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A bout de Taf
Réformer les retraites : L'accord impossible avec Eric Weil
Réformer les retraites en France, mission impossible ? Eric Weil a vécu les coulisses du pouvoir.
57% des Français considèrent que la suspension de la réforme des retraites n'est "qu'un gain minime".
Elle a pourtant été le noeud d'un équilibre précaire politique.
Elle est aussi l'enjeu sur le coût du travail.
Plus d’un million de personnes deux ans plus tôt pour "revenir" dessus.
La suspension de la réforme de retraite n'est pas que politique, elle se joue des différences professionnelles des générations :
- 81% des 65 ans et plus considèrent que la suspension est nécessaire
- 57% des 18-24 considèrent aussi que la suspension est nécessaire
- Entre 25 et 64 ans, les taux sont entre 71 et 78%.
Si 37 % de vos salariés ne se sentent pas capables de tenir jusqu'à la retraite*…
Est-ce un problème de réforme ?
Ou un problème de ce qu'on leur propose à leur quotidien professionnel compte tenu de leurs usures, pénibilités, conditions de travail ?
→ 54 % des actifs ne s'imaginent pas travailler jusqu'à 64 ans* : L'exposition aux risques physiques ET psychosociaux nourrit ce sentiment d'insoutenabilité
→ 29 % des Français estiment déjà travailler trop*
Le débat national comme professionnel se focalise sur l'âge.
Mais dans les organisations, le levier de dialogue et de durabilité est ailleurs :
- Soutenabilité de la charge de travail
- Environnement capacitant et parcours d'activité professionnel pour évoluer, de souffler, de rebondir
- Sens de l'activité
Le totem de l'âge est tel que rien d'autre n'est audible.
L'impossible réforme caricature l'irréductible village gaulois.
Tirons les leçons de ce retour en arrière ou de cet acquis social retrouvé.
🎙️ Pour comprendre ce bloquage, et ce que ça dit de notre rapport au travail, Boutayna Burkel reçoit Eric Weil dans A bout de Taf {Cycle Décideurs}.
Ancien conseiller en cabinet ministériel et auteur de "Retraite, un blocage français", il nous révèle ce qu'on ne voit jamais : le travail de l'ombre, les rapports de force, et pourquoi certaines réformes échouent.
Dans cet épisode d'À Bout de Taf, Boutayna Burkel reçoit Eric Weil pour :
→ Les coulisses d'un cabinet ministériel : comment se fabrique (vraiment) le travail politique
→ Pourquoi la France bloque sur les retraites : analyse de l'essayiste et spécialiste
→ Le travail politique : vocation, usure et passion
→ De la politique à la cuisine : quand le travail devient une quête de sens et de rencontres
Eric Weil nous offre un regard rare sur le fonctionnement du pouvoir, sur l’État social, sur les blocages français… et sur cette réforme des retraites si complexe, entre démographie, travail réel, pénibilité, pacte générationnel et défiance démocratique.
📖 Son livre : "Retraite, un blocage français" (Éditions Plon)
🎙️ À bout de taf, le podcast qui explore le travail autrement.
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#réformedesretraites #politique #cabinetministériel #travail #podcast #àboutdetaf
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{Cycle Agora} Prothèse ou orthèse : ce que l’IA fait de nous… dépend de nous
43:53|Dans cet épisode d’À bout de taf – Agora Live, nous explorons en profondeur l’impact réel de l’intelligence artificielle sur le travail, nos capacités cognitives, notre attention et, plus largement, notre rapport au monde. Si vous vous interrogez sur la manière dont l’IA modifie les métiers, influence nos comportements et reconfigure la performance individuelle et collective, cet épisode est une ressource incontournable.Laure Girardot reçoit Jean Pouly, spécialiste de la culture numérique depuis 25 ans, facilitateur chez Flexjob, conférencier et auteur de Transmettre et éduquer à l’heure de ChatGPT, un ouvrage de référence qui propose 12 défis pour mieux comprendre l’IA et préserver nos singularités humaines.Objectif de l’épisode : décrypter les enjeux qui concernent déjà toutes les organisations : automatisation, surcharge mentale, dépendance technologique, transformation des compétences, nouveaux risques pour le travail intellectuel et pour la santé mentale.Au programme de cet épisode • L’IA comme pharmakon : une technologie ambivalente, à la fois support et menace, selon les usages. • Prolétarisation des tâches intellectuelles : comment certaines étapes de notre raisonnement peuvent être déléguées à la machine. • Prolétarisation de la pensée : les risques liés à la délégation du langage, de l’analyse et de la créativité. • Transformations du travail : production, création, coopération… ce que l’IA modifie déjà dans les organisations. • Modèle économique des big tech : captologie, économie de l’attention, dépendance aux plateformes numériques. • Dette cognitive : externalisation de la mémoire, diminution des processus internes, automatisation des réflexes mentaux. • Attention et concentration : pourquoi elles deviennent des compétences stratégiques dans un environnement saturé de stimuli. • Un choix déterminant : voulons-nous une IA-prothèse qui nous remplace ou une IA-orthèse qui nous accompagne, nous renforce et nous rend plus autonomes ?Ce que vous apprendrezCet épisode fournit des repères pratiques, philosophiques (Stiegler, Arendt, Anders) et sociologiques pour comprendre :– comment l’intelligence artificielle transforme notre manière de travailler,– quels risques cognitifs, organisationnels et psychosociaux émergent déjà,– comment développer des usages responsables de l’IA, compatibles avec la préservation des compétences humaines et de la santé au travail.Crédit musique : “14 again” – Mosimann (Sony Music Entertainment France SAS)Visuel : Canva Pro — usage pédagogique, public et non commercial.
33. Usine et autonomie : le pouvoir d'agir au travail
12:04||Saison 1, Ep. 33À bout de taf – Zoom : un éclairage, une voix, un angleAprès une première saison où nous nous sommes demandé si le travail faisait sa polycrise de nerfs, À bout de taf revient avec « Zoom » : un format court pensé pour aller à l’essentiel. Quelques minutes pour tendre le micro à un invité, mettre en lumière une idée forte, comprendre l’une des fractures du travail moderne… et entrevoir des pistes de réponse.À bout de taf – Épisode spécial : Redonner du pouvoir d’agir – avec Dominique Tissier« Il n’y a pas de crise du travail. Il y a une crise des conditions dans lesquelles on le réalise. »Nous recevons Dominique Tissier, qui a passé plus de 20 ans chez Michelin. Ancien responsable du développement RH, il a accompagné les équipes en usine et contribué dès les années 2010 à lancer une démarche pionnière de responsabilisation pour redonner de l’autonomie et de l’engagement aux collaborateurs.Aujourd’hui expert du management situationnel – un sujet sur lequel il a coécrit un ouvrage réédité plus de dix fois – il nous raconte cette transformation de l’intérieur et partage sa vision d’un management plus humain, ancré dans le réel.Avec lui, nous avons parlé de :la différence entre crise du travail et crise de ses conditions d’exercice ;l’importance des marges de manœuvre face aux contraintes, pour éviter l’écrasement et redonner de l’intérêt au quotidien ;le rôle central du manager de proximité, souvent la cause directe de départs lorsqu’il y a maltraitance, mais aussi clé d’un rapport sain au travail ;l’expérience Michelin de la responsabilisation collective : plannings, sécurité, qualité, maintenance… confiés directement aux équipes pour les rendre acteurs ;la nécessité de créer des espaces de parole sur le vécu du travail, pour répondre aux attentes des jeunes générations comme des plus anciens.Son constat est clair : le travail reste incontournable pour se construire et se relier aux autres. Mais il ne peut remplir ce rôle qu’à la condition d’être reconnu, partagé et organisé collectivement.À bout de taf – Zoom : un condensé de matière à penser, à partager, à expérimenter.Pour comprendre, questionner, et (re)prendre la main sur le travail. Bonne écoute !Crédit Musique : "14 again" – Mosimann (Sony Music Entertainment France SAS).Visuel : Canva Pro – usage pédagogique, public et non commercial.
32. Les nécessaires bifurcations face aux turbulences du travail
13:52||Saison 1, Ep. 32À bout de taf – Zoom : un éclairage, une voix, un angleAprès une première saison où nous nous sommes demandé si le travail faisait sa polycrise de nerfs, À bout de taf revient avec « Zoom » : un format court pensé pour aller à l’essentiel. Quelques minutes pour tendre le micro à un invité, mettre en lumière une idée forte, comprendre l’une des fractures du travail moderne… et entrevoir des pistes de réponse.À bout de taf – Épisode spécial : Travailler demain, c’est (déjà) aujourd’hui – avec Muriel Pénicaud“Le travail se transforme sans cesse. Mais l’ampleur et la vitesse actuelles des transformations sont inédites.”Ancienne ministre du Travail (2017-2020), autrice avec Mathieu Charrier de la bande dessinée Travailler Demain, Muriel Pénicaud pose un regard d’ensemble sur ce moment singulier : l’avenir du travail ne se prévoit pas… il s’écrit dès maintenant.Avec elle, nous avons parlé d’accélération historique, de bifurcation possible, de responsabilité collective.Son constat est clair :Ce n’est pas une crise passagère, mais un tournant structurel.Les fractures qui s’annoncent seront autant sociales que cognitives : entre ceux qui maîtrisent les nouvelles règles du jeu et ceux qui les subissent.L’IA en est l’exemple le plus frappant : d’ici 2030, 50 % des emplois dans les pays développés seront transformés. Pas forcément supprimés, mais profondément redéfinis. Une révolution qui ouvre des leviers immenses d’efficacité et de créativité, mais qui interroge aussi notre autonomie et notre éthique.Autre virage décisif : la transition écologique, qui n’est plus une simple action RSE mais un pivot stratégique dans des secteurs comme la construction, le transport ou la santé. Enfin, la démographie change la donne : dans un contexte de natalité en baisse, les jeunes deviennent une ressource rare, ce qui impose une révision des priorités et des pratiques d’intégration.Pour Muriel Pénicaud, l’enjeu n’est pas d’imaginer le travail dans dix ans, mais de construire dès aujourd’hui les conditions d’un avenir inclusif : former massivement, donner à chacun les moyens de comprendre et d’agir – en tant que salarié mais aussi en tant que citoyen.À bout de taf – Zoom : un condensé de matière à penser, à partager, à expérimenter.Pour comprendre, questionner, et (re)prendre la main sur le travail.Bonne écoute !Crédit Musique : "14 again" – Mosimann (Sony Music Entertainment France SAS).Visuel : Canva Pro – usage pédagogique, public et non commercial.
{Cycle Décideurs} : Vers des espaces de travail anti-solitude
44:14|Le collectif se fragmente, les salariés réclament à la fois plus de liberté et plus de liens. À quoi doit ressembler un espace de travail dans l’avenir ? Créer de l’énergie collective et donner envie de revenir au bureau ou lieu du bras de fer?Dans cet épisode, Boutayna Burkel reçoit :- Denis Pennel, éclaireur des transformations du travail, il défend une vision du travail comme lieu de lien et d’épanouissement.- Edouard Cambier, entrepreneur de terrain, il est à la tête d’une association qui regroupe plus de 500 espaces de travail et 23 000 talents.Un débat inspiré du terrain pour explorer comment repenser le bureau, le télétravail, les tiers-lieux et l’employee advocacy pour reconstruire du collectif sans empiéter sur la vie privée.- La vague de retour au bureau : que s’est-il vraiment passé ? contrainte ou opportunité pour le collectif ? Isolement, carrières invisibles, épuisement.. Les angles morts du tout-à-distance : une somme d’attentes individuelles, rarement pensée de manière collective.- Le bureau comme lieu de socialisation, pas seulement de production : Passer du mètre carré au “mètre augmenté” : espaces de concentration, d’échanges… Pourquoi un open space sans âme, un café payant et des bureaux sombres ne feront plus revenir personne.- Le rôle des temps morts, non-verbal et sérendipité dans la performance réelle : l’énergie cachée du collectif - De l’individualisme à la reconstruction du collectif : Comment l’entreprise a, elle-même, nourri l’individualisme. Aujourd’hui c'est elle le dernier bastion du collectif mais Jusqu’où va le rôle de l’entreprise ? Crèches, conciergeries, services du quotidien : quand le bureau devient un facilitateur de vie.- Pourquoi remettre du collectif n’est pas qu’une posture humaniste, mais un levier de performance durable : Capital financier vs capital humain : prendre soin de ses investisseurs… en argent et en travail.- Tiers-lieux, coworking & écosystèmes ouverts : les hubs multisectoriels : ce que chaque modèle apporte au collectif : Échanges de services entre indépendants, animations, apéros, conférences.Ressources : La notion de travail chez Simone Weil, Mickaël Labbé Bibliographie de Denis PennelA Bout de Taf {Cycle Décideurs} est animé par Boutayna Burkel, Auteure chez Dunod et dirigeante de The Helpr.À Bout de Taf est le média qui explore les mutations du travail avec exigence et authenticité. Co-créé par Laure Girardot, journaliste et Boutayna Burkel Dirigeante et Auteure.
4. {Cycle Agora} Archipel humain : le travail en éclats ?
49:06||Ep. 4Dans la continuité du documentaire, L’Agora du travail ouvre un espace de conversations essentielles : un lieu pour débattre, analyser, croiser les regards de chercheurs, auteurs, dirigeants, praticiens — et remettre le travail réel au cœur du débat public.Dans cet épisode intitulé Archipel humain : le travail en éclats, Laure Girardot, journaliste indépendante, reçoit Anaïs Georgelin, fondatrice de Somanyways et spécialiste de l’engagement (38 idées concrètes pour engager vos équipes Le rapport au travail évolue. Et vous ? ) et Philippe Pierre, sociologue, professeur à Sciences Po et auteur de L’Archipel humain (écrit avec Michel Sauquet). Ensemble, ils explorent une question phare : pourquoi le lien au travail se délite-t-il, et comment le retisser ?Le diagnostic : un travail qui ne relie plusPour Philippe Pierre, le travail contemporain souffre avant tout d’un déficit de lien. Les collaborateurs exercent leurs missions « côte à côte sans vraiment communiquer ». La fragmentation progresse : l’hyperconnectivité remplace le contact, les cadres collectifs disparaissent, le reporting consomme l’attention, et le temps disponible pour échanger se contracte. Mais c’est surtout « l’absence de rencontres » qui fragilise les organisations. Le rendez-vous existe encore, la vraie rencontre, celle où l’on se comprend, où l’on se transforme, devient rare et exigeante. L’individu archipel : un concept clé pour comprendre 2025L’idée d’« individu archipel » est clé pour décrypter ce qui se passe. Chacun porte désormais des identités multiples, mouvantes, impossibles à réduire à une case. « Je suis toujours plus que ce que tu crois que je suis », résume Philippe Pierre. Les grandes institutions — État, école, Église, entreprise — ne parviennent plus à proposer une vérité commune. Résultat : chaque collaborateur apporte son propre récit, ses convictions, son rapport singulier au travail. L’entreprise doit composer avec cette pluralité, non la nier.Comment concilier singularité et collectif ? Comment articuler ces individualités avec la nécessité d’un cadre partagé ? Pour Anaïs Georgelin, le défi est immense : il faut « standardiser la personnalisation ». On ne peut plus traiter tout le monde pareil, ni basculer dans le cas par cas permanent. Les organisations doivent inventer des modèles plus souples, fondés sur les moments de vie et les besoins réels. Le manager devient le pivot de cette conciliation. À lui de créer les espaces de conversation où l’on peut déposer ses attentes et ses difficultés. Encore faudrait-il qu’on lui en laisse le temps. « On est dans des entreprises du XXᵉ siècle dans le XXIᵉ siècle », rappelle Anaïs : les structures n’ont pas encore rattrapé la complexité humaine.Recréer la reliance : outils et rituelsRetisser le lien suppose des pratiques concrètes. Philippe raconte la maladresse d’une « salle de confrontation » qui intimidait plus qu’elle ne libérait. D’autres outils se révèlent plus féconds : suspension du jugement, espaces d’étonnement volontaire, Workoscope pour comprendre les motivations, Culturoscope pour collaborer avec quelqu’un qui ne nous ressemble pas, temps de “rien” en séminaire, entretiens professionnels choisis (Clinitex), congé-projet (Sociétex), ou encore un « vie-ma-vie » géant (Malakoff Humanis). Avec un fil rouge : « Un bon entretien n’a jamais lieu en un seul lieu, ni en une seule fois, ni tout seul. »Crédit musique : “14 again” – Mosimann (Sony Music Entertainment France SAS) Visuel : Canva Pro — usage pédagogique, public et non commercial.
31. Gouvernance distribuée & robustesse au coeur du travail
07:01||Saison 1, Ep. 31À bout de taf – Zoom : un éclairage, une voix, un angleAprès une première saison où nous nous sommes demandé si le travail faisait sa polycrise de nerfs, À bout de taf revient avec « Zoom » : un format court pensé pour aller à l’essentiel.Quelques minutes pour tendre le micro à un invité, mettre en lumière une idée forte, comprendre l’une des fractures du travail moderne… et entrevoir des pistes de réponse.À bout de taf – Épisode spécial : Résister sans replier – avec Régis Blugeon, DRH France de Saint-Gobain“La résilience n’est pas un réflexe. C’est une philosophie de long terme.”Alors que de nombreuses entreprises découvrent brutalement leur dépendance aux chaînes de valeur mondialisées, d’autres ont depuis longtemps ancré leur stratégie dans le local.C’est le cas de Saint-Gobain, groupe industriel mondial… mais profondément enraciné dans les territoires. Son DRH France, Régis Blugeon, résume ainsi cette singularité : “Le secret de Saint-Gobain ? Une incroyable capacité à se transformer, mais toujours avec ce principe : être allemand en Allemagne, brésilien au Brésil, américain aux États-Unis.”Une plaque de plâtre, rappelle-t-il, “ne traverse pas l’Atlantique”. Elle est produite et vendue localement, par des équipes locales, sous la responsabilité de dirigeants enracinés dans leur culture nationale. Pas de flux tendus intercontinentaux. Pas de dépendance structurelle à un fournisseur unique à l’autre bout du monde.Ce choix, pensé dès l’origine, n’efface pas l’instabilité du monde. Mais il en atténue les secousses. Là où certains s’activent en urgence pour relocaliser ou diversifier leurs chaînes, Saint-Gobain s’appuie sur une culture de l’adaptation continue, un modèle de gouvernance distribué, et une vision du temps long rare dans l’économie contemporaine.Mais cette résilience industrielle a aussi une traduction managériale.Pour Régis Blugeon, “le monde des décisions pyramidales et des tâches découpées est derrière nous.”Dans un monde instable par nature, la rigidité devient un risque. À l’inverse, ce sont les collectifs autonomes, connectés au terrain, capables de décider sans tout savoir, qui incarnent la nouvelle force des entreprises.Ce n’est plus en cherchant à tout maîtriser qu’on progresse. C’est en cultivant la coopération, l’agilité, la capacité à faire corps dans l’incertitude.Et c’est peut-être là, le cœur du travail de demain : non pas fuir l’instable ou attendre le retour de la normalité, mais créer des organisations comme des espaces vivants. Des lieux de lien, d’écoute, de co-construction permanente.Parce qu’à défaut de pouvoir tout prévoir, il reste à mieux traverser ensemble.À bout de taf – Zoom : quelques minutes d’intelligence partagée pour mieux comprendre le travail d’aujourd'hui… et imaginer ensemble de nouvelles voies pour demain.Crédit Musique "14 again Mosimann" par Sony Music Entertainment France SAS Source Canva pro pour un contenu à destination pédagogique public et non commercial
{Cycle Décideurs} Le vrai pouvoir d’agir du dirigeant avec Christophe Aulnette
47:40||Saison 1A Bout de Taf - Cycle DÉCIDEURS : Aux coulisses d’une carrière de dirigeant, dans cet épisode, Christophe Aulnette nous ouvre la porte du (vrai) pouvoir d'agir du dirigeant, entre énergie, risques, jeux de pouvoir et pertes de repères.En 2005, il quitte la présidence de Microsoft France, alors que tout l’y poussait à rester. Un choix à contre-logique. Un saut hors du cocon.Puis vient Altran : une entreprise du SBF120, éclaboussée à l’époque par l’un des plus grands scandales comptables français. En 48 heures, il réalise qu’il n’a pas été recruté pour piloter une transition… seul à la barre d’un groupe de 16 000 personnes, sous le regard de la justice, de la presse, du marché et d’un board recomposé contre lui.Mais ce n’est que le début. Son parcours le mène ensuite vers une reconstruction rare :– reprise d’une ETI,– rôle d’investisseur et operating partner,– et une plongée dans la politique locale.💬 Un récit où l’on parle enfin de tout ce qu’on tait : la part d’ego, la solitude, les erreurs du "bon élève", la chute, la reconstruction, la nécessité de redevenir un « loup » après des années de vie « domestiquée ».Un épisode qui révèle la violence politique du monde corporate.Notre invité : CHRISTOPHE AULNETTE investisseur & ConseillerUn des rares dirigeants à avoir traversé différentes sphères professionnelles :- Microsoft Asie du Sud – Directeur Général- Microsoft France – Président- Altran Technologies (SBF120) – Directeur Général en pleine crise- Netgem (ETI) – Directeur Général, transformation internationale- Premier adjoint au maire de Neuilly sur Seine (Finances & Développement éco)L'objectif de cet épisode sera de vous aider à vous projeter en temps d'incertitude rien de mieux que de se rappeler que l'adversité nous demande des ressources souterraines.Il faut l'étincelle de l'inconfort pour les révéler.Et Christophe Aulnette répond avec délicatesse et subtilité pour mieux vous aider à comprendre ce qui se joue en coulisse.🎙️ À PROPOS DU CYCLE DÉCIDEURSLe cycle Décideurs donne la parole à des dirigeants qui ont traversé des crises majeures et font des choix de carrière contre-intuitifs, de quoi construire un futur désirable du travail.📍 Un projet co-créé par :- 🎯 BOUTAYNA BURKEL - Dirigeante The Helpr | Auteure "Manager les vulnérabilités en pratique" (Dunod, 2025) | Enseignante management | Consultante stratégie & transformation- 📰 LAURE GIRARDOT - Journaliste indépendante RH & Travail
30. Agir avec effectuation au travail
13:13||Saison 1, Ep. 30À bout de taf – Zoom : un éclairage, une voix, un angleAprès une première saison où nous nous sommes demandé si le travail faisait sa polycrise de nerfs, À bout de taf revient avec « Zoom » : un format court pensé pour aller à l’essentiel.Quelques minutes pour tendre le micro à un invité, mettre en lumière une idée forte, comprendre l’une des fractures du travail moderne… et entrevoir des pistes de réponse.À bout de taf – Épisode spécial : Et maintenant, on fait quoi ? Repenser l’action en temps d’incertitude – avec Philippe Silberzahn“Ce qui nous freine aujourd’hui, ce n’est pas l’incertitude. C’est notre incapacité à l’accepter.”Pendant des décennies, nous avons cru à la mondialisation heureuse : des échanges fluides, un monde sans frontières, un commerce apolitique. Mais selon Philippe Silberzahn, chercheur et spécialiste des stratégies en contexte incertain, cette mondialisation naïve touche à sa fin.Le politique revient au centre du jeu, les marchés se fragmentent, les risques se déplacent sans prévenir. Les anciennes cartes ne correspondent plus au territoire. Alors que le monde économique se redessine à coups de barrières douanières, de ruptures logistiques et de chocs géopolitiques, une question s’impose : comment penser et décider quand le sol lui-même devient mouvant ?C’est ici que le regard de Philippe Silberzahn devient crucial. Selon lui, le vrai obstacle n’est pas l’incertitude elle-même… mais notre incapacité à la concevoir.À force de raisonner avec des modèles mentaux hérités d’un monde stable et prévisible, nous filtrons la réalité. Nous ratons les signaux faibles. Nous sommes sidérés par les ruptures – Trump, le Covid, les cyberattaques – non parce qu’elles sont imprévisibles, mais parce qu’elles ne rentrent pas dans notre grille de lecture.Et cette cécité ne concerne pas que la géopolitique : elle irrigue aussi nos dépendances industrielles, numériques, logicielles. Nous supposons encore que ce qui a marché hier, fonctionnera demain.Alors, que faire ? Abandonner toute forme de planification ? Non. Mais changer notre posture face à l’action.Dans cette dernière séquence, Philippe Silberzahn s’appuie sur le concept d’effectuation, une approche venue du monde entrepreneurial : agir avec ce qu’on a, ici et maintenant, sans tout prévoir, mais en restant agile, attentif, réactif.Car aujourd’hui, la robustesse ne s’invente pas seulement dans les entrepôts. Elle se joue aussi dans les comportements, dans le leadership, dans la capacité à avancer sans garantie de résultat.À bout de taf – Zoom : quelques minutes d’intelligence partagée pour mieux comprendre le travail d’aujourd'hui… et imaginer ensemble de nouvelles voies pour demain.Crédit Musique "14 again Mosimann" par Sony Music Entertainment France SAS Source Canva pro pour un contenu à destination pédagogique public et non commercial