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Choses à Savoir HISTOIRE

Quelles ont été les différentes peines de mort dans l'Histoire ?

L'existence de la peine de mort, comme sanction d'un fait délictueux, est attestée depuis la plus haute Antiquité. Le code babylonien d'Hammurabi, dont la rédaction remonte à environ 1.750 avant J.-C., en fait déjà mention.


Quand il s'agit d'infliger des châtiments à leurs semblables, l'imagination des hommes ne semble pas connaître de limites. Aussi les modes d'exécution ont-ils été fort divers.


Sous l'Ancien Régime, en France, les roturiers reconnus coupables d'un crime étaient le plus souvent pendus et les nobles décapités, à l'épée ou à la hache. Mais certains châtiments étaient encore plus terribles.


Ainsi, certains meurtriers étaient condamnés au supplice de la roue, au cours duquel leurs membres étaient brisés. Quant aux régicides et parricides, ils étaient écartelés par des chevaux attachés aux bras et aux jambes.


On sait qu'au cours de l'Histoire, d'autres supplices horribles, comme le bûcher, pour les hérétiques et les sorcières, la crucifixion, l'emmurement ou l'empalement ont été pratiqués.


Si, en 2022, 142 pays avaient aboli la peine de mort, 53 l'appliquaient encore. Ce qui était aussi le cas de nombreux États américains.


Les méthodes d'exécution mises en œuvre dans ces pays sont aujourd'hui plus limitées. L'une d'entre d'elles s'efforce de réduire la souffrance ressentie par le condamné. Il s'agit de l'injection de substances létales, méthode utilisée aux États-Unis, mais aussi en Chine et au Vietnam.


On sait que le recours à la chaise électrique, mode d'exécution emblématique aux États-Unis, pouvait se traduire, malgré les dires de certains, par d'intenses souffrances, surtout si la décharge électrique était mal réglée.


D'autres modes d'exécution sont conformes aux "traditions", si l'on peut dire. C'est le cas de la pendaison, pratiquée par de nombreux pays, de la décapitation au sabre, qui n'est plus l'apanage que de la seule Arabie Saoudite ou de la fusillade, par un seul exécutant ou un peloton d'exécution.


Mais la lapidation, pratiquée au Soudan et en Iran, témoigne d'un véritable raffinement de cruauté. D'autant que, dans ce dernier pays, les pierres utilisées ne doivent pas être trop grosses, de façon à ne pas infliger la mort trop rapidement.

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  • Quelle est l'histoire terrifiante de Gruinard Island ?

    02:08
    Ce ne sont pas les monuments ni d'éventuels vestiges, ni même l'aspect pittoresque du site, qui attirent les visiteurs sur la petite île Gruinard. En effet, cette île, située sur la côte occidentale de l'Écosse, a toujours été inhabitée et son paysage rocheux est assez banal.Si certains touristes sont intéressés par cet endroit, c'est que l'île Gruinard fut l'objet, durant la Seconde Guerre mondiale, d'une expérience sinistre.Elle relève en effet de la guerre bactériologique dont les Britanniques ont sérieusement envisagé l'emploi, et ce dès le premier conflit mondial.Au début de la Seconde Guerre mondiale, le département chargé de préparer cette forme de guerre développe une arme fondée sur l'utilisation des spores d'une bactérie, autrement dit de ses cellules reproductrices.Cette bactérie provoque la maladie du charbon, une infection potentiellement mortelle, qui, en temps ordinaire, atteint surtout les animaux.En 1942, une bombe contenant cet agent infectieux est larguée sur l'île Gruinard. L'opération, baptisée "Vegetarian", a été menée dans le plus grand secret. Son but est de mesurer l'efficacité de cette arme bactériologique.Pas sur des hommes, bien sûr, l'île étant de toute façon inhabitée. Mais sur les moutons rassemblés sur place pour l'occasion. Et ce test grandeur nature se révèle concluant, puisque tout le troupeau est décimé par le redoutable bacille.Un film tourné sur place, et déclassifié par la suite, montre notamment comment les cadavres des animaux sont incinérés ou enterrés profondément.Mais la décontamination de l'île s'avère difficile. Au début des années 1970, une inspection révèle en effet que les spores de la bactérie subsistent encore dans le sol.Aussi l'île est-elle placée en quarantaine. Des panneaux en interdisent l'accès et même l'approche. En 1986, une opération de grande envergure est menée par les pouvoirs publics, afin de débarrasser l'île de ses spores mortelles.Elle semble réussir puisque, 4 ans plus tard, l'endroit est déclaré sûr. Pour bien le montrer, le ministre de la Défense se rend d'ailleurs sur place.
  • Pourquoi les chevaliers teutoniques sont-ils célèbres ?

    02:08
    Avec les templiers et les hospitaliers, les chevaliers teutoniques sont l'un des grands ordres à la fois religieux et militaires apparus au Moyen-Âge.Cette confrérie, reconnue en 1191 par le Pape Clément III, est, à ses débuts, un ordre hospitalier, voué à l'assistance des soldats et des pèlerins venus en Terre Sainte à l'occasion de la troisième croisade, qui débute en 1190. Pour leur venir en aide, ils ouvrent un hospice, destiné notamment à soigner et héberger les blessés.Au départ, les membres de cet ordre sont des moines, qui prononcent les traditionnels vœux de pauvreté, d'obéissance et de chasteté. Ils reçoivent le droit d'élire un maître à la tête de l'ordre.Cependant, l'ordre se militarise peu à peu. Reconnu en tant qu'ordre militaire par le Pape Innocent III, en 1198, il se compose de moines mais aussi de chevaliers, qui portent une grande cape blanche, ornée d'une croix noire et jurent fidélité à leur chef, qui devient le grand maître de l'ordre.Les chevaliers teutoniques continuent leurs activités de bienfaisance, mais ils se lancent aussi, à l'appel de la papauté, dans des expéditions militaires, souvent dirigées contre des hérétiques ou des païens.À partir de la fin du XIIe siècle, ils combattent ainsi, dans le cadre des "croisades baltes", les peuples de la région, dont la plupart sont restés fidèles au paganisme.Non loin de là, les Prussiens, un autre peuple des rives de la mer Baltique, résistent farouchement aux tentatives de christianisation. En 1226, l'Empereur germanique Frédéric II fait appel aux chevaliers teutoniques pour les vaincre et les convertir.Il leur confère en outre la souveraineté sur les territoires qu'ils seraient amenés à conquérir. C'est ainsi que l'ordre fonde un État en Prusse et conquiert, au cours du XIVe siècle, de vastes territoires en Pologne et en Lituanie.Ainsi, l'ordre des chevaliers teutoniques devient-il une véritable puissance, qui amorce son déclin dès le début du XVe siècle. Après sa sécularisation, en 1525, l'ordre se replie en Allemagne et survit sous une autre forme, avant d'être dissous en 1809.
  • Comment un sumo a-t-il sauvé la vie de Charlie Chaplin ?

    02:06
    Le célèbre acteur Charlie Chaplin fut mêlé, bien malgré lui, à une tentative de coup d'État fomentée le 15 mai 1932 au Japon.Dans les années 1930, la vie politique de l'archipel nippon était en effet particulièrement agitée. À l'origine de ces nombreux soubresauts, on trouve souvent l'armée, et notamment la marine, infiltrée par des éléments nationalistes souvent très radicaux.Ils réclamaient notamment, sur le modèle des régimes autoritaires d'Europe, un pouvoir plus fort et un développement de la marine, freiné par le traité de Londres qui, en 1930, réduit les dimensions de la marine japonaise.Dans la perspective d'un conflit possible avec l'Occident, il fallait également s'emparer par la force des ressources naturelles dont manquait le Japon et qu'on pourrait notamment trouver en Chine.Le 15 mai 1932, des officiers de marine et d'autres militaires décident de tenter un coup de force. Leur but est notamment d'assassiner le Premier ministre, ainsi que d'autres notables, et de détruire le siège de certaines grandes banques.Mais un autre de leurs objectifs est plus insolite. Ils avaient en effet prévu de tuer Charlie Chaplin ! En effet, l'acteur était alors en visite dans le pays. Dans l'esprit de ces jeunes officiers fanatisés, ce meurtre constituerait un "casus belli" avec les États-Unis, déclenchant ce conflit qui leur semblait inévitable pour assurer la suprématie mondiale du Japon.Mais les conjurés, dont la vie des vedettes de cinéma n'était sans doute pas la première préoccupation, n'oubliaient qu'une chose. Bien que vivant depuis longtemps en Amérique, Chaplin était toujours citoyen britannique.Quoi qu'il en soit, le père de Charlot échappa de peu à l'attentat qui le visait. En effet, l'acteur était bien l'hôte du Premier ministre, comme le savaient les militaires, et devait assister, le soir choisi pour l'action, à une cérémonie en sa compagnie.Mais Charlie Chaplin avait décidé, au dernier moment, de voir une compétition de sumos, où l'accompagna finalement le fils de son hôte. C'est donc sans doute le vif intérêt de Chaplin pour la culture japonaise qui lui a sauvé la vie.
  • Pourquoi l'essai nucléaire Béryl fut-il une catastrophe ?

    02:00
    Dès que la France se fut dotée de l'arme nucléaire, les autorités programmèrent des essais nucléaires. Les premiers ont lieu au sud de l'Algérie, possession française jusqu'en 1962, puis, à partir de 1966, en Polynésie française.Le second de ces essais, dont le nom de code était "Béryl", se déroule dans le Hoggar, un massif algérien se trouvant au cœur du Sahara, au sud du pays. Il s'agit donc d'une zone très isolée, parcourue cependant par des populations nomades."Béryl" fait partie des essais souterrains réalisés par la France. En effet, pour éviter les potentiels effets néfastes de tels essais, tant sur les hommes que sur l'environnement, l'explosion atomique doit avoir lieu dans des galeries creusées en sous-sol.Lors de cet essai, réalisé le 1er mai 1962, un accident se produit. En effet, un nuage radioactif s'échappe du tunnel. On s'est aperçu, à la suite de ce grave incident, que les mesures prises pour empêcher toute fuite radioactive étaient insuffisantes.De fait, une des galeries, dont l'effondrement devait en partie colmater d'éventuelles brèches, ne s'était pas écroulée assez tôt. Par ailleurs, d'autres obstacles, comme un bouchon en béton et de très épaisses portes d'acier, n'avaient pas résisté au souffle de l'explosion.Les éléments radioactifs échappés des galeries ont sans doute contaminé de nombreuses personnes. À commencer par des officiels, dont la présence sur le site de l'essai montre la confiance qu'avaient en leur travail les personnels chargés d'aménager le site.Ainsi, Gaston Palewski, alors ministre chargé de la recherche scientifique, était persuadé, selon certains témoignages, que la leucémie dont il mourra 22 ans plus tard était liée à cet accident.Quant au cancer dont Pierre Messmer, alors ministre des Armées, et futur Premier ministre, mourra en 2007, rien n'indique qu'il soit dû aux conséquences de cet accident nucléaire.Au total, un millier de personnes, dont des militaires et des populations locales auraient pu être contaminées par les fuites radioactives. Mais il n'est pas possible d'en préciser davantage le nombre.
  • A quelle occasion 9 français ont affronté 4 000 soldats italiens ?

    02:09
    Le 17 juin 1940, plus d'un mois après l'offensive éclair lancée par les Allemands sur le front occidental, les troupes françaises sont en pleine déroute. Le maréchal Pétain, Président du Conseil, demande aux soldats de "cesser le combat" et annonce aux Français qu'il vient de demander à l'ennemi quelles seraient ses conditions pour mettre un terme aux hostilités.En ce même jour de juin, cependant, les Français doivent faire face à un autre adversaire. En effet, l'Italie, alliée de l'Allemagne nazie, a attendu jusqu'au 10 juin 1940 pour déclarer la guerre à la France.Entrés tardivement dans la guerre, les Italiens ont des objectifs plus modestes que les Allemands. Mais il leur faut tout de même remporter quelques victoires et pénétrer sur le territoire français, conditions nécessaires pour obtenir certains dédommagements, et même des gains territoriaux, ainsi qu'une zone d'occupation en France.La guerre déclarée, voilà donc les troupes italiennes en campagne. Pas question, ici, de lancer des chars à l'assaut du territoire ennemi. Les montagnes qui s'élèvent à la frontière des deux pays rendraient leur progression impossible.Par ailleurs, les fortifications de la célèbre ligne Maginot, qui vont jusqu'en Corse, protègent en partie les cols et les routes sinueuses que doivent emprunter les soldats italiens.L'une de ces fortifications a été aménagée à l'avant du pont de Pont Saint-Louis, une voie de passage obligée pour les troupes italiennes. En effet, l'endroit a été miné er une barrière anti-chars y a été installée.Les hommes occupant l'avant-poste, qui surveille le pont, ont à leur disposition un canon anti-char, des mitrailleuses et d'autres armements.Quand Les 4.000 soldats du XVe corps d'armée italien s'avancent sur le pont, ce 17 juin 1940, ils trouvent face à eux un effectif composé, en tout et pour tout, de 9 hommes. Et pourtant, ce faible effectif va opposer à ses assaillants une résistance acharnée, ne cédant à l'adversaire qu'à l'annonce du message du maréchal.Si, au terme de cet affrontement, seulement deux soldats français sont blessés, environ 200 Italiens sont hors de combat.
  • Quel territoire britannique abrita des camps nazis ?

    02:04
    Durant la Seconde Guerre mondiale, les nazis n'ont pas seulement implanté des camps de concentration en Allemagne ou dans les pays occupés, comme la Pologne, les Pays-Bas ou le nord de la France.Ils en ont aussi construit dans un territoire appartenant à leur adversaire principal, le Royaume-Uni. En effet, des camps allemands ont été édifiés sur l'île d'Aurigny, qui fait partie des îles anglo-normandes, au même titre que Jersey ou Guernesey.Dépendant de Guernesey, l'île d'Aurigny est une dépendance de la Couronne britannique et, à ce titre, ne fait pas partie, à proprement parler, du Royaume-Uni.Durant la Seconde Guerre mondiale, en effet, les Allemands s'emparent des îles anglo-normandes. La population d'Aurigny est alors évacuée, une partie des habitants se réfugiant à Guernesey.L'île, alors déserte, est transformée par les Allemands en une vaste zone de relégation. Quatre camps de concentration y sont construits, dépendant du camp de Neuengamme, en Allemagne.Comme dans les autres camps nazis, une partie des détenus sont juifs. Certains d'entre eux sont cependant traités avec moins de brutalité. En effet, ces "demi juifs" sont les conjoints de femmes "aryennes".Sont également emprisonnés dans ces camps des travailleurs étrangers employés par l'organisation Todt, chargée notamment d'édifier le mur de l'Atlantique, et des opposants politique, comme les républicains espagnols.Environ 700 détenus, sur les 6.000 présents à Aurigny, périront dans ces camps, victimes d'un travail épuisant, de mauvais traitements ou d'exécutions sommaires. Les détenus seront transférés en Allemagne en 1944, les Allemands encore présents sur l'île ne se rendant qu'en mai 1945.Jusqu'à aujourd'hui, cette question des camps de concentration d'Aurigny est restée largement taboue. Leurs vestiges se sont lentement effacés, sans que les autorités se soient vraiment efforcées de sauvegarder la mémoire de ces événements dramatiques.Mais les choses sont en train de changer. En effet, le gouvernement britannique a décidé de faire la lumière sur ce sombre passé. Il s'agit notamment de préciser le nombre de personnes qui ont perdu la vie dans ces camps.
  • Qui sont les «Robinson Crusoé de Varsovie» ?

    02:02
    Dans le célèbre roman de Daniel Defoe, Robinson Crusoé avait réussi, avec le seul secours de son compagnon Vendredi, à survivre des années sur une île déserte.Ce n'est pas une île qui sert de cadre à l'héroïque survie d'une poignée d'habitants de Varsovie, durant la Seconde Guerre mondiale, mais les décombres de leur ville, réduite à l'état de ruine par les Allemands.Dès le début du conflit, en effet, Hitler avait décidé de raser Varsovie. Les neuf dixièmes de ses habitants devaient être massacrés, et le reste déporté. Sur les dMais les Polonais ne l'entendent pas de cette oreille. Malgré le partage de leur pays et l'impitoyable politique d'extermination menée contre le peuple polonais, la résistance armée s'organise.Du 1er août au 2 octobre 1944, elle se soulève contre un occupant supérieur en hommes et en matériel, qui finit par l'emporter. Fin octobre, la ville est alors évacuée et les Allemands en entreprennent la destruction systématique.Mais certains habitants décident de rester. Ces nouveaux "Robinson Crusoé" auraient été, selon les estimations, de 400 à 1.000. Ils préfèrent se cacher parmi les ruines plutôt que de se rendre aux Allemands, en qui ils n'ont aucune confiance.Totalement isolés dans leurs tanières, certains ignoraient d'ailleurs l'échec de l'insurrection de Varsovie.On se doute que les conditions de vie de ces survivants, souvent réfugiés dans les sous-sols, étaient des plus précaires. Ils dormaient le jour et, la nuit venue, partaient en quête d'eau et de nourriture.Pour ne pas éveiller l'attention des Allemands, ils devaient se montrer très prudents et éviter de faire le moindre bruit. Les "Robinsons" découverts par les soldats étaient aussitôt exécutés ou déportés vers les camps.Grâce à certaines complicités, quelques-uns ont réussi à fuir le champ de ruines qu'était devenue Varsovie. Mais d'autres ont pu survivre jusqu'à la libération de la ville par les Soviétiques, en janvier 1945.
  • Pourquoi le relais de la flamme olympique est-il une invention nazie ?

    02:10
    L'allumage et le parcours de la flamme olympique précèdent chacune des compétitions depuis que les Jeux ont été remis à l'honneur, en 1896, par Pierre de Coubertin.Il s'agissait de relier les Jeux modernes aux compétitions de l'Antiquité. C'est pourquoi la flamme est allumée à Olympie, berceau des Jeux antiques. Puis elle est transportée, par des coureurs qui se relaient, jusqu'au lieu où doit se dérouler la cérémonie d'ouverture.Cette dernière pratique n'a guère de précédent dans l'Antiquité. En effet, les messagers envoyés dans les cités grecques ne transportaient pas la flamme olympique, mais annonçaient les dates des diverses compétitions.Si cette pratique a pu susciter la controverse, et continue parfois à être critiquée, c'est qu'elle fut initiée par le régime nazi. C'est en effet à l'occasion des Jeux olympiques de Berlin, en 1936, que Carl Diem, président du comité olympique allemand, propose d'organiser l'allumage et la parcours de la flamme olympique.Il se serait inspiré d'une course de relais pratiquée dans la Grèce antique, les "lampadédromies", au cours de laquelle les athlètes se transmettaient un flambeau.Si l'idée est aussitôt approuvée par le ministre de la Propagande, Josef Goebbels, c'est qu'une telle mise en scène ne peut que contribuer à la célébration du régime nazi.En effet, cette flamme olympique évoque les torches qui éclairaient les parades nazies de Nuremberg. Entre autres significations, le feu véhicule une notion de pureté, celle de la "race aryenne" pour les nationaux-socialistes.Revisitant l'histoire antique, les nazis font également du peuple grec un rameau de la civilisation indo-européenne, illustrée par les peuples du Nord, et notamment les Germains.Ce parcours de la flamme olympique permet donc de relier de manière visible l'hellénisme à la germanité. La conception du flambeau qui devait être allumé à Olympie fut confiée à la firme Krupp, mieux connue pour sa fabrication de canons.S'il reste quelque chose de la théâtralité nazie dans l'organisation de la cérémonie, ce parcours de la flamme évoque aujourd'hui l'unité entre les nations, un concept plus conforme à l'esprit olympique.
  • Qui organisa des Jeux olympiques de littérature en 1924 ?

    02:00
    Le baron de Coubertin, le fondateur des Jeux olympiques modernes, tenait beaucoup à associer le "muscle et l'esprit". C'est dire que, pour lui, l'art, sous toutes ses formes, devait figurer au programme des Jeux.Ce fut le cas aux Jeux olympiques de 1912 et de 1920. Mais c'est à l'occasion des Jeux de 1924, à Paris, que l'art devient vraiment partie intégrante de la compétition.En effet, tous les domaines de l'esprit y sont représentés, de la littérature à la peinture, en passant par l'architecture, la sculpture ou la musique.Les artistes sont invités à déposer leurs œuvres dans un certain délai. Elles doivent traiter de thèmes relatifs au sport et répondre à certaines règles : ainsi, les écrits en prose ne doivent pas dépasser 20.000 mots.Les jurys chargés de juger les œuvres en compétition sont composés de noms prestigieux. Ainsi Paul Valéry, Paul Claudel ou la romancière américaine Edith Wharton siègent dans le jury de littérature, alors que des musiciens comme Stravinsky, Ravel ou Gabriel Fauré composent celui de musique.Comme les sportifs, les artistes se voient décerner des médailles, qui vont du bronze à l'or. Les jurys se montrent assez sévères et n'accordent, au total, que 14 médailles.En littérature, c'est avec un livre au titre prédestiné, "Les Jeux olympiques", que l'écrivain Géo-Charles remporte la médaille d'or. Il coiffe sur le poteau une œuvre d'un romancier pourtant plus prestigieux, Henry de Montherlant.Cette médaille est en effet l'heure de gloire d'un amateur d'art, ami du peintre Foujita, de Blaise Cendrars et de Jean Cocteau, qui fut aussi chroniqueur à la radio.Mais la qualité du jury ne répond guère à celle des œuvres présentées. En effet, dans certains domaines, comme l'architecture et la musique, aucune médaille d'or n'est décernée. C'est pire encore pour les architectes, qui ne se voient attribuer aucune médaille, fût-ce de bronze.Ces compétitions artistiques vont pourtant se survivre, dans une certaine indifférence, jusqu'aux Jeux olympiques de 1948, qui se tiennent à Londres. Depuis, le sport a pris toute la place.