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Choses à Savoir HISTOIRE

Qui est le plus grand agent double durant la Seconde Guerre mondiale ?

On sait le rôle important qu'ont joué les services secrets durant la Deuxième Guerre mondiale. Ils ont pu s'appuyer sur un réseau d'agents, dont certains sont passés à la postérité.


C'est le cas de Joan Pujol Garcia, considéré comme le plus grand agent double de la Seconde Guerre mondiale. Ce Catalan, né en 1912 à Barcelone, exerce divers métiers avant de se diriger vers l'élevage de volailles. 


Au début du conflit, cet homme épris de liberté désire s'engager du côté des Alliés. Il s'adresse donc à l'ambassade d'Angleterre à Madrid qui, à plusieurs reprises, refuse ses services.


Juan Pujol Garcia imagine alors une autre manière de servir la cause des Alliés : entrer au service de leurs adversaires et les "intoxiquer". C'est ainsi qu'il parvient à se mettre en relations avec les Allemands.


Il se fait passer pour un nazi fervent, admirateur du Führer et de ses idées. Et il leur fait croire qu'il vit en Angleterre, alors qu'en réalité il séjourne à Lisbonne et que son visa l'empêche de quitter le Portugal.


Les Allemands, qui n'ont pas d'agents en Angleterre, engagent donc Garcia. D'une imagination très fertile, notre agent double se sert de revues touristiques pour décrire les lieux où il est censé résider. Et il invente de toutes pièces tout un réseau d'agents fictifs.


Il donne à ses supérieurs des détails fournis sur l'identité de ces agents imaginaires et sur la manière dont le réseau est organisé. Les Allemands n'y voient que du feu.


Juan Pujol Garcia les berne à plusieurs reprises. Ainsi, au début de l'année 1942, il leur fait croire qu'un important convoi de navires, parti d'Angleterre, est en route pour ravitailler les troupes britanniques à Malte.


Les Allemands envoient des sous-marins sur place mais ne trouvent pas les navires attendus. Par ailleurs, l'agent double contribuera au succès de l'opération "Fortitude", qui devait faire croire aux Allemands que le débarquement aurait lieu dans le Pas-de-Calais.


Les Anglais, qui avaient fini par engager Garcia, lui donnent le surnom de "Garbo", tandis que les Allemands l'appellent "Alaric Arabel". 


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  • Pourquoi les Jeux Olympiques ont été interdits sous l'Empire romain ?

    02:05
    Les Jeux Olympiques ont une longue histoire. En effet, ils ont été créés au VIIIe siècle avant notre ère. Ils ont duré plus d'un millénaire, puisqu'ils ont pris fin en 393. Certains historiens retiennent une date un peu plus récente. Pour eux, en effet, des Jeux se seraient encore tenus vers 420-430.Mais pourquoi avoir mis fin à ces festivités ? La principale raison serait d'ordre religieux. En effet, l'Empereur Théodose Ier décide, en 392, de faire du christianisme la seule religion autorisée dans l'Empire romain. Il va donc plus loin que Constantin Ier qui, en 313, avait accepté le christianisme, tout en laissant subsister les autres croyances.En fait, il interdit tous les cultes païens, ce qui ne laisse subsister que le christianisme. Ainsi, le polythéisme cède la place au monothéisme. Théodose voit dans cette unicité religieuse la meilleure manière de renforcer l'unité et la cohérence de l'Empire.Dans un tel contexte, la décision de l'Empereur, l'année suivante, en 393, d'interdire les Jeux Olympiques, est logique. En effet, ils n'étaient pas seulement une manifestation sportive.De fait, ces Jeux sont organisés en l'honneur de Zeus, la principale divinité du panthéon grec. Les lieux font l'objet d'une purification rituelle et des processions sont organisées.Des bœufs sont également sacrifiés aux dieux et les athlètes prêtent serment devant une statue de Zeus. Autant d'éléments qui donnaient à cette compétition un caractère nettement religieux.Ces Jeux marqués par l'empreinte du paganisme étaient donc interdits, au même titre que les sacrifices ou la construction de temples païens.La suppression des Jeux s'inscrit donc dans la volonté impériale de limiter les dissensions qui menacent l'unité de l'Empire romain. En débarrassant le christianisme de toute concurrence, elle lui assure une place prépondérante dans le développement culturel et religieux de l'Occident.On sait qu'il faudra plus de 1 500 ans pour que les Jeux olympiques, tels le Phénix, renaissent de leurs cendres. À l'initiative du baron de Coubertin, les premiers Jeux modernes se tiennent en effet à Athènes en 1896.
  • Homère a-t-il réellement existé ?

    02:05
    L'"Iliade" et l'"Odyssée" comptent parmi les œuvres les plus célèbres de la littérature mondiale. Et l'auteur de ces épopées, Homère, est considéré comme le plus grand poète de l'Antiquité, sinon de tous les temps. Plusieurs villes de Grèce se disputent l'honneur d'avoir servi de cadre à la vie à cet aède (le nom donné aux poètes par les anciens Grecs).Cependant, on s'est toujours interrogé sur l'identité de cet écrivain grec, qui est censé avoir vécu au VIIIe siècle avant notre ère. Beaucoup doutent même qu'il ait existé.Il est vrai, à cet égard, qu'il n'existe aucune preuve historique. Même l'archéologie et l'épigraphie n'apportent aucun élément permettant d'attester de l'existence d'Homère et de lui attribuer les œuvres citées. Par ailleurs, le nom même du poète n'est porté que par lui avant l'époque hellénistique, qui va du IVe siècle au Ier siècle avant J.-C.Quant aux témoignages des auteurs de l'Antiquité, ils sont pour la plupart peu crédibles et ressortissent davantage à la légende qu'à la vérité historique.Pourtant, certains spécialistes estiment qu'il existe assez d'indices de l'existence historique d'Homère. Certains détails montreraient d'ailleurs une véritable intention d'en faire un individu précis, comme l'attribution du surnom "l'Aveugle". La tradition, en effet, évoque la cécité d'Homère.De nombreux auteurs pensent que les poèmes homériques sont plutôt le fruit d'une longue tradition orale, transmise sur une très longue période. Ainsi, l'Iliade et l'Odyssée auraient été écrits, non par une seule personne, mais par plusieurs écrivains.Si l'on en croit les spécialistes, l'étude attentive de ces épopées montre la présence de couches successives de rédaction. L'écriture de ces poèmes se serait donc étalée sur une longue période.Par conséquent, ces deux épopées seraient des œuvres collectives, et non le résultat du travail d'un seul poète. Dans cette perspective, les Anciens auraient purement et simplement inventé cet auteur, lui attribuant, par souci de cohérence, un ensemble de récits épars.Pour d'autres exégèses, derrière le nom énigmatique d'Homère, se cacherait en réalité une femme. Elle aurait vécu en Sicile au VIIe siècle avant J.-C.
  • Quelle véritable histoire se cache derrière celle de Monte Cristo ?

    02:02
    Qui ne connaît "Le comte de Monte-Cristo", l'un des plus célèbres romans d'Alexandre Dumas ? Second à bord d'un navire, dont il a remplacé le capitaine au cours du voyage, celui qui se nomme alors Edmond Dantès doit bientôt épouser une jeune fille.Mais, dénoncé comme agent bonapartiste, il est envoyé en prison. Dans sa geôle, il fait la connaissance d'un ecclésiastique qui lui révèle l'endroit où se cache un fabuleux trésor.Dantès parvient alors à s'évader et, sous le nom de comte de Monte Cristo, ne pensera plus qu'à ourdir sa vengeance contre ceux qui ont ruiné sa vie.À première vue rocambolesque, cette histoire n'est pourtant pas sortie de l'imagination du romancier. Du moins pas toute entière. En effet, il s'est inspiré d'une histoire vraie, celle d'un certain François Picaud.Modeste cordonnier originaire de Nîmes, il monte à Paris, où il rencontre une jeune fille richement dotée, qu'il doit épouser. Mais, quelques jours avant le mariage, des individus jaloux de sa réussite le font arrêter.L'affaire se passant sous l'Empire, ils le présentent comme un espion royaliste. Dans la prison où il croupit durant 7 ans, il rencontre, comme dans le roman, un abbé qui sera sa providence.En effet, l'homme d'Église est à la tête d'une belle fortune et il fait de François Picaud son légataire universel. Quand celui-ci sort de prison, en 1815, c'est un homme riche.Il encaisse donc l'argent qui lui appartient désormais et change de nom. Toujours comme dans le récit de Dumas, François Picaud, alias Joseph Luchet, ne pense qu'à une chose : se venger de ses dénonciateurs.Il élabore donc un plan méthodique. Il commence par tuer d'un coup de pistolet le premier de ses accusateurs. Sur la crosse, il prend soin d'indiquer : "numéro un". François Picaud, désormais Joseph Luchet, en empoisonne un autre et fait envoyer le dernier aux galères.Il s'en prend même à la famille de l'un ses persécuteurs. Mais le forçat revient du bagne et finit par assassiner François Picaud. Cette histoire, fertile en rebondissements, ne pouvait que séduire Alexandre Dumas.
  • Pourquoi l'Islande perdit un quart de sa population au XVIIIe siècle ?

    02:00
    L'Islande est le pays où le volcanisme est le plus présent. Plus de 99 % de sa surface, soit la quasi-totalité, est d'origine volcanique.Aussi les éruptions sont-elles fréquentes. Certaines d'entre elles, cependant, sont plus violentes que d'autres. La plus puissante de toutes a lieu le 8 juin 1783. Ce jour-là, le volcan Laki, au sud du pays, est la proie d'une éruption explosive d'une intensité exceptionnelle.Elle se traduit par de massifs écoulements de lave, qui recouvrent plus de 560 km2. Une énorme quantité de cendres et de gaz est rejetée dans l'atmosphère. Des fragments de roches et de lave sont projetés hors du volcan, qui recouvrent, en retombant, plus de 8 000 km2.L'éruption du Laki est considérée comme la plus grave catastrophe naturelle qui ait frappé l'Islande. En effet, la lave enlève à la culture et à l'élevage de nombreux champs et prairies.Par ailleurs, les cendres volcaniques répandent un fluor toxique sur les pâturages. Des milliers de moutons et de bovins sont intoxiqués. Cette éruption aurait ainsi tué les trois quarts des moutons et la moitié du cheptel bovin.Dans ce petit pays insulaire, où le ravitaillement par la mer est parfois difficile à assurer, l'éruption du Laki est un véritable désastre. Les historiens considèrent que le cinquième, ou même le quart, de la population seraient morts de faim.Mais les conséquences de cette éruption ne se font pas seulement sentir en Islande. En effet, la plus grande quantité des gaz expulsés du volcan se sont réfugiés dans une zone assez basse de l'atmosphère.Ils se mêlent alors aux nuages et conduisent à des pluies acides, qui ravagent la végétation et les cultures. Comble de malchance, les nuages toxiques sont, du fait de la saison, poussés vers le sud.Ces épais nuages volcaniques font aussi écran au rayonnement solaire. Ils sont en partie responsables de l'exceptionnelle rigueur de l'hiver qui s'abat sur l'Europe en cette fin d'année 1783.
  • Qu'est-ce que le gang des Quarante éléphants ?

    01:58
    Les hommes ne sont pas les seuls à avoir défrayé la chronique judiciaire. Certaines délinquantes sont également passées à la postérité. C'est le cas d'Alice Diamond, née en 1896. Cette aînée de sept enfants, née dans un milieu très pauvre, a très tôt suivi l'exemple de son père.Bien connu de la justice, celui-ci n'avait pas hésité à s'en prendre au fils du lord-maire de Londres. En compagnie d'une camarade, sa fille aînée se fait prendre, encore adolescente, en train de chaparder des chocolats.Elle est alors incarcérée une première fois. Bien d'autres séjours en prison suivront.Alice Diamond intègre très tôt un célèbre gang de voleurs à la tire. On l'appelle le gang des "quarante voleurs" ou des "quarante éléphants". Ces malfrats ne venaient pas commettre leurs forfaits montés sur le dos de ces pachydermes.Non, ce nom pittoresque vient simplement de celui du quartier, "Elephant and Castle", où la bande avait son quartier général. Créé dans les années 1870, ce gang n'emploie que des femmes.Son organisation est bien rodée. Chaque voleuse avait une mission propre. Certaines devaient se faire embaucher, grâce à de fausses lettres de recommandation, dans des familles fortunées.Une fois dans la place, ces fausses bonnes s'arrangeaient pour introduire leurs complices dans la maison. Là, elles dérobaient l'argent, les bijoux et les objets précieux qu'elles trouvaient.Et aussi d'éventuels documents compromettants. Ce qui leur permettait de faire chanter leurs riches propriétaires.Alice Diamond ne tarde pas à jouer un rôle dominant dans le gang des Quarante éléphants. En effet, sa stature en impose. Et elle n'a pas froid aux yeux. Aidée par des comparses, elle supplante Mary Carr, qui dirigeait la bande.Dès lors, elle en devient le chef et mène tout son monde à la baguette. Elle se fera arrêter à plusieurs reprises, souvent pour de courtes périodes. Mais, en 1925, Alice Diamond est à son tour évincée par une rivale.Elle se reconvertit alors dans la prostitution et dirige une maison close, tout en donnant encore des conseils aux voleuses en herbe. Elle meurt en 1952.
  • Pourquoi l'ouvrage nommé l'Edda est-il mystérieux ?

    02:04
    La mythologie nordique est un système aussi élaboré que celle imaginée par l'Antiquité gréco-romaine. Les dieux qui la peuplent, qu'il s'agisse d'Odin, la divinité centrale de ce panthéon, ou de Thor, le puissant dieu du tonnerre, sont ceux des vikings. Et ils nourriront les mythes les plus emblématiques de la culture germanique.Cette mythologie est surtout connue grâce à un texte essentiel, l'"Edda de Snorri", abrégé le plus souvent en "Edda". Ce livre fondateur a été écrit, au XIIIe siècle, par Snorri Sturluson, un poète islandais qui s'engage aussi dans la vie politique de son pays.Rédigée en vieil islandais, cette œuvre, qui comprend plusieurs parties, a joué un rôle essentiel dans la découverte plus tardive de la mythologie germanique, à partir du XVIIIe siècle. Elle se présente aussi comme une sorte de manuel de poésie islandaise et raconte également l'histoire d'un Roi de Norvège et de son fils.Mais l'Edda, qui demeure la principale source de nos connaissances sur ces mythes nordiques, fut contestée, dès la fin du XIXe siècle, par des historiens et des érudits.Ils estiment que son auteur ne pouvait pas vraiment connaître des mythes qui furent élaborés plusieurs siècles avant son époque. Par ailleurs, son récit serait une version christianisée de ces mythes, qui ne correspondraient pas aux légendes véhiculées par les vikings.Autrement dit, Snorri Sturluson est accusé par ces savants d'être un affabulateur. Ses histoires prouveraient surtout son talent d'écrivain, dont la vive imagination se plaisait à inventer des fantaisies peu en rapport avec la mythologie des vikings.Nombre de spécialistes doutent d'ailleurs que Sturluson ait pu recueillir des traditions orales remontant à plusieurs siècles. Comme toujours en pareil cas, il est peu probable qu'elles aient pu se transmettre durant une aussi longue période. Au mieux, l'auteur de l'Edda n'aurait eu connaissance que d'une version très déformée des mythes d'origine.De nombreux spécialistes pensent plutôt qu'il s'agit largement d'une œuvre d'imagination, qui s'inscrit dans l'un des grands courants littéraires de son époque, le roman courtois.
  • Pour quelle raison surprenante la chanteuse Florence Foster Jenkins eut-elle du succès ?

    01:59
    D'ordinaire, les artistes sont appréciés pour leur talent. C'est ce qui rend le cas de Florence Foster Jenkins singulier. À l'évidence, cette femme un peu excentrique, incarnée à l'écran par Catherine Frot, en était totalement dénuée. Ce qui ne l'empêcha pas de connaître une certaine célébrité.Contrairement à ce que l'on a pu dire, Florence Foster Jenkins connaissait la musique. Après avoir quitté ses parents et divorcé, en 1902, elle gagne en effet sa vie en donnant des cours de piano.Mais sa vie bascule en 1909, à la mort de son père. En effet, celui-ci lui lègue une fortune qui va lui permettre de suivre sa voie.Florence Foster Jenkins a toujours rêvé de chanter. Ce n'est pas le music hall qui l'attire, mais l'opéra. Elle veut devenir cantatrice. Ses parents et son mari l'avaient pourtant dissuadée d'entamer une telle carrière.Et pour cause. Si elle sait lire une partition, elle n'a aucun sens du tempo musical et a même du mal à tenir une note. Elle compense en partie ces déficiences par l'extravagance de ses costumes, qu'elle confectionne souvent elle-même, et par son entrain sur scène.Accompagnée par un pianiste, et conseillée par son imprésario, l'acteur St Clair Bayfield, la cantatrice donne quelques récitals dans des lieux comme l'hôtel Ritz Carlton, à New York.Et le public se presse à ses représentations. Impressionné par son aplomb, il la considère comme une sorte de curiosité. On vient un peu la voir comme on assisterait à un spectacle de foire.De son côté, Florence Foster Jenkins ne doute pas une seconde de son talent et se compare aux plus grandes cantatrices de son temps. Elle attribue même les éclats de rire qui ponctuent ses récitals à la jalousie de ses rivales.Mais l'illusion se dissipe en 1944. Cette année-là, la cantatrice de 76 ans monte sur la scène du prestigieux Carnegie Hall. Ce qui devait être l'apogée de sa carrière en devient le pire revers. En effet, les critiques, qui ne l'avaient jamais vraiment entendue chanter, la clouent au pilori. Elle meurt deux ans plus tard, ulcérée par cet échec.
  • Quelle femme donna sa vie pour le droit de vote ?

    02:02
    Au début du XXe siècle, de nombreux pays, comme la France ou le Royaume-Uni, n'accordaient pas le droit de vote aux femmes. En Grande-Bretagne, des mouvements féministes sont alors apparus, pour réclamer le droit de suffrage pour les femmes et, plus généralement, une plus grande égalité entre les deux sexes.À cet égard, l'organisation la plus résolue est fondée en 1903. Présidée par Emmeline Pankhurst, la "women's social and political union" (WSPU) sera animée par des femmes combatives, qui passeront à la postérité sous le nom de "suffragettes".Elles sont prêtes à tout pour obtenir ce qu'elles demandent. Elles tentent d'entrer dans le Parlement, perturbent les meetings des autres partis et s'enchaînent aux grilles des monuments officiels.Elles ne reculent pas devant la violence, brisant les vitres des maisons de certains députés. Leurs actions leur valent de nombreux séjours en prison, qu'elles savent utiliser pour les besoins de leur propagande.Certaines suffragettes sont plus connues que d'autres. On a cité le nom de leur inspiratrice, Emmeline Pankhurst. Mais celui d'Emily Davison est également resté dans les mémoires.Cette jeune femme téméraire emploie tous les moyens pour attirer l'attention de ses concitoyens sur la cause qu'elle défend. Elle incendie des boîtes aux lettres, observe une grève de la faim dans sa geôle et enjambe la balustrade de la prison, pour protester contre l'alimentation forcée qu'on lui a fait subir.À cette occasion, déjà, Emily Davison frôle la mort. Par contre, le 4 juin 1913, elle n'y échappe pas. Ce jour-là, durant le derby d'Epsom, une prestigieuse compétition hippique, elle s'élance sur la piste où courent les chevaux.L'un d'entre eux, qui appartient au Roi George V, la renverse. Quatre jours plus tard, elle décède de ses blessures à l'hôpital où elle a été transportée.Certains diront qu'Emily Davison s'est sacrifiée pour donner plus de résonance à la cause à laquelle elle a voué sa vie. D'autres, par contre, parlent d'un banal accident, l'intention de la militante étant simplement d'accrocher une bannière aux couleurs du WSPU au cou du cheval.
  • Que sont les « courses à la terre » de l'Oklahoma ?

    01:54
    Au fur et à mesure que les autorités américaines prenaient possession des territoires occupés par des tribus indiennes, il leur fallait en assurer le contrôle. La meilleure manière, pour cela, était de favoriser l'installation de milliers de pionniers sur ces terres.Encore fallait-il les convaincre de faire le déplacement. Pour séduire de futurs fermiers ou éleveurs, le gouvernement a trouvé un moyen très simple : garantir la pleine propriété d'une parcelle de 160 acres de terrain au premier qui l'occuperait.Cette annonce alléchante a été mise en pratique en Oklahoma, un État du centre du pays. Elle a donné lieu à ce que les historiens ont appelé les "land run", qu'on peut traduire par "courses à la terre".La première a lieu le 22 avril 1889. Elle part de Guthrie, une cité située au nord de la ville principale, Oklahoma City. Entre 1889 et 1895, cinq autres cavalcades de ce genre vont suivre. Près de 50 000 pionniers y participent. Ils se voient déjà propriétaires, sans bourse délier, d'une terre qui sera leur gagne-pain.Et ils pensent avoir leurs chances, car le gouvernement ouvre pas moins de 8 000 km2 à cette étrange compétition. Les concurrents se postent le long d'une rivière, qui représente le point de départ de la course.Ils ont pris place dans des véhicules hétéroclites, souvent des chariots, tirés par des chevaux ou des bœufs. Mais on en voit même tenter l'aventure à vélo ou même à pied, pour les moins riches.Certains sont des cavaliers solitaires, d'autres sont venus avec toute leur famille, qui s'entassent parfois dans des charrettes branlantes. Au coup de canon, qui donne le départ, tous ces véhicules s'élancent dans une cohue indescriptible.Si un concurrent arrivait le premier sur un terrain, il n'avait pas de temps à perdre. Il lui fallait sauter de son véhicule et planter en terre un écriteau qui proclamait : "cette terre est à moi".La cavalerie est dépêchée sur place, pour veiller, dans la mesure du possible, à la régularité de la compétition, et éviter les fraudes.