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Choses à Savoir ÉCONOMIE

A partir de quel montant paie-t-on l’impot sur le revenu en France ?

Les sommes dues au titre de l'impôt sur le revenu pèsent lourd dans le budget de certains contribuables. En revanche, d'autres n'ont rien à payer au fisc. Mais à partir de quel montant sont-ils déclarés non imposables ?

 

Il est calculé en fonction du barème. Cet élément de calcul est progressif. Il se compose de tranches de revenus, dont chacune correspond à un taux d'imposition. Ainsi, les contribuables rattachés à la tranche 1 ne paient pas d'impôt, alors que ceux relevant de la tranche 5 sont imposés à hauteur de 45 % de leur revenu.

 

Le montant à payer ne dépend pas seulement des revenus, mais aussi de la situation personnelle et de la composition du foyer.

 

Les seuils à ne pas dépasser

 

Le barème progressif de l'impôt sur le revenu est déterminé par le projet de loi de finances initiale (LFI), transmis au Parlement par le gouvernement. De fait, ce barème est modifié chaque année, pour tenir compte de l'évolution des prix.

 

Compte tenu des prévisions d'inflation, le barème pour 2025 doit être revalorisé de 2 %. Ainsi, le seuil de revenus à ne pas dépasser, dans la première tranche du barème, qui concerne les personnes non imposables, passe à 11 520 euros, contre 11 294 euros en 2024.

 

Rappelons que les revenus pris en compte, pour déterminer le montant de l'impôt pour 2025, sont ceux de 2024.

 

Mais ce seuil de 11 520 euros peut être trompeur. En effet, d'après la loi de finances de 2024, une personne seule et sans enfants est exonérée d'impôt jusqu'à hauteur de 16 762 euros de revenus nets annuels. Une somme obtenue après avoir retranché un abattement de 10 % pour frais professionnels.

 

Autrement dit, une personne seule, et sans enfants, déclarant jusqu'à 18 624 euros en 2023 n'avait aucun impôt à payer. Si l'on tient compte de la revalorisation de 2 %, ce même contribuable sera exempté d'impôt, en 2025, s'il n'a pas déclare plus de 18 996 euros en 2024.

 

Enfin, une personne devant moins de 61 euros d'impôt ne devra rien au fisc non plus.

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  • Qui détient la dette française ?

    02:04|
    La dette de la France atteint un montant préoccupant. En 2024, elle devrait encore augmenter de plus de 52 milliards, pour s'établir à près de 3 160 milliards d'euros, soit une augmentation de plus de 58 milliards d'euros par rapport à l'année précédente. Cette somme représente plus de 110 % du PIB. Par ailleurs, la France devant emprunter davantage en 2024, 285 milliards d'euros, contre 270 milliards en 2023, le remboursement de la dette publique pourrait devenir, d'ici 2027, le premier poste de dépenses dans le budget de l'État. La prépondérance des prêteurs étrangers Il est légitime de se demander qui détient cette dette. Contrairement à d'autres pays, où les obligations et les bons du Trésor émis par l'État sont surtout entre les mains de nationaux, plus de la moitié de ces titres, en France, sont détenus par des investisseurs étrangers. Parmi ces créanciers, on peut citer des fonds de pension et des banques, dont la Banque centrale européenne (BCE), qui détient près d'un quart de la dette française. D'après les chiffres de la Banque de France, ces derniers en possèderaient plus de 51 % . Il faut noter que plus des deux tiers de ces prêteurs sont des Européens. Le chiffre peut sembler élevé, surtout si on le compare à la situation du début des années 2000, où seulement 28,7 % des obligations émises étaient aux mains d'investisseurs étrangers. Mais il est en net recul par rapport au début des années 2010, où les prêteurs étrangers ont détenu jusqu'à 70 % de la dette française. Dans ce domaine, la France occupe une situation moyenne parmi les pays de l'OCDE. Elle se place en effet à la 5e place en termes de détention de la dette par des non-résidents. Elle est largement derrière la Finlande, dont 60 % de la dette est détenue par des prêteurs étrangers, mais se situe au même niveau, ou à peu près, que l'Allemagne, l'Irlande ou le Danemark. Malgré ces chiffres alarmants, les obligations françaises trouvent encore preneurs, ce qui prouve que les investisseurs étrangers ont toujours confiance dans l'économie de notre pays.
  • Qu’est-ce que la batterie THAAD antimissiles ?

    02:08|
    Depuis l'attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023, l'État hébreu doit se défendre contre des menaces venues du Hezbollah libanais et de l'Iran. Jugé pourtant très efficace, le système de défense antiaérienne d'Israël, baptisé le "dôme de fer", a pourtant montré quelques défaillances. En effet, les missiles lancés par l'Iran, le 1er octobre dernier, et les roquettes récemment tirées par le Hezbollah, ont été moins facilement arrêtées. Cette dernière attaque aurait même fait des victimes dans la population israélienne. Une aide américaine bienvenue Cette moindre efficacité du dôme de fer a incité les Américains à renforcer le système de défense israélien. En effet, les États-Unis ont décidé d'installer en Israël une batterie de défense anti-missiles baptisée THAAD. Cette décision montre à quel point l'alliance traditionnelle entre les deux pays est plus solide que jamais. Ce système de défense antiaérienne, qui sera manœuvré par des militaires américains, se compose de 6 à 9 lanceurs, pouvant propulser entre 48 et 72 missiles d'interception. Le dispositif est capable d'intercepter des missiles dont la portée est de moins de 1 000 kilomètres. Mais il peut aussi arrêter les missiles pouvant atteindre un objectif situé entre 3 000 et 5 000 kilomètres. Or, l'Iran utilise précisément de tels missiles, de portée intermédiaire. Ce bouclier semble donc bien adapté au type de menace contre laquelle Israël devra sans doute se garder dans un proche avenir. D'autant que cette batterie est également capable de connaître la vitesse des missiles lancés, ce qui lui permet d'ajuster la riposte. Le système THAAD sera d'autant plus efficace qu'il est conçu pour détruire des missiles volant à haute altitude. Les ogives tirées par la batterie grimpent jusqu'à 150 kilomètres, ce qui leur permet d'anéantir les missiles évoluant dans la haute atmosphère. Une aubaine pour Israël, car le dôme de fer intercepte surtout les missiles évoluant à faible altitude. Ce n'est pas la première fois qu'un tel dispositif est déployé sur le sol israélien. Mais cette nouvelle batterie viendra compléter, de manière plus efficace, un système de défense qui a montré certaines lacunes.
  • Peut-on taxer les propriétaires de chiens ?

    02:09|
    Oui, et l’Allemagne le fait ! Dans ce pays, les propriétaires de sont soumis à une taxe spécifique appelée Hundesteuer. Cette taxe existe depuis le début du XXe siècle et vise à réguler la population canine tout en contribuant aux finances publiques pour gérer les infrastructures liées aux animaux, comme les parcs pour chiens ou les services de nettoyage. Voici un article détaillant cette taxe. La Taxe Canine en Allemagne : Une Tradition Fiscalisée En Allemagne, être propriétaire d’un chien ne se limite pas à fournir nourriture, soins et affection. Les propriétaires de chiens sont également soumis à une taxe annuelle appelée Hundesteuer (taxe canine). Cette taxe, en vigueur depuis 1910, varie selon les villes et les Länder (États fédéraux) et a pour but de limiter le nombre de chiens, ainsi que de financer les services publics destinés à la gestion des animaux domestiques. Montant de la taxe Le montant de la Hundesteuer dépend de plusieurs facteurs, notamment la municipalité et le nombre de chiens possédés. Par exemple, à Berlin, un propriétaire doit payer environ 120 euros par an pour un chien. Si la personne possède un deuxième chien, cette somme peut monter à 180 euros par an. Les chiffres peuvent être encore plus élevés dans certaines grandes villes. À Munich, la taxe pour un chien est de 100 euros par an, tandis que pour un deuxième chien, elle passe à 200 euros. La ville de Hambourg, quant à elle, impose une taxe de 90 euros pour un premier chien et 150 euros pour chaque chien supplémentaire. Exemptions et réductions Certaines catégories de chiens sont exemptées ou bénéficient de réductions. Par exemple, les chiens d'assistance, tels que les chiens-guides pour les personnes aveugles, ainsi que les chiens utilisés par les forces de l'ordre, ne sont pas soumis à cette taxe. De plus, dans certaines régions, des réductions sont accordées pour les chiens adoptés dans les refuges afin d’encourager les adoptions et de réduire le nombre d'animaux abandonnés. Objectifs et critiques L’objectif principal de la Hundesteuer est de contrôler la population canine en incitant les citoyens à bien réfléchir avant de prendre la responsabilité de posséder un animal. Les revenus générés par cette taxe sont utilisés pour financer des infrastructures spécifiques, comme des parcs pour chiens, des sacs de déjection canine mis à disposition dans les rues, et les services de nettoyage. Toutefois, cette taxe est également critiquée. De nombreux propriétaires estiment qu’elle constitue une charge financière disproportionnée, surtout pour les personnes à revenu modeste. Certains considèrent également qu’elle n’a qu’un impact limité sur la gestion de la population canine, étant donné que des chiens non déclarés échappent à cette taxe. En conclusion La taxe canine en Allemagne est un exemple unique de régulation par la fiscalité dans un pays où les chiens occupent une place importante dans la vie quotidienne. Bien que critiquée par certains, elle permet aux municipalités de mieux gérer la cohabitation entre humains et animaux dans les espaces publics, tout en générant des revenus pour améliorer les infrastructures. Les propriétaires de chiens doivent donc non seulement se préparer aux responsabilités habituelles d’un animal de compagnie, mais également prévoir cette dépense supplémentaire dans leur budget annuel.
  • Pourquoi les billets de train pour Noël sont-ils si chers ?

    01:36|
    Il est possible, depuis le 2 octobre, de réserver son billet de train pour Noël. Dans l'ensemble, les voyageurs doivent s'attendre à le payer plus cher. Surtout s'ils s'y prennent au dernier moment. En effet, selon les principes du "yield management (ou "tarifs dynamiques" en français), les prix augmentent avec la demande. Plus les trains se remplissent, plus vous payez cher. Pour profiter d'un tarif avantageux, il vaut donc mieux acheter son billet à l'avance, alors que les trains sont encore à moitié vides. Il s'agit d'une application classique de la loi de l'offre et de la demande, que la SNCF préfère voir comme une manière d'"optimiser le remplissage des trains". Une augmentation des tarifs en 2024 Si prendre le train pour Noël coûtera plus cher en 2024 que l'année précédente, c'est encore pour une autre raison. De fait, le prix des billets TGV a augmenté de 2,6 % au début de l'année. Pour la SNCF, il s'agissait de s'aligner sur la hausse des prix liée à l'inflation. Mais cette hausse succédant à une augmentation de 5 % en 2023, les usagers commencent à trouver la note un peu lourde. D'autant que, si l'on en croit l'Autorité de régulation des transports, les tarifs des TGV auraient plutôt progressé de 7 % depuis le début de l'année. Quant aux passagers souhaitant se reporter sur les trains moins chers, ils ne sont pas mieux lotis. D'après le même organisme, en effet, le prix des Ouigo aurait augmenté, en moyenne, de 10 % pendant la même période. Par ailleurs, les passagers ont parfois du mal à comprendre des grilles tarifaires assez confuses. Depuis longtemps, des associations critiquent un certain manque de transparence à cet égard. Quoi qu'il en soit, la SNCF exclut de nouvelles augmentations d'ici à la fin de l'année. De quoi mettre un peu de baume au cœur de passagers, qui, malgré tout, restent fidèles, dans leur ensemble, à ce mode de transport. En effet, quelque 122 millions de personnes ont pris le train en 2023.
  • Comment le système heures creuses/heures pleines va-t-il évoluer ?

    01:53|
    Les Français connaissent bien ce dispositif, qui module le prix de l'électricité en fonction du moment où elle est consommée. Ainsi préfèrent-ils faire tourner la machine à laver durant les heures creuses, qui vont en principe de 20 h à 8 h du matin et de midi à 17 heures. La note sera moins élevée que pour une utilisation pendant les heures pleines. En moyenne, le tarif en heures creuses est inférieur de 25 % à ce qu'il est en heures pleines. Les consommateurs y ont d'autant plus recours que le prix de l'énergie n'a cessé d'augmenter ces dernières années. Cependant, les habitudes de nos compatriotes vont changer. En effet, ce système bien rodé devrait être modifié en 2025. ...Modifié en 2025 Le principal changement, par rapport au dispositif actuel, c'est que les horaires des heures creuses ne seront pas uniformes toute l'année. Ils dépendront désormais des saisons et ne seront pas les mêmes en été et en hiver. D'après ses concepteurs, ce nouveau système tient mieux compte de la variation de consommation tout au long de l'année. Il se base aussi sur les modalités actuelles de production de l'électricité. Ainsi, durant la saison froide, les heures creuses seraient toujours situées durant la nuit. Ce qui éviterait une surconsommation électrique pendant la journée. La saison estivale, en revanche, devrait voir une modification des horaires réservés aux heures creuses. De fait, des panneaux solaires de plus en plus nombreux produisent plus d'électricité qu'en hiver. Il paraît donc judicieux de prévoir des heures creuses durant les après-midis d'été, à un moment où, en plus, la consommation d'électricité est faible. Cette nouvelle grille horaire semble en effet mieux adaptée à l'évolution des modes de production de l'électricité. À l'époque où le dispositif a été mis en place, dans les années 1960, l'électricité d'origine nucléaire, qui était la plus fréquente, était davantage produite durant la nuit. Aujourd'hui, elle s'adapte plus facilement à la demande. Une telle évolution, jointe à la montée en régime de l'énergie solaire, explique en partie la nouvelle répartition des horaires affectés aux heures creuses.
  • Pourquoi vous ne pourrez plus voler sur Ryanair sans téléphone ?

    02:00|
    La digitalisation de la société continue à progresser à grands pas. Le secteur aérien n'est pas le dernier à être touché par ce phénomène. La compagnie low cost Ryanair vient ainsi d'annoncer la fin programmée des cartes d'embarquement papier. À compter du 1er mai 2025, les formalités d'enregistrement devront se faire par le biais de l'application. Au lieu du traditionnel billet papier, les passagers auront à présenter leur téléphone, sur lequel figurera la carte d'embarquement. Les voyageurs rétifs à l'informatique ou ne disposant pas d'un téléphone portable devront chercher une autre compagnie aérienne. Réduire les coûts Cette évolution vers des services toujours plus numérisés était déjà perceptible. Ainsi, les passagers préférant s'enregistrer sur place devaient payer un surcoût de 55 euros. Par ailleurs, la compagnie espère que des voyageurs toujours plus nombreux utiliseront l'application. Selon les prévisions, la proportion d'utilisateurs devrait passer de 60 à 80 % d'ici à la fin de l'année. Si elles se réalisent, il devrait être plus facile de passer au tout numérique. L'objectif affiché du patron de Ryanair, l'homme d'affaires irlandais Michael O'Leary, est de réduire les coûts. En effet, la généralisation des billets numériques entraînera la disparition des comptoirs d'enregistrement et donc la suppression de nombreux emplois. Le PDG de la compagnie irlandaise a d'ailleurs d'autres arguments à mettre en avant. Il rappelle ainsi que, grâce à cette diminution des dépenses d'exploitation de la compagnie, Ryanair continuera de proposer des billets bon marché à ses clients. Michael O'Leary insiste également sur le bon fonctionnement de l'application, qui fournit aux passagers toutes les indications nécessaires. Il répond aussi, par avance, à ceux qui ne manqueront pas d'évoquer une possible panne de téléphone. Les voyageurs à qui il arriverait une pareille mésaventure n'ont pas à s'inquiéter. D'après le patron de Ryanair, il suffira qu'ils présentent leur passeport, et que leur nom figure sur la liste des passagers, pour qu'ils puissent embarquer à bord de l'avion. Il n'est pas sûr que cette nouvelle politique d'enregistrement convienne aux personnes âgées et à toutes celles qui se sentent peu à l'aise dans le maniement des outils numériques.
  • Le niveau de vie des retraités est-il vraiment supérieur à la moyenne ?

    01:55|
    Alors que le gouvernement a décidé le report de la revalorisation des pensions au 1er juillet 2025, la question du niveau de vie des retraités est toujours d'actualité. Selon une étude réalisée par un cabinet de conseil économique, qui s'appuie sur les chiffres de L'Insee et du Conseil d'orientation des retraites, il serait plus élevé, en moyenne, que celui des actifs. À condition, cependant, d'inclure dans les ressources des retraités les revenus du patrimoine. De ce point de vue, les seniors propriétaires sont avantagés, car ils sont plus de 60 % à avoir remboursé leur emprunt immobilier, contre 17 % chez les moins de 50 ans. Si l'on ne tient pas compte des revenus du patrimoine, les retraités avaient, en 2021, un revenu moyen de 2 188 euros, contre 2 489 euros pour les actifs. Si l'on prend en considération ce patrimoine, et notamment les loyers que les propriétaires seniors n'ont plus à payer, les retraités auraient un niveau de vie correspondant à 107,8 % de celui de l'ensemble des ménages, le chiffre étant de 106 % pour les actifs. Une étude fondée sur des chiffres anciens Il faut cependant relativiser les conclusions données par cette étude. En effet, elle repose sur des chiffres de 2019, ce que ses auteurs ne contestent pas. Or, depuis cette date, la situation des retraités a changé. En effet, leur niveau de vie n'a cessé de progresser entre 1970 et le milieu des années 1990, pour devenir équivalent de celui de l'ensemble de la population. Puis, à partir de 2017, et surtout de 2019, le niveau de vie des retraités a commencé à baisser, même en tenant compte des loyers "imputés", autrement dit ceux qu'ils auraient à payer s'ils étaient locataires. Cette évolution s'explique notamment par la baisse du chômage et la prise de mesures en faveur des actifs, comme l'instauration de la prime d'activité par exemple. D'après le Conseil d'orientation des retraites, cette érosion du niveau de vie des retraités devrait se poursuivre dans les décennies à venir.
  • Comment sont imposés les revenus des bitcoins ?

    02:12|
    Les cryptomonnaies, dont les bitcoins sont les plus connues, ont le vent en poupe. Les investisseurs désireux de diversifier leurs placements apprécient les rendements relativement élevés qu'elles sont susceptibles d'atteindre. Et ce d'autant qu'il existe aujourd'hui des cryptomonnaies aux cours moins volatils, appelés justement des "stablecoins". Mais les possesseurs de ces monnaies virtuelles s'interrogent parfois sur leur fiscalité. Celle-ci ne s'applique qu'aux plus-values réalisées lors de la cession de ces "cryptoactifs", comme on les appelle parfois. ...Pour les particuliers Un particulier n'est redevable de l'impôt que si la cession de ses cryptomonnaies lui a permis de réaliser, dans l'année, des plus-values supérieures à 305 euros. Ces plus-values se calculent en soustrayant du prix total d'acquisition le prix de cession. Une plus-value n'est imposable que si son prix de vente est converti en une devise "matérielle", comme l'euro par exemple. La fiscalité s'applique sur ces plus-values au-delà de la somme de 305 euros, quelle que soit la fréquence des transactions opérées. Le contribuable a alors le choix entre deux solutions. Il peut d'abord souhaiter que ses gains soient soumis à l'impôt sur le revenu. Mais il peut lui préférer le prélèvement forfaitaire unique (PFU), aussi appelé "flat tax", qui se compose de l'impôt au barème de 12,8 % et des prélèvements sociaux, à hauteur de 17,2 % Chaque contribuable choisira la solution qui lui paraît le mieux servir ses intérêts. Ainsi, une personne non imposée ne paiera, en choisissant le PFU, que les prélèvements sociaux. Par ailleurs, certains particuliers exercent une activité de "minage". Leur rôle est de sécuriser le réseau qui permet le fonctionnement des cryptomonnaies et de valider les transactions. En contrepartie de ce travail, le "mineur" reçoit des cryptomonnaies. Les gains qu'il tire de cette activité sont imposés au titre des bénéfices non commerciaux (BNC). ...Et pour les entreprises Les cryptomonnaies font partie du portefeuille de placements de certaines entreprises. Une fiscalité s'applique également aux gains générés par la vente de ces actifs. Jusqu'au 31 décembre 2022, ces plus-values étaient imposées au titre des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Depuis le 1er janvier 2023, elles relèvent des bénéfices non commerciaux (BNC).