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Au bonheur des livres

L'émission littéraire de Public Sénat


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  • 18. « Voix connues, histoires intimes » avec Marie Drucker et Marc Lavoine

    30:06||Ep. 18
    On connaît leur voix et leur visage, parfois un peu moins leur histoire, familiale ou intime : Marie Drucker et Marc Lavoine sont des vedettes qui nous semblent familières, mais que leurs livres permettront de découvrir d’une autre façon. C’est ce à quoi nous invite Claire Chazal, en les recevant sur le plateau de « Au bonheur des livres » pour leurs ouvrages « Nos cœurs déracinés » (Ed. Grasset) et « Quand arrivent les chevaux » (Ed. Fayard).Marie Drucker raconte ainsi l’histoire de sa famille, venue d’Europe de l’Est et qui choisit la France ; l’occasion de réfléchir, non seulement à ses origines, mais plus généralement à ce que peut représenter une culture et signifier profondément une identité. Marc Lavoine, quant à lui, après avoir déjà évoqué son père dans un livre précédent, s’attache, par une écriture poétique originale, à rendre hommage à sa mère, au chevet de laquelle il convoque toutes les ressources de l’imaginaire…Ce sont donc deux expériences fortes, à la fois de création et de témoignage, qui se croiseront et dialogueront dans le cadre, toujours bienveillant, de l’émission littéraire de Public Sénat !

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  • 19. Denis Podalydès et Bertrand Belin, raconter ses familles et ses déterminismes

    29:07||Ep. 19
    Ce sont deux authentiques artistes qu’accueille Claire Chazal cette semaine sur le plateau d'e « Au bonheur des livres » : Denis Podalydès, l’extraordinaire comédien et metteur en scène que l’on connaît tous, et Bertrand Belin, le musicien, chanteur, auteur, compositeur, et lui-même acteur de cinéma à ses heures… L'un et l’autre ont aussi en commun d’avoir un rapport privilégié à l’écriture, et à la littérature en général : ils ont chacun publié divers ouvrages, et font paraître aujourd’hui deux livres, « L’ami de la famille » (Ed. Julliard) et « La figure » (Ed. P.O.L).Très différents dans la forme, ces deux livres se rapprochent dans le fait de raconter, avec brio, ce que l'on peut appeler une expérience sociale. Denis Podalydès explique ainsi comment il est devenu, dans sa jeunesse, un « ami de la famille » de Pierre Bourdieu, par l’intermédiaire de l'un des fils, Emmanuel. Son récit réussit à évoquer de façon originale une grande figure intellectuelle française, à travers les souvenirs intimes d’un jeune homme qui cherchait simplement un second foyer, plus lumineux que le sien.Cette expérience se retrouve d’une autre façon chez Bertrand Belin, qui suggère plutôt qu’il n’explique, dans la fable poétique de « La figure », le destin d’un enfant réussissant à échapper à son milieu pour accéder au monde de la culture… La confrontation de ces deux voix, exigeantes et sincères, sera à coup sûr l’occasion pour Claire Chazal d’animer une conversation passionnante sur les vertus de la littérature, et de l’art en général, comme remède aux blessures sociales ou familiales. Une belle invitation à lire, en somme !
  • 17. Amour ou emprise : histoires de rencontres

    27:33||Ep. 17
    Et si on parlait d'amour ? La question est moins cliché qu'il n'y paraît, surtout lorsque ce sont des romanciers contemporains qui se la posent. Claire Chazal accueille ainsi pour un nouveau numéro de « Au bonheur des livres » deux écrivains exceptionnels, qui ont en commun de parler du couple dans leurs nouveaux romans respectifs : Camille Laurens, pour « Ta promesse » (Ed. Gallimard), et Pascal Quignard pour « Trésor caché » (Ed. Albin Michel).Quelle différence, cependant, dans le traitement d'un même thème ! Camille Laurens propose en effet, à travers ce qu'on pourrait appeler un « roman de procès », un tableau assez terrifiant du rapport d'emprise qui peut exister entre un homme et une femme, peut-être inspiré - puisqu'elle est l'une des figures les plus connues de l'autofiction - de sa propre expérience...Claire Chazal pourra lui poser la question, de même qu'elle pourra interroger Pascal Quignard sur la part intime, et peut-être autobiographique de l'expérience qu'il relate dans son beau livre, où l'amour apparaît au contraire comme une forme de renaissance possible, l'âge venant, dans une harmonie qui est celle aussi de la nature et des éléments.Ce sont en tout cas deux ouvrages importants, qui font l'actualité, et dont on ne peut être qu'être curieux de voir débattre leurs auteurs !
  • 16. Des affaires de famille, avec Blandine Rinkel et Adèle Yon

    27:41||Ep. 16
    « Familles, je vous hais ! » La célèbre exclamation d'André Gide, dans « Les nourritures terrestres », est-elle encore d’actualité ? C’est en tout cas une question que pourrait nous poser Claire Chazal pour ce nouveau numéro de « Au bonheur des livres », en accueillant deux écrivaines, jeunes et talentueuses, Blandine Rinkel et Adèle Yon.La première a déjà q0uelques livres très remarqués à son actif : elle est également chanteuse, danseuse et performeuse, et s’illustre avec brio comme une voix féminine, sinon féministe, du paysage littéraire contemporain… C’est au thème de la famille qu’elle s’intéresse dans son nouveau livre, « La faille » (Ed. Stock), où il suffit donc d’une lettre pour que soit mise en cause une forme d’institution parfois oppressive, selon elle, à laquelle elle nous invite à réfléchir, sous une forme singulière, entre essai et autobiographie.La seconde est une authentique révélation de cette rentrée d’hiver, où elle publie son premier livre, « Mon vrai nom est Elisabeth) (Ed. du Sous-sol) : Adèle Yon raconte de manière particulièrement originale l’enquête qu’elle a menée sur son arrière-grand-mère déclarée folle et internée de force, et propose à partir de là une réflexion passionnante sur le patriarcat.Aussi littéraires qu’engagées, ces deux jeunes femmes seront-elles d’accord dans leur approche critique de la société, telle que peut en rendre compte un livre ? C’est ce que Claire Chazal tentera avec nous de démêler, dans une conversation vive et captivante.
  • 15. Frédéric Beigbeder - Marie Nimier : "Des parents terribles... et inspirants"

    29:23||Ep. 15
    Les livres que les écrivains consacrent à leur père ou à leur mère s'inscrivent dans une longue tradition biographique, et ont presque fini par constituer un genre littéraire en soi. Ils sont nombreux, en tout cas, à paraître en cette rentrée d'hiver 2025, et « Au bonheur des livres » a donc choisi d'inviter deux auteurs qui s'illustrent particulièrement dans cet exercice : Frédéric Beigbeder qui consacre un récit très personnel à son père Jean-Michel, « Un homme seul » (Ed. Grasset), et Marie, Nimier, qui propose dans un livre intitulé « Le côté obscur de la reine » publié dans la collection illustrée « Traits et portraits » du Mercure de France, une sorte de lettre à sa mère défunte, après avoir écrit il y a vingt ans sur son père, l'écrivain culte Roger Nimier, dans « La reine du silence », prix Médicis en 2004.  En les recevant, Claire Chazal pourra interroger un lien de filiation parfois ambigu, mais toujours passionnant à redécouvrir à travers la littérature.  Frédéric Beigbeder fait ainsi le portrait d'un homme seul, figure paternelle à la fois fascinante et intrigante, produit d'une enfance soumise à la sévérité d'un pensionnat d'un autre âge et symbole aujourd'hui révolu d'une espèce de masculinité triomphante... Marie Nimier, quant à elle, raconte ¿le pouvoir d'une mère, très belle et volontiers manipulatrice, qui a toujours arrangé la fiction familiale à sa guise, obligeant sa fille à un exercice de vérité, parfois douloureux mais souvent très malicieux également. Deux auteurs, deux livres, pour un sujet commun finalement universel, qui permettra à coup sûr de donner aux échanges orchestrés par Claire Chazal une certaine émotion que nous partageons tous. 
  • 14. Géricault et Mécène, héros de roman, sous la plume de Patrick Grainville et Pascale Roze

    27:58||Ep. 14
    C'est dans le monde de l'art que nous invite Claire Chazal pour ce nouveau numéro de « Au bonheur des livres » en recevant deux écrivains, Pascale Roze et Patrick Grainville, anciens lauréats du prix Goncourt, pour leurs livres respectifs « Le roman de Mécène » Ed. Stock et « La Nef de Géricault » Ed. Julliard. Le point commun entre ces deux ouvrages, passionnants, est en effet de se servir d'un matériau historique particulièrement riche pour livrer une réflexion qui continue d'être contemporaine sur la création, ses enjeux, ses milieux.Pascale Roze plonge pour cela dans une époque qu'elle aime et connaît particulièrement bien : la république romaine, dont elle restitue le destin d'une figure peu connue, celle de Mécène, un ami et bienfaiteur des artistes et des poètes qui a bien sûr donné son nom à la pratique du mécénat, mais dont on ignorait les détails de la vie, qu'elle raconte avec une grande minutie.Patrick Grainville fait de même pour Théodore Géricault et son fameux tableau, Le radeau de la Méduse : lui qui a souvent écrit sur les peintres retrouve dans ce livre, les flamboyances de style qui le caractérisent pour s'interroger sur les mystères, toujours actuels, d'une oeuvre d'art...De l'Antiquité à aujourd'hui en passant par les débuts du XIXe siècle, c'est donc à un voyage plein de rebondissements dans le monde des artistes que nous invite Claire Chazal.
  • 13. Andreï Makine et Jean-Claude Grumberg, Deux destins du XXe siècle

    28:51||Ep. 13
    C’est à la fois la grande histoire et l’intimité volontiers tragique des destins individuels qui seront évoqués par Claire Chazal dans ce nouveau numéro de « Au bonheur des livres », en accueillant Andreï Makine et Jean-Claude Grumberg, deux auteurs passionnants... et deux fortes personnalités !Le premier est né (en 1957) dans ce qui était alors l’URSS, s’est installé ensuite en France et en a adopté la langue pour ses nombreux romans, a obtenu le prix Goncourt puis est entré à l’Académie française : il publie aujourd’hui un nouveau livre, « Prisonnier du rêve écarlate » (Ed. Grasset). C’est un peu l’histoire de son pays d'origine que raconte ainsi l’écrivain, dans cette vaste fresque où l’on suit l’itinéraire d’un jeune communiste français qui part pour Moscou en 1939, et reviendra à Paris trente ans plus tard, après avoir vécu le stalinisme de l’intérieur, pour retrouver à sa grande surprise une forme d’hypocrisie occidentale.Si ce destin est fictif, celui que raconte Jean-Claude Grumberg dans « Quand la terre était plate » (Ed. du Seuil) est en revanche bien réel : c’est celui de sa mère, Suzanne, et à travers elle le parcours de nombreux Juifs d’Europe centrale et de l’Est qui ont subi les chaos terribles du XXe siècle, et dont le point d’arrivée fut parfois Paris, où est né l’auteur (en 1939), qui n’aura de cesse dans son œuvre de revenir - au théâtre, au cinéma ou dans ses livres - sur l’histoire de sa famille, avec un humour et une fantaisie formidables, souvent teintés de désespoir.Deux regards d’artistes authentiques sur la façon qu’a l’Histoire d’infléchir les destins, en faisant naître parfois des vocations d’écrivain.