrire l'incendie. En fait, pour la plupart des historiens contemporains, l'incendie aurait été d'origine accidentelle.C'était d'ailleurs loin d'être le premier à avoir ravagé Rome. Dans cette grande ville aux rues étroites, les matériaux combustibles ne manquent pas. Des foyers d'incendie peuvent être allumés à tout moment par une torche ou le feu destiné à faire cuire les repas.Le vent et la chaleur torride de l'été ne firent qu'alimenter un incendie que Néron n'avait probablement pas allumé.
  • Comment le Général De Gaulle a-t-il échappé à la mort ?

    02:08|
    Depuis le début de la guerre d'Algérie, en 1954, les gouvernements de la IVe République devaient faire face à une crise coloniale majeure. Les partisans de l'Algérie française avaient salué, en 1958, l'arrivée au pouvoir du général de Gaulle, en qui ils voyaient leur plus ferme soutien.Après avoir paru aller dans leur sens, le général avait peu à peu orienté sa politique dans le sens de l'autonomie, puis de l'indépendance de l'Algérie. En 1959, il se prononce donc pour l'autodétermination du pays, avant de reconnaître son indépendance, en mars 1962.Les partisans de l'Algérie française se sentent donc trahis par de Gaulle. Ils expriment leur colère en érigeant des barricades à Alger, en janvier 1960, puis en soutenant, en avril 1961, une tentative de putsch fomentée par les militaires.Mais ils songent aussi, dès le départ, à éliminer l'homme qui a trompé leurs espoirs.Un 17e attentat contre de GaulleLe général de Gaulle sera en effet la cible de nombreux attentats, le plus dangereux étant celui du Petit-Clamart, en août 1962.Le cerveau de cette opération est Jean Bastien-Thiry. Polytechnicien, il intègre l'armée de l'air, où il devient ingénieur en chef et parvient au grade de lieutenant-colonel.Indigné par l'octroi de l'indépendance à l'Algérie, il décide d'organiser un attentat contre le général de Gaulle, rendu responsable de cette évolution. Pour cela, il réunit un commando composé de 16 hommes.Le Petit-ClamartL'attentat doit avoir lieu sur la route qui relie Paris à Colombey-les-Deux-Églises, la résidence du général de Gaulle en Haute-Marne.Nous sommes le 22 août 1962. Il est un peu plus de 20 h quand la DS présidentielle, à bord de laquelle Mme de Gaulle a pris place à côté de son mari, apparaît sur la RN 306, à hauteur du rond-point du Petit-Clamart.Tout à coup, des coups de feu retentissent. Près de 200 seront tirés par le commando, mais aucun n'atteindra sa cible. Le général de Gaulle et son épouse sont en effet indemnes.Condamné à mort par la Cour militaire de justice, Bastien-Thiry sera fusillé le 11 mars 1963.