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Be my guest
Sean Park, Co-fondateur d'Anthemis – BMG #2
Saison 1, Ep. 2
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Sean Park a co-fondé www.anthemis.com, une entreprise spécialisée dans les fintechs, qui investit dans les startups les plus prometteuses du secteur (Betterment, Trov, Currency Cloud) tout en travaillant avec les géants du secteur comme BBVA, Unicredit ou Baloise.
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16. Pascal Crittin, Directeur de la Radio Télévision Suisse
01:13:26||Saison 1, Ep. 16Pascal Crittin est Directeur de la Radio Télévision Suisse. Sa mission est de constamment faire évoluer les médias publics Suisses Romands afin que ceux-ci continuent à remplir leur mission de service public dans une société en pleine mutation. Avec lui je me suis penché sur plusieurs grandes questions:Sur quels canaux être présents, et comment créer du contenu dans ce nouveau contexte?Comment respecter la diversité du public tout en le rassemblant autour de valeurs communes?Comment générer de l'audience sans tomber dans le racolage et la dépendance?Comment innover et prendre des risques tout en respectant les règles?Comment créer ce que le public attend tout en proposant de nouvelles choses?Un entretien dans lequel on retrouve deux des grandes idées qui nous accompagnent régulièrement dans Be My Guest: le fait que beaucoup de choses évoluent (démographie, diversité culturelle, nouveaux canaux), et qu'en même temps les fondamentaux restent plus vrais que jamais: faire du contenu de qualité, être la "place du village" qui permet l'échange et le débat.15. Blaise Matthey, Directeur Général de la FER Genève
46:29||Saison 1, Ep. 15"Gardez vous des illusions et des dogmatismes. Si les choses était aussi simples ça se saurait. Il n’y a pas de solutions évidentes dans notre société. Travaillez avec la complexité et la difficulté, acceptez les et sachez que vous pouvez y faire face."Blaise Matthey est "le patron des patrons" en Suisse Romande, et côtoie chaque jour toutes les couches du tissu économique, des grandes multinationales aux PMEs locales. Il dirige la Fédération des Entreprises Romandes Genève, une organisation qui propose de multiples services aux entreprises, de la gestion des assurances sociales ou des salaires à la formation des employés.Mais avant toute chose, Blaise Matthey qui est depuis toujours engagé dans une réflexion sur la façon dont notre société peut réussir et faire réussir, tant sur les plans économiques qu'humains. Impliqué dans de multiples organisations locates et internationales, il participe aux réflexions menés par l'OIT sur l'avenir du travail. Avec lui, j'ai évoqué plusieurs sujets chauds du moment, de l'impact de l'automatisation sur l'emploi aux inégalités qui minent encore notre société.Vers la fin du travail?On prédit la fin du travail depuis longtemps, et pourtant ça n'est jamais arrivé malgré de multiples innovations technologiques. Si des métiers disparaissent, on ne cesse de créer de nouveaux emplois, souvent plus qualifiés et mieux rémunérés.Les technologies, comme la robotique dans l'industrie, ne font pas disparaître les emplois mais en changent profondément la nature. L’automatisation retire des tâches qui ne conviennent pas à l’homme, et l’amène vers des jobs physiquement moins pénibles. Le défi est donc d'éviter de se retrouver avec une société moins égalitaire, avec des emplois peu qualifiés et mal rémunérés d'un côté, et des emplois de plus en plus qualifiés et bien rémunérés de l'autre. Le cadre juridique va lui aussi devoir s'adapter, comme le montrent les questions posées par les sociétés qui utilisent de travailleurs juridiquement indépendants, mais essentiellement dépendants d'une plateforme.Les secrets du miracle Suisse?Plus que le secret bancaire, le fait que la Suisse est sortie des deux guerres mondiales avec des infrastructures intactes a permis au pays de prospérer alors que l'Europe était en reconstruction. Mais ça n'est pas tout: la Suisse est un pays qui respecte la « valeur travail » et l'entreprise. Forcé de composer sans force militaire, diplomatique ou économique, ce pays "miraculeux", composé de trois ethnies, a su combiner ouverture et prudence pour jouer des coudes avec les grands pays qui l'entourent.Comment se former aux jobs de demain?Comment peut-on faire pour se préparer à un futur incertain? Commencez par les fondamentaux: lire, écrire, compter. Ouvrez vous, regardez derrière vous sans rester braqués sur le passé. Soyez curieux tout le temps.Blaise Matthey sur LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/blaisematthey/FER Genève: https://www.fer-ge.ch14. Bernard Rappaz, Rédacteur en chef de la RTS
58:38||Saison 1, Ep. 14"Trop longtemps les médias ont fait preuve d'arrogance [au moment où] nous sommes en train de vivre le plus grand chamboulement depuis l'invention de l'imprimerie. [...] Puis est arrivée une classe politique qui a compris qu'elle pouvait jouer de cette situation en stigmatisant l'intermédiaire, le journaliste, en le dénonçant [pour] affaiblir durablement la presse."Bernard Rappaz est rédacteur en chef de l'actualité à la Radio Télévision Suisse. A ce titre, il est en première ligne des efforts de modernisation du service public Helvétique, et fait quotidiennement face aux défis éditoriaux, politiques et technologiques induits par la révolution digitale.Comment la "place du village" télévisuelle peut-elle survivre à la fragmentation du marché? Comment garder le lien avec une population qui cherche à consommer l'information 24/7 sur les canaux numériques? Comment piloter une rédaction quand la seule certitude est que l'ancien modèle est mort, sans savoir précisément de quoi sera fait le futur?Dans cette interview, Bernard Rappaz partage son regard sur le présent et le futur des médias. Une vision posée et réfléchie, ancrée dans 20 ans d'expérience du monde numérique. Son regard est optimiste, et prend racine dans l'auto-critique d'une profession qui a tardé à se réinventer, mais qui se remet aujourd'hui en phase avec les besoins du monde dans lequel elle évolue. Il nous parle de ses efforts pour ré-ancrer le journalisme dans le terrain, de l'importance de regagner la confiance du peuple, de l'art de combiner les différents canaux pour atteindre tous les publics, ou de la nécessité de créer plus de diversité dans les rédactions. Il évoque aussi l'émergence d'un nouveau type de journalisme "constructif", où le rôle des médias ne se limite plus à mettre des mots sur les faits, mais à proposer des solutions aux défis sociaux de notre époque.Bernard Rappaz sur Twitter: https://twitter.com/Bernard_RappazBernard Rappaz sur LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/bernard-rappaz-0ab23763/RTS info: https://www.rts.ch/info/13. Olivier Brourhant, CEO de Amaris Group
44:12||Saison 1, Ep. 13« Si mes employeurs précédents m’avaient donné de la liberté et du sens, je ne serais jamais devenu entrepreneur. »Olivier Brourhant a lancé Amaris, une société extra-ordinaire au sens littéral du terme, puisqu'elle a été fondée il y a moins d'une décennie et compte déjà près de... 5'000 employés. L'entreprise est construite sur des fondamentaux simples que l'on peut résumer en trois mots: global, digital, humain.Un ADN globalD'un côté, l'industrie du conseil est composée d'acteurs locaux incapables de répondre aux besoins d'entreprises mondiales. A l'opposé, les acteurs globaux ne peuvent offrir un service régional dans chaque recoin du globe. Amaris se positionne entre ces deux extrêmes, et propose des services homogènes qui peuvent se déployer à l'international en très peu de temps. C'est un groupe taillé pour accompagner les entreprises digitales de nouvelle génération, amenées à se déployer très rapidement et à moindre coûts dans de nouveaux pays.Un groupe "digital native"Tous les consultants font aujourd'hui de la "transformation digitale". Mais beaucoup sont des "migrants", arrivés sur le tard sur cette thématique au moment ou celle-ci est devenue suffisamment répandue pour être rentable. Amaris s'est positionné dès le début sur ce mouvement, travaillant directement dans le cloud et en réseau, partant du principe qu'avoir un bureau physique n'est plus essentiel, que les employés veulent de la liberté et de l'autonomie, que les diplômes universitaires ne sont pas une garantie de succès. Fort d'une moyenne d'âge de 31 ans, Amaris ne se contente pas de cantonner la jeunesse au bas de la pyramide, mais donne des responsabilités aux meilleurs. Exemple: l'activité Chinoise a été ouverte par une jeune femme de 26 ans, partie de lausanne sans expérience ni connaissance de la langue. 10 ans plus tard, elle dirige 1200 personnes et l'un des plus grands bureaux du groupe.Une aventure humaine"L'entreprise est une aventure humaine, [...] comme les structures traditionnelles telle l'école ou les gouvernements ont démissionné, elle est devenue le principal levier de transformation". Qu'on le veuille ou non, les entreprises ont aujourd'hui un rôle politique et social de premier plan, et Olivier Brourhant l'a bien compris. Et comme il le dit, ça n'est pas un raisonnement philanthropique, car une entreprise porteuse de sens sera une entreprise performante. Comment pourrait-il en être autrement quand le travail devient intangible et non mesurable, et que les collaborateurs travaillent de chez eux?Olivier Brourhant nous parle de tout cela, et aussi de pourquoi il faut arrêter d’écouter ce que l’on vous raconte, de la clé d'une croissance intelligente (ne pas avoir trop d'argent sur son compte en banque), et du secret de la réussite qui est finalement très simple: les bonnes personnes, au bon moment, et au bon endroit. Olivier Brourhant: www.linkedin.com/in/brourhant/Amaris: www.amaris.com/12. Stefana Broadbent, anthropologue des technologies
49:11||Saison 0, Ep. 12"Une chose très intéressante que j'aime bien regarder, c'est ce qui énerve les parents! [...] Les heures de jeu, les heures d'appel, ça révèle ce que sont les nouvelles tensions sociales portées par la technologie."Stefana Broadbent plante ses antennes là où l'on n'attend pas forcément une anthropologue de renom, dont le TED talk a été vu plus de deux millions de fois. Elle étudie par exemple l'usage des technologies chez les SDF, et constate que le smartphone est devenu un outil essentiel à travers lequel ils s'informent, mais qui leur permet également de se sentir plus entourés et en sécurité.Elle s'est penchée sur les "interfaces critiques" afin de comprendre les enjeux et minimiser les risques d'accident dans les centrales nucléaires. Les accidents, autre sujet d'étude, quand elle observe les métiers devenus tellement automatisés que les opérateurs humains finissent par se plonger dans leur téléphone portable. Avec parfois des conséquences dramatiques, comme dans le cas de catastrophes ferroviaires récentes.Entrepreneuse, chercheuse, enseignante, elle pose un regard optimiste sur les nouvelles générations qui, souvent accusées de futilités digitales, sont plutôt en train de développer des compétences critiques, comme la capacité de collaborer à distance ou de comprendre correctement des communications menées au travers de canaux très ambigus. Elle voit dans Youtube un nouveau wikipedia, et dans l'intelligence collective une réponse viable et pérenne à l'automatisation engendrée par les technologies dites "intelligentes".Stefana Broadbent sur LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/stefanabroadbent/Stefana Broadbent sur Nesta: https://www.nesta.org.uk/team/stefana-broadbent/How the Internet enables intimacy (TED Talk): https://www.ted.com/talks/stefana_broadbent_how_the_internet_enables_intimacy11. Blaise Reymondin & Bruno Guyot, spécialistes en marketing digital
54:13||Saison 1, Ep. 11Que font concrètement les professionnels du marketing en ligne? Comment fonctionnent les "boîtes noires" que sont devenues les grandes plateformes de publicité numérique? Ce sont deux des questions clés auxquelles répond cette interview de deux vétérans de la communication digitale: Blaise Reymondin et Bruno Guyot.Si les données sont le "nouveau pétrole", alors Bruno Guyot est chercheur d'or noir. Son métier: s'assurer que les algorithmes d'analyse aient de quoi se mettre sous la dent. Blaise Reymondin intervient lui sur la création des campagnes digitales, à savoir le paramétrage de robots qui vont créer des milliers de variations des publicités pour les tester sur différentes audiences, afin d'arriver à rattacher les messages aux les segments d'utilisateurs les plus à même d'y répondre positivement.Un de ces épisodes où mon rôle a consisté à vulgariser un savoir faire complexe et passionnant, qui m'a également permis d'enfin parler à des gens qui sont concrètement impactés par la technologie dont on parle tant mais que l'on voit finalement si peu: l'intelligence artificielle.10. Clément Renaud, Chercheur et développeur
36:44||Saison 1, Ep. 10"C'est là qu'on a beaucoup à apprendre de la Chine, ce pays peut nous montrer comment vivre le changement non pas comme un stress qui chamboule nos plans, mais comme une opportunité de construire quelque chose en phase avec ce qui se passe actuellement."Aujourd'hui dans Be My Guest je vous propose de plonger dans la réalité des technologies digitales chinoises avec Clément Renaud, programmeur et chercheur à l'EPFL et à l'ENS de Lyon. Convaincu que technologie et culture ne font qu'un, il s'intéresse depuis 15 ans à l'empire du milieu, nation envers laquelle nous sommes coupables selon Clément de "myopie".A une époque ou l'on prêche l'innovation "bottom up" et privée, la Chine sera bientôt la première puissance mondiale grâce à une approche "top down" et publique. C'est un pays ou internet a une autre vocation: celle d'être une sorte de colonne vertébrale de la vision du gouvernement. Si les apps chinoises sont très centralisées et surveillées, elles touchent par contre une population bien plus variée qu'en Europe. Un pays de copieurs? La Chine a été le plus gros déposant de brevets en 2017.Plongée dans un monde qui est souvent inaccessible à ceux qui ne parlent pas le Chinois, pour comprendre ce qui se passe vraiment dans le pays qui semble destiné à dominer le monde dans quelques décennies.9. Marie Chassot, Directrice de Baume
38:06||Saison 1, Ep. 9L'horlogerie est une industrie connue pour ses innovations techniques, mais qui a parfois du mal à s'adapter à la société digitale. Si quelques entrepreneurs proposent de nouveaux modèles, les leaders du secteur restent pour le moment en retrait. Et pourtant, un des géants du luxe a lancé en toute discrétion une startup baptisée Baume! La marque, née au sein du groupe Richemont, propose une approche durable et ouverte, à l'opposé de ce qui se fait en général dans le secteur. Cette semaine dans Be My Guest, on parle innovation et luxe avec Marie Chassot, directrice de Baume.Marie Chassot:https://www.linkedin.com/in/marie-chassot-6b897815/Baume:https://www.baumewatches.com8. Roland Gori, Essayiste et psychanalyste
58:50||Saison 1, Ep. 8Roland Gori est un fin observateur de notre société numérique, et publie régulièrement des essais qui traitent des sujets chauds de notre époque, de "La fabrique des terrorismes" à "Comprendre le moment Macron". À travers cet entretien, j'ai voulu savoir ce que ce grand intellectuel avait fait de la technologie, un sujet omniprésent dans sa réflexion, mais en filigrane, sans qu'il ne l'aborde en tant que tel.Et pour cause, selon lui les maux de notre époque ne sont pas à mettre sur le compte de nos joujoux numériques, mais plutôt sur notre incapacité chronique à les empêcher de siphonner toute notre attention.