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Choses à Savoir ÉCONOMIE

Pourquoi un changement sur la TVA inquiète les autoentrepreneurs ?

La nouvelle mesure du gouvernement concernant la TVA suscite une vive inquiétude parmi les autoentrepreneurs. Cette réforme, qui vise à modifier les seuils de franchise de TVA et à renforcer les obligations déclaratives, risque d'alourdir la charge administrative et financière des microentreprises, mettant en péril leur rentabilité et leur compétitivité.


Un abaissement drastique du seuil de franchise de TVA

À partir du 1ᵉʳ mars 2025, un seuil unique de franchise de TVA sera instauré à 25 000 € pour toutes les activités, remplaçant les seuils précédents qui variaient selon le type d'activité (91 900 € pour la vente de biens et 36 800 € pour les prestations de services). Le seuil majoré, au-delà duquel l'assujettissement devient immédiat, sera fixé à 27 500 €. Cette modification signifie que de nombreux autoentrepreneurs, auparavant exonérés de TVA, devront désormais facturer cette taxe à leurs clients, entraînant une hausse de leurs prix et une complexification administrative.


Un impact financier non négligeable

L’intégration dans le régime de TVA signifie que les autoentrepreneurs devront facturer cette taxe, ce qui risque de rendre leurs services ou produits plus chers et donc moins attractifs, notamment pour les clients particuliers. Par ailleurs, bien que la récupération de la TVA sur les achats professionnels puisse être un avantage, elle ne compense pas toujours la perte de clientèle due à l'augmentation des tarifs.


Une complexité administrative accrue

L’un des attraits du statut d’autoentrepreneur est sa simplicité : peu de formalités comptables, une déclaration de chiffre d’affaires allégée et une fiscalité simplifiée. Avec cette réforme, les autoentrepreneurs devront gérer la collecte et la déclaration de la TVA, ce qui les contraindra à une comptabilité plus rigoureuse et potentiellement à des frais supplémentaires pour un accompagnement comptable.


Un risque pour la pérennité des petites activités

Cette réforme pourrait fragiliser les autoentrepreneurs qui, souvent, démarrent avec peu de moyens et une clientèle encore en développement. Une hausse soudaine des prix et des charges administratives pourrait en pousser certains à abandonner leur activité ou à se tourner vers le travail dissimulé.


En somme, cette réforme de la TVA, bien que justifiée par une volonté d’harmonisation fiscale, fait craindre une précarisation des autoentrepreneurs. Elle risque d'affaiblir un modèle qui a pourtant facilité l'accès à l'entrepreneuriat pour des milliers de travailleurs indépendants.

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  • Pourquoi les touristes boudent-ils les Etats-Unis ?

    02:25|
    Les États-Unis, autrefois l'une des destinations les plus prisées au monde, voient leur attractivité touristique sérieusement s'effriter. Selon un rapport de Tourism Economics publié fin février 2025, le pays pourrait enregistrer une baisse de 5,1 % des entrées de visiteurs étrangers par rapport à 2024 — alors qu’une hausse de 8,8 % était initialement attendue. Cette inversion de tendance inquiète les professionnels du secteur, d’autant que les conséquences économiques pourraient être colossales : jusqu’à 64 milliards de dollars de pertes pour l’industrie touristique américaine en 2025.Plusieurs raisons expliquent ce désamour. La première est d’ordre politique. Le climat généré par l’administration Trump semble peser lourd dans la balance. Les mesures impopulaires et clivantes prises ces derniers mois — notamment l’augmentation des droits de douane visant le Canada, le Mexique, la Chine et l’Union européenne, ou encore les tensions diplomatiques autour de l’Ukraine et Gaza — ont suscité un fort rejet à l’international. Pour Adam Sacks, président de Tourism Economics, ces décisions nourrissent « l’antipathie envers les États-Unis », dissuadant de nombreux voyageurs, notamment en provenance d’Europe de l’Ouest et du Canada.La deuxième raison est économique : le renforcement du dollar. En 2025, la monnaie américaine atteint un niveau élevé, rendant les séjours plus coûteux pour les étrangers. Résultat : les dépenses touristiques sur le sol américain devraient chuter de 10,9 %. Les touristes, en quête de bonnes affaires, se tournent vers des destinations plus abordables.Les conséquences de cette situation sont déjà visibles. Statistics Canada a constaté une baisse de 23 % des passages frontaliers canadiens en février, deuxième recul mensuel consécutif. Du côté des compagnies aériennes, United Airlines note une forte diminution des réservations en provenance du Canada, et une baisse de la demande sur le marché intérieur.Les touristes mexicains et européens ne sont pas en reste, eux aussi freinés par les tensions politiques et la montée des prix. L’alerte est donc lancée pour un secteur qui, aux États-Unis, pèse lourd dans l’économie nationale. Si la tendance se confirme, elle pourrait avoir un impact durable sur l’image du pays et sa place dans le tourisme mondial.
  • Comment fonctionne le nouveau « fonds à 500 euros » pour soutenir l’armée française ?

    02:17|
    Le « fonds à 500 euros » est une initiative lancée par le gouvernement français pour permettre aux citoyens de soutenir directement l'effort de défense nationale, dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes. Il s'agit d'un placement inédit, à la fois patriotique et potentiellement rémunérateur.Concrètement, ce fonds vise à récolter 450 millions d’euros auprès du grand public, sur les 5 milliards nécessaires pour soutenir les entreprises françaises de défense dans leur développement, leur modernisation et leur souveraineté technologique. Le nom « fonds à 500 euros » fait référence au ticket d’entrée indicatif, mais chacun pourra investir plus ou moins selon ses moyens.Ce placement ne prend pas la forme d’un don, mais bien d’un produit d’épargne. Il est conçu pour être attractif : bien que comportant un certain risque, comme tout investissement en capital, il pourrait offrir un rendement estimé à partir de 5 %. Cela représente une opportunité pour les citoyens de faire fructifier leur épargne tout en contribuant à un objectif stratégique national, comme le développement de drones, la cybersécurité, ou le renforcement des chaînes industrielles de défense.Ce fonds ne servira pas à financer les dépenses courantes de l’armée, comme les soldes ou le carburant, mais des projets ciblés et porteurs d’innovation. Il sera géré par Bpifrance, la banque publique d’investissement, avec un engagement de transparence et de traçabilité des fonds investis.Cependant, à ce jour, le fonds n’est pas encore disponible à la souscription. Son lancement a été officiellement annoncé le 20 mars 2025 par Éric Lombard, directeur général de la Caisse des dépôts, mais les modalités précises – date d’ouverture, plateforme de souscription, durée, fiscalité – n’ont pas encore été communiquées. Il est donc conseillé de suivre les annonces de Bpifrance et du ministère de l’Économie pour ne pas manquer sa mise en place.Cette initiative suscite à la fois de l’enthousiasme et des interrogations. Certains saluent ce lien renouvelé entre citoyens et défense nationale, d’autres s’inquiètent de voir le financement militaire en partie confié à l’épargne privée. Reste à voir si ce produit séduira massivement les Français lorsqu’il sera lancé.
  • La CAF peut-elle couper les aides des passoires thermiques ?

    01:21|
    Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, la Caisse d'Allocations Familiales (CAF) a la possibilité de suspendre les aides au logement pour les biens classés comme "passoires thermiques", c'est-à-dire ceux ayant une étiquette énergétique G selon le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Cette mesure vise à inciter les propriétaires à entreprendre des travaux de rénovation énergétique pour améliorer l'efficacité énergétique de leurs biens. Critères de décence énergétiqueUn logement est considéré comme décent s'il offre une performance énergétique minimale. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les logements classés G au DPE sont automatiquement considérés comme non décents. Cette classification entraîne des conséquences sur l'éligibilité aux aides au logement. Processus de suspension des aidesLorsqu'un logement est signalé comme étant une passoire thermique, la CAF peut suspendre le versement des aides au logement pendant une période de 18 mois. Durant cette période, le locataire est autorisé à ne payer que la part du loyer non couverte par l'aide suspendue, ce qui réduit le revenu perçu par le propriétaire. Par exemple, si un locataire bénéficie de 200 euros d'APL pour un loyer de 700 euros, il ne paiera plus que 500 euros pendant la suspension. Si le propriétaire réalise des travaux de rénovation énergétique permettant d'améliorer la performance du logement à au moins la classe F dans les 18 mois, les aides suspendues sont rétroactivement versées. En revanche, si aucune amélioration n'est effectuée dans ce délai, les aides sont définitivement perdues. Objectif de la mesureCette initiative vise à accélérer la transition énergétique en encourageant les propriétaires à rénover leurs biens pour réduire la consommation énergétique et améliorer le confort des locataires. Elle s'inscrit dans une politique plus large de lutte contre la précarité énergétique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. En conclusion, la CAF peut effectivement suspendre les aides au logement pour les passoires thermiques depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, afin d'inciter les propriétaires à entreprendre des travaux de rénovation énergétique et améliorer la qualité du parc locatif.
  • Pourquoi Starbucks a été condamné à payer 50 millions de dollars un livreur ?

    01:15|
    Le 14 mars 2025, un tribunal du comté de Los Angeles a condamné Starbucks à verser 50 millions de dollars à Michael Garcia, un livreur gravement brûlé par une boisson chaude dont le couvercle était mal fixé. Cet incident, survenu le 8 février 2020, a eu des conséquences majeures sur la vie de la victime.Les faitsLe 8 février 2020, Michael Garcia, livreur pour Postmates, se rend au drive-in d'un Starbucks à Los Angeles pour récupérer une commande de trois boissons chaudes "Medicine Ball" (un mélange de thés, de limonade et de miel). Selon la plainte, l'une des boissons, mal fixée dans le porte-gobelets, s'est renversée sur ses jambes dès qu'il a pris le plateau, provoquant des brûlures au troisième degré au niveau de l'entrejambe.Conséquences médicalesLes brûlures ont entraîné des lésions graves, notamment aux organes génitaux, nécessitant plusieurs interventions chirurgicales, dont des greffes de peau. Michael Garcia souffre depuis de douleurs chroniques, de défiguration et de troubles psychologiques liés à l'incident.Procédure judiciaireAccusant Starbucks de négligence pour ne pas avoir correctement sécurisé le couvercle de la boisson, Michael Garcia a porté l'affaire en justice. Après délibération, le jury a reconnu la responsabilité de Starbucks et a ordonné le versement de 50 millions de dollars en dommages et intérêts.Réaction de StarbucksStarbucks a exprimé sa sympathie envers Michael Garcia mais a contesté le verdict, jugeant le montant des dommages et intérêts excessif. La chaîne a annoncé son intention de faire appel de la décision.ImplicationsCette affaire rappelle l'importance pour les entreprises de veiller à la sécurité de leurs produits et services. Elle souligne également les conséquences potentielles d'une négligence, tant sur le plan humain que financier.
  • Quelle nouvelle taxe va coûter cher au boulangers ?

    02:18|
    Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, une nouvelle contribution sur les emballages a été mise en place, suscitant l'inquiétude parmi les boulangers français. Cette mesure, bien que présentée par le gouvernement comme une simplification administrative, est perçue par les professionnels comme une charge supplémentaire dans un contexte déjà marqué par des augmentations de coûts.Origine et objectif de la contributionCette contribution s'inscrit dans le cadre de la Responsabilité Élargie du Producteur (REP), instaurée en 1992, et renforcée par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) promulguée en 2020. L'objectif est d'inciter les producteurs à financer la gestion de la fin de vie de leurs emballages, réduisant ainsi l'impact environnemental lié aux déchets. Modalités de la contributionDeux options s'offrent aux professionnels pour s'acquitter de cette contribution :1. Déclaration au réel : Les artisans déclarent le nombre exact d'emballages utilisés annuellement, ce qui nécessite un suivi précis de chaque type d'emballage distribué.2. Forfait par passage en caisse : Une tarification forfaitaire est appliquée à chaque transaction, indépendamment du nombre ou du type d'emballages utilisés. Pour les boulangers, ce forfait est fixé à 0,0079 € hors taxes par passage en caisse. À titre d'exemple, une boulangerie accueillant 1 000 clients par jour pourrait voir cette contribution s'élever à environ 3 000 € par an.Réactions des boulangersLes boulangers expriment leur mécontentement face à cette mesure, la percevant comme une taxe additionnelle venant s'ajouter à une série de hausses de coûts, notamment des matières premières et de l'énergie. Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française, a déclaré : « Ce n’est pas ça qui va faire fermer une boulangerie mais c’est quand même une taxe supplémentaire. » citeturn0search2Certains artisans craignent que cette contribution n'affecte davantage leurs marges, déjà réduites, et envisagent de répercuter ce coût sur les prix de vente, ce qui pourrait impacter le pouvoir d'achat des consommateurs.Position du gouvernementLe gouvernement insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une nouvelle taxe, mais d'une simplification administrative visant à faciliter le calcul de la contribution pour les artisans. Le ministère de la Transition écologique a déclaré qu'il s'agissait d'une « simplification administrative car le calcul antérieur était trop complexe pour les artisans ». Conséquences potentiellesCette contribution pourrait inciter les boulangers à adopter des pratiques plus écologiques, comme l'utilisation d'emballages réutilisables ou la réduction de leur consommation d'emballages. Cependant, la mise en œuvre de telles pratiques nécessite du temps et des investissements, ce qui peut représenter un défi supplémentaire pour les artisans déjà confrontés à des marges serrées.\En conclusion, bien que cette contribution sur les emballages vise à responsabiliser les producteurs et à réduire l'impact environnemental des déchets, elle est perçue par les boulangers comme une charge financière supplémentaire. La profession appelle à une meilleure concertation avec les autorités pour trouver des solutions équilibrées qui tiennent compte des réalités économiques des artisans tout en poursuivant les objectifs environnementaux.
  • Existe-t-il vraiment 10 catégories de chocolat pour la TVA ?

    02:41|
    La taxation du chocolat en France est un exemple frappant de la complexité fiscale liée à la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA). Cette complexité résulte de la classification détaillée des produits chocolatés, chacun étant soumis à un taux de TVA spécifique en fonction de sa composition, de sa présentation et de son utilisation prévue.1. Taux de TVA applicables au chocolatEn France, les principaux taux de TVA applicables sont :Taux normal de 20 % : Il s'applique à la majorité des biens et services.Taux réduit de 5,5 % : Destiné aux produits considérés comme de première nécessité, notamment certains produits alimentaires.2. Classification détaillée des produits chocolatésLa détermination du taux de TVA applicable aux produits chocolatés dépend de plusieurs critères spécifiques :Chocolat noir : Considéré comme un produit de première nécessité, il est soumis au taux réduit de 5,5 %.Chocolat noir fourré : Malgré sa base de chocolat noir, le fait qu'il soit fourré le soumet au taux normal de 20 %.Chocolat au lait et chocolat blanc : Ces variétés sont taxées au taux normal de 20 %.Chocolat de ménage au lait : Destiné à être fondu pour des préparations pâtissières, il bénéficie du taux réduit de 5,5 %.Bonbons de chocolat : Les produits de la taille d'une bouchée (moins de 20 grammes et 5 centimètres) contenant au moins 25 % de chocolat sont soumis au taux réduit de 5,5 %.Orangettes : Ces confiseries à base d'écorces d'orange confites enrobées de chocolat bénéficient du taux réduit de 5,5 %, même si leur longueur dépasse légèrement 5 centimètres.Pâtes à tartiner : Les pâtes à tartiner contenant du chocolat, comme le Nutella, sont taxées au taux réduit de 5,5 %.Assortiments de chocolats : Lorsqu'un assortiment contient des produits soumis à des taux de TVA différents, une ventilation est nécessaire pour appliquer le taux approprié à chaque composant. Si cette ventilation n'est pas possible, le taux le plus élevé s'applique à l'ensemble.Chocolats de Pâques : Les moulages en chocolat noir sont soumis au taux réduit de 5,5 %. Cependant, si ces moulages sont garnis de produits soumis au taux normal de 20 %, une ventilation des taux est nécessaire.Produits enrobés de chocolat : Les produits où le chocolat représente moins de 25 % du poids total, même s'ils sont de la taille d'une bouchée, sont soumis au taux normal de 20 %.3. Conséquences et critiquesCette multitude de classifications entraîne une complexité administrative pour les producteurs, les distributeurs et les autorités fiscales. Dominique Schelcher, directeur général de Système U, a critiqué cette situation en déclarant que le chocolat compte "pas moins de 10 catégories fiscales pour son taux de TVA", illustrant ainsi la complexité bureaucratique entourant ce produit.Cette complexité peut également prêter à confusion pour les consommateurs, qui ne sont pas toujours informés des différences de taxation selon les types de chocolat. Par exemple, une tablette de chocolat noir est taxée à 5,5 %, tandis qu'une tablette de chocolat au lait est taxée à 20 %, sans que cette distinction soit nécessairement visible sur le prix final...
  • Pourquoi les oeufs sont-ils plus rares dans les supermarchés ?

    01:45|
    Depuis quelques jours, des difficultés à trouver des œufs dans les supermarchés français ont été observées. Cette situation résulte principalement d'une augmentation significative de la demande, sans que la production nationale ne soit en cause.En effet, l'œuf est considéré comme un "produit anti-crise" en raison de son coût relativement bas par rapport à d'autres sources de protéines. Cette caractéristique a conduit les consommateurs à en acheter davantage, notamment en période d'inflation. Ainsi, les Français ont consommé en moyenne 224 œufs par personne l'an dernier, contre 200 en 2013.De plus, le mois de mars est traditionnellement une période de forte consommation d'œufs. Les conditions hivernales influencent nos habitudes alimentaires, et l'industrie agroalimentaire accroît sa demande pour préparer des produits tels que les crèmes glacées pour l'été. Par ailleurs, le ramadan, période durant laquelle la consommation d'œufs augmente légèrement, contribue également à cette tension sur les stocks.Malgré ces tensions, les professionnels de la filière se veulent rassurants. Loïc Coulombel, du Centre national pour la promotion de l'œuf (CNPO), affirme qu'il n'y a "aucun signe d'une pénurie en France". Il reconnaît toutefois que la production a baissé de 8 % depuis 2022, notamment en raison de la grippe aviaire, ce qui peut entraîner des tensions ponctuelles sur les approvisionnements.En somme, les difficultés actuelles à trouver des œufs dans les supermarchés français sont principalement dues à une demande accrue, combinée à des facteurs saisonniers et culturels. Cependant, la situation ne relève pas d'une pénurie généralisée, et des mesures sont en cours pour ajuster l'offre à cette demande croissante.
  • Qu'est-ce que le fléau du “no-show” ?

    02:12|
    Le "no-show", ou l’absence d’un client ayant réservé une table sans prévenir, est un véritable problème pour les restaurateurs. Ce phénomène entraîne des pertes financières importantes et une mauvaise gestion des tables, surtout dans les établissements où le taux de remplissage est crucial. Selon les professionnels du secteur, le no-show représente jusqu’à 20 % des réservations dans certains restaurants, un chiffre alarmant qui pousse les restaurateurs à trouver des solutions efficaces pour y remédier.Pourquoi le no-show est-il un problème ?Lorsqu’un client ne se présente pas sans annuler, la table reste inoccupée alors qu’elle aurait pu être attribuée à un autre client. Pour un restaurant, cela signifie une perte de chiffre d’affaires, une augmentation du gaspillage alimentaire, et parfois une surcharge de travail inutile pour le personnel. Dans les établissements gastronomiques ou à capacité limitée, où chaque couvert compte, ces absences impromptues peuvent mettre en péril l’équilibre financier du restaurant.Les solutions mises en place pour limiter le no-showFace à ce problème, les restaurateurs et les plateformes de réservation ont développé plusieurs stratégies, dont certaines s’appuient sur l’intelligence artificielle (IA) pour anticiper les comportements des clients peu fiables.1. La suppression des comptes des clients récidivistesLa plateforme TheFork a mis en place une mesure radicale en supprimant les comptes des utilisateurs ayant cumulé quatre réservations non honorées. Depuis l’application de cette règle en fin 2024, des centaines de comptes ont été désactivés et le taux de no-show a déjà baissé de 10 %. 2. L’intelligence artificielle pour repérer les profils à risqueGrâce à l’analyse des historiques de réservation, certaines plateformes détectent les clients susceptibles de ne pas se présenter. Ces profils à risque peuvent être soumis à des mesures spécifiques, comme une demande de confirmation supplémentaire avant le jour de la réservation. 3. La prise d’empreinte bancaire ou le prépaiementComme pour les hôtels ou les compagnies aériennes, certains restaurants demandent désormais une empreinte bancaire au moment de la réservation. D’autres imposent un prépaiement partiel ou total, notamment pour les tables gastronomiques ou lors des périodes de forte affluence. 4. Le renforcement des rappels et confirmationsCertains restaurants envoient plusieurs rappels avant le jour J : SMS, e-mails, notifications sur les applications de réservation. Certains demandent aux clients de confirmer activement leur venue la veille ou quelques heures avant leur réservation. 5. La mise en place d’une liste noireCertains établissements tiennent une liste des clients indélicats et peuvent refuser leurs futures réservations. Grâce à ces nouvelles méthodes, le no-show recule progressivement, offrant aux restaurateurs plus de sécurité et une meilleure gestion de leur activité.
  • Qui sont les 75.000 « ultras riches » de France ?

    01:55|
    Selon une étude récente de la Direction générale des finances publiques (DGFiP), les 0,1 % des foyers fiscaux français les plus aisés, soit environ 74 500 foyers, déclarent un revenu fiscal annuel supérieur à 463 000 euros. Revenus moyens et compositionCes foyers perçoivent en moyenne 1 030 000 euros par an, un montant nettement supérieur à la moyenne nationale de 32 000 euros. Leurs revenus se composent principalement de :Revenus du capital : Une part significative provient de revenus de capitaux mobiliers, tels que les dividendes et les intérêts.Salaires et traitements : Une autre portion notable est constituée de rémunérations issues de leur activité professionnelle.Ces sources de revenus sont plus volatiles que celles du reste de la population, étant davantage influencées par les fluctuations économiques et les modifications législatives.Évolution des revenusEntre 2003 et 2022, le revenu moyen de ces foyers a augmenté de 4,7 % par an en moyenne (3,0 % en termes réels), contre 2,0 % pour le reste des foyers (0,5 % en termes réels). Cette croissance a contribué à une concentration accrue des revenus sur cette période, bien que de manière relativement limitée.Patrimoine immobilierLe patrimoine immobilier moyen de ces foyers s'élève à 4,6 millions d'euros en 2022, selon les déclarations à l'impôt sur la fortune immobilière (IFI), contre 250 000 euros pour les autres foyers. Ce patrimoine a augmenté de près de 18 % entre 2017 et 2022.En 2016, dernière année de déclaration à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), qui couvrait à la fois le patrimoine immobilier et mobilier, le patrimoine moyen total de ces foyers s'élevait à 10,2 millions d'euros, après avoir presque doublé depuis 2003. Il était alors composé à 21 % de patrimoine immobilier et à 79 % de patrimoine mobilier.Caractéristiques sociodémographiquesLes foyers les plus aisés présentent des caractéristiques distinctes :Propriétaires de leur résidence principale : Ils sont très majoritairement propriétaires de leur habitation principale.Situation matrimoniale : Ils sont davantage en couple que le reste de la population.Âge : Ils sont généralement plus âgés que la moyenne nationale.Stabilité dans la catégorie des hauts revenusLes mouvements d'entrée et de sortie de la catégorie des plus hauts revenus sont rares, indiquant une certaine stabilité au sein de ce groupe.ConclusionLes 74 500 foyers français les plus aisés se distinguent par des revenus et un patrimoine nettement supérieurs à la moyenne nationale. Leur richesse provient principalement de revenus du capital et de rémunérations élevées, et leur patrimoine est majoritairement composé d'actifs mobiliers et immobiliers. Ces foyers sont généralement plus âgés, en couple et propriétaires de leur résidence principale, reflétant une stabilité financière et sociale notable.