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Mémoire de la Grande Guerre : traumatismes et appréhensions [3/3], avec Antoine Prost

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Au lendemain de la Grande Guerre, il existe une mémoire nationale, mais aussi une mémoire familiale vive. D'autres mémoires se mettent en place grâce à la littérature et au cinéma, jouant ainsi le rôle de catharsis. L'entre-deux-guerres est dominé par le souvenir du conflit, entretenu au sein des fratries, mais aussi l'appréhension d'un nouvel affrontement. Toutefois, en dépit des crises à la fois gouvernementales, internationales ou même économiques, la politique ne cesse de susciter un réel engouement dans la société française : la participation aux élections reste élevée, et l'importance des extrêmes dans la vie politique est réelle. La France vit ainsi une forme de paradoxe : alors que, chaque jour, on souhaite oublier la guerre, les années 1930 ne laissent guère d'illusions sur l'avenir, tant et si bien que la France entre dans une nouvelle guerre en 1939 avec l'esprit de la défaite.


L'invité : spécialiste de l'histoire des sociétés, de l'histoire de l'éducation et de la Grande Guerre, Antoine Prost est l'auteur de très nombreux ouvrages. Il vient de publier Les Français d'une guerre à l'autre (Gallimard, 448 p., 24,50 €).


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  • Jérusalem 1900 : la ville sainte à l'âge des possibles, avec Vincent Lemire

    49:56|
    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/ Pour qualifier la Palestine ottomane, l’historien Tom Segev décrit “une province reculée, sans loi ni administration. La vie s’y déroulait au ralenti, dans le carcan de la tradition et au rythme du chameau.” Pourtant, comme le reste de l'Empire ottoman, elle s'inscrit dans un mouvement de modernisation. À Jérusalem, les institutions politiques pluri-confessionnelles veillent au développement des infrastructures publiques : hôpital, pharmacie, et même une gare depuis 1892. Loin d’être une ville éternellement fragmentée depuis les croisades, Jérusalem abrite une communauté citadine dont les catégories sont fluides, mouvantes et complexes. La ville sainte vers 1900 est faite d’équilibre et de conflictualité, mais pas forcément selon les lignes de fractures actuelles. Comment les différentes communautés religieuses, culturelles et nationales coexistent-elles et administrent-elles ensemble la vie publique ? Quel a été l'impact de la révolution des jeunes-turcs sur la ville sainte ? Comment les débuts de l'idéologie sioniste sont-ils reçu par les citadins ? Pourquoi le nationalisme palestinien émerge-t-il en opposition à l'ottomanisme ? Au micro de Storiavoce, l’historien Vincent Lemire dévoile une histoire renouvelée de Jérusalem sans fatalisme, à un moment où tout était encore possible. L’invité : Historien spécialiste de Jérusalem et professeur à l’université Paris-est Gustave-Eiffel, Vincent Lemire travaille à la diffusion de l’histoire de la ville sainte par la publication d’une bande dessinée Histoire de Jérusalem (Les Arènes, 256 p., 27€) et par le projet européen “Open Jerusalem”, qui partage ses archives municipales en libre accès. Il a écrit Jérusalem 1900. La ville sainte à l’âge des possibles (Dunod poche, 336 p., 9€90). *** Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMag Instagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/ Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
  • La Bourgogne dans la guerre guerre de Cent Ans, avec Bertrand Schnerb [2/3]

    18:52|
    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/ Dans nos représentations, la Bourgogne est intimement liée à l'Angleterre dans la guerre de Cent Ans. Pourtant, les relations entre les deux protagonistes sont loin d'être apaisées, tandis que celles entre la France et la Bourgogne ne forment pas une suite ininterrompue d'affrontements. Le règne de Philippe le Bon nous révèle ainsi cette complexité et cette nuance propre à tous les événements qui s'inscrivent sur le temps long. Pourtant, l'avènement de Philippe le Bon a lieu à la suite de l'assassinat de son père, Jean sans Peur, par des partisans du dauphin, futur Charles VII, en 1419. Comment ce moment politique influence-t-il l'action du nouveau duc de Bourgogne ? Quelle est la place des liens familiaux dans les rapports entre le roi de France et Philippe de Bourgogne ? Comment l'alliance anglaise permet-elle au duc d'asseoir sa domination sur son duché ? Quels sont les éléments qui amènent Philippe à signer la paix d'Arras en 1435 ? L'invité : Bertrand Schnerb est professeur émérite de l'université de Lille. Médiéviste, il est spécialiste de l'État bourguignon. Auteur de nombreux ouvrages sur le sujet, il vient de publier un magistral et définitif Philippe le Bon, le duc de Bourgogne qui ne voulut pas être roi chez Tallandier ( 974 p., 31,90€). *** Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMag Instagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/ Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
  • Guerre en Ukraine : l'historien face au présent, avec Michel Goya

    46:26|
    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/ Février 2022 : sous le regard interdit des observateurs internationaux, la Russie envahissait l'Ukraine. Depuis plus de 3 ans, le conflit s'enlise et bouleverse les équilibres géopolitiques et économiques à l’échelle du globe. Comment comprendre ce basculement d’une invasion éclair vers une guerre de position ? Comment l’histoire est-elle manipulée par les deux belligérants comme mobilisation interne et justification à l’adresse de la communauté internationale ? Quelles sont les racines du conflit dans l’histoire russo-ukrainienne ? Et, surtout, quel est le rôle de l'historien face à des événements encore en cours ? Au micro de Storiavoce, Michel Goya, ancien colonel de marine et historien spécialiste du fait militaire, propose de raconter une histoire immédiate du conflit. La méthodologie de l’historien devient alors un outil précieux pour traiter l’abondance de sources qui caractérise les conflits contemporains. Sa perspective historique permet aussi de contextualiser et d'analyser les opérations militaires en cours par une approche comparative avec d’autres conflits du passé. Conjuguant son expérience d’historien et de militaire, il propose une analyse éclairante des raisons de l’enlisement du conflit et témoigne du rôle décisif de l’historien face au présent. L’invité : Ancien colonel des troupes de marine et docteur en histoire, Michel Goya est un spécialiste de l’histoire militaire. Il a coécrit, avec Jean Lopez, historien de l'Armée rouge, et publié aux éditions Perrin L’Ours et le renard. Histoire immédiate de la guerre en Ukraine (320 p., 21€). ***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMag Instagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/ Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
  • Qui était Philippe le Bon, le duc qui ne voulait pas être roi ? [1/3]

    23:46|
    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Grand duc d’Occident, Philippe le Bon (1396-1467) porta l’État bourguignon à son apogée après l’avoir consolidé et renforcé. Petit-fils de Philippe le Hardi et fils de Jean sans Peur, il fut également le fondateur de l’ordre de la Toison d’or. Entouré d’une cour brillante, il fit construire ou embellir ses résidences, de Dijon à Bruges, de Lille à Bruxelles, jusqu’à Gand. Quelle fut son éducation ? Pourquoi ne connut-il les champs de bataille que si tardivement ? Peut-on dire qu’il fit preuve d’imprudence lors des combats ? Quelle fut la place de son conseil dans le gouvernement du duché, et quel rôle joua sa troisième épouse, Isabelle de Portugal ? Dans ce premier volet de notre nouvelle série des Cours d’histoire, Bertrand Schnerb nous présente ce duc qui ne voulut pas être roi.L'invité : Bertrand Schnerb est professeur émérite de l'université de Lille. Médiéviste, il est spécialiste de l'État bourguignon. Auteur de nombreux ouvrages sur le sujet, il vient de publier un magistral et définitif Philippe le Bon, le duc de Bourgogne qui ne voulut pas être roi chez Tallandier (974 p., 31,90€). ***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
  • Pavie 1525 : l'honneur perdu de François Ier, avec Jean-Marie Le Gall

    42:06|
    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Après 1515, le roi se doit d'affirmer la puissance du royaume de France face à l'empereur Charles Quint, maître de vastes territoires qui s'étendent de la péninsule Ibérique aux Pays-Bas. Les guerres d'Italie en sont le moyen le plus direct. La question successorale prend alors une dimension d'affirmation monarchique.Pavie n'est donc pas qu'une cinglante défaite. Il s'agit d'une bataille européenne, au cours de laquelle se nouent des alliances stratégiques qui marquent un soutien ou une opposition à l'empire des Habsbourg.Fait prisonnier de Charles Quint le 24 février 1525, le souverain est conduit à Madrid. C'est dans cette même ville qu'est signé le traité qui met fin au conflit et oblige le roi à renoncer aux territoires bourguignons.L'auteur : Jean-Marie Le Gall, professeur d'histoire moderne à l'université Paris I Sorbonne, est spécialiste de la Renaissance, en particulier des questions religieuses et de la symbolique. Après Comment la confiance vient aux princes. Les rencontres princières 1495-1788, il vient de publier L' honneur perdu de François Ier. (Pavie, 1525, Puf, 2025, 556 p., 26 €).***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce 
  • De Gaulle a-t-il modernisé la France ? [3/3], avec Arnaud Teyssier

    24:33|
    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/"On me reproche de ne pas m'intéresser à l'économie alors que j'y consacre plus de la moitié de mon temps" Cette phrase du général de Gaulle dit, s'il en est, l'importance qu'il accordait autant au secteur économique qu'à l'industrie en général. Sa vision va même bien au-delà puisqu'elle inclut une politique sociale et éducative. De Gaulle, en quelque sorte, entretenait une vision holistique du bien commun. Tout en héritant de la IVe République, la Ve République ouvre une nouvelle ère, qui ne sera pas exempte d'échecs, mais aussi de paradoxes voire de contradictions qui s'exprimeront dans la rue en 1968.L'invité : Ancien élève de l’École normale supérieure et de l’ENA, Arnaud Teyssier a collaboré avec Philippe Séguin et a été le directeur du Centre d’études et de prospective du ministère de l’Intérieur de 2003 à 2008. Professeur à Paris I de 2006 à 2014, il est depuis 2015 professeur à l’École normale supérieure et codirecteur de la Prép’ENA Paris I-ENS, où il enseigne la culture générale ; il est également inspecteur général de l’Administration, administrateur de l’Institut d’études avancées de Nantes et conseiller scientifique de Futuribles. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont Charles Péguy, Richelieu, Philippe Séguin. Le remords de la droite. Il vient de publier aux éditions Perrin De Gaulle. L'angoisse et la grandeur (656 p., 26 €).***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
  • Jésus at-il vraiment existé ?, avec Bruno Bioul

    46:28|
    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Encore de nos jours, l'historicité de Jésus est remise en cause, alors que l'on peut très bien croire en son historicité, sans adhérer au message de foi du christianisme. Le dernier exemple en date est celui bien connu de Michel Onfray, qui, dans son ouvrage Théorie sur Jésus , reprend une thèse ancienne présentant Jésus comme un personnage mythologique, et donc un pur concept. Cette thèse mythiste est ici expliquée par l'archéologue et historien Bruno Bioul, auteur d'un livre intitulé Contre-théorie de Jésus, qui explique aussi pourquoi cette théorie n'est plus peu reconnue par la très grande majorité des historiens.L'invité : Bruno Bioul est agrégé et chargé d'enseignement à l'université de Bourgogne. Il a été pendant plus de 25 ans rédacteur en chef de plusieurs revues d'histoire et d'archéologie, comme Archéologia ou Archéothéma. Il vient de publier chez L'Harmattan Contre-théorie de Jésus. Réfutation ciblée de la théorie mythiste de M. Onfray (216 pages, 23 €).***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
  • 1958-1962 : l'angoisse du général De Gaulle [2/3], avec Arnaud Teyssier

    27:05|
    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/En 1958, un jeune haut fonctionnaire, Michel Massenet, publie un livre au titre révélateur : L'angoisse au pouvoir. En effet, voir en De Gaulle un homme porté par les certitudes, notamment celle d'une réussite évidente dès son arrivée au pouvoir, serait une erreur. De fait, la réalité des événements et du caractère même du général laisse entrevoir que tout fut plus complexe. Il existe dans l'histoire une part d'imprévisibilité, et l'homme du 18-juin le sait trop bien. En outre, De Gaulle était convaincu qu'il arrivait beaucoup trop tard. Dans cette émission, nous suivons le général dans l'élaboration d'une nouvelle constitution, mais aussi dans le règlement de la guerre d'Algérie. L'invité : Ancien élève de l’École normale supérieure et de l’ENA, Arnaud Teyssier a collaboré avec Philippe Séguin et a été le directeur du Centre d’études et de prospective du ministère de l’Intérieur de 2003 à 2008. Professeur à Paris I de 2006 à 2014, il est depuis 2015 professeur à l’École normale supérieure et codirecteur de la Prép’ENA Paris I-ENS, où il enseigne la culture générale ; il est également inspecteur général de l’Administration, administrateur de l’Institut d’études avancées de Nantes et conseiller scientifique de Futuribles. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont Charles Péguy, Richelieu, Philippe Séguin. Le remords de la droite. Il vient de publier aux éditions Perrin De Gaulle. L'angoisse et la grandeur (656 p., 26 €).***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
  • Comment l'Histoire éclaire notre présent, avec Guillaume Perrault

    49:43|
    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Le mot de Cicéron sur l'histoire maîtresse de vie et de vérité est bien connu. Il a traversé les âges et a été repris, adapté, reformulé par de nombreux penseurs. Descartes affirmait ainsi : "Je ne vois pas que l'histoire puisse servir à autre chose qu'à nous apprendre à bien juger du présent et à prévoir l'avenir." Voltaire, de son côté, estimait que l'histoire était une philosophie de l'action. Quant à Kierkegaard, il mettait en lumière la complémentarité entre la projection vers l'avenir et la compréhension du passé : "La vie doit être vécue en regardant vers l'avenir, mais elle ne peut être comprise qu'en se retournant vers le passé." Au cours de cette émission, le journaliste et historien Guillaume Perrault évoque le rôle de l'histoire dans nos sociétés : comment contribue-t-elle à forger une identité collective ? Dans quelle mesure nous permet-elle de comprendre les structures et les dynamiques de notre société actuelle ? L'histoire est-elle un antidote contre les idéologies ? L'invité : Diplômé de Sciences Po Paris, école où il enseigne désormais aujourd'hui, Guillaume Perrault est journaliste au Figaro en charge des questions historiques. Il vient de publier Voyages dans l'histoire de France (Tempus, 352 p., 10 €), qui constitue un recueil d'articles historiques en lien avec notre propre actualité. ***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce