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La base

Les assassinats de Présidents américains

Les assassinats de présidents américains constituent des événements marquants de l'histoire des États-Unis, souvent chargés de conséquences politiques et sociales profondes. On en compte quatre dans l'histoire de ce pays.


Abraham Lincoln (1809-1865) fut le premier président américain assassiné. Le 14 avril 1865, John Wilkes Booth, un acteur et sympathisant confédéré, tira sur Lincoln au Ford's Theatre à Washington, D.C. Lincoln succomba à ses blessures le lendemain. Cet assassinat survint à la fin de la guerre civile, plongeant le pays dans un profond deuil.


James A. Garfield (1831-1881), le 20e président, fut assassiné le 2 juillet 1881 par Charles J. Guiteau, un avocat déséquilibré et déçu de ne pas avoir obtenu un poste gouvernemental. Garfield mourut des suites de ses blessures le 19 septembre 1881. Cet événement mit en lumière les failles du système de patronage politique et mena à des réformes de la fonction publique.


William McKinley (1843-1901), le 25e président, fut abattu le 6 septembre 1901 par Leon Czolgosz, un anarchiste, lors d'une réception à Buffalo, New York. McKinley succomba à ses blessures le 14 septembre 1901. Son assassinat sensibilisa le pays à la menace anarchiste et entraîna une répression des mouvements anarchistes.


John F. Kennedy (1917-1963), le 35e président, fut assassiné le 22 novembre 1963 à Dallas, Texas. Lee Harvey Oswald fut accusé de son meurtre, mais il fut lui-même tué deux jours plus tard par Jack Ruby, un propriétaire de boîte de nuit. Cet assassinat reste entouré de controverses et de théories du complot, malgré les conclusions de la Commission Warren, qui détermina qu'Oswald avait agi seul.


Ces assassinats ont eu des répercussions majeures sur la politique américaine. La mort de Lincoln retarda la reconstruction post-guerre civile. Garfield et McKinley poussèrent à des réformes administratives et à une vigilance accrue contre l'anarchie. L'assassinat de Kennedy marqua le début d'une période de troubles et de changements sociaux dans les années 1960.


Chacun de ces assassinats a révélé des vulnérabilités dans la sécurité présidentielle et a conduit à des améliorations dans les protocoles de protection des présidents, influençant durablement la politique et la société américaines.

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  • Le Comte de Monte-Cristo

    02:38|
    Rediffusion Le Comte de Monte-Cristo** est un roman d'aventure écrit par Alexandre Dumas, publié pour la première fois en feuilleton entre 1844 et 1846. C'est l'une des œuvres les plus célèbres de Dumas et un classique de la littérature mondiale, connu pour son intrigue complexe et ses thèmes de vengeance, de justice et de rédemption.
  • La séparation des pouvoirs

    02:17|
    La séparation des pouvoirs est un concept fondamental en philosophie politique et en droit, qui vise à éviter les abus de pouvoir. Il repose sur une idée simple mais puissante : il ne faut jamais confier tous les pouvoirs à une seule personne ou à un seul groupe, car cela conduit à la tyrannie.Trois pouvoirs bien distinctsLe principe repose sur la distinction entre trois grandes fonctions dans un État :1. Le pouvoir législatif :➤ Il fait les lois.➤ Exemples : le Parlement (Assemblée nationale et Sénat en France), le Congrès aux États-Unis.2. Le pouvoir exécutif :➤ Il met en œuvre les lois.➤ Exemples : le président de la République, le gouvernement, les ministères, la police.3. Le pouvoir judiciaire :➤ Il juge ceux qui enfreignent la loi et arbitre les conflits.➤ Exemples : les juges, les tribunaux, les cours de justice.Montesquieu : le penseur cléLe philosophe français Montesquieu est le principal théoricien de ce principe. Dans son ouvrage « De l’esprit des lois » (1748), il écrit une phrase célèbre :« Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser. »Il affirme que pour qu’un gouvernement reste juste, il faut que chaque pouvoir limite les deux autres, comme un système d’équilibre. Ce mécanisme s’appelle parfois aussi le « système de freins et contrepoids » (checks and balances).Pourquoi c’est si important ?Quand tous les pouvoirs sont concentrés entre les mêmes mains :les lois peuvent être injustes ou écrites pour servir des intérêts particuliers ;les lois peuvent ne pas être respectées (ou manipulées) par ceux qui les appliquent ;la justice peut être influencée ou empêchée.La séparation des pouvoirs garantit donc :la liberté des citoyens ;l’équilibre des institutions ;la limitation du pouvoir d’un seul individu ou parti.Et dans la réalité ?Dans les démocraties modernes, ce principe est souvent partiellement appliqué, avec des adaptations :En France, le président a un pouvoir fort (exécutif), mais il ne peut pas faire la loi sans le Parlement (législatif).Aux États-Unis, le Congrès (législatif), le président (exécutif) et la Cour suprême (judiciaire) sont vraiment séparés et peuvent se bloquer mutuellement.En résumé :La séparation des pouvoirs est un principe démocratique selon lequel les fonctions de faire la loi, de l’appliquer et de juger doivent être confiées à des organes différents, pour éviter les dérives autoritaires et protéger les libertés fondamentales.
  • La main invisible

    02:49|
    La “main invisible” est une idée célèbre développée au XVIIIe siècle par Adam Smith, philosophe écossais considéré comme le père de l’économie moderne. Ce concept apparaît principalement dans son ouvrage "La richesse des nations" (1776), et il reste aujourd’hui au cœur de la pensée économique libérale. Mais que signifie-t-il exactement ?Une main invisible… qui guide les intérêts individuelsL’idée de base est la suivante :En poursuivant leur intérêt personnel, les individus contribuent malgré eux à l’intérêt général.Prenons un exemple simple : un boulanger ne fabrique pas du pain pour faire plaisir à ses clients, mais pour gagner sa vie. Pourtant, grâce à lui, tout un quartier peut se nourrir. Il sert donc, sans le vouloir, un intérêt collectif.Adam Smith explique que ce mécanisme fonctionne sans qu’il y ait besoin d’un plan global ou d’un ordre centralisé. Chacun agit selon ses propres intérêts (gagner de l’argent, vendre un bien, obtenir un service…), et une sorte d’équilibre se forme naturellement sur le marché. Cette force invisible qui régule les comportements s’appelle… la main invisible.Le marché comme régulateur naturelSelon Smith, dans une économie de marché libre et concurrentielle, la main invisible permet :une allocation efficace des ressources ;un équilibre entre l’offre et la demande ;une baisse des prix grâce à la concurrence.Autrement dit, pas besoin que l’État contrôle tout : le marché s’autorégule, tant que les règles sont justes et les acteurs libres.Ce que la main invisible ne dit pasAttention : Adam Smith n’était pas naïf. Il savait que ce mécanisme ne fonctionne que si certaines conditions sont réunies, comme :la transparence de l’information (les acheteurs et vendeurs doivent être bien informés) ;la concurrence (pas de monopole ou de cartel) ;l’absence de triche (fraude, corruption, exploitation).Il ne s’opposait pas non plus à toute intervention de l’État. Il pensait que l’État devait :garantir la justice ;protéger les citoyens (armée, police) ;financer certaines infrastructures utiles à tous (routes, écoles…).Pourquoi ce concept est toujours cité ?La main invisible est souvent utilisée pour défendre le libéralisme économique, c’est-à-dire l’idée que les marchés libres sont plus efficaces que l’intervention publique.Mais ce concept a aussi été critiqué, notamment après les crises économiques (comme celle de 2008), où l’on a vu que le marché ne s’autorégule pas toujours, surtout quand des acteurs deviennent trop puissants.
  • Les Barbaresques

    02:45|
    Les Barbaresques étaient des pirates originaires du Maghreb, notamment des régions côtières actuelles de l’Algérie, de la Tunisie, du Maroc et de la Libye. Leur nom vient de « Berbères », les populations locales, mais aussi de l’appellation européenne des côtes d’Afrique du Nord : la « Barbarie ». Ces pirates ont surtout été actifs entre le XVIe et le XIXe siècle, et leur activité principale était la piraterie maritime… mais pas seulement.Des pirates pas comme les autresContrairement à l’image populaire du pirate indépendant, les Barbaresques agissaient souvent pour le compte de puissances politiques. Les principales villes corsaires – Alger, Tunis et Tripoli – étaient sous la domination de l’Empire ottoman, mais elles jouissaient d’une certaine autonomie. Les dirigeants locaux, appelés « dey » ou « bey », autorisaient ces corsaires à attaquer les navires chrétiens en échange d’une part du butin.Leur spécialité : la courseLa « course » est une forme de piraterie légale. Les corsaires barbaresques avaient des lettres de course, sortes de licences délivrées par leur autorité politique, qui leur permettaient d’attaquer les navires ennemis de manière autorisée. En échange, ils devaient partager leurs prises (butins, navires, prisonniers) avec leur ville d’origine. Ces attaques visaient surtout les bateaux marchands européens en Méditerranée, mais parfois aussi jusqu’en Atlantique nord, jusqu’en Islande !Le commerce des esclavesL’un des aspects les plus marquants – et choquants – de leur activité était la capture d’esclaves. Les Barbaresques enlevaient des marins et des habitants des côtes européennes (France, Espagne, Italie, Portugal, mais aussi Irlande ou Islande) pour les vendre comme esclaves. Ces captifs étaient utilisés comme domestiques, ouvriers ou rançonnés. On estime qu’entre le XVIe et le XIXe siècle, plus d’un million d’Européens ont été réduits en esclavage par les Barbaresques.Pourquoi les Européens ont-ils toléré cela aussi longtemps ?En réalité, beaucoup de puissances européennes payaient des tributs aux États barbaresques pour épargner leurs navires. Ce système a duré des siècles. Mais avec la montée en puissance des flottes européennes et américaines au XIXe siècle, la situation a changé. Les États-Unis, par exemple, ont mené deux guerres contre les Barbaresques au début des années 1800.La fin des BarbaresquesLa domination coloniale européenne a mis fin à cette piraterie. En 1830, la France s’empare d’Alger, mettant fin à la régence. La Tunisie et la Tripolitaine seront bientôt, elles aussi, sous domination européenne. La piraterie barbaresque disparaît alors définitivement.En résumé :Les Barbaresques étaient des pirates corsaires musulmans, très redoutés, qui ont influencé l’histoire maritime de la Méditerranée pendant près de 300 ans, mêlant guerre, esclavage et politique dans une région très convoitée.
  • La « malédiction de Toutankhamon »

    02:37|
    La « malédiction de Toutankhamon » est l’une des légendes les plus célèbres de l’égyptologie. Elle prend naissance en 1922, lorsque l’archéologue britannique Howard Carter découvre la tombe presque intacte du pharaon Toutankhamon dans la Vallée des Rois, en Égypte. Ce jeune roi, mort à seulement 18 ou 19 ans vers 1323 av. J.-C., appartenait à la XVIIIe dynastie. Sa tombe, la KV62, contient un trésor funéraire exceptionnel, dont le célèbre masque en or massif devenu un symbole de l'Égypte antique.Rapidement après l'ouverture du tombeau, des rumeurs de malédiction se répandent. Elles sont alimentées par une série de morts inexpliquées parmi les membres de l’équipe. Le cas le plus marquant est celui de Lord Carnarvon, le mécène de l’expédition, qui meurt quelques mois après l'ouverture officielle du tombeau, en avril 1923. Sa mort, due à une infection après une piqûre de moustique, est jugée suspecte. D’autant plus que, selon une légende populaire, toutes les lumières du Caire se seraient éteintes au moment exact de sa mort — bien que cela ne soit pas prouvé.Les journaux sensationnalistes s’emparent de l’affaire et inventent des détails pour accroître le mystère, comme une inscription prétendument trouvée à l’entrée de la tombe : « La mort frappera de ses ailes celui qui dérangera le pharaon ». En réalité, aucune malédiction de ce type n’a été retrouvée sur le site.Au fil des ans, une douzaine de décès prématurés liés de près ou de loin à la découverte ont été attribués à la malédiction. Toutefois, de nombreux experts ont démontré que la majorité des personnes présentes lors de l'ouverture du tombeau, y compris Howard Carter lui-même, ont vécu longtemps. Carter est mort en 1939, 17 ans après sa découverte, à l’âge de 64 ans.Des théories scientifiques ont aussi été avancées : certains suggèrent que des moisissures toxiques présentes dans les tombes fermées depuis des millénaires pourraient avoir affecté la santé des explorateurs. Mais aucune preuve concluante n'a confirmé cette hypothèse.En réalité, la « malédiction » relève davantage du mythe que du fait historique. Elle reflète l’imaginaire occidental fasciné par l’ésotérisme, les pharaons et l’au-delà. Ce récit, largement amplifié par la presse, a contribué à forger la légende de Toutankhamon et à alimenter la popularité de l’égyptologie au XXe siècle.Encore aujourd’hui, la malédiction de Toutankhamon reste une fascinante histoire mêlant archéologie, superstition et culture populaire.
  • La mort d'Hitler

    02:05|
    Le 30 avril 1945, Adolf Hitler meurt dans son bunker souterrain à Berlin, alors que la Seconde Guerre mondiale touche à sa fin et que l’armée soviétique encercle la capitale allemande. La ville est en ruines, l’Allemagne est en déroute, et le régime nazi est sur le point de s’effondrer. Hitler refuse de fuir. Il reste enfermé dans le Führerbunker, un abri situé sous la chancellerie du Reich.La veille de sa mort, le 29 avril, Hitler épouse Eva Braun, sa compagne de longue date. Il rédige également son testament politique, dans lequel il désigne l’amiral Karl Dönitz comme son successeur à la tête du Reich. Le lendemain, dans l’après-midi du 30 avril, Hitler se donne la mort en se tirant une balle dans la tête. Eva Braun, elle, s’empoisonne avec du cyanure. Les deux corps sont découverts par leurs proches collaborateurs.Conformément aux instructions d’Hitler, les corps sont immédiatement transportés dans le jardin de la chancellerie et partiellement brûlés à l’aide d’essence, pour éviter que les Soviétiques ne s’en emparent et n’en fassent un objet de propagande.Peu après, les troupes soviétiques pénètrent dans Berlin et prennent possession des lieux. Elles retrouvent des restes humains calcinés, dont des fragments de crâne et une mâchoire. Une enquête secrète est menée par le NKVD (ancêtre du KGB), mais Staline entretient volontairement le doute sur la mort d’Hitler, laissant entendre qu’il aurait pu fuir, ce qui alimente des rumeurs pendant des décennies.Dans les années 2000, des analyses scientifiques des fragments dentaires conservés par les Russes confirment qu’ils correspondent parfaitement à ceux d’Hitler, d’après ses radiographies dentaires. En 2018, une nouvelle étude menée par une équipe franco-russe dirigée par le médecin légiste Philippe Charlier confirme l’authenticité de ces restes.En résumé : Hitler s’est suicidé le 30 avril 1945 dans son bunker avec Eva Braun. Leurs corps ont été partiellement brûlés. Les preuves scientifiques et historiques confirment formellement sa mort. Les théories selon lesquelles il aurait survécu relèvent du mythe et n’ont aucun fondement crédible.
  • Tintin

    02:29|
    Tintin est un personnage de fiction créé en 1929 par le dessinateur belge Hergé (Georges Remi). Il apparaît pour la première fois dans Le Petit Vingtième, le supplément jeunesse d’un journal belge. Journaliste globe-trotter à la houppette inimitable, il devient vite une icône de la bande dessinée franco-belge.Les aventures de Tintin se déclinent en 24 albums traduits dans plus de 70 langues et vendus à plus de 250 millions d’exemplaires dans le monde. Il traverse le XXe siècle en incarnant les idéaux du jeune héros : courage, droiture, curiosité et intelligence. Toujours accompagné de son fidèle chien Milou, il explore les quatre coins du monde : l’Union soviétique, l’Amérique, la Chine, le Tibet, la Lune…À partir de Le Crabe aux pinces d’or (1941), il est rejoint par le capitaine Haddock, figure emblématique à la fois bougonne, comique et profondément humaine. D’autres personnages récurrents enrichissent l’univers : le professeur Tournesol, inventeur distrait ; les Dupond et Dupont, policiers maladroits ; ou encore la Castafiore, cantatrice envahissante.Le style graphique de Tintin, appelé la "ligne claire", se distingue par des traits nets, peu d’ombres, et des décors précis, presque réalistes. Hergé faisait d’ailleurs un usage abondant de la documentation photographique pour renforcer la crédibilité de ses planches, ce qui confère à ses albums un grand souci du détail.Si les premiers albums ont parfois véhiculé des clichés coloniaux ou racistes (Tintin au Congo notamment), Hergé a peu à peu affiné son regard sur le monde, influencé par ses rencontres et par l’évolution de la société. Le Lotus bleu (1936), marqué par l’amitié d’Hergé avec le peintre chinois Zhang Chongren, est un tournant dans sa manière de représenter d’autres cultures, avec respect et réalisme.Tintin, bien qu’apparenté à un reporter, n’écrit jamais un seul article. Son rôle est plutôt celui d’un détective-aventurier, toujours poussé par la quête de vérité et de justice. L’univers de la série mêle humour, énigmes, satire politique, et une critique douce des travers de l’humanité.Le dernier album, Tintin et les Picaros (1976), marque la fin officielle de la série. Un vingt-cinquième tome, Tintin et l’Alph-Art, est resté inachevé à la mort d’Hergé en 1983. Selon les volontés de l’auteur, aucun repreneur n’a été autorisé à poursuivre l’œuvre.Aujourd’hui encore, Tintin reste une figure culte. Ses albums, réédités, continuent de séduire de nouvelles générations. Son impact sur la bande dessinée mondiale est immense, et son univers, devenu patrimoine culturel, fascine autant les enfants que les adultes.
  • L'invention de la roue

    02:05|
    L’invention de la roue est l’une des plus grandes avancées technologiques de l’histoire de l’humanité. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la roue n’a pas été inventée à l’origine pour le transport, mais pour la poterie.Les premières preuves archéologiques de la roue remontent à environ 3500 av. J.-C., en Mésopotamie, dans l’actuel Irak. On attribue généralement son invention aux Sumériens, une des premières grandes civilisations connues. À cette époque, la roue est utilisée pour fabriquer le tour de potier, un plateau circulaire tournant sur lequel on façonne des vases en argile. Ce tour est la première application concrète de la roue.Ce n’est que quelques siècles plus tard, vers 3000 av. J.-C., que la roue est adaptée pour le transport. Des chariots rudimentaires, montés sur deux roues pleines en bois fixées à un axe, apparaissent alors. Ces véhicules sont généralement tirés par des bœufs. Mais cette adaptation demande des compétences techniques importantes : il ne suffit pas de créer un disque, il faut concevoir un système dans lequel la roue peut tourner librement autour d’un axe fixe. Cela implique des connaissances en menuiserie, en ajustement des pièces, et en réduction du frottement.La roue s’est ensuite diffusée dans de nombreuses régions du monde. En Europe centrale, des roues en bois datant de 3000 à 2500 av. J.-C. ont été retrouvées en Pologne et en Slovénie. En Chine, elle apparaît vers 2000 av. J.-C. En revanche, en Amérique précolombienne, la roue n’a pas été utilisée pour le transport, faute d’animaux de trait adaptés, bien qu’on en retrouve sur des jouets à roulettes.En résumé, la roue a été inventée vers 3500 av. J.-C. pour le tour de potier. Elle est ensuite utilisée pour le transport quelques siècles plus tard. C’est une invention complexe qui marque le début de l’ingénierie mécanique humaine. Son développement a transformé radicalement les sociétés, facilitant le transport, l’agriculture, et plus tard, l’industrie.
  • L'ayatollah Khamenei

    02:40|
    Ali Khamenei, né le 17 juillet 1939 à Machhad, dans le nord-est de l’Iran, est l’actuel Guide suprême de la République islamique d’Iran, poste qu’il occupe depuis 1989. Il est la plus haute autorité politique et religieuse du pays. Son pouvoir dépasse largement celui du président, puisqu’il contrôle les forces armées, la politique étrangère, la justice, les services de renseignement, ainsi que les médias publics.Issu d’une famille cléricale, Khamenei reçoit une formation religieuse rigoureuse à Machhad, puis à Qom, haut lieu du chiisme. Il y étudie auprès de figures majeures comme l’ayatollah Khomeini, futur fondateur de la République islamique. Opposant déterminé au régime du Shah, il est emprisonné à plusieurs reprises dans les années 1970 par la SAVAK, la police politique du régime impérial.Après la révolution de 1979, qui renverse le Shah et instaure la République islamique, Khamenei devient un acteur clé du nouveau régime. Il occupe divers postes de pouvoir : représentant du Guide suprême dans l’armée, membre du Conseil de la Révolution, puis président de la République de 1981 à 1989, succédant à Abolhassan Bani Sadr. Il est élu après l’assassinat du président Mohammad-Ali Rajai lors d’un attentat. En tant que président, il collabore étroitement avec le Premier ministre de l’époque, Mir-Hossein Moussavi, notamment durant la guerre Iran-Irak (1980-1988).À la mort de l’ayatollah Khomeini en 1989, Khamenei est désigné Guide suprême, bien qu’il ne soit pas, à ce moment-là, un marja' taqlid (autorité religieuse suprême). Sa nomination repose davantage sur son profil politique que religieux. Le poste de Guide suprême lui confère un pouvoir immense : il nomme les chefs du système judiciaire, les commandants militaires, les directeurs des grands médias, et exerce une forte influence sur le Conseil des gardiens, qui supervise les élections.Khamenei est connu pour son hostilité constante envers les États-Unis, qualifiés de « Grand Satan », et Israël, qu’il considère comme un « régime illégitime ». Sous son autorité, l’Iran a poursuivi le développement de son programme nucléaire, suscitant des tensions internationales. Il soutient également des groupes armés comme le Hezbollah libanais ou certaines milices chiites en Irak et en Syrie.Sur le plan intérieur, Khamenei incarne une ligne conservatrice, s’opposant aux réformes libérales et à toute ouverture politique. Il a renforcé le pouvoir des Gardiens de la révolution et limité l’influence des mouvements réformateurs. Malgré les contestations populaires, il reste, plus de 30 ans après sa prise de fonction, l’homme fort du régime iranien.